Mardi 17 mars 2009
Une jeune fille du nom Sally, 17 ans. Incroyable ! Ses parents veulent l’utiliser littéralement comme « bébé-médicament » en faveur de son frère de 9 ans, très malade. Ils veulent utiliser l’embryon de Sally en prélevant le cordon ombilical, voire une partie de son foie, et cela en voyageant vite fait en Angleterre. Ils ne refuseraient pas de le faire tuer pour cela, s’il le faut. Sally est morte de peur. Nous l’aidons à fuir dehors de Paris et trouver refuge chez des amis. Quelle vie à 17 ans déjà !
Mercredi 18 mars 2009
Les journaux parlent de cette fillette de 9 ans au Brésil qui porte des jumeaux et dont la mère veut qu’ils soient avortés. Il paraît que c’est l’oncle qui a abusé de sa nièce. Horrible situation pour la jeune fille. La mère aurait amené sa fille à un premier hôpital brésilien qui a affirmé que les embryons étaient viables et a refusé l’avortement. Un deuxième hôpital a accepté le charcutage des deux bébés. Là-dessus l’évêque du lieu, Mgr Jose Cardoso Sobrinho de Recife, a excommunié la grand’mère et les médecins qui ont procédé à l’avortement. Un tollé s’est levé au Brésil et dans le monde contre cette excommunication, qui pourtant s’opère automatiquement avec chaque avortement. Il paraît même que certains évêques français – et pas les moindres – ont vitupéré contre leur confrère brésilien. Où est-ce que nous arrivons là ? Si on commence à juger sur la base des sentiments de tout le monde – et non pas exclusivement sur la vie intouchable des bébés – nous arriverons tôt ou tard à l’eugénisme pur et dur, comme Hitler. Nous sommes sur ce chemin, mais pas SOS MAMANS. Jamais ! L’Eglise est la seule avocate inconditionnelle de la Vie humaine, depuis que Dieu a dit à l’humanité : « Tu ne tueras pas ! » C’est une histoire d’amour entre le Créateur et chaque âme humaine qu’il a créé. Personne n’a le droit d’y toucher, car personne ne peut saisir les intentions secrètes de Dieu réservées à chaque âme dès le sein de sa mère. Personne n’a le droit de perturber ce dialogue intime divin, même pas l’archevêque de Paris.
Vendredi 20 mars 2009
Un magasin de matériels pour enfants à Paris 20e ferme ses portes définitivement et nous a autorisés d’y prélever, gratuitement, ce qui nous convient. Nous avons travaillé plusieurs journées pour trier les stocks : layettes, habillage enfants, jouets, poussettes (même pour jumeaux), petits meubles pour chambre d’enfant, étalages… Un cadeau tombé du ciel ! Nous avons fait des lots pour plusieurs mamans actuellement logées par nous : « pour Karine », « pour Farah » etc., et un grand lot « pour SOS MAMANS Géorgie » que nous amènerons nous-mêmes là-bas en mai 2009, sans parler du regarnissage de notre cave permanente « Ali Baba » à Paris intra muros.
Mardi 24 mars 2009
Une jeune russe de 17 ans du nom Valodianous contacte : elle a notre numéro d’urgence de SOS MAMANS « par une amie ». Elle a fait un cours de « mannequins » à Moscou, sérieux en apparence semble-t-il, puis fut envoyée à Paris pour un « stage » organisé par cette organisation. En réalité il se révèle qu’il s’agit d’une tromperie bien organisée par un réseau de prostitution russe, pour se jouer des parents. Arrivée à Paris, elle se trouvait dans un bordel. Après 3 mois de « pratique » et début de grossesse, une femme russe déjà depuis un certain temps installée à Paris, amie de Natasha que nous avions sortie du milieu de prostitution à Paris et renvoyée en Russie il y a quelques années déjà, lui a confié notre numéro de téléphone secret. 24 heures plus tard elle est déjà, par nos soins, dans le camion qui la ramène vers quelqu’un de sa famille en Russie qui veut bien l’accueillir en raison de sa grossesse. Les cas de ce genre se multiplient dangereusement chez nous (2 déjà en mars 2009). Pourquoi on ne demanderait pas un rendez-vous à Poutine pour demander une subvention pour SOS MAMANS, en raison de nos sauvetages de bébés russes, futurs citoyens de son pays ? A réfléchir. En ce qui nous concerne, nous nous disons : le Bon Samaritain sauve tous ceux que le Bon Dieu lui envoie sur son chemin, blancs, noirs, jaunes, bleus, verts… C’est ce que nous faisons avec « nos » bébés. DEO GRATIAS !
