Il faut qu’Il règne

Bien chers amis,

« Il faut qu’il Règne ! » (I Cor. 15 :25)

L’œuvre de la Fraternité Saint-​Pie X est de pré­ser­ver, et de trans­mettre fidè­le­ment et sain­te­ment le dépôt de la foi, le tré­sor de notre mère, la Sainte Église catho­lique et romaine.

Notre revue se veut un ins­tru­ment de recon­quête au ser­vice du Roi des rois, du Roi des nations, Rex Gentium, et de son Épouse, la Sainte Église, mère et maî­tresse de vérité.

Forts de 2 000 ans d’his­toire, dont près de 500 en notre belle pro­vince, nous sou­ve­nant de ces moments forts, de ces per­son­nages qui ont plan­té, culti­vé et sau­ve­gar­dé la chré­tien­té en notre nation, nous vou­lons comme eux, de toute notre âme et de toutes nos forces, faire régner Notre-​Seigneur Jésus-​Christ que l’on cherche, sur­tout depuis un bon 60 ans, à décou­ron­ner sous nos propres yeux.

Cette déchris­tia­ni­sa­tion s’ac­cé­lère de nos jours à un point que nous sem­blons aux prises avec une force invin­cible. Après avoir intro­duit l’a­vor­te­ment et le divorce, main­te­nant le Québec vient de pas­ser, sans pres­qu’au­cune résis­tance, le crime de l’eu­tha­na­sie. Nos aïeux dans la foi, qui sur­ent por­ter la Croix, doivent se retour­ner dans leurs tombes !

La famille catho­lique, qui est la cel­lule de la civi­li­sa­tion catho­lique, conti­nue d’être assié­gée, et cette fois-​ci par ceux-​là même qui ont mis­sion de la pro­té­ger à Rome même. Mais Dieu veille : le synode du mois d’oc­tobre der­nier aura été l’oc­ca­sion de trou­ver des car­di­naux et des évêques qui, exas­pé­rés, levèrent la voix et eurent un lan­gage sem­blable à Mgr Lefebvre. Voici par exemple les pro­pos de Mgr Athanasius Schneider, le 6 novembre der­nier, au sujet de la Relatio du 13 octobre :

« C’est la pre­mière fois dans l’his­toire de l’Eglise qu’un texte aus­si hété­ro­doxe a été publié en tant que docu­ment éma­nant d’une ren­contre offi­cielle des évêques catho­liques sous la conduite d’un pape, même si le texte n’a­vait qu’un carac­tère pré­li­mi­naire. Ce docu­ment res­te­ra pour les géné­ra­tions futures et pour les his­to­riens une marque noire qui a enta­ché l’hon­neur du siège apos­to­lique. Aucune ins­ti­tu­tion humaine, pas même le pape ou un Concile œcu­mé­nique, n’a auto­ri­té ou com­pé­tence pour inva­li­der, même de la manière la plus légère ou la plus indi­recte, l’un des dix com­man­de­ments divins, ou les paroles divines du Christ : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne sépare pas. »

Ce Synode a osé dis­cu­ter et cher­cher à faire une brèche non seule­ment aux 6e et 9e com­man­de­ments mais en consé­quence directe, aux 4e et 5e aussi.

De notre côté, nous ne vou­lons pas res­ter inac­tif devant ce qui se passe sur­tout au Québec. Nous pen­sons orga­ni­ser un 1er Congrès Catholique de la Tradition sur le Thème : « Le Règne du Christ-​Roi au Canada Français : ce qu’il fut, ce qu’il en reste, com­ment recon­qué­rir le ter­rain perdu ? »

De plus amples détails seront don­nés dans les mois à venir. Entre temps, demeu­rons fidèles à notre cha­pe­let quo­ti­dien et nos petits sacri­fices pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie.

« Je règne­rai mal­gré mes enne­mis ! » (Le Sacré Cœur à Ste Marguerite Marie)

Abbé Daniel Couture, Supérieur du District du Canada

Source : Le Carillon n°01 de jan­vier 2015