Par monsieur l’abbé Daniel Couture
Supérieur du District d’Asie
Version française
Nous vous donnons le résultat de la collecte effectuée au profit des sinistrés du Tsunami par les fidèles de la FSSPX.
Vous trouverez plus bas une lettre de Father Couture, en anglais, qui donne son point de vue de prêtre sur cette terrible catastrophe
Dons reçus (ou en cours de réception) par pays actualisé au 30 janvier :
France (34,098 euros) 42,622.00 §
USA 33,275.00 §
Germany (21500 euros) 25,800.00 §
Ireland (7,000 euros) 8,750.00 §
Australia (A$7247.55) 5,581.00 §
Canada (S$6047) 3,689.00 §
Italy (3,000 euros) 3,750.00 §
Singapore (S$6047) 3,689.00 §
Switzerland (CHF3870) 3,251.00 §
Scotland (STG200) 378.00 §
Belgium 270.00 §
Soit un total, au 30 janvier, de 137,998.000 §
Reversement direct aux victimes à ce jour, en dollars
« Distribution de l’aide par l’abbé Pagliarani »
30-Dec-04, Food 20 families : 100.00 §
06-Jan-05, Food 90 families : 450.00 §
07-Jan-05, Food 60 families : 300.00 §
16-Jan-05, Food 99 families : 500.00 §
17-Jan-05, Food 40 families : 200.00 §
17-Jan-05, Food 116 families : 600.00 §
21-Jan-05, Miscellaneous : 100.00 §
26-Jan-05, Miscellaneous – Refugee Camp (139 families – Negombo, Sri Lanka) 316.00 §
27-Jan-05, Food 63 families 277.00 §
28-Jan-05, Food Refugee Camp – Negombo 153.60 §
28-Jan-05, Lactogen 1 & 2 for babies (360 boxes) 567.00 §
28-Jan-05, Miscellaneous (stamps, transport, etc) 470.00 §
30-Jan-05, Miscellaneous Refugee Camp – Negombo 500.00 §
Soit un total de 4533.60 §
Fr. Daniel Couture
112 A. Killiney Road
Singapore 239 551
SINGAPOUR
00 65 6235 36 60
00 65 6836 18 83
Adresse courriel du District d’Asie
Daniel Couture †
Supérieur du District d’Asie
Aux USA :
Nom de compte : Society of Saint Pius X Asia
Compte no. 31244619
Banque : Bank of America
Opportunity Branch
12816 E. Sprague Ave.,
Spokane WA 99206
En France et en Suisse :
Nom de compte : Fraternite St Pie X Mission Asie
Compte no. 0000079201B, cle RIB 65 – Bank No. 30002 – Agence 07233
IBAN : FR13 3000 2072 3300 0007 9201 B65
BIC (ou SWIFT) : CRLYFRPP
Ou envoyez par la poste a :
Fraternite St. Pie X
Schwandegg
Menzingen (ZG)
CH-6313
L’intégralité des courriers envoyés par Father Daniel Couture
Le tsunami, considérations théologiques et pratiques
Par monsieur l’abbé Daniel Couture
Supérieur du District d’Asie
Chers amis de la Fraternité Saint-Pie X d’Asie,
n mois déjà, depuis le désastre du tsunami et j’avais promis de vous faire part de quelques considérations à ce sujet, du point de vue d’un prêtre. Ce qui m’a poussé à coucher mes pensées par écrit, c’est que, récemment, j’étais au Sri-Lanka, et j’ai dû répondre à un certain article insultant et blasphématoire. Voici ma réponse à cet article (première partie) avec seulement quelques additions mineures (des citations surtout) puisque cette fois, mes lecteurs sont principalement des catholiques (ce qui n’était pas le cas au Sri-Lanka où la majorité est bouddhiste).
