Lettre aux parents, amis et bienfaiteurs
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Editorial de l’abbé Bernard de Lacoste
La perversité de l’éducation nationale
Si certains n’en étaient pas encore convaincus, qu’ils lisent les nouvelles réformes des programmes scolaires appliquées en septembre 2011. Il apparaît toujours plus clairement que l’Education nationale cherche à détruire les cerveaux des petits Français et à avilir leur âme. Nous le savions déjà, mais ces récentes réformes rendent encore plus efficace et inéluctable l’entreprise de perversion de la jeunesse menée par l’école. D’où la nécessité des établissements hors-contrat. La liberté de ces écoles coûte cher, mais elle permet aux professeurs d’enseigner aux enfants le vrai et le bien, ce qui n’a pas de prix.
Analysons brièvement quelques aspects de ces réformes :
En histoire, la disparition des dates et des périodes capitales de l’histoire de France aboutit à un enseignement à trous, lacunaire, atomisé, qui rend beaucoup plus difficile l’assimilation par les élèves de la chronologie, cette juste représentation de la profondeur historique. Le nouveau programme de 1ère est à ce titre édifiant. Il repose sur un système de modules non pas chronologiques mais thématiques, qui peuvent être disposés dans n’importe quel ordre : « la guerre au XXème siècle » ; « Le siècle des totalitarismes » ; « Les Français et la République »… La chronologie serait-elle devenue démodée ? Un comble, car l’histoire est comme une langue dont la chronologie est la grammaire. Sans elle, notre connaissance du passé est vouée à l’anachronisme, cette incapacité d’inscrire un événement ou un personnage dans son contexte. Sans elle, nous sommes voués à l’amnésie. L’enseignement thématique de l’histoire n’a de sens que pour des historiens chercheurs qui possèdent déjà des connaissances précises. Pour des enfants, qui par définition ignorent le passé, ce procédé ne peut entraîner qu’une grande confusion dans les esprits.
Outre la méthode pédagogique désastreuse, l’objet enseigné présente d’importantes lacunes. Comme l’a fait remarquer récemment le Figaro magazine avec inquiétude, « Clovis, saint Louis ou François 1er, mais aussi Henri IV, Louis XIV ou Napoléon ne sont plus étudiés dans les collèges français ! ». Le temps ainsi dégagé par ces suppressions radicales est censé favoriser l’enseignement des civilisations extra-européennes. Par exemple, les élèves de 6ème ignoreront la civilisation grecque, mais connaîtront tout de la Chine des Hans sous le règne de l’empereur Wu entre 140 et 87 avant J.C. Les élèves de 5ème ignoreront César et Clovis, mais connaîtront tout du règne de Kankou Moussa, roi du Mali de 1312 à 1332. Les élèves de 4ème ignoreront le Moyen-Age français, mais connaîtront tout des traites négrières, thème étudié déjà en détail l’année précédente. La liste pourrait être poursuivie. Voici ce qu’écrivait Jean Tulard il y a deux mois : « Peut-on imaginer Napoléon disparaissant de la mémoire des Français ? Les Parisiens longeraient l’Arc de Triomphe, l’Arc du Carrousel, la colonne Vendôme sans en connaître l’origine, sans savoir qui les a fait édifier. Ils s’engageraient dans les boulevards Murat, Berthier, Lannes…, des avenues et des rues Wagram, Friedland, Tilsit… une gare, Austerlitz, sans pouvoir dire à quel personnage, à quelle bataille correspondent ces noms. Supprimer Napoléon, c’est supprimer un pan entier de notre histoire. Qui a créé le Conseil d’Etat, la Cour des comptes, les préfets ? L’empreinte de Napoléon est partout, jusque dans les arts, du Sacre par David au mobilier Empire. Il est à l’étranger le Français plus connu. Et pourtant il faut s’y faire. L “histoire de Napoléon va bientôt s’effacer de nos mémoires ». Quant aux parties de l’histoire de France qui demeurent au programme, elles sont systématiquement étudiées d’après une vision rationaliste de l’histoire dont l’acte de naissance est la Révolution française, et dont les valeurs suprêmes sont récapitulées dans la trilogie « liberté égalité fraternité ». Le professeur doit montrer à ses élèves comment l’idéal démocratique et républicain s’est instauré tout au long de l’histoire malgré les obstacles des forces réactionnaires.
