Tradition catholique en Afrique n° 11 de décembre 2012
Les communautés de religieuses en Afrique
Sommaire de ce numéro spécial Gabon
- Éditorial p 2
– Les Soeurs de la Fraternité au Gabon p 3
– Les Oblates de la Fraternité;,en Afrique du Sud p 5
– Les Soeurs Missionnaires de Jésus et Marie au Kenya p 6
– Pour nous aider p 8
– La Fraternité en Afrique p 8
Editorial de l’abbé Loïc Duverger, supérieur du District d’Afrique
Chers amis bienfaiteurs,
Monseigneur Lefebvre concevait le prieuré idéal avec la présence d’une communauté de religieuses. Ce prieuré idéal n’existe pas partout et dans notre district, seules deux maisons ont la grâce de cette présence.
Un regard extérieur voit l’aide matérielle que les religieuses apportent. Une main féminine change l’aspect d’une maison. La propreté y règne plus facilement et mille détails dans l’organisation de la vie quotidienne montrent leur présence efficace. Elles déchargent les prêtres de tâches matérielles qu’ils accomplissent plus difficilement.
Cet aspect n’est qu’une part infime de la vie des religieuses dans nos prieurés, même si tout revêt de l’importance devant Dieu. Les soeurs sont les collaboratrices efficaces de l’apostolat du prêtre. Elles s’occupent de la sacristie à l’Eglise. Par le soin qu’elles apportent à la tenue des vêtements liturgiques, à la beauté et à la décoration de la chapelle, par le chant dont elles animent les offices, elles permettent de rehausser la beauté de la liturgie et de lui donner une splendeur magnifique. Elles enseignent aussi le catéchisme. La fibre maternelle leur donne un savoir-faire que tous les prêtres n’ont pas. Combien de fois ai-je admiré la patience et la simplicité de nos religieuses dans l’enseignement du catéchisme auprès des plus petits, le soin et la délicatesse avec lequel elle préparait les premières communions ! Elles visitent les malades, les personnes souffrantes et souvent isolées en les préparant à la visite du prêtre, à recevoir pieusement les sacrements et à attendre dans un grand esprit de Foi les derniers moments. Si le prieuré a une école et qu’elles peuvent y tenir une classe ou y donner le catéchisme, tout l’enseignement est alors imprégné de cette piété qui permet la vraie éducation chrétienne. Nous pourrions continuer ainsi à évoquer les multiples activités spirituelles qui selon les lieux et les circonstances font de nos religieuses de véritables collaboratrices dans l’apostolat du prieuré.
Mais ces activités sont elles aussi secondaires sans la principale qui fait toute la raison d’être de leur consécration : l’offrande à Dieu de toute leur vie pour leur sanctification et la sanctification du prochain, la prière pour les prêtres et leur apostolat, la prière pour le salut des âmes. Du matin jusqu’au soir leur prière monte vers le ciel comme un sacrifice de perpétuelle louange et supplication à la Majesté Divine. Toute leur activité est ponctuée de ces moments de prières qui leur permettent dans le recueillement de la chapelle ou de la cellule d’avoir ce cœur à cœur avec Dieu et de trouver dans celui de Notre Seigneur les grâces nécessaires à leur sanctification, à celle des prêtres et à celles des fidèles et d’étendre la sainte influence du prieuré bien au-delà de ces limites matérielles.
Chaque matin en assistant au Saint Sacrifice de la messe, elles puisent les grâces pour chacune des actions de la journée, les plus minimes soient-elles, persuadées que rien n’est petit dans le service du Bon Dieu qui donne non selon la grandeur des œuvres à accomplir mais selon l’amour mis pour les réaliser.
Trois sociétés de religieuses sont présentes en Afrique dans nos prieurés : Les Soeurs de la Fraternité Saint-Pie X présentes depuis longtemps à la Mission Saint-Pie X au Gabon, les Oblates de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X présentes au prieuré de Roodepoort à Johannesburg en Afrique du Sud, et la dernière société née il y quelques années les Soeurs Missionnaires de Jésus et de Marie dont le noviciat est installé au Kenya, à Karen près de Nairobi.
Ce numéro de « Tradition Catholique en Afrique » présente brièvement ces trois communautés. Ce bref aperçu vous montrera combien cette présence de religieuses dans les prieurés, comme le souhaitait notre fondateur, est une nécessité pour le développement de l’apostolat.
Je profite de ce petit mot pour vous remercier, amis et bienfaiteurs, qui si régulièrement et si généreusement nous aidez par vos aumônes. Notre prière, celles de nos religieuses et de nos fidèles montent vers le ciel pour demander au Bon Dieu de vous rendre au centuple les bienfaits que vous nous accordez.
Abbé Loïc Duverger, Supérieur du District d’Afrique