Lundi 23 novembre 2009
Ce week-end il y avait à Paris une soirée des « Etudiants pour la vie », 200 personnes. Une docte dame a, pendant 2 heures, expliqué ce qu’il faut faire. Les principes énoncés peuvent être résumés en 4 points, tous en totale contradiction avec notre action SOS MAMANS (et AMEN). Les voici :
« Juger les actes et non les personnes ! »Au contraire, il faut mettre les vrais coupables au pilori : députés, ministres, juges, médecins, assistantes sociales, TOUT LE SYSTEME de cette culture de la mort ! Sauf les femmes et jeunes filles enceintes qui, selon notre expérience, sont les moins coupables dans ce système diabolique de l’avortement. Elles sont, avec leurs bébés, les victimes et il faut les défendre.
« Sensibiliser pour la vie dans un cadre apolitique et aconfessionnel ! ». Quel non-sens ! SURTOUT dans les cadres politique et confessionnel ! POLITIQUE : en prêchant l’apolitique, nous leur laissons depuis 30 ans le champs entièrement libre. RELIGIEUX : l’avortement est un problème inter-catholique, la France étant à 70% catholique. Nous avons un problème RELIGIEUX face à l’avortement, il faut le dire !
« Exprimer un soutien sans faille aux femmes en détresse ! »“Exprimer”? C’est quoi ? Non il faut ALLER A LA RENCONTRE, SOUTENIR, AIDER, FINANCER, SE METTRE EN QUATRE pour les femmes placées devant le spectre et cauchemar de l’avortement. Vous croyez que le Bon Samaritain s’est seulement “exprimé”.
« Militer, toujours militer afin de faire passer notre message ! » Avec ce “militantisme” nous avons eu toujours plus d’avortements, depuis la loi Veil. Une voie pernicieuse, sans issue, le mal s’enfonçant toujours plus. Pendant qu’on manifeste, qu’on écrit des lettres aux politiciens, qu’on colle des affichettes, les bébés vont toujours plus nombreux vers les déchets des avortoirs pour être brûlés, s’ils ne sont pas vendus sous la table aux laboratoires de recherche et de cosmétique pour des expériences inavouables et lucratives. En USA où les défenseurs de la vie ont suivi cette stratégie de ‘militantisme’ depuis 30 ans, le résultat est Obama, le président le plus pro-avortement de l’histoire des Etats Unis. Pourtant la voie réaliste et chrétienne est révélée depuis 2000 ans dans l’Evangile : l’aide directe aux femmes (et bébés) en danger. On pourrait résoudre le problème de l’avortement “par le bas”, en secourant tout simplement les femmes et jeunes filles, bref par la charité. On arriverait ainsi à un Etat peut-être doté de lois d’avortement, mais sans avortements réels dans le pays. Condition : oublier le militantisme, et enfin AGIR et AIMER !
Dimanche 6 décembre 2009
Hier nous avons rencontré Marina, 19 ½ ans, avec 2 copines. Elles avaient reçu notre numéro de téléphone secret d’une jeune fille déjà sauvée auparavant. Marina est enceinte et est apparemment désemparée devant ce fait. Elle s’est entourée de ses copines pour s’aventurer vers nous, mais celles-ci sont carrément perverses : « Pense un peu, si tu n’avortes pas, aucun garçon ne voudra de toi ! Et ta carrière ? Tes études ? » Dans cette ambiance nous ne pouvons rien faire, et nous demandons à Marina de revenir – seule – le lendemain. Par chance elles nous ont parlé d’une autre amie « dans la même situation », et nous lui avions glissé : « Amène la aussi demain ! » – Aujourd’hui, merveille, Marina est revenue, avec Alicia. Les deux ne voient pas comment vivre une grossesse dans leurs familles où elles vivent. Nous traversons la rue pour aller à la pharmacie en face. Après le test Clear Blue que nous leur achetons sur place, les deux découvrent qu’elles sont vraiment enceintes. Une heure de discussion tranquille dans un café, loin des mauvaises copines et familles, et c’est gagné : la vie rejaillit dans le cœur de ces jeunes filles, les deux bébés en danger de mort sont sauvés. « Il faut sortir de cette ambiance malsaine dans vos familles », leur conseillons-nous. Il fallait immédiatement trouver une solution d’hébergement pour elles, ce que nous avons fait, en Bretagne. Ce même soir elles sont parties de Paris par le TGV. – Tiens, aujourd’hui c’est la fête de St Nicolas. N’avait-il pas sauvé plusieurs jeunes filles en leur jetant des bourses d’argent, de la rue vers leur fenêtre ?
