Marie, 12 ans, sauvée avant sa
naissance par SOS Mamans (Photo UNEC)
Jeudi 6 avril 2017
Une lettre de remerciement
« Chère Madame G., merci pour vos mots encourageants qui nous ont touchés. En fait, « sauver comme le fait Jésus », comme vous dites, n’est pas si simple que cela, car Lui est tout-puissant, et nous sommes presque rien, et sans votre aide nous le serions encore plus. Par exemple Il a secouru la Samaritaine (pécheresse), et elle s’est transformée immédiatement en missionnaire extrêmement efficace de tout son village. Il a « embauché » les premiers 3 ou 4 apôtres, les autres apôtres sont venus par la persuasion de ceux-là même que Jésus avait conquis en premiers. Cette logique du bien qui se répand irresistiblement, c’est très dur – sinon impossible – à gérer par nous autres pauvres Chrétiens, disciples de Jésus. Par exemple quand nous sauvons un bébé (et sa mère), souvent cette maman se transforme très vite en Bonne Samaritaine elle-même en nous amenant plusieurs autres femmes en situation similaire, voire des cas sociaux, des misérables, des éclopées… Quoi faire ? Jésus, en pareil cas, répand ses grâces, console, guérit, fait des miracles, avec des ressources divines illimitées. Mais nous, comment faire ? Forcément en raison de nos limites nous devons dire NON à certaines demandes d’aide, et cela brise nos cœurs. Je dirais même que tout l’argent du monde ne suffirait pas à venir en aide à toute la misère du monde. Continuer sous ces conditions notre travail de sauvetage des bébés est un idéal presque irréalisable, car cela implique souvent la nécessité de « marcher sur les cadavres des autres » qui n’attendent peut-être pas de bébés sous des conditions terribles, mais qui sont également dans une misère qui crie au ciel. C’est pourquoi chaque sous que nous recevons en don est un cadeau du ciel, puisqu’il allège ce fardeau toujours grandissant. Un grand Merci à vous !
Tenez, dimanche dernier nous avons aidé une jeune maman (dont nous avions sauvé le bébé il y a 6 ans déjà) avec 100 Euro et quelques chocolats de Pâques. Elle est revenue hier en quémandant la même chose « pour les mamans Samira, Valérie, Mélanie et Christel » pour dimanche prochain (Rameaux). De plus elle dit : « Pouvez-vous donner 290 E à Samira pour sa facture Edf, sinon ils vont lui couper le courant, ce qui l’accablera gravement puisqu’elle a déjà une grosse dette de loyer qu’elle doit régler avant ce samedi (400 €); et Valérie doit aussi payer 400 Euro de loyer à son bailleur, sinon il la met à la rue… » Total immédiat, rien que pour cette seule demande : 4x100+400+290+400=1490 Euro à trouver pour après-demain, et le mieux en liquide, pour ces pauvres mamans en situation d’extrême détresse. Et ainsi de suite.
Comment « faire du bien » sous ces conditions ? Dieu seul le sait. Avec Sa grâce SOS MAMANS l’essaye quand-même, depuis maintenant 22 ans. Mais personne n’imagine le martyre que cela implique pour ses collaborateurs et collaboratrices, celui de ne pouvoir aider les autres cas de détresse…
Cependant Dieu soit loué, Celui qui – selon ce que vous dites si bien – « a sauvé TOUS ». Nous et vous avons la grâce d’en être les témoins et imitateurs indignes ! « Miserere nobis, Domine, miserere nobis ! » Saint Paul nous console en disant (je cite de mémoire): « Ma faiblesse ? Je m’en vante, puisque Dieu en profite pour la combler de sa plénitude. » – Oui, en fin de compte, ce n’est pas l’argent qui nous manque le plus, mais la Foi et l’Espérance. Donc, en plus de vos oboles faites nous la grâce de prier aussi et intensément pour SOS MAMANS, s.v.p. »
Dimanche 23 avril 2017
Une autre lettre de remerciements, cette fois-ci à une donatrice autrichienne :
« Chère Madame, comme remerciement voici un bel enregistrement du chant « O Haupt voll Blut und Wunden » (Oh Tête couverte de Sang et de Plaies) de Jean Sébastien Bach. Il est chanté très lentement comme les Allemands savent le faire. Si nous portions ce chant d’église en permanence en notre cœur, nous serions capables d’aimer continuellement, presque sans mesure, avec Jésus.