Samedi 4 avril 2009
Carline, 16 ½ ans, enceinte depuis 5 semaines. A la maison, la situation est très délicate : le père est néo-islamiste et il faut craindre le pire, surtout du fait que le bébé sera probablement d’une couleur un peu chocolatée… N’ayant plus de place nulle part – nous logeons et aidons financièrement actuellement 42 jeunes filles et femmes enceintes, à 17 endroits différents en France et ailleurs en Union Européenne – , nous la logeons « en attendant » chez une amie en Normandie qui en héberge déjà quatre. Impossible de lui laisser en permanence une 5e. Après quelques jours nous trouvons une nouvelle hébergeuse, ancienne amie, dans les Pyrénées et l’envoyons là-bas par le TGV. Le soir le problème de logement est réglée pour Carline, notre amie l’ayant accueillie à la gare d’arrivée et l’ayant tout de suite « adoptée ».
D’autre part nous sommes un peu en colère. Nos contacts dans toutes la France ne se bougent pas assez pour organiser des réunions-diaporama avec nous, quoique nous les ayons sollicitées. Comment réveiller des bonnes volontés pour faire de nouveaux groupes de sauvetage de bébés, dans toutes ces villes de France qui sont sans équipes de sauvetage, si l’on n’organise pas d’abord une réunion d’information pour expliquer comment nous faisons et comment ils pourraient s’y prendre ? A Lille par exemple nous avons dû forcer les choses, puisque personne sur place n’a trouvé le temps pour identifier un café qu’on pourrait emprunter pour notre réunion. Nous avons dû prendre la voiture de Paris, rien que pour aller à la gare de Flandres à Lille pour y réserver un café de rue convenable pour le 21 mars, « La Taverne Flamande ». Ensuite nous avons invité tous nos 53 contacts dans le département.
Finalement DEUX PERSONNES seulement sont venues à la réunion, pourtant facilement organisée un samedi de 15 h. à 17 h., à laquelle nous avions dépêché deux dirigeants de SOS MAMANS de Paris. Mais nous prendrons le problème par les cornes. Comme dans l’Evangile où le maître des noces invita les gens de la rue à la salle de fête, puisque les invités ne venaient pas, et d’autre part sachant que seulement 10 % de « notre » personnel SOS MAMANS sont des « pratiquants », nous ferons pour la prochaine réunion prévue en Alsace un essai : nous ne préparerons rien du tout, irons le jour venu sur place – toujours un samedi -, louerons sur le champ une salle dans un café, une taverne ou une « Bierstub », et puis, pendant 1/2 heure, nous racolerons, les tracts dans la main, les gens et surtout les jeunes gens directement de la rue vers la salle de réunion pour parler avortement, « avec une consommation gratuite ». Là nous montrerons notre diaporama, et puis discussion libre. Si nous avons au moins 4 auditeurs, ce sera déjà 100 % de plus qu’en organisant cette réunion péniblement avec les contacts et associations pro-vie installés sur place qui de surcroît, ce qui arrive souvent après de telles réunions, n’arrivent pas à se décider à mettre en place un nouveau groupe de sauvetage malgré leur meilleure volonté. Donc, avec la grâce de Dieu, tout est à gagner avec ce nouvel essai. « Entrez, Messieurs Dames ! »
Mercredi de Pâques, 8 avril 2009
Jessica, enceinte, a 17 ans. Elle est esclave sado-maso dans une ambassade à Madrid. Nous arrivons à la sortir de là par des amis sur place et à l’cheminer immédiatement à Paris. Elle avait l’air abattu et sans force. Nous la dirigeons vers notre hébergeuse dans les Benelux, puisque celle-ci est chirurgienne. Elle nous dit qu’elle n’a jamais vu un dos et des mollets aussi sauvagement striés par des fouets. Elle avait des marques de tortures par des cigarettes et cigares sur tout le corps. Notre amie médecin constate un manque aigu de Calcium et de Vitamines, suite à la malnutrition et aux autres mauvais traitements. Nous entendons qu’elle avait déjà eu un 1er bébé ( !) que ses esclavagistes lui auraient enlevé pour l’élever en esclave. Un monde sans pitié ! Maintenant Jessica est en paix – elle n’y revient pas – et attend calmement son bébé. C’est pour elle le moment de la Résurrection (elle est catholique, de l’est asiatique).