« Inde : il ne reste plus rien ! »
Ceci se produit au bon moment, pour une autre raison. La Civilta Cattolica, le fameux magazine jésuite italien, vient de publier un article dans lequel le rédacteur en chef commence par rejeter absolument la notion de Divine Justice qu’on pourrait voir dans cette catastrophe naturelle. « Tout d’abord, il faut dire que considérer les désastres naturels comme des châtiments divins, dus aux péchés de l’homme est une erreur qui fait douter de Dieu, comme il est révélé par Jésus dans l’Evangile. » déclare l’éditorial.
De plus, non seulement l’article élimine la Justice Divine mais il présume hardiment que Dieu a sauvé toutes les victimes ! « La façon dont ceci se produit (comment le bien peut surgir du mal) est pour nous un grand mystère, mais précisément parce que Dieu est bon, il nous faut croire qu’il ne permettrait pas ces évènements pénibles et tragiques s’il n’avait pas l’intention de faire jaillir le bien des hommes à partir du mal » continue l’éditorial jésuite. « Dans sa tendresse paternelle, Dieu était proche de chacun de ces enfants et les a sauvés dans son royaume. » (www.zenit.org 20 janvier 2005).
De tels jésuites devraient refaire la première semaine des Exercices Spirituels de Saint Ignace.
Dans ma deuxième partie, je vous donnerai quelques renseignements récents sur ce que nous allons faire pour aider les victimes grâce aux nombreux dons reçus à cette date.
Première partie : Le Tsunami, un acte divin ? Oui, bien sûr
Il y en a (The Island, Sri Lanka 15 janvier p7) qui se demandent où se trouvait Dieu ce matin du 26 décembre et comment un Dieu d’amour a pu permettre une telle tragédie naturelle, la pire jusqu’ici dans l’histoire des hommes.
C’est la réaction normale de gens qui ont une conception de Dieu erronée, très incomplète et, en vérité, blasphématoire. Déjà au 12ème siècle, au spectacle de tant de maux répandus dans le monde, des personnes objectaient qu’il ne pouvait y avoir un Dieu régnant sur l’univers, que s’Il existait, Il ne pourrait, ne devrait pas tolérer tous les maux que nous voyons. Mais saint Thomas dans sa Somme Théologique leur répliquait que Dieu est assez puissant pour tirer le bien du mal.
Le Dieu des chrétiens, le seul vrai Dieu est absolument parfait. Ce qui veut dire, non seulement absolument aimant, absolument bon, omnipotent, mais aussi absolument juste. Dans notre égocentrisme, nous sommes persuadés que Dieu nous doit tout ici-bas, que lorsqu’un malheur se produit c’est la faute de Dieu – « pourquoi Dieu a‑t-il permis cela ? »-. Dans un tel cas, nous révélons notre manque de perspicacité, nous perdons de vue l’ensemble. Où était Dieu le 26 décembre ? « Quand les flots frappèrent, Dieu était là où Il est toujours, sur son trône, accomplissant Sa volonté, à la perfection. » (Straits Times, Singapour, 22 janvier 2005 p S13). Et que faisait-il ? Il gérait – comme il le fait depuis des siècles- jusqu’à la plus petite des vagues de l’océan :
« Il apaise la fureur des mers, la fureur de leurs flots (Ps 64,8), »
« C’est toi qui domptes l’orgueil de la mer ; quand ses flots se soulèvent, c’est toi qui les apaises(Ps 88,10). »
Nous sommes habitués au cycle normal de la nature ce qui prouve que nous acceptons au moins inconsciemment qu’il y ait une loi de l’univers, donc un Législateur. Alors, blâmer le Législateur parce qu’il a, quelques instants, suspendu le rythme normal de la nature pour des raisons à Lui, est un pur blasphème.
