S.O.S Mamans – Journal de bord n° 76 – Automne 2017


Ambre, sau­vée par SOS Mamans il y a 4 ans (Photo UNEC)

Lundi 2 octobre 2017

Notre équipe sur la Côte d’Azur arrive à loger chez une vieille dame deux mineures, 13 et 15 ans, enceintes. Le « père » de l’une d’elles, qui n’est en fait pas son véri­table père mais le 2ème époux de sa maman, l’a mise enceinte, et éga­le­ment son amie. Naturellement il est exclu par lui qu’elles n’avortent pas. La jeune de 13 ans est à tel point angois­sée et per­tur­bée par ce viol et cette situa­tion qu’elle explose lit­té­ra­le­ment dans un bar sur la Côte d’Azur en jetant plu­sieurs cen­driers en verre sur les bou­teilles du bar. Prise de panique elle se sauve an sau­tant dans une voi­ture qui se trou­vait là avec la clef sur l’allumage… et créa immé­dia­te­ment un acci­dent en heur­tant un mur, avec des gros dégâts sur la voi­ture. Nous avons dû indem­ni­ser immé­dia­te­ment le bar (2000 € de dégâts) et le pro­prié­taire de la voi­ture (3000 € de répa­ra­tion), afin qu’ils ne portent pas plainte. Car la police aurait tout de suite rame­né ces jeunes vers leurs familles, en par­ti­cu­lier chez le « père » vio­leur … et revoi­là l’avortement for­cé. Ainsi nous avons réus­si à sau­ver les quatre per­sonnes, c’est-à-dire les deux très jeunes mamans et leurs deux tout petits bébés. Deo gra­tias ! Parfois il faut pas­ser là pour sauver.

Jeudi 26 octobre 2017

Nous ren­con­trons Clara, un immense coquard aux yeux, cla­vi­cule cas­sé, une jambe bri­sée. Tout sim­ple­ment parce qu’elle est enceinte et que son petit ami n’en veut pas. Premier sou­ci : l’hôpital, deuxième sou­ci : loge­ment immé­diat à l’abri du géni­teur du bébé. Le soir tout est fait.

Le même jour nous pou­vons enfin faire par­tir une jeune pros­ti­tuée russe enceinte vers sa grand-​mère en Russie, par co-​voiturage, car un trans­port par avion, train ou bus est impos­sible puisque ses papiers et son pas­se­port sont res­tés chez … son sou­te­neur à Paris. En co-​voiturage on peut se pas­ser des docu­ments d’identité, en remet­tant dis­crè­te­ment une petite enve­loppe de 50 € direc­te­ment au per­son­nel de fron­tière contrô­lant la voi­ture. Kalinka, Kalinka…

Lundi 30 octobre 2017

Ce jour nous avons revu Sarah (que nous appe­lons Sarah II, puisque nous avons 3 Sarah entre nos petites mamans). Elle est au bord d’un col­lapse ner­veux, à tel point les sou­cis finan­ciers l’assaillissent. En fait, avec ses deux enfants (dont nous avons sau­vé le 2ème il y a 5 ans), elle n’a depuis le 1 octobre plus aucune pres­ta­tion des Allocations Familiales qui se per­mettent une pause de paie­ment pen­dant 3 mois, jusque fin décembre, soit-​dit pour rai­son de mise à plat des cal­culs des allo­ca­tions par suite à des nou­velles réglé­men­ta­tions. Nous avons deux autres jeunes mamans dans le même cas. Ce com­por­te­ment des ser­vices de l’Etat est une insulte aux pauvres, ignoble ! Comment ces petites mamans doivent se débrouiller, avec 800 € qui manquent pen­dant 3 mois dans leur por­te­mon­naie, leur seule res­source au-​delà de quelques ser­vices dans le quar­tier – repas­sages, net­toyages, courses pour quelques vieilles per­sonnes – puisqu’il n’y a plus de tra­vail pro­po­sé par le Pôle d’emploi ? Voilà ce que Sarah doit assu­rer chaque mois : 376 € de loyer, 154 € de can­tine, 120 € élec­tri­ci­té et eau, 250 € « pour rem­plir le fri­go »… Déjà avec les allo­ca­tions c’est dif­fi­cile sinon impos­sible de s’en sor­tir ayant deux enfants à charge. Mais sans allo­ca­tions pen­dant 3 mois ? Honnêtement, nous ne savons pas com­ment ces mamans, avec leurs bébés ou enfants, arrivent à sor­tir vivantes de telles cir­cons­tances, et il doit y avoir des dizaines de mil­liers de mamans comme cela, en France de 2017… Veut-​on les pous­ser à la pros­ti­tu­tion, au sui­cide ? Oui, nous accu­sons l’Etat, par ailleurs déjà assas­sin des bébés par l’avortement tolé­ré et rem­bour­sé. L’Etat se moque des pauvres, les pré­fé­rés de Dieu. Honte sur un tel Etat !

Mais la où le mal abonde, la grâce est sur­abon­dante, chante l’Eglise dans la litur­gie du mis­sel romain. Nous autres Chrétiens n’avons qu’à mettre en œuvre cette véri­té divine, et elle se révé­le­ra chaque fois de nou­veau de façon res­plen­dis­sante, confon­dant les méchants. Lumen Christi .

Deo gra­tias !

BILAN LE 31 OCTOBRE 2017

En 22 ans de tra­vail sur le ter­rain nous avons pu sau­ver 1327 bébés, avec leurs mamans, ce qui fait 2654 âmes. Actuellement nous atten­dons la nais­sance de 53 bébés déjà sau­vés. Nous dis­po­sons de 4 stu­dios loués à Paris et aux envi­rons. Nous avons une dizaine de « héber­geuses » accueillant cha­cune entre 2 et 5 jeunes filles enceintes jusqu’à la nais­sance de leurs bébés plus 3 mois.

Amen.

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Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

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