Lundi 20 avril 2009
Sommes-nous en train d’aller, pour la première fois, vers l’échec d’un sauvetage d’un bébé ? Le cas est particulièrement dur. Il y a 3 jours nous avons sauvé le bébé de Sarah, une lycéenne de la région parisienne. Hier elle nous a amené « la copine de sa sœur », d’une autre école, du nom Isabelle, également enceinte. Mais celle-ci n’a que 10 ans et demi. Elle nous paraît encore très infantile, même un peu simple d’esprit, et très mince. N’importe. Elle est tombée enceinte en jouant au docteur avec plusieurs garçons de l’école de 12 et 13 ans. Cela s’est passé à l’école, dans une salle désertée. Voulaient-ils tester les « tendances sexuelles de tout un chacun » qu’on leur a appris à « découvrir » à l’éducation sexuelle scolaire ? Mais voilà Isabelle est tombée enceinte, elle ne sait même pas qui est le père du bébé. « Ma mère s’occupe de tout ça, avec notre médecin », nous dit-elle. En fait, la mère, affolée, veut la faire avorter mercredi 23 avril, en faisant croire à sa fille que c’est comme une petite maladie qu’on peut vite guérir. Nous discutons surtout avec Sarah qui, plus âgée, comprend mieux les choses, et lui inculquons un message pour la mère d’Isabelle :
1) nous avons déjà sauvé les bébés de deux petites mamans de 11 ans, sans problème ;
2) on peut penser à un accouchement sous « X » si nécessaire ;
3) nous pourrons aider moralement, matériellement et financièrement pendant la grossesse. Depuis nous attendons. Nous avons appelé plusieurs familles pour implorer le ciel avec nous. Si nous ne nous remuons pas pour ce petit bébé qui veut naître, personne dans ce monde le fera. Ce bébé n’est pas (encore) attendu, mais ce bébé – Dieu le sait – nous attend. Beaucoup de nos donateurs prient également. C’est dans ces moments-là que nous en avons terriblement besoin. Sans Dieu rien ne se fera.
Mercredi 22 avril 2009
Le bébé est sauvé ! Nous avons pu rencontrer la mère d’Isabelle aujourd’hui. Objectifs convenus ensemble : Isabelle gardera le bébé, naissance prévue « sous X « , aide mensuelle par SOS MAMANS de 250 E/mois jusqu’à la naissance. En vérité nous sommes convaincus qu’Isabelle gardera finalement son bébé à la naissance, comme l’ont fait avec succès les deux jeunes mamans de 11 ans dont nous avons sauvé les bébés il y a 6 et 7 ans, et toutes nos autres 500 mamans. Nous disons vraiment un grand DEO GRATIAS au Bon Dieu, mais aussi aux trois familles qui ont intensément prié pour une bonne issue pendant ces 2 jours pour ce cas qui semblait perdu d’avance. Sans parler de nos nombreux amis et donateurs qui prient souvent un chapelet pour « nos » bébés. Le bras de la T.S. Vierge Marie est plus puissant que toutes les forces du mal.
Ce jour rencontre avec une nouvelle maman à Paris, Svjetlana, une jeune femme de 23 ans, russe, enceinte, avec sa petite fille de 2 ans. Elle se trouve dans la rue, jetée dehors par son « mari ». Nous l’avons recueillie couverte de bleus, des coups reçus. Nous essayerons de l’acheminer à nos frais avant la fin de la semaine dans son pays d’origine, par les voies habituelles. C’est la meilleure solution, puisque cela ne règle pas seulement le problème du bébé, mais aussi celui de la vie de misère de sa maman que nous aidons à échapper du système d‘esclavage sexuel dans lequel elle se trouve, même si celui-ci se cache parfois sous le pieux mot « mariage ».
Samedi 24 avril 2009
C’est gagné, Svjetlana est partie hier soir vers l’Estonie, avec tout son petit peuple (fillette de 2 ans et bébé à venir), chez une cousine à la campagne. Nous lui avons donné une carte téléphonique vers la France, et un gros sac de bonnes conserves. Elle nous téléphonera dès qu’elle sera arrivée à bon port.
Par ailleurs, un de nos militants a fait un petit poème qui résume en peu de mots, et avec un grain d’humour, la route de SOS MAMANS :
« Les trottoirs – c’est notre parloir,
Les cafés – notre tasse de thé,
Les enceintes – notre labyrinthe,
Les naissances – notre seule récompense. »
Cher lecteur, chère lectrice,
Vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous ferons une joie de partager régulièrement avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. Ce “Journal” devient un monument de l’espérance, prouvant que le crime de l’avortement peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous sommes fiers et heureux de savoir tant de gens (1 000 environ) à nos côtés. Ils font véritablement partie de l’équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant ! S.O.S Mamans |
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