MEDITATIONS DU ROSAIRE RECITE PAR MONSIEUR L’ABBE DE CACQUERAY, SUPERIEUR
DU DISTRICT DE FRANCE, LE MARDI 29 JANVIER 2013 DEVANT L’ASSEMBLEE NATIONALE,
POUR OBTENIR, PAR L’INTERCESSION DE LA TRES SAINTE VIERGE MARIE,
LE RETRAIT DU PROJET LOI DES HOMOSEXUELS.
A l’occasion de ce Rosaire, Monsieur l’abbé Régis de Cacqueray a émis le vœu suivant :
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Introduction
Nous allons réciter ce rosaire en l’honneur de Notre Dame de Pontmain apparue le 17 janvier 1871 à des petits enfants de la Mayenne.
Nous venons supplier la très sainte Vierge Marie que ce projet de loi qui bafoue l’institution du mariage soit à jamais abandonné, que les hommes politiques renoncent à cette véritable folie.
Nous allons prier longuement, tout un Rosaire, parce que c’est cette prière qui a toujours été encouragée par la sainte Vierge Marie pour remporter les plus grandes victoires de l’histoire de la chrétienté. C’est à la bataille de Lépante que le sultan a dit : « Je crains plus la prière du Pape que toutes les armées de l’Empereur. » Les réactions véhémentes de certains hommes politiques, aujourd’hui et ce soir, provoquées par notre prière, montrent que nous visons juste et que certains en ont conscience au point de la redouter.
Le contexte dans lequel nous prions ne doit pas nous empêcher d’entrer dans une véritable prière intérieure, fructueuse pour nos âmes et, nous l’espérons, agréable à la très sainte Vierge.
Nous prions ce soir avec des milliers d’autres personnes qui sont en union avec nous dans toutes les villes de France.
Nous sommes venus prier ici car notre prière demande spécialement que ces députés ne se laissent pas guider, au moment du vote, par autre chose que par la Foi, s’ils l’ont, ou du moins par la vérité de la nature humaine, par le bon sens et par la volonté de préserver les fondements mêmes de la société.
01 – L’Annonciation.
Dans ce premier mystère, nous demandons la vertu d’humilité en raison de l’exemple que nous donne le Dieu Tout-Puissant qui s’est abaissé, dans l’Incarnation, jusqu’à prendre chair et à venir vivre dans le sein d’une vierge.
Cette humilité nous demande d’abord de respecter l’ordre que nous trouvons existant lorsque nous passons sur cette terre ; et cet ordre s’exprime en particulier par les lois intangibles de la nature. Les lois qui meuvent le monde ne sont pas faites de main d’homme. Elles existent dans l’essence même des choses. L’homme doit reconnaître l’existence de ces lois et s’y soumettre.
L’orgueil consiste à croire que l’homme est capable de remettre en cause ces lois, de les rejeter parce qu’elles seraient opprimantes pour lui et parce qu’elles n’ont pas été choisies par lui. Mais c’est là une véritable folie, convoitée par une liberté en réalité liberticide. S’affranchir de ces lois de la nature mène bien plus sûrement la société au suicide que s’affranchir du code de la route.
Demandons à la très sainte Vierge Marie de réapprendre aux hommes de notre temps cette véritable humilité qui commence par la soumission au réel.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
02 – La Visitation.
Dans ce deuxième mystère, nous demandons la charité fraternelle, le véritable amour de notre prochain.
Certainement, dans l’amour de notre prochain, il y a une place toute particulière que la société doit accorder aux plus petits d’entre ses membres, les bébés, les petits enfants, car ils sont les plus démunis d’entre nous et les plus innocents.
Voilà pourquoi on a toujours jugé de la qualité d’une société à l’accueil et à la protection qu’elle donne aux tout-petits. Le code romain, pourtant païen, accordait un avocat à l’enfant encore dans le sein de sa mère. Le nôtre pousse la barbarie à des extrémités encore jamais atteintes. La volonté égoïste de jouissance des adultes se moque de l’existence et du bien des enfants. La suppression légale des enfants dans le sein de leurs mères est un crime abominable dont sont coupables les sociétés actuelles. Un tel crime sera puni. Il l’est dès cette terre et il le sera au Jugement dernier où les juges de la terre eux-mêmes seront jugés.
