Ô Jésus doux et humble de cœur, exaucez-moi !
Du désir d’être estimé, délivrez-moi, Jésus.
Du désir d’être aimé, délivrez-moi, Jésus.
Du désir d’être exalté, délivrez-moi, Jésus.
Du désir d’être honoré, délivrez-moi, Jésus.
Du désir d’être loué, délivrez-moi, Jésus.
Du désir d’être préféré aux autres, délivrez-moi, Jésus.
Du désir d’être consulté, délivrez-moi, Jésus.
Du désir d’être approuvé, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être humilié, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être méprisé, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être rebuté, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être calomnié, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être oublié, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être tourné en ridicule, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être injurié, délivrez-moi, Jésus.
De la crainte d’être soupçonné, délivrez-moi, Jésus.
Que les autres soient plus aimés que moi, Jésus, accordez-moi la grâce de le désirer.
Que les autres soient plus estimés que moi, Jésus, accordez-moi la grâce de le désirer.
Que les autres puissent grandir dans l’opinion et moi diminuer, Jésus, accordez-moi la grâce de le désirer.
Que les autres puissent être choisis et moi mis de côté, Jésus, accordez-moi la grâce de le désirer.
Que les autres puissent être loués et moi négligé, Jésus, accordez-moi la grâce de le désirer.
Que les autres puissent m’être préférés en tout, Jésus, accordez-moi la grâce de le désirer.
Que les autres puissent être plus saints que moi, pourvu que je devienne saint tant que je le puis, Jésus, accordez-moi la grâce de le désirer !
Cardinal Merry del Val
Rafael Merry del Val y Zulueta Wilcox, né le 10 octobre 1865 et mort le 26 février 1930, était un cardinal de l’Église catholique.
Fils du marquis Rafael Merry del Val, diplomate espagnol, et de Josefina de Zulueta, Rafael Merry del Val est né à Londres le 10 octobre 1865. Il fit ses études à Londres et en Belgique et ressentit très tôt le désir d’être prêtre. En 1885, sur ordre du pape Léon XIII il entra à l’Académie des nobles ecclésiastiques, établissement qui forme à Rome les futurs cadres de la diplomatie vaticane et non au Collège écossais où il était inscrit. Il obtint deux doctorats (philosophie et théologie) à l’université pontificale grégorienne, ainsi qu’une licence de droit canonique.
Léon XIII, qui l’avait vite distingué, le nomma camérier secret surnuméraire dès l’âge de 22 ans bien qu’il fût encore séminariste et donc pas ordonné prêtre, ce qui lui donna droit au titre de Monsignor et d’agrémenter sa soutane de violet. Le pape confia au nouveau Mgr Merry del Val, polyglotte européen accompli, diverses missions de représentation, notamment dans celle de la délégation papale envoyée à Londres à l’occasion du jubilé de la reine Victoria où il accompagna le cardinal Serafino Vannutelli qui ne parlait pas anglais.
Le 30 décembre 1888, il fut ordonné prêtre par le cardinal Lucido Parocchi, vicaire gérant de Rome et commença une carrière dans la diplomatie pontificale. Il fut secrétaire de nonciature en Allemagne et en Autriche-Hongrie (1888–1889) mais revint à Rome rejoindre l’administration pontificale en 1891 dans l’entourage des plus proches collaborateurs du pape.
Faisant partie, en qualité de secrétaire, de la commission chargée d’étudier la validité des ordinations anglicanes (1896), sa position personnelle fut, tout comme la hiérarchie catholique anglaise, hostile à leur reconnaissance ; la commission conclut par la négative, à une seule voix de majorité, au motif de la rupture de la succession apostolique par modification du rite consécratoire des évêques.
En raison de ses excellentes connaissances linguistiques, il fut nommé visiteur apostolique au Canada (1897–1898) où il rencontra les évêques francophones à Montréal et les évêques anglophones à Toronto. Prélat domestique de Sa Sainteté, il fut nommé en 1898 consulteur de la Congrégation de l’Index et dès l’année suivante devint président de l’Académie pontificale ecclésiastique, poste qu’il occupa jusqu’en 1903.
À l’âge de 34 ans, il fut élu archevêque titulaire de Nicée et le 6 mai 1900 sacré par le cardinal Rampolla, secrétaire d’État de Léon XIII. Le pape le choisit de nouveau pour le représenter au couronnement du roi Édouard VII en 1901. À la mort de Léon XIII, il fut nommé secrétaire du conclave (pour remplacer au pied levé Mgr Volpini, secrétaire en titre mort subitement quelques jours auparavant), fonction qui réorienta sa carrière ecclésiastique. En effet, le nouveau pape Pie X qui ne parlait que l’italien, n’était jamais sorti d’Italie, n’avait aucune expérience internationale et ne connaissait rien à la Curie ni aux rouages du Saint-Siège, insista pour le garder auprès de lui dès le soir de son élection et le nomma pro-secrétaire d’État.
Quelques mois après, en novembre 1903, il fut créé cardinal prêtre au titre de Sainte-Praxède et nommé secrétaire d’État en titre, cumulant cette fonction avec celles de préfet de la Congrégation de Lorette et des Palais Apostoliques.
À l’âge de 38 ans, il était le plus jeune secrétaire d’État et cardinal de l’Église contemporaine. Il occupa ces fonctions jusqu’à la mort du pape Pie X, qu’il servit pendant tout son pontificat avec une ferveur et un zèle exceptionnels.