Notice biographique et photos du Père Roger Morandi


Père Roger MORANDI, S.M.
24 août 1915 – 4 novembre 2009

Suisse d’une famille ori­gi­naire du can­ton du Tessin, Roger MORANDI est né à Corcelles-​près-​Payerne dans le can­ton de Vaud, d’un père catho­lique et d’une mère pro­tes­tante. Son père et son oncle avaient repris la bri­que­te­rie pater­nelle. Il fut éle­vé dans la reli­gion catho­lique. Profondément mar­qué par la Croisade Eucharistique dont il fit par­tie très jeune, il a tou­jours insis­té pour pro­cla­mer que cette œuvre fut le milieu pro­pice à l’éclosion de sa voca­tion reli­gieuse et sacerdotale.

Prévu assez jeune pour prendre la suite de son père à la bri­que­te­rie pater­nelle, il sui­vit pour­tant une autre voie et entra chez les Marianistes. Il fit ses études au sémi­naire maria­niste Regina Mundi de Fribourg. Doué pour le milieu musi­cal, il étu­dia le chant, la musique, fit du conser­va­toire et fut un orga­niste de talent.

Il fit sa Profession reli­gieuse le 12 sep­tembre 1934, un an après la mort de son père. Il fut ordon­né prêtre le 6 avril 1946.

Au début des années 70, alors qu’il est en poste au col­lège de Martigny dans le Valais, il ira visi­ter Mgr Lefebvre à Ecône avec un confrère maria­niste, le frère Aloïs Kocher [DCD le 11/​02/​1996]. Ce der­nier quit­te­ra sa congré­ga­tion pour entrer dans la Fraternité Saint-​Pie X dans laquelle il sera ordon­né prêtre. Bien qu’en accord avec le com­bat de Mgr Lefebvre, le Père Morandi très atta­ché à sa congré­ga­tion (4ème vœu, celui de sta­bi­li­té) demeu­re­ra Marianiste.

Il consa­cre­ra la majeure par­tie de sa vie reli­gieuse et sacer­do­tale pour la for­ma­tion spi­ri­tuelle, artis­tique de la jeu­nesse. Après son pas­sage au col­lège de Martigny, il sera nom­mé au col­lège Sainte Marie Grand Lebrun à Caudéran près de Bordeaux, tenu par les maria­nistes. Il y sera pro­fes­seur de chant de musique, de latin, de sport, etc. Il y mon­te­ra une cho­rale de chant. 

En rai­son de son refus caté­go­rique de célé­brer la nou­velle messe, il dut par­tir de Bordeaux et trou­va refuge à Bourg-​la-​Reine où il fon­da à nou­veau une cho­rale, la pre­mière cho­rale Saint-​Charles, et une troupe scoute en 1976.

Appelé par le cha­noine Porta pour le secon­der à Notre-​Dame des Armées à Versailles en 1985, il y fut très appré­cié pour son dévoue­ment, sa bonne humeur, sa doc­trine irré­pro­chable, ses ser­mons sans conces­sion pour les idées nou­velles et sa grande dévo­tion mariale. Il y rapa­tria la troupe scoute et les Petits Chanteurs de Saint-​Charles en 1983. Ses posi­tions plus proches de la Fraternité Saint Pie X que de la Fraternité Saint-​Pierre lui atti­rèrent quelques ennuis du fait du cler­gé des­ser­vant Notre-​Dame des armées, petit à petit issu des rangs des signa­taires de la Fraternité Saint-Pierre. 

Souffrant de plus en plus de cet état de fait, il rejoin­dra en 2004 la Chapelle Notre-​Dame de l’Espérance des­ser­vie par la Fraternité Saint Pie X. Il y assu­ra la Messe mati­nale quo­ti­dienne jusqu’en mars 2009 époque à laquelle on lui diag­nos­ti­qua un can­cer du pancréas. 

En conva­les­cence à la mai­son Notre-​Dame du Brémien, il a ren­du sa belle âme au Bon Dieu, le mer­cre­di 4 novembre, jour de la fête de saint Charles, entou­ré d’un prêtre et de deux religieuses. 

Son der­nier geste a été d’es­sayer de joindre ses deux mains pour une ultime prière.

Requiescat in pace.

Les pro­pos concer­nant la vie du Père Morandi ont été recueillis auprès de lui par l’Abbé Thierry Legrand, Prieur du prieu­ré Saint-​Vincent de Paul de Versailles.

Sermon de la messe d’obsèques

Ecouter le ser­mon de l’ab­bé Legrand du 10 novembre 2009