C’est la même logique qui conduit, de l’assassinat des enfants dans le sein de leurs mères, à la désinvolture criminelle avec laquelle on veut maintenant les confier à des personnes de même sexe dont on sait bien qu’elles assouvissent leurs passions pendant quelques semaines ou quelques mois avec des partenaires souvent multiples, simultanés ou successifs, dans des atmosphères facilement orgiaques et insupportables. Il n’y a aucun respect de la fragilité de l’enfance, aucune considération des besoins naturels qui sont les siens.
La Visitation, la première visite de l’Enfant Dieu sur la terre, est faite pour un enfant encore dans le sein de sa mère, le petit Jean-Baptiste.
Prions pour que les hommes politiques retrouvent leur conscience. L’enfant n’est pas un jouet pour adultes, que l’on peut traiter n’importe comment. Qu’ils puissent, du plus profond d’eux-mêmes, rejeter avec horreur l’idée de traiter les enfants avec cette criminelle légèreté.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
03 – La Nativité.
Dans le troisième mystère, nous demandons la vertu de pauvreté.
Les hommes qui projettent ces lois appartiennent, pour une grande majorité d’entre eux, à une classe sociale riche, voire richissime et omnipotente. C’est, comme privilège, leur droit à la débauche que ces hommes, par leurs lois, veulent imposer à toute la population française. Lorsque les historiens étudient les sociétés où les mœurs contre nature ont été prônées et pratiquées, ils démontrent que, toujours, elles naissaient et se développaient principalement dans des classes sociales où le luxe, l’argent facile et l’oisiveté ouvraient la porte à tous les vices.
Cependant, la finalité que doivent rechercher les hommes qui se trouvent pour un temps à la tête des peuples n’est pas de profiter du pouvoir pour en jouir tandis qu’ils s’y trouvent. Ils ne sont pas là pour assouvir leur soif de plaisir et leurs jouissances personnelles, ni pour donner la possibilité à leurs compères et à leurs clients de faire de même, mais ils doivent œuvrer véritablement au bien. Ils doivent rendre honneur au vrai Dieu qui est Notre Seigneur Jésus-Christ et rendre la constitution et la législation du pays conformes à la loi de Dieu. C’est ainsi qu’ils assureront à leurs concitoyens le maximum de vrai bonheur sur la terre et les aideront à pourvoir à leur bonheur éternel. Qu’ils prennent garde. Ils peuvent s’étourdir sur cette terre et vouloir oublier Dieu, mais viendra l’heure où ils auront à rendre compte de leur gouvernement. Dieu leur demandera : « Qu’as-tu fait du pouvoir que je t’avais confié ?
Prions pour que les hommes politiques qui nous dirigent cessent d’être les esclaves des puissances de l’argent et du vice et aient le courage de parler et d’agir en vérité, pour le bien de leur peuple ; ce qui leur demande de résister à l’avilissement légalisé.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
04 – La Présentation de l’Enfant Jésus au Temple et la Purification de la très sainte Vierge Marie
Sur le plan religieux comme sur le plan politique, il nous est reproché de nous dresser contre les lois, contre les décisions qui sont prises par les chefs. Nous serions des désobéissants et nous encouragerions à la désobéissance nos fidèles et ceux qui nous écoutent.
Mais nous croyons qu’il est facile de dissimuler beaucoup de lâcheté derrière le mot d’obéissance. Si l’obéissance aux hommes implique la désobéissance à Dieu, elle n’est pas vertu mais péché grave. Ce péché, revêtu de la façade hypocrite de l’obéissance, n’est excusé en rien.
Tant sur le plan religieux que sur le plan politique, si les chefs religieux ou politiques viennent nous dire autre chose que ce que Jésus-Christ nous a dit, nous leur devons la justice et la charité de notre désobéissance qui pourra être pour eux un avertissement providentiel, propre à les ramener sur le chemin de la vérité et de la justice.
Prions pour les chefs politiques, afin qu’ils soient courageux et que tous ceux qui savent bien, dans le fond de leur cœur, que ce projet de loi serait une malédiction pour les enfants et pour la France aient la force de s’y opposer comme des lions.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
05 – Le recouvrement de l’Enfant-Jésus au temple.
Dieu Lui-même, se faisant petit enfant, a naturellement voulu avoir un père et une mère à qui il s’est soumis. Etant Dieu, Il aurait pu s’en dispenser, Il n’avait nul besoin de se placer ainsi dans le cadre familial. Mais en devenant membre d’une famille humaine, Il a voulu honorer, de la façon la plus élevée possible, l’institution familiale.
