Nouvelles d’Estonie

u cours de cette année, notre apos­to­lat a connu beau­coup de croix et de souf­frances, et c’est pour­quoi aus­si beau­coup de joies et de lumières. Le pays le plus nor­dique confié à notre charge est l’Estonie. II y a dix ans, qu’un prêtre esto­nien, ordon­né au temps du com­mu­nisme dans la clan­des­ti­ni­té et, depuis l’in­dé­pen­dance, rem­plis­sant les fonc­tions de major dans l’ar­mée, s’est appro­ché de la Fraternité avec une dizaine de fidèles. Les débuts étaient très modestes, car l’Estonie est un pays entiè­re­ment pro­tes­tant, et les quelques catho­liques sont à peu près tous des conver­tis. Cette année, ce petit groupe a don­né son pre­mier fruit avec l’or­di­na­tion sacer­do­tale du pre­mier prêtre esto­nien, l’ab­bé Ivo Ounpuu, le 3 novembre à Zaitkofen. A sa pre­mière messe solen­nelle, dans la capi­tale Tallin, par­ti­ci­paient plus de soixante per­sonnes, c’est à dire plus du tiers de tous les catho­liques pra­ti­quants. C’est un vrai miracle de l’Immaculée qu’en ce pays, nous ayons main­te­nant deux centres de messe. Notre jeune prêtre s’y ren­dra deux fois par mois depuis Varsovie, afin de mon­ter un aposto­lat régu­lier avec notre ami prêtre, qui pour­ra se consa­crer entiè­re­ment à l’a­pos­to­lat l’an­née pro­chaine où il sera retrai­té de l’ar­mée. D’abord, nous ouvri­rons une petite cha­pelle dédiée au Cour Immaculé de Marie, nous édi­te­rons un bul­le­tin et des livre, car il n’y a pas de lit­té­ra­ture catho­lique dans ce pays. De plus, nous prê­che­rons davan­tage de retraites, en nous rap­pro­chant sur­tout des pro­tes­tants conser­va­teurs qui mani­festent quelque sym­pa­thie au catho­li­cisme. Notre grande espé­rance, c’est les quelques jeunes familles dont le nombre croît chaque année. Permettez-​moi de confier à vos inten­tions tout par­ti­cu­liè­re­ment cet apos­to­lat difficile

.Abbé Sthélin