Jésus-Hostie honoré publiquement à Bergerac
Ce dimanche 3 juin le cœur historique du vieux Bergerac s’est réconcilié le temps d’une procession – à plus d’un titre mémorable – avec son Roi.
Sous un ciel divinement clément, entre nos vénérables pierres ocres, le parcours jonché de roses et judicieusement choisi, anima d’échos bien oubliés de forts symboliques parvis : Eglise Saint-Jacques, Temple Réformé, Mairie… et serpenta devant d’innombrables terrasses bien achalandées à l’heure apéritive : cocasse incidence des riches et prodigues fumées d’encens dans les fumets flatteurs des préparatifs culinaires périgourdins.
Non moins inattendue, la réunion Place de la Mirpe du Cyrano statufié, regard obstinément détourné, et du majestueux reposoir au pied duquel à deux reprises nous vînmes à genoux proclamer notre Foi adoratrice.
Notre prieur, outre les habituelles louanges et oraisons, en notre nom exprima des suppliques aux mots clairs et justes, nommant les bâtisseurs et dénonçant les destructeurs, fermement, sans détours mais avec toute l’onction de la charité.
Ainsi, rompant avec l’occultation honteuse de nos héros historiques et le silence servilement complice sur les fossoyeurs patentés de notre chrétienté, ces quelques phrases offrirent aux nombreux assistants une généreuse dose de contre-poison diffusée par une excellente sonorisation, ni nasillarde, criarde ou crachottante.
La belle et pieuse affluence des paroissiens tant de Périgueux que de Bergerac, au recueillement non dénué d’enthousiasme, a pu sereinement prier, marcher, chanter derrière son Dieu et son clergé grâce à de nombreux dévouements et notamment à la bienveillante et vigilante efficacité de la Police Nationale.
Cette pacifique alliance du F.A.M.A.S. et du goupillon, visible mais discrète a éteint toute velléité de désordre et participé à sa manière à l’hommage dû au Très Saint Sacrement.
Les très nombreux tracts explicatifs courtoisement proposés permettront peut-être à l’avenir de transformer l’étonnement généralement passif mais plutôt respectueux de bien des « spectateurs » rencontrés en approbation franchement pieuse et participante.
Ce fut un beau, un très beau dimanche, merci à tous et surtout : Deo Gratias !
Sources : Photos de Christophe Laflaquiere /Texte de M. Patrick Millet /La Porte Latine du 20 juin 2018