Le cardinal de Boston se rend dans la mosquée, prie Allah et affirme se sentir chez soi – Tiré du journal The Boston Globe du 25 novembre 2002
« C’était dimanche, et le cardinal Bernard Law était venu pour prier. Portant une croix pectorale en or, une soutane noire à liseré rouge, il retira ses chaussures. Ensuite, pendant que l’imam chantait les prières au coucher du soleil, l’évêque s’agenouilla le front à quelques centimètres du tapis et offrit sa louange à Allah.
Sans aucun doute, le cardinal Law avait l’air un peu égaré au centre islamique de Boston la nuit dernière – mais il ne se sentait pas du tout déplacé. Ayant participé à l’observance du Ramadan à la mosquée de Wayland en signe de bonne volonté, il a déclaré qu’il se sentait tout à fait chez lui au milieu des musulmans.
« Oui, il y a des différences. Mais le point de départ – et le point le plus important – c’est que nous croyons en un seul Dieu », leur a déclaré le cardinal Law.
Après les prières, il prit part au iftar, le repas qui interrompt le jeûne quotidien qui dure du lever au coucher du soleil pendant le Ramadan. Les membres de la congrégation ont commencé avec des dattes – comme aurait pu le faire Mahomet, le prophète et fondateur de l’Islam – ensuite ils continuèrent avec un repas de salade, poulet et riz.
Les familles au centre islamique proviennent d’environ 20 pays, pour la plupart de l’Asie du sud et du Moyen Orient, et la nourriture reflétait cette diversité d’origine.
Pendant un court discours après le repas, le cardinal évoqua le fait que les pieux catholiques et musulmans ont plus en commun entre eux qu’ils n’ont avec les radicaux laïques qui exigent que la vie soit considérée sans Dieu. »
« Je me sens tout à fait chez moi avec mes amis fondamentalistes ici, qui sont convaincus que Dieu doit être au centre de nos vies », déclara le cardinal.
Il reconnut qu’à travers l’histoire, les zélotes des deux religions avaient utilisé leur foi pour justifier la violence. Il exprima enfin l’espoir que des scènes semblables à celle d’hier soir, seraient, dans un pays pluraliste tel que les Etats Unis, des modèles pour un monde difficile.
Source : The Boston Globe- MG/FSSPX