„La mesure de la charité est la charité sans mesure« , s’écria l’abbé Heim de l’abbaye de Heiligenkreuz/Vienne lors de son sermon de Pâques 2017 (qu’on peut trouver sur Internet), en citant saint François de Salés, un grand ami de St Augustin. Certains accusent SOS Mamans de tous les maux : nous serions crédules, naïfs, trop faibles et sensibles, et finalement nocifs à ceux auxquels nous portons secours… Nous, par contre, chantons dans nos cœurs : « O Haupt voll Blut und Wunden », et continuons imperturbablement notre chemin.
Souvent ce n’est pas facile, comme par exemple pour notre directrice Léa qui a été opérée hier pendant 4 heures pour l’enlèvement d’un gros kyste incrusté dans la colonne vertébrale et pour le redressement des segments de sa colonne, intervention qui a laissé une cicatrice de 40 cm le long de son dos, et quelques bouts de métal à l’intérieur… Aimer, aimer, aimer… « Le pire, quand on est prisonnier, c’est de ne pouvoir faire du bien à personne« , disait de façon bouleversante notre très vénéré cardinal Mindszenty.
De même peut-on découvrir dans la liturgie du Vendredi Saint l’antiphone „Ubi Caritas ibi Deus« (Où est l’Amour, là est Dieu), ce qui est mille fois plus profond et osé que „Ubi Deus ibi Caritas« (Où est la charité, là est Dieu). SOS Mamans se nourrit littéralement de cette vérité – et n’est souvent pas comprise, sauf par ceux qui sont eux-mêmes aimés.
„Ils M’ont persécuté, et ainsi vous aussi vous serez persécutés à cause de Mon Nom«, nous a annoncé Jésus. « Aimer rend vulnérable ». Si la charité ne va pas jusque-là, jusqu’à la douleur, la souffrance et la mort, on doit se demander s’il s’agit vraiment de la charité… divine.
Une de nos petites mamans, Sarah, une femme arabe tchadorée, dont nous pouvions sauver le bébé il y a 5 ans, nous poursuit toujours en nous demandant surtout de l’argent. Tous nous conseillent de la laisser tomber, car en plus elle n’accepte pas nos douces invitations à venir vers Jésus. Là elle demande du chocolat pour Pâques pour ses enfants et pour ceux d’une amie qui risque d’être évacuée de son appartement puisqu’elle ne peut payer l’assurance d’habitation. En dépit de tout nous lui déposerons demain matin 6 tablettes de chocolat dans sa boîte aux lettres, avec une enveloppe de 200 Euro pour l’assurance de son amie.
Jésus sait comment Il peut attirer ces femmes vers Lui, et aussi leurs enfants. On nous fait remarquer que ces enfants sauvés pourraient faire sauter le métro dans 15 ans. Mais nous, nous aimons.
On peut être convaincu que, si nous aimions sans mesure, Dieu pourrait sauver beaucoup plus de personnes. Mais Dieu est retenu par notre pusillanimité, celle de ses propres fidèles. N’a‑t-Il pas reproché ce défaut à ses apôtres, et combien de plus cela vaut pour nous autres pauvres laïcs ! Nous sommes indignes de ce service d’amour auprès de Ses plus petits, mais nous osons quand-même nous engager et sortir vers la mer de la Charité, en espérant que sa Miséricorde débordant de Sang vienne au secours de notre faiblesse.
O Haupt voll Blut und Wunden !
Chère Madame, nous ne sommes que des disciples inutiles à l’aide desquels Dieu bâtit son Royaume déjà sur terre. Le seul qui, en cette situation, fait preuve d’une patience et d’un amour inimaginable, c’est Dieu Lui-même. Nous admirons cette patience et essayons de l’imiter à notre humble niveau.