Si Dieu Lui-même nous a donné un tel exemple, nous devons comprendre combien nous devons aimer la famille naturelle telle qu’elle existe. Nous devons comprendre combien Dieu veut cet équilibre créé par l’union de deux époux, chose admirable et irremplaçable. Jamais les enfants ne sont nés hors de ce nid familial où ils trouvent la stabilité, la protection et l’amour dont ils ont besoin. Et ce n’est pas aujourd’hui que les enfants pourront commencer à survivre en dehors de l’institution familiale. Nous appelons donc criminels ceux qui veulent retirer les enfants de leurs famille ou ceux qui font croire qu’il y aurait maintenant d’ « autres structures familiales ». D’innombrables siècles de respect des lois de la nature humaine illustrent que rien ne peut se substituer à la cellule familiale. Y toucher, c’est provoquer l’explosion nucléaire sociale.
Nous prions pour que les hommes et les femmes aux mœurs contre nature aient l’honnêteté de reconnaître au moins que l’exemple de leur vie et le cadre d’immoralité dans lequel ils la mènent est radicalement inconciliable avec l’éducation des enfants.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
06 – L’agonie au Jardin des Oliviers.
Nous affirmons qu’il existe dans toute conscience humaine les principes d’une morale naturelle universelle, indépendamment même de la Révélation que Dieu nous a faite. Chacun, s’il ne s’aveugle pas, sait naturellement, au-dedans de lui-même, par exemple qu’il doit faire le bien et éviter le mal, qu’il ne doit pas faire aux autres ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui fît, qu’il ne doit pas tuer, ni voler ni violer, ni prendre la femme de son prochain.
Nous affirmons que cette conscience, si l’homme ne la pervertit pas, est également là pour lui dire que les mœurs contre nature, justement parce qu’elles sont contre nature, doivent être réprouvées, condamnées. Il y a donc une pente terrible d’aveuglement à vouloir aujourd’hui légaliser l’union des personnes aux mœurs contre nature et, pire encore, à leur confier des enfants.
Nous ne croyons donc nullement à la bonne conscience et à la bonne foi de ceux qui militent en faveur de ces lois.
Ô Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ qui avez coulé pour chacun des hommes se succédant sur cette terre, nous prions pour que vous puissiez couler jusque dans les consciences débridées et aveuglées afin de rappeler à eux-mêmes les malheureux instigateurs de ces projets infernaux.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
07 – La Flagellation.
Notre société est esclave de l’impureté. Ce sont vraiment les passions charnelles qui ont rendu les hommes esclaves de leurs sens, de leurs plaisirs, de leurs passions. Au nom de la libération de l’homme, de la liberté qui serait la seule vérité, l’homme estime qu’il peut s’adonner à tous les caprices, à tous les fantasmes qui lui passent par la tête ou par le cœur.
Cette liberté apparente l’amène rapidement à l’esclavage le plus honteux. Au lieu de rester maître de lui-même par ce qu’il y a de plus élevé en lui – l’esprit, la raison éclairée par la foi, la volonté fortifiée par la grâce‑, il n’a plus la force de se refuser les moindres plaisirs, les moindres caprices à sa portée. Le voilà devenu un esclave qui ne se relève plus de la fange dans laquelle il ne cesse de s’enfoncer davantage.
Tout cela provient d’une conception fausse et folle de la liberté. Comment la liberté pourrait-elle être le choix entre le bien et le mal ? Certes, l’homme a le pouvoir de faire le mal mais il n’en a pas pour autant le droit. C’est pourquoi la liberté ne pourra jamais être autre chose qu’un choix entre les biens véritables qui nous permettent d’accéder à la fin pour laquelle nous sommes faits.
Le supplice de la Flagellation nous obtient les grâces pour résister au démon de l’impureté et pour donner l’exemple si nécessaire de la modestie chrétienne dont notre société a tant besoin. Puissent les catholiques cesser tous les compromis avec l’impureté qui outrage Dieu et flétrit les hommes.
Nous demandons à la sainte Vierge Marie que l’impureté légalisée, l’impureté enseignée dans les écoles, dans les maternelles et jusque dans les crèches, l’impureté pavoisant nos rues par les publicités, l’impureté matraquée par les médias, que toute impureté recule dans les cœurs comme dans les lois.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
08 – Le couronnement d’épines.