Mardi 8 décembre 2009
Fête de l’Immaculée. Bettina, une jeune fille de 15 ans nous téléphone d’une clinique : « Il est 14 heures, dans une heure ils m’enlèveront mon bébé. Pouvez-vous vite me sortir de là ? Mais attention, maman est près de moi pour me surveiller… » Nous fonçons vers la clinique. Selon un schéma déjà bien mis au point dans le passé, nous attendons que la maman aille chercher un café dans l’automate du couloir. C’est le moment où il faut passer à l’action : passer vite un manteau à Bettina et sortir ensemble de l’hôpital en empruntant l’autre côté du couloir. Maman et bébé sont en sécurité, déjà loin de Paris, Deo gratias !
Jeudi 10 décembre 2009
Hier nous avons rencontré deux écolières de 13 et 14 ans, Sandra et Nina, envoyées vers nous par une assistante sociale qui ne savait pas comment s’y prendre. En fait, ce sont des vraies chipies, sinon pire. Surtout Sandra qui nous explique : « Les coucheries ? Depuis l’âge de 11 ans déjà ! », et à se vanter des ‘tournantes’ qui ne lui feraient pas peur, et des pilules abortives qu’elle aurait déjà avalées. Le cauchemar ! Nous avons déjà rencontré pas mal de jeunes filles, mais là nous étions perplexes. Bien sûr, pas de parents (par ex. Sandra vit chez sa grand’mère), exécrable école, mauvais copains… Les tests Clear Blue ne donnant pas de résultat définitif, nous leur parlons de la Vie et donnons un peu d’argent (50 Euro chacune) pour les encourager, en leur disant de revenir dans un mois, car nous n’arrivons à rien avec elles à l’état actuel. Aujourd’hui la ‘pire’ d’entre elles, Sandra, nous téléphone : « J’ai fini par prendre la pilule abortive ce matin ! » Une vie gâchée ! Ou plutôt : une vie détruite (le bébé), plus une vie gâchée (Sandra). Nous attendons qu’au moins Nina revienne nous voir…
Ce même jour nous sauvons Betty, 16 ans, d’une colonie africaine (à Paris !) où elle sert de jouet sexuel à tout le clan. On l’avait fait venir des ‘cousins’ en Afrique comme ‘fille au pair’. En fait elle s’occupe des petits enfants de la colonie, en les amenant à la crèche etc., mais en même temps, lors des grands repas ‘familiaux’ ( ?), on la sert littéralement au dessert, et tout le monde en profite. Au point qu’elle se trouve aujourd’hui enceinte. Nous avons pu la récupérer quand elle revenait de la crèche, en la cachant pour une nuit dans un petit hôtel d’un autre quartier de Paris. Affamée, elle s’est jetée comme un loup sur le repas que nous lui avons offert dans un resto rapide. Elle partira demain matin en voiture ailleurs, très loin, où cette très jeune maman trouvera la sécurité et la paix pour elle et son bébé. Betty est catholique et porte une petite croix. Cette croix l’a sûrement sauvée, ainsi que son bébé.
Samedi 12 décembre 2009
Nous logeons – ou hébergeons – actuellement 44 mamans et jeunes filles enceintes, par nos propres moyens soit en studios loués au nom de notre association (UNEC), soit chez nos familles hébergeuses, soit même en petits hôtels manque d’autres solutions. Normalement tout cela se passe bien, mais parfois il y a des catastrophes. Ainsi de Bretagne une de nos hébergeuses nous téléphona tôt ce matin : Gilhane, 17 ans, 5 mois enceinte, logée par nous depuis septembre, a eu cette nuit un accident. Elle avait emprunté un vélo pour revenir d’un babysitting (pour se faire un peu d’argent), et c’est pendant ce trajet, vers minuit, qu’elle s’est fait renverser par une voiture qui a disparu. Les gens où elle avait gardé les enfants hier soir, lui avaient fait promettre qu’elle téléphonerait dès qu’elle serait arrivée chez l’hébergeuse. Une heure plus tard, toujours pas de coup de téléphone. Les gens, affolés, se rhabillent et prennent la voiture pour rouler le long de la route qu’elle devait prendre. Ils l’ont trouvée peu après, avec le vélo plié, à côté de la route sans connaissance. Coma ? Transportée à l’hôpital, le médecin de nuit diagnostique qu’elle a probablement une « fracture cérébrale », une jambe cassée et un bras cassé. Et son bébé ? Nous prenons vite le train pour aller sur place. Le dimanche ‘Gaudete’ ne s’annonce pas rose, mais une chose est sûre : Noël approche…
PS. Bilan à ce jour : 607 bébés sauvés de l’avortement, dont 80 encore à naître, 44 femmes et jeunes filles enceintes actuellement logées dans nos studios ou chez nos familles hébergeuses, 1 838 Euro en caisse…
Cher lecteur, chère lectrice,
Vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous ferons une joie de partager régulièrement avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. Ce “Journal” devient un monument de l’espérance, prouvant que le crime de l’avortement peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous sommes fiers et heureux de savoir tant de gens (1 000 environ) à nos côtés. Ils font véritablement partie de l’équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant ! S.O.S Mamans |
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