Qui sommes-nous, nous qui avons assez de mal à régir nos petites existences, pour juger le Souverain Maître de l’Univers ? Ecoutez-le répondre à Job, et, au delà de Job, à tous ceux qui posent à Dieu la même question :
« Ceins tes reins, comme un homme : je vais t’interroger, et tu m’instruiras. »
« Où étais-tu quand je posais les fondements de la terre ? Dis-le, si tu as l’intelligence. »
« Qui en a fixé les dimensions ? Le sais-tu ? Qui a tendu sur le cordeau ? »
« Sur quoi ses bases reposent-elles, ou qui en a posé la pierre angulaire, »
« Quand les astres du matin chantaient en chœur, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris d’allégresse ? »
« Qui a fermé la mer avec des portes, lorsqu’elle sortit impétueuse du sein maternel ; »
« Quand je lui donnai les nuages pour vêtements, et pour langes d’épais brouillards ; »
« Quand je lui imposai ma loi, que je lui mis des portes et des verrous, »
« Et que je lui dis : « Tu viendras jusqu’ici, non au delà ; »
« Ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ? (Job 38,3–11) »
Même les philosophes païens grecs se basaient sur les principes du bon sens, – il n’y a pas d’effet sans cause, il n’y a pas d’ordre sans qu’un esprit n’ait ordonné les choses dans un certain but – acceptaient sans problème le fait qu’il y a un Créateur qui régit l’Univers et l’utilise pour Sa propre gloire et notre bien.
Dans l’un de ses sermons, (Serm. Dom. 5) Saint Thomas d’Aquin nous enseigne que, d’une part, « les créatures nous apprennent à louer Dieu, car toutes, elles Le louent et nous invitent à Le louer ( ‘Il est surprenant, disait saint Augustin, que l’homme ne loue pas Dieu sans cesse, alors que toutes les créatures l’invitent à le faire’) », mais d’autre part « nous voyons toutes les créatures, empressées à punir ceux qui se révoltent contre Dieu, comme il est dit dans le livre de la Sagesse (16,24) :« Car la créature, soumise à Vous, son Créateur, déploie son énergie pour tourmenter les méchants. »
Ajoutons ici un passage de saint Ignace de Loyola, qui complète ce que disait saint Thomas d’Aquin à propos des créatures au service du Créateur. En essayant de nous faire comprendre la gravité du péché, et notre ingratitude lorsque nous commettons un péché, saint Ignace nous demande à chacun d’entre nous, dans le second exercice de la première semaine,
« De nous appliquer à connaître Dieu que nous avons offensé ; de nous aider de la considération de ses attributs que nous comparerons aux défauts contraires qui sont en nous ; sa sagesse à notre ignorance, sa toute-puissance à notre faiblesse, sa justice à notre iniquité, sa bonté à notre malice. »
puis, ces considérations seront suivies d’
« un cri d’étonnement d’une âme profondément émue. Nous parcourrons toutes les créatures, leur demandant comment elles nous ont laissé la vie, comment elles ont concouru à nous la conserver. Nous demanderons aux Anges, qui sont le glaive de la justice divine, comment ils nous ont supportés et gardés, comment ils ont même prié pour nous ; aux Saints comment ils ont aussi intercédé et prié pour nous. Nous nous étonnerons que les cieux, le soleil, la lune, les étoiles et les éléments, les fruits, les oiseaux, les poissons et les animaux, que toutes les créatures aient continué à nous servir et ne se soient pas élevées contre nous, que la terre ne se soit pas entr’ouverte pour nous engloutir, creusant de nouveaux enfers où nous devions brûler éternellement ! »
Dois-je ajouter que le livre de saint Ignace a été approuvé par plus de 40 papes ? La fin de la citation décrit le mystère du péché, ce que la plupart d’entre nous et de nos contemporains a oublié, ou dont elle ne tient aucun compte.
Maintenant appliquons tout ceci au tsunami. Pourquoi Dieu l’a‑t-il permis ? Quel bien peut-il en résulter ?
Tout d’abord, à l’occasion de ce désastre on a vu de grands actes de charité et de générosité et on continue à en voir.
