La salle du Grand Rex, l’un des plus grands cinémas d’Europe
Le 29 septembre prochain, le film documentaire sur la vie de Mgr Lefebvre sera diffusé dans l’un des plus grands cinémas d’Europe. C’est toute l’histoire de la Tradition catholique qui sera projetée sur un écran de 120 m², là où eurent lieu les avant-premières des plus grands films du XXe siècle, de Ben Hur à Titanic…
La Porte Latine a interrogé pour ses lecteurs le réalisateur du film Jacques-Régis du Cray [J.-R. C]
N’est-il pas préférable d’attendre le DVD plutôt que de faire des kilomètres inutiles pour aller au cinéma ?
J.-R. C : Sans doute les Parisiens ont-ils une vague idée de ce que représente le Grand Rex. Ceux qui habitent la Province ou l’étranger se rendent peut-être moins compte de l’enjeu. Ce cinéma est l’un des plus grands d’Europe, en tout cas le plus célèbre de France. Édifié en 1932, classé monument historique en 1981, il peut accueillir 2700 places et son écran de 16 mètres sur 8 va, dans quelques jours, relater toute l’histoire de la Tradition catholique à travers sa figure la plus emblématique ! l’Afrique, le Concile, la messe de Lille, les sacres d’Écône, tout y sera. Pilotant le projet avec F.-X. Peron, nous avons profité du travail de grande qualité de plusieurs professionnels. Pour ma part, j’ai eu l’occasion de participer cette semaine à une séance d’essais. Malgré le fait que j’ai vu et revu ce film des centaines de fois, je peux dire que le résultat est à la fois saisissant et impressionnant.
Finalement, n’y a‑t-il pas plus important que d’aller au cinéma ?
J.-R. C : Bien sûr, une œuvre comme la Fraternité, qui offre à ses fidèles la messe, propose quotidiennement quelque chose d’incomparable. Mais les jeunes ont besoin de s’approprier un passé qu’ils n’ont pas vécu. Combien parmi eux ont lu les livres qui relatent cette histoire ? Les plus anciens ne seront pas non plus insensibles devant ces images d’archives qui ont toujours une résonnance aujourd’hui et qui bouleversent des clichés qui ont pu se forger depuis. Les responsables de la Fraternité viendront de loin. Et pour cause, il me semble qu’il s’agit là d’une occasion unique de voir relatée une histoire qui est un peu la nôtre dans un ensemble aussi fabuleux. Sans doute les organisateurs ont-ils mis les petits plats dans les grands. Je crains que ceux qui se contenteront du DVD sur un écran d’ordinateur regretteront d’avoir hésité à participer à cet événement unique dans l’histoire de la Fraternité.
Mais n’y a‑t-il pas un risque de voir dans un espace aussi prestigieux un film qui ne sert qu’à s’auto-satisfaire ?
J.-R. C : L’objectif du film a, au contraire, consisté à s’affranchir des écueils. Il ne s’agit ni d’un procès accusateur, comme en dresseraient facilement les journalistes de notre temps, à coup de caricatures et de raccourcis. Il ne s’agit pas non plus d’élaborer un portrait flatteur qui, à l’aide de propos désobligeants et moralisateurs, se conclurait par une canonisation anticipée. Nous n’avons pas la prétention de nous accaparer les prérogatives du Siège apostolique… Aussi, avons-nous suivi une ligne résolument historique, en sollicitant toutes les personnes qui ont connu Mgr Lefebvre de près. Le fait qu’elles l’aient suivi ou non dans les choix qu’il a posés au cours de la période la plus célèbre de sa vie nous a paru – historiquement parlant – secondaire. Aussi, se côtoient dans ce documentaire ceux qui l’appellent « Marcel », « le Père Marcel », de manière déférente « Monseigneur » ou de façon plus laconique « Lefebvre » tout court. D’une certaine manière, c’est ce qui donne à ce film sa densité, même s’il n’a pas la prétention de l’exhaustivité. En une heure quarante, on ne peut que résumer…
De ce fait, ne va-t-on pas s’endormir devant un film aseptisé ?
J.-R. C : Les spectateurs qui ont déjà eu l’occasion de le voir en quelques rares occasions, qu’ils soient attachés à la Fraternité S.-Pie X ou non, des pionniers de l’œuvre de Mgr Lefebvre ou des jeunes fidèles, ne se sont pas assoupis, bien au contraire ! J’ai vu les évêques de la Fraternité enthousiastes comme des fidèles de communautés Ecclesia Dei ou d’autres communautés encore. La grande diversité des témoignages, la variété des centaines d’archives inédites font revivre de manière particulièrement marquante cette figure qui a œuvré dans les missions d’Afrique avant-guerre ou organisé une « résistance » liturgique après le Concile. A travers le récit de sa vie, c’est toute l’histoire de l’Église du XXe siècle que nous revivons.
Finalement, il s’agit d’un film d’initiés, pour quelques fidèles de la Fraternité Saint-Pie X ?
J.-R. C : C’est le contraire qui est vrai. Des prêtres diocésains nous ont déjà confiés qu’ils viendraient le 29 septembre. Et, comme je vous le dis, cette histoire ne se limite finalement pas à celle d’un prélat qui a vécu un différend avec Rome, c’est toute l’évolution de l’Institution que nous revivons à travers son itinéraire, depuis la Séparation de l’Église et de l’État jusqu’au pontificat de Jean-Paul II, en passant par les mutations dans les missions et les bouleversements théologiques et liturgiques. De plus, on peut affirmer sans se tromper que tous ceux qui sont attachés à la messe traditionnelle revivront dans ces séquences une histoire qui est la leur.
MONSEIGNEUR LEFEBVRE : LE FILM
Grande séance de lancement du film documentaire
MONSEIGNEUR LEFEBVRE, UN ÉVÊQUE DANS LA TEMPÊTE
le samedi 29 septembre 2012 à 16 heures
au cinéma du Grand Rex
1, boulevard Poissonnière
75002 Paris
Réservez-votre billet en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://www.monseigneurlefebvre.org
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