S.O.S Mamans – Journal de bord n° 49 de mai à juin 2012

Mercredi 23 mai 2012

Une autre triste nou­velle : Amina, la voi­lée en Tchador, que nous avions déjà secou­rue en 2008 pour sau­ver son bébé, vient d’avorter un nou­veau bébé qu’elle por­tait. Pourtant nous étions en contact avec elle durant toutes ces années, y com­pris récem­ment. Nous en sommes atter­rés. Elle dit que le méde­cin lui avait signa­lé qu’il y avait un risque pour la san­té aus­si bien de la mère que du bébé (« il ne faut pas faire une césa­rienne avant 12 à 18 mois après la der­nière césa­rienne »), et elle a consen­ti. Nous avions beau lui dire que Jésus n’a pas seule­ment pris un risque mais est mort pour nous tous ; par contre nous, nous ne vou­lons même pas prendre le moindre risque pour notre propre enfant… Mais elle n’est pas chré­tienne, elle est musul­mane. C’est un des rares cas où Sos Mamans a dû cou­per les rela­tions, en lui disant : « Sos Mamans ne peut aider des femmes qui avortent »… Sachant que la Miséricorde de Dieu est infi­nie, le cas Amina n’est peut-​être pas encore clas­sé défi­ni­ti­ve­ment, il peut res­sur­gir à tout ins­tant, l’Esprit souf­flant où il veut et quand il veut (ce qui met notre patience à rudes épreuves). En tout cas pour ce bébé : R.I.P. (Requiescat in pace, qu’il repose en paix).
Nous en avons tiré les conclu­sions suivantes :

1 – voi­là un nou­velle preuve de l’influence néfaste des méde­cins pra­ti­que­ment tous avor­teurs, leur « conseil » pou­vant être com­pa­ré à un har­cè­le­ment (im)moral. Si on lit qu’un méde­cin qui aurait « raté » un avor­te­ment, a été condam­né par un juge à 350.000 Euro d’indemnisation à la mère, et 1000 Euro par mois pour l’éducation de l’enfant jusqu’à l’âge de 25 ans, on com­prend leur angoisse de ne prendre aucun risque, même si le prix en est la mort du bébé. Mais ils n’ont pas le droit ni de conseiller un assas­si­nat, ni de le com­mettre ; le Juge suprême leur deman­de­ra un Jour des comptes.

2 – Nous sommes atter­rés quand un avor­te­ment est consen­ti par sa maman, en dépit des bonnes rela­tions que nous avons eues avec elle aupa­ra­vant. C’est le mys­tère du mal. Nous ne pou­vons garan­tir le suc­cès de nos efforts pour sau­ver le bébé, car par­fois cela échoue. Mais est-​ce que Dieu Lui-​même « n’échoue »-t-​il pas, et même sou­vent ? Pire, est-​ce qu’Il ne retire pas ses grâces après mille et un essais de s’approcher d’un être humain qui se trouve dans le mal, par un res­pect divin de sa liber­té ? « Tu ne veux pas de Moi ? Eh bien, Je res­pecte ta déci­sion, Je te lais­se­rai loin de Moi » ?

L’enfer s’explique ain­si. Mais cela nous fait pleu­rer, chaque fois, sur­tout quand il y a un bébé inno­cent qui y périt, sur l’autel de l’égoïsme.

Vendredi 1 juin 2012

Nous avons ren­con­tré avant-​hier Valérine et Béate, deux jeunes filles de 17 ans, et aujourd’hui Nina et Charline, deux jeunes filles de 19 ans, toutes de la région pari­sienne, toutes enceintes. Pour sau­ver leurs bébés, il fal­lait leur offrir un héber­ge­ment appro­prié chez une de nos familles d’accueil, ce que nous avons fait. 4 tickets de TGV, et c’est gagné, 4 bébés sauvés !

Lundi 18 juin 2012

Nous avons de nou­veau pu sau­ver deux bébés « d’un seul coup ». La jeune maman de ces jumeaux, du beau nom Graziela, a à peine 18 ans. Elle vint prendre contact avec nous sur indi­ca­tion d’une copine que nous avions déjà secou­rue, en san­glo­tant : « Ma maman veut vendre les jumeaux que je porte ». Une fois arri­vée à la mai­son de la jeune fille, nous décou­vrons une situa­tion fami­liale exé­crable. La mère de la jeune fille est une femme effrayante, une garce. Elle crie : « Quelle monstre, ma fille, se faire engros­ser par des voyous, quelle monstre ! » Elle dit cela devant Graziela qui s’effondre en larmes, en rajou­tant : « Je ne veux pas de ces bébés de ma fille ! Je vais les vendre, ça m’arrangera drô­le­ment ! » Plus tard nous avons su qu’elle pro­fite sexuel­le­ment des copains de sa fille quand ils viennent à la mai­son… Nous lui fai­sons des sévères remon­trances et lui deman­dons fer­me­ment si elle se rend compte de ce qu’elle fait à sa fille et ses bébés ? Bref, ce dia­logue inami­cal débouche sur une franche négo­cia­tion du prix avec la mère. Elle veut 15.000 Euro, « c’est le prix que m’ont pro­po­sé les Anglais qui veulent ache­ter ces bébés ». Vivants ? Morts ? Mystère. Nous met­tons 1500 Euro sur la table, disant que nous ne pou­vons pas faire plus pour l’instant, mais chaque mois on ver­rait si l’on peut refaire ce geste, jusqu’à la nais­sance. Les bébés étaient sau­vés, Dieu merci !