De plus le tsunami est une terrible leçon pour la créature qui néglige son Créateur et Sa Loi. C’est clairement un acte de Divine Justice contre les péchés, la plaie du monde moderne. Ceci devrait nous servir d’avertissement à tous. Comme preuve, jetons un regard sur trois zones qui ont été les plus touchées par les vagues : l’Indonésie, la Thaïlande et le Sri Lanka.
Aceh, Indonésie. Sans aucun doute il y a des braves gens partout, même à Aceh, mais Aceh est, depuis des siècles, renommée pour ses pirates. Déjà au 16ème siècle, saint François-Xavier le déplorait. L’une de ses prophéties les plus connues annonce une victoire sur ces pirates. (François-Xavier, sa vie, son temps par G. Schurhammer S.J. 1980, vol III Indonésia, pp, 225–241)
De nos jours, cette partie de l’Océan Indien, le détroit de Malacca, est encore très dangereuse pour la navigation. Il suffit de consulter internet pour trouver des documents récents qui le prouvent. Par exemple ceux que publie le Bureau Maritime International, lequel décrit des attaques récentes de pirates. « Il est vital que des actions soient entreprises par les autorités indonésiennes pour que les vaisseaux passant au large de la rive nord de Sumatra puissent naviguer en sûreté. » Directeur de B.M.I, le capitaine de vaisseau Pottengal Mukudan (13 février 2004).
Bien sûr, Phuket et la côte Siamoise offrent de belles plages. A cause de leur beauté naturelle, on peut les considérer comme des paradis, mais elles sont aussi des foyers de prostitution de toutes sortes. Cela est bien connu.
Malheureusement, le Sri Lanka, lui aussi, figure sur la liste de ces pays où la prostitution des enfants est un fléau national surtout le long de la côte, avec le ‘tourisme sexuel’. En quel autre lieu du monde pourrait-on trouver (comme à Colombo tout récemment) en arrivant dans un aéroport international, un énorme panneau sommant les touristes de ne pas toucher aux enfants ?
Maintenant, il faut rappeler le terrible avertissement du Divin Maître pour de tels péchés : « Mais celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui suspende une meule à âne autour de cou et qu’on le précipite au fond de la mer. »(Mt 18,6). De tels péchés crient vengeance devant Dieu. Sûrement Dieu est le défenseur des innocents, et Il a certainement le droit de punir de quelque manière qui lui plaît ces nations (ce qui malheureusement inclut aussi des innocents) qui laissent ainsi souiller leurs enfants.
Au Sri Lanka, nous pouvons trouver une autre raison expliquant la fureur de la mer. Le numéro du 26 décembre (remarquez la date) du Sunday Reader(p.13) dans un article intitulé : « Les chrétiens passent Noël dans la terreur » décrivait les violences exercées contre les chrétiens dans toute la nation. En 2003, 39 églises furent attaquées dans la capitale et sa banlieue. Il y eut 91 incidents dus à la malveillance, profanation d’églises etc, et, en 2004 on enregistre 78 incidents identiques. Dans le même esprit, juste avant Noël 2004, les bouddhistes collèrent aux murs et dans les trains, des affiches insultant Jésus-Christ, décrit comme « Jesu baba thoth-tha, babaek the ? Jésus n’est-il pas un bébé idiot et impuissant ? » (cf. Catholic Messenger, 16 janvier 2005 page 2).
Eh bien, nous possédons maintenant la réponse à cette question blasphématoire, donnée par Celui, « à qui obéissent même le vent et la mer ».(Marc, 4,41)
« Ne vous y trompez pas : on ne se rit pas de Dieu. Ce qu’on aura semé, on le moissonnera. Celui qui sème dans sa chair moissonnera de la chair, la corruption ; celui qui sème dans l’esprit moissonnera, de l’esprit, la vie éternelle. (Gal 6,7) »
L’homme acceptera-t-il la leçon de ce triste chapitre de son histoire ? Se repentira-t-il de ses péchés ? J‘en doute. « Tout le pays est saccagé, car personne ne l’a pris à cœur. » (Jer 12,11) La vie continuera, les habitudes pécheresses continueront comme si l’on pouvait trouver le paradis sur cette terre. On ne le peut. Des savants suisses, en 2000, nous ont dit qu’il est très probable qu’un méga tsunami se produira bientôt du fait de la rupture de la Cumbre Vieja, un volcan actif des Iles Canaries (http://www.es.ucs.edu/~ward/papers/La_Palma8grl.pdf). Ce danger imminent persuadera-t-il les gens de se mettre en paix avec Dieu ? Peu probable. Prenez pitié de nous, Seigneur !
