La mosquée d’Etouvie inaugurée en présence de Mgr Bouilleret…

Qui aurait pu un ins­tant ima­gi­ner qu’un évêque, un suc­ces­seur des apôtres, un témoin de la foi, un gar­dien des âmes de son dio­cèse, se trouve un jour, en habit civil, sans aucune dis­tinc­tion, au milieu des imams pour inau­gu­rer un lieu de culte qui détourne de Jésus Christ, pour ouvrir un endroit qui fait recu­ler la Chrétienté ?

C’est pour­tant à cette scène que s’est prê­té Jean-​Luc Marie Maurice Louis Bouilleret, évêque d’Amiens depuis le 10 mars 2003 dans sa ville autre­fois si chré­tienne qui compte déjà 8 lieux de prières musul­mane et 5 mosquées.

Portant la sou­tane file­tée et la croix pec­to­rale devant le pape à Lourdes, en sep­tembre 2008, il se trouve sans le Christ, déchaus­sé et revê­tu d’un blou­son beige devant les digni­taires de Mahomet.

Lui qui a condam­né par un com­mu­ni­qué les pro­pos consi­dé­rés comme inju­rieux que l’abbé Philippe Sulmont, curé de Domqueur (Somme) avait pro­non­cés à l’égard de l’Islam, lui qui pré­fère lais­ser les églises s’effondrer, comme celle de Domléger-​Longvillers en février 2008, plu­tôt que d’en céder une seule aux fidèles de la com­mu­nau­té tra­di­tion­nelle d’Amiens, lui qui a lais­sé les enfants de son dio­cèse célé­brer la messe en plein vent, jusqu’à des tem­pé­ra­tures allant jusqu’à – 5 °, lui qui a lais­sé le corps du Christ choir sur le pavé gla­cé d’Amiens, lui qui a déjà invi­té les pro­tes­tants et les ortho­doxes schis­ma­tiques à célé­brer tous les types d’of­fices dans sa cathé­drale Notre-​Dame, mère de toutes les églises du dio­cèse, et qui invite ses prêtres à mul­ti­plier les céré­mo­nies les plus sur­pre­nantes, est celui qui inau­gure la mos­quée d’Étouvie dans les quar­tiers nords d’Amiens.

« Il n’y a pas de cha­ri­té authen­tique sans véri­té. Pour une vraie com­mu­nion, il faut être en cha­ri­té avec la véri­té. » disait-​il à pro­pos de la Fraternité Saint-​Pie X il y a quelques années. Il semble que la véri­té se fasse toute petite lorsqu’il s’agit d’accueillir Musulmans, Protestants ou Orthodoxes. Avec une véri­té dimi­nuée, la cha­ri­té s’en trouve d’au­tant plus rabougrie.

Mais jusqu’à quel point l’épiscopat laissera-​t-​il som­brer les der­niers pans de la Chrétienté en France ?

La Porte Latine – 9 novembre 2009