Lettre aux Amis et Bienfaiteurs de l’Ecole Sainte-​Marie – Janvier 2009

« Si nous vou­lons recons­truire, la pre­mière des condi­tions sera d’en éprou­ver le besoin ; (…) ce besoin spi­ri­tuel, urgent, impé­rieux, de contri­buer au triomphe de la vraie vie chez les autres, la vie sociale com­plète, celle qui est à la fois maté­rielle et spi­ri­tuelle, tem­po­relle et éter­nelle, humaine et divine, char­nelle et sur­na­tu­relle, et cela, quels que soient notre rang, notre for­tune ou notre nom. » R.P. de Chivré O.P.

Chers amis et bienfaiteurs,

Lorsqu’il rédi­gea les Statuts de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X, Monseigneur Lefebvre avait bien en vue les éta­blis­se­ments scolaires :

« Les écoles, vrai­ment libres de toutes entraves afin de dis­pen­ser une édu­ca­tion tota­le­ment chré­tienne à la jeu­nesse, seront encou­ra­gées et éven­tuel­le­ment fon­dées par les membres de la Fraternité. C’est d’elles que sor­ti­ront les voca­tions et les foyers chrétiens. »

Cette vision était pro­phé­tique. Si grande était la néces­si­té, dans le désert de l’en­sei­gne­ment dit catho­lique, que moins de dix ans après la fon­da­tion de la Fraternité, nos Supérieurs avaient ouvert des écoles pour les garçons.

Enracinées sur des prin­cipes sains qui avaient fait leur preuve depuis des siècles, nos écoles devaient être en outre des pépi­nières qui, tôt ou tard, ali­men­te­raient les sémi­naires, les mai­sons religieuses.

Depuis sa fon­da­tion, l’École Sainte-​Marie a ain­si don­né aux sémi­naires ou monas­tères plus d’une ving­taine de voca­tions. Déjà nous avons quelques prêtres et reli­gieux frères, tan­dis que d’autres jeunes gens se pré­parent à rece­voir le sacer­doce, conti­nuant ain­si dans le temps l’œuvre de la Rédemption, par le saint sacri­fice de la Messe. Et, quelle que soit la voca­tion d’un cha­cun, nos écoles, par la for­ma­tion qu’elles donnent, impriment dans l’âme de nos élèves des convic­tions pour toute la vie.

Autant vous dire, chers Amis, l’im­por­tance pour nous d’oeu­vrer au sein de ces écoles où nous voyons des intel­li­gences s’ou­vrir au vrai, des volon­tés s’af­fer­mir dans le bien. Ce tra­vail n’est pas celui d’un jour… Il faut du temps pour faire un homme !

Aujourd’hui je sou­haite vous par­ler de nos projets.

Mais avant, voi­ci quelques nou­velles de notre École : nous nous réjouis­sons cette année d’ac­cueillir 140 élèves, ce qui consti­tue pres­qu’un record depuis l’ou­ver­ture de notre éta­blis­se­ment en 1987. Grâce à votre géné­ro­si­té de l’an­née 2008, nous avons pu mener à bien les tra­vaux de notre cha­pelle puis­qu’à pré­sent elle est ache­vée, et nos élèves aiment y prier. Après un exil de trois ans, le Bon Dieu a retrou­vé la place qui Lui convient, au centre et au som­met de notre École. Au mois d’a­vril der­nier, Monsieur l’ab­bé de Cacqueray est venu la bénir. C’est une joie pour tous d’a­voir pu retrou­ver la cha­pelle, res­tau­ré et embellie !

Voici cepen­dant un sou­ci nou­veau. Comme je vous le disais à l’ins­tant, nos effec­tifs grimpent rapi­de­ment. En quelques années, d’une cen­taine d’é­lèves nous en accueillons à pré­sent cent qua­rante et la place vient à man­quer… Il nous faut aujourd’­hui réamé­na­ger cer­taines pièces pour les rendre plus pra­tiques et en répa­rer d’autres avant que les pla­fonds ne s’é­croulent. Nous vou­lons en outre construire de nou­velles classes, mais le coût de ce pro­jet est éle­vé : nous fai­sons appel à vous, avec une grande confiance !

Faudrait-​il ne plus accep­ter de nou­veaux élèves, faute de moyens ? Je ne peux m’y résoudre. Aussi je n’hé­site pas à tendre les mains en sus­ci­tant l’au­mône de votre cha­ri­té. « Tout ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à Moi que vous l’au­rez fait », nous enseigne Notre Seigneur Jésus-Christ.

Quand je regarde tout le tra­vail qui s’est fait depuis près de 22 ans dans cette École, quand je constate tous les tra­vaux qui y ont été menés, je ne peux que chan­ter un Magnificat de recon­nais­sance envers le Bon Dieu ain­si que tous ceux qui s’y sont dévoués, tous les bien­fai­teurs qui ont par­fois offert de leur néces­saire pour que cette œuvre vive, mal­gré bien des tra­cas, des sou­cis, des épreuves. « Le doigt de Dieu est là » (Exode VIII 15), bien tan­gible. Nous savons que nous bâtis­sons pour l’a­ve­nir, en nous don­nant pour ces enfants. La tâche est rude sans doute mais nous sommes déjà récom­pen­sés en voyant ces jeunes gran­dir et s’é­pa­nouir, dans un monde où tout va contre l’é­du­ca­tion et l’en­sei­gne­ment que nous leur dis­pen­sons. Nous sommes encou­ra­gés par cette noble pen­sée du Père de Chivré :

« Les chré­tiens com­prennent qu’au lieu de pleur­ni­cher pour obte­nir un miracle, ils ont en eux de quoi faire le plus grand miracle : vivre de leur foi jus­qu’à en être impres­sion­nant d’in­fluence par leur personnalité. »

Chers amis, chers bien­fai­teurs, nous avons besoin de vous ! J’ai la ferme confiance que vous enten­drez ce nou­vel appel : l’en­ve­loppe insé­rée dans cette lettre nous revien­dra, char­gée de votre obole.

En retour, comme tou­jours, vous savez que vous pou­vez comp­ter sur les prières de toute l’École Sainte-​Marie. Ce n’est pas une pro­messe en l’air. Chaque soir, nous offrons notre cha­pe­let à vos inten­tions. Les enfants le savent. Ils prient pour vous. En ce début d’an­née, de la part de la com­mu­nau­té des prêtres et des frères, de nos pro­fes­seurs et de tous ceux qui oeuvrent dans l’é­cole, de nos familles, de nos enfants, je vous offre nos vœux de bonne et sainte année 2009.

Que le Bon Dieu qui voit les sacri­fices de tous vous récom­pense abon­dam­ment, par le don de ses grâces sur vos âmes et vos familles.

Abbé Dominique Rousseau

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Lettre aux Amis et Bienfaiteurs de jan­vier 2009

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