Prêtres qui nous trouvons ici ce soir auprès de l’Assemblée nationale, faisons-nous de la politique ? Oui, nous faisons la politique du Christ-Roi et nous nous revendiquons de la doctrine sociale de l’Eglise. Nous disons aux hommes politiques que Jésus-Christ est roi, pas simplement le roi de l’intérieur de nos consciences, mais qu’Il est aussi le roi unique qui doit régner sur les sociétés.
Messieurs qui nous gouvernez et qui nous malmenez, vous n’auriez aucun pouvoir s’il ne vous avait été donné de Dieu. Voyez comme Pilate est saisi de crainte dans l’Evangile quand Il se trouve en face du Christ qui le confond par la grandeur et la profondeur de ses réponses. Vous n’êtes pas au poste que vous occupez, pour peu d’années d’ailleurs, pour faire triompher vos idéologies mais pour servir Dieu, Jésus-Christ, Notre-Seigneur.
Si vous pensez que vous pouvez vous passer de Lui, ne pas croire en Lui, construire sans Lui, vous continuerez à ruiner la société. Plus vous vous éloignerez de Lui, plus vous ferez le malheur de vos peuples.
Voyez déjà l’état de déchéance où se trouve notre pays qui fut autrefois la première puissance du monde. Constatez, au moins par l’histoire, que le déclin de notre pays accompagne encore et toujours les progrès de sa déchristianisation. Ce n’est qu’en revenant à Jésus-Christ que la France redeviendra grande.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
09 – Le portement de croix.
« Mais le fait que le Christ a porté lui-même sa croix, même si c’est pour les impies et les incroyants un grand sujet de moquerie, est cependant pour les croyants et les hommes pieux un grand mystère – Le langage de la Croix est folie pour ceux qui se perdent ; mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est puissance de Dieu. Le Christ porte sa croix comme un roi son sceptre au sein de la gloire qui est son pouvoir universel sur toutes choses – Le Seigneur a régné par le bois. – II a reçu le pouvoir sur son épaule, et il sera appelé merveilleux conseiller, Dieu fort, Père du siècle à venir, Prince de la paix. Il la porte comme le vainqueur porte le trophée de sa victoire - Dépouillant les principautés et les puissances, il les a menées captives avec hardiesse, triomphant d’elles hautement en lui-même. Ou encore comme un docteur porte le lampadaire où devait être déposée la lampe de sa doctrine, parce que le langage de la Croix est puissance de Dieu pour les croyants – Personne n’allume une lampe et la pose sous un boisseau, mais sur un lampadaire, afin que ceux qui entrent voient sa lumière. »
Chers amis qui êtes en train de prier ici, nous sommes déjà vainqueurs. Vous avez entendu cette splendide méditation de saint Thomas. La croix est le sceptre de Notre-Seigneur. Si nous la portons, nous portons aussi le même sceptre, celui par lequel nous reconnaissons Notre Seigneur vrai roi du royaume intérieur de notre âme et de tout nous-même.
Plus cette victoire de Notre-Seigneur sur nous-mêmes sera complète, plus elle donnera l’espérance de la victoire de Notre Seigneur également à l’extérieur de nous-mêmes, sur les sociétés, car Notre Seigneur, qui que nous soyons, où que nous soyons, quoi que nous fassions, peut se servir de chacun d’entre nous comme d’un instrument pour la conquête de ces royaumes que lui sont les sociétés.
Nous prions pour que l’offrande de nos croix, et surtout que l’offrande faite à Dieu de la Passion de Notre Seigneur et de la Compassion de Notre Dame, obtiennent du Ciel que cette loi infernale ne vienne pas salir encore plus notre pays.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
10 – La mort de Notre Seigneur sur la croix.
Voyons jusqu’où Notre Seigneur a poussé son abnégation et l’amour qu’Il avait pour nous. Il est mort pour tous, Il a versé son sang pour tous. Sur la croix, Il a ouvert la bouche pour dire à son Père : « Pardonnez-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Faites, ô mon Dieu que nos intelligences et nos cœurs bien ordonnés distinguent encore et toujours les péchés des pécheurs.
