« La levée de l’excommunication, en vue d’une « pleine communion »


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Benoît XVI explique la réponse qu’il attend des quatre évêques
Zenit​.org du 28 janvier 2009

ROME, Mercredi 28janvier 2009 (ZENIT​.org)

Benoît XVI sou­haite que la levée de l’ex­com­mu­ni­ca­tion qui frap­pait encore quatre des six évêques excom­mu­niés en 1988 à la suite de leur déso­béis­sance à Jean-​Paul II, les conduise à mani­fes­ter leur « vraie fidé­li­té » et leur « vraie recon­nais­sance » à la fois « du magis­tère et de l’au­to­ri­té du pape et du concile Vatican II ». Il sou­haite qu’ils accom­plissent main­te­nant les pas qu’il leur reste à faire pour la « pleine communion ».

Pour la pre­mière fois depuis la publi­ca­tion, same­di der­nier, 24 jan­vier, du décret de la congré­ga­tion romaine pour les évêques levant l’ex­com­mu­ni­ca­tion, le pape Benoît XVI a pris la parole publi­que­ment à ce sujet. Il l’a fait à par­tir d’une réflexion sur l’u­ni­té de l’Eglise, dans sa seconde com­mu­ni­ca­tion, au terme de l’au­dience géné­rale du mercredi.

Le pape s’est tout d’a­bord réfé­ré à l’ho­mé­lie qu’il a pro­non­cée lors de l’i­nau­gu­ra­tion solen­nelle de son pon­ti­fi­cat, le jeu­di 24 avril 2005. « Je disais, a rap­pe­lé le pape, que c’est la tâche ‘expli­cite” du pas­teur que ‘l’ap­pel à l’u­ni­té”, et en com­men­tant les paroles évan­gé­liques rela­tives à la pêche mira­cu­leuse j’ai dit : ‘Et, mal­gré cette quan­ti­té de pois­sons, le filet ne s’est pas déchi­ré” et je pour­sui­vais après ces paroles évan­gé­liques : ‘Hélas, Seigneur bien-​aimé, aujourd’­hui le filet s’est déchi­ré, aurions-​nous envie de dire avec tris­tesse !” Et j’ai conti­nué : ‘Mais non – nous ne devons pas être tristes ! Réjouissons-​nous de ta pro­messe, qui ne déçoit pas, et fai­sons tout ce qui est pos­sible pour par­cou­rir la route vers l’u­ni­té que tu as pro­mise. Faisons mémoire d’elle comme des men­diants dans notre prière au Seigneur : oui Seigneur, souviens-​toi de ce que tu as pro­mis. Fais que nous ne soyons qu’un seul Pasteur et qu’un seul trou­peau ! Ne per­mets pas que ton filet se déchire et aide-​nous à être des ser­vi­teurs de l’unité !” »

C’est seule­ment après cette pré­misse que le pape a men­tion­né la levée de la sanc­tion en l’in­sé­rant dans cette pers­pec­tive de recherche de l’u­ni­té per­due : « C’est jus­te­ment pour accom­plir ce ser­vice de l’u­ni­té, qui qua­li­fie de façon spé­ci­fique mon minis­tère de Successeur de Pierre, que j’ai déci­dé il y a quelques jours, d’ac­cor­der la rémis­sion de l’ex­com­mu­ni­ca­tion qu’a­vaient encou­rue les quatre évêques ordon­nés en 1988 par Mgr Lefebvre sans man­dat pontifical ».

Benoît XVI s’est expli­qué sur la rai­son de ce geste en disant : « J’ai accom­pli ce geste de misé­ri­corde pater­nelle parce que ces pré­lats ont mani­fes­té à plu­sieurs reprises leur vive souf­france du fait de la situa­tion dans laquelle il s’é­taient retrouvés ». 

Il a aus­si expri­mé les fruits qu’il en attend : « Je sou­haite que mon geste soit sui­vi d’un enga­ge­ment dili­gent de leur part à accom­plir les pas ulté­rieurs néces­saires pour réa­li­ser la pleine com­mu­nion avec l’Eglise, en témoi­gnant ain­si une vraie fidé­li­té et une vraie recon­nais­sance du magis­tère et de l’au­to­ri­té du pape et du concile Vatican II ». 

Anita S. Bourdin