La 11ème édition du renouveau du Grand Sacre d’Angers : un succès brûlant ! [Photos]

Les ange­vins ont pu par­ti­ci­per à une pro­ces­sion du Grand Sacre par­ti­cu­liè­re­ment solen­nelle et gran­diose le dimanche 29 juin, sous un soleil ardent !

Même cal­feu­tré dans sa mai­son en rai­son de la cha­leur étouf­fante, il était en effet dif­fi­cile de ne pas entendre les can­tiques chan­tés par la foule de fidèles depuis le Parc St Nicolas jusqu’au tertre St Laurent.

Dès le matin à l’issue de la messe, les équipes de béné­voles s’affairent pour mon­ter les struc­tures, puis orner l’autel de mul­tiples bou­quets et guir­landes de fleurs. Le sol à son tour est soi­gneu­se­ment pré­pa­ré à rece­voir le pas­sage de Notre Seigneur, accueillant des par­terres splen­dides de pochoirs en sciure tein­tée, et des entre­lacs de lierres et de fou­gères. A quelques pas, la cho­rale et les trom­pet­tistes s’adonnent à une der­nière répé­ti­tion ; c’est la fan­fare qui don­ne­ra la cadence de la marche.

Plus à l’est, en centre-​ville, et mal­gré la cha­leur déjà mon­tante, l’effervescence règne éga­le­ment, avec le même zèle que celui qui ani­mait nos aïeux pen­dant des siècles jusqu’au Concile Vatican II, pour pré­pa­rer le repo­soir du tertre St Laurent. Il faut que la Tradition demeure. Rien n’est trop beau pour le Roi des Rois !

La pro­ces­sion doit être pré­cé­dée de l’adoration du St Sacrement devant le magni­fique repo­soir de l’esplanade St Jacques.
Un peu avant 16h, l’abbé Gabard, Prieur de Gastines, prend la parole pour accueillir le cler­gé nom­breux et la foule des fidèles, venus par­fois de loin, cer­tains depuis les confins de la Vendée et de la Charente Maritime. Un hôte d’honneur se joint à cette 11ème édi­tion, l’abbé Davide Pagliarani, supé­rieur géné­ral de la Fraternité Saint Pie X. La com­mu­nau­té des Dominicaines ensei­gnantes du Rafflay est pré­sente éga­le­ment pour la pre­mière fois, Deo gra­tias !
L’abbé remer­cie les béné­voles et donne le ton de l’événement : « Rien ne pour­ra être réta­bli dans la socié­té si Notre-​Seigneur n’y retrouve pas la place qui lui est due, s’Il n’est pas à nou­veau publi­que­ment honoré ! »

Après les invo­ca­tions et les lita­nies, la pro­ces­sion s’ébranle. En tête, le Garde Suisse donne le pas, puis les enfants de la Croisade Eucharistique, les jeunes filles sym­bo­li­sant les Vertus pré­cé­dées de leurs petits anges, et les deux rangs de pre­miers com­mu­niants, jetant des pétales pour jon­cher le sol au pas­sage de leur Seigneur et Maître enca­dré des dra­peaux de Saint Michel et du Sacré-​Cœur. Enfin paraît le cler­gé et le bal­let inces­sant des thu­ri­fé­raires encen­sant le Roi des Rois, Lui-​même pré­sen­té avec fer­veur et majes­té par Monsieur l’abbé Pagliarani dans un osten­soir resplendissant !

A la suite du dais, les reli­gieuses, Sœurs de la Fraternité et Dominicaines du Rafflay, pré­cèdent les scouts por­tant le Sacré-​Cœur, puis les guides.

Pour conti­nuer le cor­tège, l’orchestre déploie ins­tru­ments à vent et cuivres, fai­sant reten­tir triom­pha­le­ment le Lauda Sion et autres can­tiques, repris en chœur par la cho­rale, et par la foule des près de 800 fidèles pré­sents. Quel faste, quel hon­neur pour Notre Seigneur !

Dans les rues, les badauds pour­tant cal­feu­trés chez eux osent sor­tir sur le pas des portes avec leurs enfants, amu­sés et saluant les fidèles, pen­dant que le MJCF et les étu­diants de la paroisse leur dis­tri­buent des tracts et leur expliquent le sens de cette tra­di­tion ange­vine oubliée, mais res­tau­rée depuis main­te­nant onze ans.
Des per­sonnes plus âgées se montrent au bal­con, retrou­vant les airs des can­tiques de leur enfance. Il faut dire que mal­gré les fronts ruis­se­lants, les sou­rires sont sur les visages et les chœurs donnent de la voix !
L’arrivée au tertre saint Laurent renoue avec la Tradition : son érec­tion à la fin du XIXème siècle avait en effet été vou­lue spé­cia­le­ment pour accueillir l’arrivée du Grand Sacre.
L’ostensoir est posé sur le repo­soir dres­sé devant le tertre, la foule s’agenouille en silence pour ado­rer Jésus, réel­le­ment pré­sent dans la Sainte Hostie.

« Remercions Dieu de nous per­mettre de lui pré­sen­ter cette répa­ra­tion des outrages et blas­phèmes pro­fé­rés contre sa sainte pré­sence. Remercions-​le d’accepter notre répa­ra­tion, car si c’est jus­tice pour nous de le faire, c’est par son infi­nie Bonté qu’Il l’accepte ! » explique l’abbé Pagliarani à la suite de l’adoration.
L’abbé Gabard conclut, et donne rendez-​vous à tous l’an pro­chain pour que « Christus regnat, Christus vin­cit, Christus imperat ! »

Sources : Photos de Noah Ludon, Texte du Prieuré Saint Louis-​Marie Grignon de Monfort