La folie et la sottise modernes ne différent point de ce qu’elles étaient il y a 2000 ans. Il est dans la nature humaine déchue de refuser la soumission à la réalité et au Tout-Puissant. Saint Paul constatait, déjà, la responsabilité des hommes refusant d’être raisonnables et logiques :
« En effet ses perfections invisibles, son éternelle puissance et sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses œuvres. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces ; mais ils sont devenus vains dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence s’est enveloppé de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont échangé la majesté du Dieu incorruptible pour des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. »
« Aussi Dieu les a‑t-il livrés, au milieu des convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte qu’ils déshonorent entre eux leurs propres corps, eux qui ont échangé le Dieu véritable pour le mensonge, et qui ont adoré et servi la créature de préférence au Créateur, lequel est béni éternellement. Amen ! C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions d’ignominie : leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; de même aussi les hommes, au lieu d’user de la femme selon l’ordre de la nature, ont, dans leurs désirs, brûlé les uns pour les autres, ayant hommes avec hommes un commerce infâme, et recevant dans une mutuelle dégradation, le juste salaire de leur égarement.(Rom 1,20–27). »
La leçon finale que l’on peut tirer de tout ceci, c’est ce qu’a dit Notre Seigneur quand il apprit le massacre de quelques Galiléens par Ponce Pilate :
« Prenant la parole, il leur dit : » Pensez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les (autres) Galiléens, pour avoir souffert de la sorte ? Non, je vous le dis ; mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous de même. (Lc 13, 2–3) »
« Que celui qui peut comprendre, comprenne !(Mt. 19,12) »
Deuxième partie : Un bilan au sujet de l’assistance de la FSSPX aux victimes du Tsunami- le 22 janvier 2005.
Lettre à Monsieur l’abbé Alain Lorans, Editeur DICI FRANCE
Singapour, le 22 janvier 2005
Monsieur l’abbé,
Dieu sait retirer le bien du mal, enseigne saint Thomas. Eh ! Bien, ce drame oriental que nous vivons depuis plus de quatre semaines, révèle, entre autre, le secret de bien des cœurs : une très grande générosité. Nous voulons ici remercier grandement tous ceux qui ont envoyé des dons. L‘état que je vous envoie ci-dessous représente un bilan au 21 janvier du total des dons ( la plupart de personnes individuelles) qui m’ont été envoyés ou annoncés par courrier postal ou électronique : ils sont déjà sur notre compte bancaire ou en voie de l’être. Et j’attends toujours le produit de plusieurs quêtes effectuées ici et là, dans les centres de messe du monde entier.
Je rentre à Singapour après deux semaines en Inde et au Sri Lanka. Une première conclusion s’impose : le diable est partout impliqué dans cette affaire ! De tous les côtés, aussi bien les familles de victimes, que les organisations humanitaires ( ONG ou gouvernementales) que les états victimes, tous veulent profiter par tous les moyens de cette richesse qui est envoyée. Cela nous demande une grande prudence dans l’usage des dons reçus.
Voici deux petits exemples entre mille : une organisation humanitaire est arrivée à l’aéroport de Colombo avec deux conteneurs de matériel médical. Les douaniers voulaient leur part des dons ! L’ONG a refusé, et l’avion a redécollé vers l’Indonésie emportant les deux conteneurs. Un autre exemple au Sri Lanka : la police a arrêté deux personnes qui revendaient des biens qu’elles avaient reçus pour les victimes.