Selon votre divine doctrine, mon divin Sauveur, nous avons la haine de nos propres péchés et de tous les péchés du monde. Nous avons spécialement en horreur le plus grand des péchés qui consiste à appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien.
Mais, puisque vous êtes mort pour tous, comment, nous, serions-nous remplis de haine pour les hommes, pécheurs comme nous ? Nous les aimons, nous voulons leur conversion, nous prions pour eux afin qu’ils sortent de leur aveuglement, qu’ils n’amassent pas sur leur tête des charbons de feu pour l’éternité.
Quant à nous, comme vous, nous vous demandons la grâce de ne pas vous trahir, de préférer souffrir et mourir plutôt que d’abandonner vos commandements et l’amour que nous avons pour vous qui nous avez tout donné.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
11- La Résurrection
Le spectacle de la société dans laquelle nous vivons est celui du vice, de la haine et du triomphe de la mort. Jamais l’on ne s’est autant opposé à la vie, à la vie à venir par les armes de l’anti-conception, à la vie déjà venue par l’avortement, par l’euthanasie, par l’eugénisme le plus poussé et le plus affolant qui est mis en place. L’homosexualité est placée sur le pavois pour une sorte de dernier triomphe célébrant la stérilité. La mort est fêtée, le suicide est légalisé et se trouve exalté comme l’ultime expression de la liberté de l’homme, ou l’ultime défi de l’homme pour dire à Dieu qu’il ne dépend pas de Lui puisqu’il choisit même l’instant de sa mort.
Se donner la mort ou préférer la stérilité pour prouver que l’on est libre : voilà la triste absurdité de cette société qui s’est révoltée contre Dieu. Il n’est pas difficile de dire qu’une société qui ne cesse de promouvoir la mort et la stérilité comme les expressions suprêmes de la liberté humaine aboutit effectivement à la stérilité et à la mort.
Le regard de la Foi nous permet d’accéder à une vue bien plus profonde de la réalité. Dieu nous a dit du démon qu’il est homicide dès le commencement. Il pousse à la mort et à la stérilité car lui-même est éternellement malheureux est méchant, ne cessant de distiller le mal, la haine, la mort dans le cœur des hommes.
Nos sociétés apparaissent comme possédées par le démon qui les conduit toujours plus bas vers le mal, vers la mort, vers la stérilité.
Mais nous avons la certitude que le démon n’est qu’une pauvre créature dévoyée qui ne remporte jamais que d’éphémères victoires, permises par le Bon Dieu pour que nous puissions lui prouver notre fidélité dans ces circonstances plus difficiles.
Et, de même que Notre Seigneur a choisi l’instant de sa Résurrection, ainsi Dieu, à un instant donné, mettra un terme à l’avancée du mal. Il apparaîtra manifestement aux yeux de tous qu’un seul maître possède la toute-puissance, à tout instant, pour renverser le cours des choses par Lui-même ou par le truchement des créatures dont Il se sert pour sa gloire. Ayons confiance, le Christ qui a vaincu la mort une fois est vainqueur de la mort. Notre véritable espérance se trouve là, c’est lui qui triomphera parce que c’est lui seul qui est Dieu.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
12 – L’Ascension
Notre Seigneur Jésus-Christ est vivant dans le Ciel auprès de son Père.
Nous croyons qu’Il entend les prières que nous lui adressons et que nous adressons à sa Mère. Nous Le supplions de bien vouloir les agréer et nous supplions pareillement la très sainte Vierge Marie de bien vouloir agréer nos prières.
Ô Jésus, notre Dieu qui êtes au Ciel, nous vous supplions de bien vouloir éviter à notre pays de descendre cette nouvelle marche de la déchéance. Nous vous supplions d’éviter à nos enfants l’horreur de devoir vivre dans une société corrompue au point d’avoir légalisé le péché contre nature. Nous vous supplions d’entendre nos voix. Ne permettez pas davantage que vos ennemis se rient de vos lois et que votre sainte religion soit foulée aux pieds par le triomphe de l’impiété.
Ô mon Jésus, entendez-vous comme les hommes, les Français, à l’occasion de ce projet de loi, prennent à parti votre Mère.
Seigneur, vous ne voulez pas nous voir supporter que votre Mère soit traînée dans la boue. Mais, mon Jésus, si vous avez choisi, pour vous-même, de recevoir sans rien dire tous les coups et tous les quolibets, ne supportez pas davantage que votre Mère soit ainsi moquée et tournée en dérision, que ses suprêmes privilèges soient foulés par l’impiété, que sa virginité soit conspuée.