La difficulté est que nous n’avons en général que quelques 80 années pour agir, et LUI a l’éternité pour ses œuvres. D’où probablement notre impatience. Mais toute impatience n’est que faiblesse de la foi, puisqu’il ne s’agit pas de NOS œuvres, mais des Siennes, éternelles, avec des fruits – qui sait ? – dans 30, 50 ou 100 ans…
Ainsi nous dispensons nos aides parfois pendant des années aux mamans qui, comme les jeunes oiseaux, ne savent au début qu’ouvrir leurs becs, en ayant la ferme espérance que Dieu, un jour, amènera ces oiseaux devenus grands – et leurs propres petits oiseaux – vers la bonne direction, vers le midi « où les citrons fleurissent » (Goethe), au Royaume du Ciel « où coule le miel » (Ecriture Sainte), où Dieu est tout en tout. Sainte Thérèse d’Avila s’écria : ‘Dios solo basta’, Dieu seul suffit. » – Fin de notre lettre.
Vendredi 19 mai 2017
Nous nous occupons parfois de petites mamans pour sauver non pas seulement leur premier bébé, mais le 2ème, le 3ème, et maintenant une d’elles nous annonce qu’elle est de nouveau enceinte, donc un 4ème bébé. C’est Amalia, 24 ans. Nous lui suggérons cette fois fermement d’accoucher sous X, puisqu’elle n’a ni de mari, ni de travail fixe, ni de domicile assuré. Sa famille (musulmane) l’avait chassée de la maison dès le premier bébé puisqu’elle l’aurait fait avec un homme noir… On ne s’imagine pas dans quelle galère se trouvent ces jeunes femmes ! Eduquées en milieu musulman, même si elles ne pratiquement pas l’Islam et ne portent pas le tchador, elles se sentent totalement inférieures aux hommes et même à n’importe quel voyou d’entre eux, elles leur sont soumises, ne croyant même pas qu’elles ont le droit de refuser les désirs sexuels de ceux-ci et même des inconnus. Regardez cette misère à travers un court échange de SMS que nous avions ces jours-ci avec Amalia. La 2ème jeune fille nommée dans cette correspondance, Lilie, est également enceinte et fut tout récemment sauvée par SOS Mamans, justement avec l’aide efficace d’Amalia.
- Amalia : Pouvez-vous m’aider, moi et Lilie, de partir 6 semaines pour un travail saisonnier, en vous chargeant de nos 2 loyers pour juin dès maintenant pour ne pas perdre nos logements par 1 mois d’absence, total 700€? Ce stage me permettra de me reprendre en main.
- SOS Mamans : Exceptionnellement OK puisque cela vous fera aussi une sérieuse référence de travail et vous aidera à trouver un vrai job après votre rentrée. Je vous donnerai cette somme cet après-midi.
Le lendemain :
- A : C’est horrible, je suis au poste de police, j’ai été violemment attaquée et dérobée dans la rue, j’ai des bleus partout, tout l’argent est parti. J’ai marre de cette vie, je suis entouré d’un monde de m…
-SOS M : Courage ! Exceptionnellement OK pour te remplacer les 700€, dans l’intérêt de ce stage. Mais la prochaine fois dissimule donc les sommes reçues mieux à divers endroits sur ton corps, je te l’avais déjà dit.
Le lendemain :
- A : La vie est trop dure. J’ai pris une grande décision.
- SOS M (craignant un avortement): Mais tu m’avais bien confirmé que tu donnerais naissance sous X ?
- A : Oui, mais j’ai décidé de me faire enlever les ovaires, je ne peux assurer tant d’enfants.
- SOS M : Ce n’est pas la faute de tes ovaires, mais la faute de coucher avec n’importe qui, n’importe quand et n’importe où !
- A : Je sais. Sans vous je serais déjà morte, je vis grâce à vous, et Lilie également. Il y a deux mois elle dormait encore la nuit dans la gare…
- SOS M : Amalia, il faut changer de vie, te séparer de toutes ces servitudes qui t’abaissent. Il n’y a qu’un seul chemin : Jésus Christ notre Sauveur. Tu devrais te faire baptiser pour devenir chrétienne, et je peux t’aider en cela.
- A : Je veux bien.
- SOS M : Deo gratias
Cher lecteur, chère lectrice, vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie de partager avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. Ce “Journal” devient un monument de l’espérance, prouvant que le crime de l’avortement peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous sommes fiers et heureux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-vous-plaît ! Vous faites véritablement partie de l’équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant ! Site Internet : (rubrique SOS MAMANS) Dons immédiats possibles sur ce site Internet en page d’accueil, en spécifiant : « pour Sos Mamans ». |
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