C’était il y a deux semaines. Aujourd’hui nous avons revue Graziela dans la rue et lui avons dit : « Si tu veux, nous pou­vons te trou­ver un lieu tran­quille où tu peux pas­ser ces 8 mois de gros­sesse, sans être expo­sée conti­nuel­le­ment aux agres­sions de ta mère ». Elle était tout à fait heu­reuse de cette pro­po­si­tion. Nous insis­tions : « En ce cas, ne rentre même pas à la mai­son, on te don­ne­ra ce qu’il faut, tu pren­dras le TGV cet après-​midi et ce soir tu seras dans ta famille héber­geuse loin d’ici. D’accord ? » C’est ain­si que ce cas s’est réglé. Sur notre demande Graziela a don­né un coup de télé­phone à sa mère, à par­tir d’un bureau de Poste ano­nyme, disant qu’elle est en sécu­ri­té et en paix chez une copine jusqu’à la nais­sance des bébés, et qu’elle ne devrait pas s’inquiéter ». C’était sur­tout pour évi­ter que la mère déclenche l’alarme auprès de la police pour sa fille « dis­pa­rue ». Naturellement nous ces­se­rons immé­dia­te­ment les men­sua­li­tés chez la mère, tant mieux pour nous, tant pis pour elle. Tout compte fait cette pro­cé­dure est déli­cate mais effi­cace. Il fal­lait pas­ser par là pour sau­ver effec­ti­ve­ment ces deux petits bébés. Un grand Deo Gratias !

Mercredi 20 juin 2012

Nous lisons dans un jour­nal que des cher­cheurs médi­caux anglais « bri­colent » des bébés qui ont 3 parents, soi-​dit pour rai­sons de san­té. Ainsi, si une maman a une grave mala­die trans­mise par les gènes (conte­nus dans l’ADN mito­chon­drial), on rem­place les par­ties affec­tées de l’ovule mater­nel pour les rem­pla­cer par les par­ties saines cor­res­pon­dantes de l’ovule d’une autre femme, puis on « ense­mence » in vitro et le bébé – sup­po­sé sain – est conçu, avec trois parents, ayant le patri­moine géné­tique de trois per­sonnes dif­fé­rentes. Que des cher­cheurs jouent à l’alchimie faus­tienne, on ne pour­ra pas les empê­cher, mais que le Conseil bri­tan­nique de méde­cine et le Nuffield Council on Bioethics aient don­né leur accord pour tes­ter cette nou­velle voie, est un scan­dale. Notre socié­té, ayant aban­don­né Dieu, est deve­nu pro­fon­dé­ment malade.

Si « en haut » les res­pon­sables deviennent fous à ce point là, faut-​il s’étonner que « en bas » les jeunes se per­ver­tissent jusqu’à l’autodestruction, voire la des­truc­tion du fruit de leur ventre ? Il fau­drait que le cru­ci­fix revienne dans nos écoles, nos labo­ra­toires et hôpi­taux, nos tri­bu­naux, par­le­ments, HLM et chau­mières, que les hommes et les femmes se sou­viennent qu’ils ne sont pas Dieu, qu’il faut se sou­mettre à ses saintes lois. Alors là le mal dis­pa­raî­trait pro­gres­si­ve­ment sur terre, le doux Royaume de Dieu s’approcherait. En atten­dant, tout ce que nous pou­vons faire chez Sos Mamans, c’est, avec la grâce de Dieu, sau­ver l’un(e) ou l’autre dans cette val­lée des larmes afin qu’ils arrivent, au moins eux, à la paix du Christ, à la Vie. Cela existe sur terre, nous pou­vons en témoigner.

Bilan au 20 juin 2012 : Nous avons sau­vé, depuis 1995, 750 bébés et leurs mères, total 1500 per­sonnes en détresse vitale ; actuel­le­ment nous logeons 17 femmes et jeunes filles en attente de la nais­sance de leurs bébés ; la caisse est basse à 973 Euros. A Dieu toute hon­neur et toute gloire !

Cher lec­teur, chère lectrice,

vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous fai­sons une joie de par­ta­ger avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. 

Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

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