Reportage du centenaire de la consécration des Armées françaises et Alliées au Sacré Coeur de Jésus par le Maréchal Foch

Le drame de la pre­mière guerre mon­diale prit fin grâce à un ren­ver­se­ment de situa­tion en juillet 1918. Le maré­chal Foch, géné­ra­lis­sime en chef des armées alliées, condui­sit ces opé­ra­tions mili­taires menant à la vic­toire, débu­tant aux alen­tours du 15 juillet 1918.

Or la semaine pré­cé­dente, ce même Maréchal Foch, consa­cra les armées fran­çaises et alliées au Sacré-​Cœur de Jésus, dans l’église parois­siale de Bonbon, où l’état-major résidait.

En ce cen­te­naire de l’armistice de la pre­mière guerre mon­diale, com­pre­nons la por­tée pro­fonde de ces faits his­to­riques. Voici ce que ce maré­chal catho­lique dira publi­que­ment l’année sui­vante, à la séance d’ouverture du Conseil Général de Tarbes, en octobre 1919 : 

« Si je devais faire l’his­to­rique de ce qu’ils furent, ces sol­dats, ce sont des pages d’é­po­pée que vous enten­driez. Ils ont dépas­sé toutes les limites de l’en­du­rance, de la valeur, de la bonne volon­té, Dieu sait en quelles épreuves ter­ribles, par la durée et la vio­lence. Les actes accom­plis par les évêques, les fidèles et l’ar­mée, pour réa­li­ser le Message du Sacré-​Cœur, en par­ti­cu­lier le déploie­ment fré­quent du dra­peau du Sacré-​Cœur sur le champ de bataille, joints aux prières, aux sacri­fices et aux répa­ra­tions de toute la France, lui ont atti­ré la pro­tec­tion du Christ. Ne nous las­sons pas de l’en remercier. » 

Le prieu­ré de Brest a orga­ni­sé le 7 juillet 2018 une jour­née du cen­te­naire de la consé­cra­tion des armées au Sacré-​Cœur, au monas­tère de Traonfeunteuniou, dans l’ancien manoir du Maréchal, abri­tant aujourd’hui une com­mu­nau­té des Petites Sœurs de Saint François.

Après la messe chan­tée, en pré­sence de mili­taires en uni­forme, un apé­ri­tif en l’honneur du Maréchal fut ser­vi sous les ombrages.

L’après-midi, le confé­ren­cier a rete­nu l’attention de son audi­toire sur « le Sacré-​Cœur et les armées fran­çaises ». Il mon­tra, grâce à des faits his­to­riques pré­cis, que Dieu veut inter­ve­nir dans l’Histoire des socié­tés et pro­met sa pro­tec­tion et sa béné­dic­tion sur les socié­tés poli­tiques dans la mesure où celles-​ci donnent la place au Christ. En pas­sant par l’héroïsme des dévots du Sacré-​Cœur sous la révo­lu­tion dite fran­çaise, celui des zouaves pon­ti­fi­caux en 1870, il nous fit par­ve­nir à l’immense vague de consé­cra­tion au Sacré-​Cœur des sol­dats pen­dant la guerre de 14–18.

La pro­ces­sion du Saint-​Sacrement, dont le dais fut por­té par les mili­taires en tenue, fut ensuite clô­tu­rée par une consé­cra­tion du monde au Sacré-Cœur.

« Lève-​toi et lave les souillures qui t’ont défi­gu­rée, réveille dans ton cœur les sen­ti­ments assou­pis et le pacte de notre Alliance et va, fille aînée de l’Eglise, nation pré­des­ti­née, vase d’élection, va por­ter comme par le pas­sé, mon nom devant tous les peuples » [Extrait de la prière pour la France « Ma Fille, pour­quoi Me persécutes-​tu ? » de saint Pie X, 1911.]

Sources : Prieu­ré Saint-​Yves de Brest-​Guipavas /​La Porte Latine du 24 juillet 2018