C’est très triste et même choquant, parce qu’il y a de grands besoins. N’oublions pas que la majorité des zones touchées, excepté dans le sud de l’Inde, est païenne, élément qui n’aide pas à pratiquer la vertu de justice.
En Inde, nous avons rencontré des victimes – de pauvres pécheurs – pour voir et discuter avec eux de leurs besoins. Nous avons décidé, sur leurs conseils, de leur acheter un terrain sur lequel les autorités civiles devraient leur construire des maisons. Après quelques hésitations sur la façon de faire, nous devrions pouvoir conclure l’affaire dans les semaines à venir. Nous avons aussi décidé qu’une équipe de nos villageois irait tout au long de la côte dévastée pour voir comment nous pourrions aider d’autres familles individuellement. J’envisage de distribuer ainsi 50 000 USD (environ 40 000 €) dans un futur proche.
Au Sri Lanka, nous avons rencontré le directeur national de Caritas, un prêtre, qui nous a parlé de plusieurs choses, entre autre, hélas, de l’absence d’orphelinat catholique dans la zone touchée, et d’un projet d’ouverture émanant de l’archevêché. De plus, ce prêtre très cordial nous tiendra au courant de son travail sur des projets à long terme dans lesquels nous pourrons peut-être collaborer.
Après quoi, nous avons visité un camp de réfugiés, très proche du prieuré : 116 familles empilées sur un petit terrain de football, dans autant de tentes (3mx2m) prêtées par la Croix Rouge. Ces tentes sont complètement vides, aucun vêtement, ni sac de couchage, ni oreiller, ni linge, ni nourriture : rien. Merci mon Dieu, toutes ces familles sont catholiques et accompagnées d’un bon curé, un vrai père, qui s’occupe autant de leur santé physique que morale, car dans ces conditions vraiment primitives, le désordre s’installe facilement. Après avoir discuté avec ce prêtre, et constaté son bon sens, alors que comme nous avions l’intention d’acheter des barques et des filets de pêche, nous pensons qu’il est plus sage de l’aider à l’acquisition d’un terrain de 2 acres ( environ un hectare), en vente au bord de la mer, afin de construire des petits appartements pour pêcheurs. Un projet de 300 000 USD, un peu cher, devrais-je dire, mais Negombo est un endroit très touristique. De plus nous ne pouvons pas attendre que le gouvernement prenne les devants – cela pourrait prendre six bons mois. J’ajouterai que Negombo, « la petite Rome du Sri Lanka » (30% de catholiques) n’ayant pas été aussi affectée que le sud et l’ouest du pays, est une des dernières villes à secourir sur la liste des organisations.
En attendant de pouvoir aider ce prêtre substantiellement, nous distribuons chaque semaine de la nourriture à des centaines de famille à l’embouchure de la rivière Négombo.
Respectueusement au service de Notre Seigneur et de Notre Dame,
Fr. Daniel Couture SSPX
Supérieur du district d’Asie
P.S. Vous pouvez nous aider en m’écrivant à :
112 A Killiney Rd
Singapore 239 551.
Nous acceptons les chèques dans toutes les monnaies :
– en Euros, rédiger à l’ordre de : Fraternité Saint Pie X Mission Asie.,
– pour les autres monnaies l’ordre est FSSPX ASIE
In the USA :
Acct. Name : Society of Saint Pius X Asia
Acct. No.31244619
Bank : Bank of America
Opportunity Branch
12816 E. Sprague Ave.,
Spokane WA 99206
In France and Switzerland :
Nom de compte : Fraternite St Pie X Mission Asie
Compte no. 0000079201B, cle RIB 65 – Bank No. 30002 – Agence 07233
IBAN : FR13 3000 2072 3300 0007 9201 B65
BIC (ou SWIFT) : CRLYFRPP
Or mail to :
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