Les reportages photos et textes de la Fête-​Dieu 2014 à Domezain – Ecole St-​Michel Garicoïts (64)

Magnifique pro­ces­sion du Très Saint-​Sacrement à Domezain

Vive le Christ, pré­sent dans le Saint-​Sacrement, qui est le Roi des Basques et des Béarnais ! Kristo Erregeri, Eskualdunen Agur !

La Fête-​Dieu au Pays-​Basque – Besta-Berri

Comme par­tout ailleurs, la Fête-​Dieu au Pays-​Basque, reste pre­miè­re­ment et prin­ci­pa­le­ment la célé­bra­tion de la fête litur­gique en l’hon­neur du beau mys­tère de la pré­sence réelle de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ dans la Très Sainte Eucharistie.

Au XVIe siècle, cer­taines de ces pro­ces­sions furent mena­cées par des troupes espa­gnoles en guerre avec la France, puis, un siècle plus tard, les pro­tes­tants béar­nais n’hé­si­taient pas à venir cha­hu­ter ces mêmes céré­mo­nies. Les basques prirent donc l’ha­bi­tude d’es­cor­ter le divin osten­soir d’une véri­table cohorte armée.

Plus tard, au XIXe siècle, alors que les troupes napo­léo­niennes firent de nom­breux séjours dans notre région, l’ordre, les cos­tumes et le céré­mo­nial prirent une saveur « Empire ». Depuis, nom­breux sont les vil­lages qui conservent cette antique tra­di­tion de rendre de véri­tables hon­neurs mili­taires au Saint-​Sacrement durant la pro­ces­sion de la Fête-Dieu.

Le rituel pré­voit donc la pré­sence :

  • de sapeurs, armés de haches, ouvrant la procession,
  • d’un capi­taine et d’une troupe de soldats,
  • de lan­ciers et de coqs,
  • de dan­seurs aux poi­gnards, expri­mant leur joie de mou­rir mar­tyr s’il le faut pour défendre notre Dieu,
  • ain­si que d’un suisse à qui revient la res­pon­sa­bi­li­té de l’ordre pro­pre­ment liturgique.

La messe

10 H 08 : le Suisse et le Capitaine entrent en conver­sa­tion pour lan­cer la marche triom­phale, 8 minutes de retard sur le pro­gramme… Il faut dire que les figu­rants à habiller étaient nom­breux, pas moins de 39 sans comp­ter la dizaine d’en­fants du cor­tège de fleurs et les 25 musi­ciens. Un spec­tacle excep­tion­nel, qui vaut la peine d’être racon­té et illustré.

Les « personnages » qui encadrent la procession

Domezain est en Soule et il conve­nait que cela se sache : voi­là pour­quoi, entou­rant le héraut au béret à plume armé d’un bou­clier aux armes de Domezain, se trou­vaient éga­le­ment deux « ban­de­la­ri » qui fai­saient vire­vol­ter leur dra­peau sou­le­tin. Juste der­rière eux, les sapeurs dans leur tablier de cuir où l’on pou­vait voir briller de magni­fiques osten­soirs clou­tés. Ils portent des haches, sym­bo­li­sant le tra­vail de ces pion­niers qui tracent le che­min et pré­parent le ter­rain aux soldats.

Puis la batterie-​fanfare Eskuz-​Esku de Béguios qui, pour la seconde fois, a mer­veilleu­se­ment son­né des clai­rons et des cors pour rendre tout hon­neur et toute gloire au Saint-​Sacrement. Arrivent ensuite la superbe com­pa­gnie arbo­rant les trois dra­peaux de France, du Pays-​Basque et du Béarn.

Le capi­taine et son lieu­te­nant, tout de noir vêtus et por­tant des sabres, dirigent les sol­dats au cos­tume de saveur napo­léo­nienne, mais « cor­ri­gé » par le bon goût basque ! Pour clô­tu­rer le défi­lé mili­taire, cinq ravis­santes can­ti­nières tel­le­ment appré­ciées dans toutes les céré­mo­nies du Pays-Basque.

La procession du Très Saint-Sacrement

Derrière le dais se masse la foule des fidèles, bien dis­po­sée en ordre : les hommes d’a­bord, sur deux colonnes, puis les dames de la même manière, mais atten­tion : trois gardes armés de poi­gnards veillent au bon ordre !

La danse du Très Saint-Sacrement

Cette année, deux magni­fiques repo­soirs ont été mon­tés par les géné­reux fidèles, le pre­mier au trin­quet sur le thème de Saint Louis, le second sur le fron­ton, sur le thème de Saint Pie X. Au repo­soir, nos trois « dant­za­ri » exé­cutent la tou­jours très émou­vante danse des poignards.

Les photos de groupe

Pour clô­tu­rer cette fête, et pour la pre­mière fois, les sol­dats et sapeurs ter­minent par une splen­dide danse tra­di­tion­nelle : la danse des coqs et des sapeurs, his­toire d’ouvrir l’ap­pé­tit avant le repas ser­vi à plus de 200 per­sonnes. Une jour­née inou­bliable qui réjouit les âmes, tant il est conso­lant de faire de belles et grandes choses pour notre Dieu.

Les abbés et les frères de l’é­cole Saint-​Michel-​Garicoïts et du sec­teur parois­sial du Pays-​Basque, du Béarn et de la Gascogne.