Il faut ajouter que, à partir de la session du baccalauréat de juin 2012, pour les élèves de série scientifique, l’épreuve d’histoire-géographie est anticipée en fin de classe de 1ère, comme l’épreuve de français. Par conséquent, le professeur doit enseigner en une année au lieu de deux une matière très vaste, à des élèves plus jeunes, qui n’auront donc pas toujours la maturité nécessaire pour saisir les enjeux importants du cours.
Le programme de géographie n’est pas moins inquiétant. On observe avec stupeur que, au collège comme au lycée, deux thèmes reviennent sans cesse dans les directives du ministère : le mondialisme et l’écologie. Les deux messages à inculquer aux élèves sont clairs : le premier affirme que nous sommes tous citoyens du monde. La notion de patrie est périmée. Le second enseigne que notre préoccupation fondamentale doit être la protection de l’environnement. Il est urgent de sauver la planète et de favoriser le développement durable. La jeunesse française ainsi endoctrinée deviendra docile aux impératifs économique s et politiques de ses dirigeants.
Abordons maintenant les sciences de la vie et de la terre, anciennement appelées biologie. Voici ce qu’on peut lire dans les directives officielles : « C’est à l’école primaire que sont mises en place les bases de la transmission de la vie chez les êtres humains ». En plus de ces connaissances délicates, voici ce qu’un élève de 4ème doit savoir : « Dans le cadre de la maîtrise de la reproduction, des méthodes contraceptives permettent de choisir le moment d’avoir ou non un enfant. La contraception désigne des méthodes utilisées pour éviter, de façon réversible et temporaire, une grossesse. La contraception peut être chimique ou mécanique ». Le mode d’action précis des différents contraceptifs sera appris l’année suivante, en 3ème.
Il n’est pas utile de préciser que les photographies et les dessins qui illustrent ce chapitre des manuels scolaires sont rarement des incitations à la vertu de pureté…
Les programmes de l’Education nationale exigent aussi que la théorie évolutionniste soit enseignée comme un dogme dès l’école primaire. On peut lire par exemple : « A l’école primaire, les élèves ont été préparés à la théorie de l’évolution ». Voici un extrait des connaissances devant être acquises en classe de 3ème : « La comparaison des espèces conduit à imaginer entre elles une parenté, qui s’explique par l’évolution.
La cellule, unité du vivant, et l’universalité du support de l’information génétique dans tous les organismes, Homme compris, indiquent sans ambiguïté une origine primordiale commune. L’Homme, en tant qu’espèce, est apparu sur la Terre en s’inscrivant dans le processus de l’évolution ». Mais le plus grave se trouve dans les programmes de SVT de toutes les classes de 1ère. Dans le module intitulé « féminin/masculin », on trouve les chapitres : « Devenir homme ou femme » et « Vivre sa sexualité », où est exposée la théorie du genre, idéologie qui nie la différence et la complémentarité entre l’homme et la femme. Les manuels scolaires publiés récemment tiennent des propos tellement contraires au bon sens et à la pudeur qu’ils ont suscité un tollé chez les Français sensés.
Le 30 août dernier, quatre-vingt députés ont écrit au ministre Luc Chatel, hélas sans résultat. Cette lettre faisait remarquer : « Ces manuels imposent une théorie philosophique et sociologique qui n’est pas scientifique, qui affirme que l’identité sexuelle est une construction culturelle relative au contexte du sujet ». C’est toute la loi naturelle que l’Education nationale veut arracher de l’âme de nos enfants.
Face à l’entreprise de perversion toujours croissante de la jeunesse, il est évident que des parents soucieux de donner une bonne formation intellectuelle et morale à leurs enfants n’ont pas le choix : seuls les établissements hors-contrat ont les moyens d’atteindre ce but. Les écoles de la Fraternité Saint-Pie‑X, tout en préparant leurs élèves au baccalauréat, les arment intellectuellement contre les erreurs et, avec l’aide de la grâce de Jésus-Christ, fortifient leur volonté contre les assauts de l’immoralité. Cette année encore, nous avons la joie de voir trois anciens élèves entrer au séminaire de Flavigny. Merci mon Dieu ! Et cette année encore, tout en conservant nos propres programmes, nous avons obtenu 100% de réussite au baccalauréat. Bravo aux élèves et à leurs professeurs !
Chers bienfaiteurs, merci pour votre aide si précieuse. C’est grâce à vous que notre école se développe. Nous vous assurons de nos prières reconnaissantes.
Abbé Bernard de Lacoste, Directeur