« […]La sortie est suivie de la traditionnelle photo de famille. Fidèles et prêtres se retrouvent et tous peuvent venir témoigner leur reconnaissance et leur amitié au père Baillif.[…] »
« […]Cette tradition vivante qu’incarne aux yeux de tous le Révérend Père Baillif, est notre Espérance et notre force. »
Flavigny, séminaire saint Curé d’Ars, 10h15 :
es cloches sonnent à la volée et retentissent dans l’air joyeusement printanier du petit village de Flavigny. Au milieu du froissement des soutanes empressées, des surplis enfilés, les retrouvailles n’en finissent pas entre les nombreux prêtres venus entourer le révérend père Baillif pour cette belle journée « familiale » ; mais on se prépare pour la procession. Là bas, les voûtes du sanctuaire résonnent du chant de l’orgue , tandis que les fidèles se pressent dans l’espoir de trouver une place convenable pour assister à la cérémonie.
Dans la salle aux surplis, le silence a repris peu à peu ses droits. Voici que la procession s’ébranle : d’un pas lent et régulier, enveloppé des délicieuses volutes de l’encens, elle fait son entrée dans la chapelle : Cor unum et anima una. C’est la réflexion qui vient à l’esprit, surtout lorsque le cortège est composé de trois générations.
En tête, ces jeunes séminaristes, pour la plupart issus des écoles dont Monseigneur avait pressenti très justement l’importance pour l’éclosion et la préservation des nouvelles vocations ; puis les prêtres, au nombre d’une quarantaine, venus de partout témoigner leur reconnaissance à un père commun ; ensuite, le révérend père Baillif, figure de tous ces anciens qui préférèrent le salut de la Sainte Église et la préservation complète du dépôt de la Foi à leur confort et à la tranquillité personnelle ; enfin, Monseigneur Tissier de Mallerais, encadré de deux prêtres assistants. En somme, une parfaite illustration de la Tradition.
Gaudeamus omnes in Domino, Domino. Oui, la vraie joie, cette joie profondément chrétienne dont tous se sentent peu à peu pénétrés semble déborder du haut du ciel. Alleluia ! Salve Regina misericordiae !
Monseigneur, dans son sermon, s’arrête à ces simples mots et nous déroule en un instant le plan éternel de Dieu : la chute de l’homme, l’envoi du Rédempteur, la place de Marie et la part que devra prendre l’homme dans son rachat ; la Justice et la Miséricorde se sont donné un baiser. Et au milieu de ce plan admirable, nous admirons la divine condescendance voulant associer l’homme si étroitement à ce rachat et instituant le sacerdoce catholique, forme participée de la grâce d’union hypostatique de l’âme humaine de Notre-Seigneur ; la conclusion vient d’elle même : le sacerdoce est principalement institué pour appliquer particulièrement à chaque homme les dons ineffables de la miséricorde.
N’est-ce pas exactement le résumé de l’apostolat du père Baillif, surtout lors des nombreuses années passées à confesser les marseillais à Notre-Dame de la Garde ?
La messe continue, Offertoire, Consécration, Communion, n’y a t’il pas là encore une parfaite illustration de la devise de notre fondateur : Tradidi quod et accepi. ?
La sortie est suivie de la traditionnelle photo de famille. Fidèles et prêtres se retrouvent et tous peuvent venir témoigner leur reconnaissance et leur amitié au père Baillif ; dans la foule, des séminaristes se chargent de distribuer les belles images imprimées pour l’occasion. Notre cher père Baillif est rayonnant de bonheur, allant de l’un à l’autre, serrant les mains chaleureusement : « Félicitations mon père et bonne fête ! » et lui de répliquer dans un sourire complice : « je vous en souhaite autant, cher ami. » Au fond de son cœur,
12h 45 :
errière ses marmites, le frère cuisinier se déclare prêt et les quelques 155 invités peuvent prendre place dans le réfectoire orné pour l’occasion ; un air de fête de famille. Tant bien que mal, les convives se trouvent une place, et à voir certains rapprochements de personnes qui ne semblent absolument pas fortuits, on peut déduire que le repas sera gai.
Durant le café, plusieurs confrères parlent un peu au nom de tous. Monsieur l’abbé André, notamment, évoque certains souvenirs marquants ayant trait au père et surtout sa précieuse action de conseil et de direction des âmes auprès des séminaristes.
15h 15 :
! Vivez vous-même en union très étroite avec la Sainte Eucharistie… Elle est comme le pendant terrestre de la cour céleste… ». Les séminaristes interprètent la vie de saint Pierre-Julien-Eymard, fondateur des pères du Saint Sacrement, congrégation d’origine du père Baillif. Ne pouvant retracer en une heure la débordante et multiple activité apostolique de ce grand dévôt du mystère Eucharistique, ce fut surtout sur sa spiritualité et l’évolution de sa vie intérieure qu’ils insistèrent. On vit de jeunes séminaristes métamorphosés, qui en rémouleur ou en fossoyeur, qui en curé de campagne un peu bedonnant, dans la veine de Don Camillo, et il y en eut même un dans le rôledu Pape (PieIX) !!!
Moments graves, scènes émouvantes, anecdotes amusantes, on passa en revue tous les registres de l’art dramatique et le public tenu en haleine jusqu’à la fin, goûta l’heureuse issue de cette vie toute passée au service du Dieu Hostie et du Sacerdoce catholique.
17h :
Cette belle journée de famille et de joie chrétienne fut conclue par le Salut du Très Saint Sacrement pour remercier le Bon Dieu de toutes ses bénédictions;le chant du Magnificat couronna cette action de grâce commune. Enfin, un à un et comme à regret, les prêtres reprennent le chemin du retour. Mais, au fond des cœurs et des mémoires, restent gravés le souvenir et les images inoubliables de cette fête sacerdotale.
Cette tradition vivante qu’incarne aux yeux de tous le Révérend Père Baillif, est notre Espérance et notre force.
Abbé Louis-Edouard Meugniot
Le reportage complet avec les photos en format pdf :
Flavigny, séminaire saint Curé d’Ars, reportage et photos [436ko]