N’est-il pas vrai, Seigneur, que si l‘on doit tout supporter pour soi-même lorsqu’on est insulté, on ne doit pas l’accepter pour les autres, on ne doit pas l’accepter s’il s’agit de sa mère ? Mais c’est la nôtre et c’est la Vôtre. O mon Jésus, c’est pourquoi vous réclamez de nous que nous ne laissions pas faire les insulteurs et c’est pourquoi nous réclamons de vous que vous ne les laissiez pas non plus dans l’impunité !
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
13 – La Pentecôte.
Vos apôtres se trouvaient enfermés dans le Cénacle barricadé. Mais ils se trouvaient, bien plus encore, enfermés dans leurs peurs, barricadés dans leur pusillanimité.
Hélas, Seigneur, retirez-nous nos illusions. Nous sommes bien comme eux, tout craintifs, peureux, pusillanimes, tout prêts à vous trahir si le combat devait se durcir un peu.
Faites de nous des saints. Répandez vos dons sacrés sur nos âmes, sur nos intelligences et sur nos cœurs. Nous voulons être vos soldats jusqu’à notre dernier soupir et nous le serons par la force que vous donnerez à nos intelligences et à nos volontés.
Donnez-nous de vivre dans l’intimité de la très sainte Vierge Marie tout comme vos apôtres au Cénacle. L’élan que leur a donné Marie sera le nôtre pour aller aussi, avec intrépidité, présenter au monde la splendeur de l’Evangile, seule voie de l’honneur, seule voie de bonheur, seule voie de Salut.
Rendez-nous pleins d’ardeurs, rendez-nous enthousiastes pour arpenter nos cœurs et arpenter la terre afin d’œuvrer à la conquête de vos royaumes.
Seigneur, qui avez fait resplendir votre Esprit dans le Cénacle auprès des apôtres apeurés, manifestez-vous, nous vous en supplions, dans ce temple orgueilleux des hommes pour mettre fin à leurs prétentions. Faites-les tomber à vos genoux pour qu’ils cessent d’écrire leurs pauvres tables humaines de lois pléthoriques. Faites plier leurs intelligences pour les ramener à votre Loi qui est la seule Loi. Vous qui avez converti Saül sur le chemin de Damas et en avez fait un artisan extraordinaire de votre règne, convertissez les hommes et les femmes qui siègent dans cette assemblée, arrachez-les aux loges de l’enfer et faites qu’ils deviennent aussi zélés à professer vos Lois qu’ils l’ont été jusqu’ici à professer l’iniquité.
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
14 – L’Assomption.
Très sainte Vierge Marie, le 17 janvier 1871, vous apparaissiez aux petits enfants de Pontmain pour écrire dans le ciel des paroles pleines d’espérance dans le moment où la France perdait tout espoir en face de l’envahisseur prussien.
Votre beau message céleste disait à la population de la France : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera dans peu de temps Mon Fils se laisse toucher ».
Votre message, très sainte Vierge Marie, est toute notre espérance. Nous-mêmes, nous voyons bien comme nous avons hélas été impuissants pour résister à la montée infernale des lois mauvaises dans notre pays. Sans la certitude de votre regard sur notre pays, de votre puissance, de votre tendresse maternelle et de votre présence, nous serions désespérés. Mais nous sommes remplis d’espérance au contraire car nous croyons fermement que vous nous redites à nous-mêmes les paroles que vous avez prononcées à Pontmain. Oui, vous nous engagez à prier, à nous tourner vers vous. Vous nous exhortez à une prière toujours plus profonde et à purifier nos cœurs de pécheurs.
Mais, nous le croyons très fermement, Mère de l’Espérance, vous nous dites aussi aujourd’hui que, dans peu de temps, Votre Fils se laissera toucher. Ne regardez pas la misère spirituelle de notre âme. Ne regardez pas notre manque de Foi mais, vous qui pouvez tout, lavez nos âmes de leurs souillures, accroissez notre Foi et exaucez nos prières.
Nous faisons nôtre la prière de saint François de Sales :
« Souvenez-vous, très douce Vierge, que vous êtes Ma Mère et que je suis votre enfant, que vous êtes puissante et que je suis bien faible. Je vous supplie, ma très douce Mère, de me diriger et de me défendre dans toutes mes pensées et actions. Ne me dites pas, gracieuse Vierge, que vous ne pouvez pas, car votre bien aimé vous a donné tout pouvoir, tant au Ciel que sur la terre ! Ne me dites pas que vous ne devez pas, car vous êtes la Mère de tous les pauvres hommes et particulièrement la mienne. Si vous ne pouviez, je vous excuserais, disant : il est vrai qu’elle est ma Mère et me chérit comme son fils, mais elle n’a rien à me donner et ne peut rien pour moi. Si vous n’étiez pas ma mère, je me ferais une raison et dirais : elle est assez riche pour m’assister mais, hélas, n’étant pas ma mère, elle ne m’aime pas. Mais Ô très douce Vierge, puisque vous êtes ma mère et que vous êtes puissante, comment vous excuserai-je si vous ne venez pas me soulager et ne me prêtez pas votre secours et votre assistance ? Vous voyez, ma Mère, qu’il faut acquiescer à toutes mes demandes. Pour l’honneur et la gloire de votre Fils, acceptez-moi comme votre enfant, sans avoir égard à mes misères et à mes péchés. Délivrez mon âme et mon corps de tout mal et donnez-moi vos vertus, surtout l’humilité. Enfin, faites-moi présent de tous les dons, biens et grâces qui plaisent à la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit. Ainsi soit-il
Saint Joseph, chef de la sainte Famille, protégez la France, nos familles et nos enfants. Faites que les projets de lois contre nature soient à jamais abandonnés.
15 – Le Couronnement de la très sainte Vierge Marie dans le Ciel.
Constatant avec effroi que les pouvoirs publics de la France laïque, fille des droits de l’homme, affichant leur mépris des principes chrétiens qui régissent le statut de la famille et la procréation, s’apprêtent à introduire dans notre législation de nouvelles dispositions contraires à l’ordre naturel du mariage et de la filiation,
Redoutant les épreuves que cette dénaturation radicale de la cellule familiale –venant s’ajouter aux divorce, à la contraception, à l’avortement et autres maux déjà inscrits dans la loi- ne manquera pas d’attirer sur notre pays coupable,
Nous souvenant qu’aux heures de détresse, le peuple de France a su recourir d’instinct à la toute-puissance miséricordieuse de la Vierge Marie, secours des chrétiens, suprême espérance qui ne déçoit jamais,
Nous rappelant, à cet égard, que c’est en réponse à un vœu prononcé par quelques personnes dans un modeste sanctuaire de la ville de Saint-Brieuc, que cette Bonne Mère est apparue aux enfants d’un bourg de Mayenne, Pontmain, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, et que l’invasion des armées étrangères s’en est trouvée stoppée, sans explication humaine d’ordre politique, diplomatique ou militaire,
Dans l’espoir d’un semblable miracle,
Nous nous prosternons aux pieds de la Reine du Ciel, la suppliant de préserver aujourd’hui la nation française des nouveaux périls de corruption morale qui menacent les fondements mêmes de son être historique, sa civilisation, et l’avenir de ses enfants,
Et nous nous engageons par vœu solennel, si la gestation de ce monstrueux projet est interrompue ou si ce projet incriminé est, à titre définitif, retiré par le gouvernement ou écarté par le vote du Parlement ou abandonné pour quelque motif que ce soit et de quelque manière ce soit, à offrir à la sainte Vierge Marie, reine de France, en gage d’humble reconnaissance, une chapelle qui lui sera dédiée dans le village même de Pontmain et une riche bannière la représentant sous la livrée de son apparition.
Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps Mon Fils se laisse toucher. Telle était l’inscription lue par plusieurs enfants dans le ciel étoilé de Pontmain, au soir du 17 janvier 1871, en présence des villageois et du curé de la paroisse.
A notre tour, 142 années après, au cœur de la capitale, implorons Dieu, par Marie, pour les très graves nécessités de la France, fille aînée de l’Eglise.
Je confie cette intention et le succès de notre vœu à vos prières et à vos sacrifices.
Conclusion.
Merci de votre présence, de votre dignité et de votre prière. Nous allons persévérer dans notre prière.
Je vous donne ma bénédiction et je vous confie à Saint Joseph et à Notre Dame de Pontmain.
Abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France