23 septembre 1968

Deux vidéos de Padre Pio : la célébration de la messe et le récit du dernier jour de sa vie terrestre

Né le 25 mai 1887 à Pietrelcina, mort dans la nuit du 22 au 23 sep­tembre 1968

Première vidéo : la vie au couvent et la célébration de la messe tridentine

Ce film a été réa­li­sé au couvent des frères capu­cin de Notre-​Dame de Grâce situé dans les mon­tagnes du Gargano à San Giovanni Rotondo. On y retrouve par­fois une atmo­sphère enjouée évo­quant les Fioretti de saint François.

À la fin, les moines taquinent visi­ble­ment Padre Pio à pro­pos de la camé­ra et lui fait sem­blant de frap­per le camé­ra­man avec le cor­don de son habit. Nous le voyons dans le réfec­toire et dans l’église. Plusieurs scènes montrent les moines s’occuper à répondre aux mil­liers de lettres venant du monde entier.

A par­tir de 04′ 23″ on assite à la célé­bra­tion de la messe tri­den­tine par Padre Pio.

Seconde vidéo : le récit du dernier jour de la vie terrestre de Padre Pio

Il est deux heures du matin. Quelques heures plus tôt, Padre Pio avait célé­bré la messe solen­nelle du cin­quan­te­naire de ses stig­mates. Autour du saint, se trouvent, son méde­cin trai­tant, le supé­rieur du couvent et une poi­gnée de frères capu­cins. Padre Pio est assis dans son fau­teuil, pâle et le souffle court. Le doc­teur Scarale, pour l’aider à res­pi­rer, pose sur son visage un masque d’oxygène.

L’heure est dra­ma­tique, rap­porte l’infirmier qui assiste en silence à la scène. « J’étais près du radia­teur et assis­tais à ces moments sans rien faire, dit-​il. Avant de perdre conscience, Padre Pio répé­tait inlas­sa­ble­ment Jésus Marie, Jésus Marie… sans écou­ter ce que lui disait le méde­cin. « Il avait le regard dans le vide », témoigne l’ancien infir­mier, « puis il s’est éva­noui et toute ten­ta­tive de le réani­mer fut vaine ».

Le 20 sep­tembre 1968 a eu leu le cin­quan­tième anni­ver­saire du don dou­lou­reux des stig­mates. Le dimanche 22, Padre Pio, assis sur un fau­teuil rou­lant, est allé dire la messe dans l’é­glise de Santa-​Maria-​delle-​Grazie, rem­plie de croyants. Le Supérieur du monas­tère aurait vou­lu une messe solen­nelle et chan­tée, mais Padre Pio ne le pou­vait phy­si­que­ment pas. On a pu s’en rendre compte en enten­dant la voix souf­frante lors de la consé­cra­tion du pain et du vin et la dif­fi­cul­té dou­lou­reuse avec laquelle il a réus­si à chan­ter le Notre Père.

À la fin de la messe, alors qu’il essayait de se lever pour bénir les fidèles, il chan­ce­la et tom­ba dans les bras du père Bill. Immédiatement, d’autres frères virent avec son fau­teuil rou­lant pour l’ac­com­pa­gner dans sa cellule.

Padre Pio a tra­ver­sé la foule pei­née et bou­le­ver­sée en disant : « Mes enfants, mes enfants … ». Dans la petite chambre à cou­cher il fut allon­gé sur son lit tan­dis que la nou­velle de sa mala­die se répan­dait rapi­de­ment et que tous ses enfants spi­ri­tuels dis­per­sés dans le monde entier com­men­çaient à prier pour lui.

Durant la nuit ce furent d’abord le père Antonio puis le père Pellegrino qui l’assistèrent. Il était allon­gé sur le dos, mais il ne dor­mait pas et deman­dait fré­quem­ment l’heure. Le frère qui l’as­sis­tait lui deman­da en plai­san­tant : « Padre Pio, mais est-​ce que vous auriez un rendez-vous ? »

A minuit, le vieux moine épui­sé appe­la le père Pellegrino pour lui dire : « Guaglio, avez-​vous dit votre messe ? » Il lui répon­dit que c’é­tait encore tôt. « En tout cas, res­tez avec moi, mon fils, main­te­nant c’est déjà demain, célé­brons la messe du matin ».

Peu de temps après il ajou­ta : « Mon fils, si aujourd’­hui le Seigneur me rap­pelle je veux deman­der par­don à mes frères de toute la peine que je leur ai cau­sée. Je vou­drais aus­si que mes frères et mes enfants spi­ri­tuels fassent une prière pour le salut de mon âme. »

À une heure, il vou­lut se lever pour s’as­seoir sur sa chaise, mais il se diri­gea vers la ter­rasse. Après cinq minutes, il revint s’as­seoir avec le cha­pe­let à la main. En peu de temps, son visage était deve­nu pâle et ses lèvres ont com­men­cé à chan­ger de cou­leur. Frère Pellegrino, alar­mé, le remit son lit et vou­lut deman­der de l’aide, mais Padre Pio l’en empê­cha : « Non, non, n’en faites rien, ne réveillez personne. »

Puis il se mit à tous­ser, sa res­pi­ra­tion devint hale­tante et le père Pellegrino don­na l’a­larme : « Vite, vite , Padre Pio va mal ! ». Tout le monde arri­va : les supé­rieurs, les frères et les méde­cins qui lui firent deux injec­tions et lui appli­quèrent le masque à oxygène.

« Jésus, Marie … » mur­mu­ra le véné­rable Père. Le frère Paul lui admi­nis­tra le sacre­ment de l’Extrême-​onction et, à deux heures et demie, le lun­di 23 sep­tembre, il s’en­dor­mit dans les bras de la Mère céleste.

Les stig­mates, signes des souf­frances de Notre Seigneur et du Calvaire, qui, depuis cin­quante ans, l’a­vait accom­pa­gné et avaient gué­ri des mil­liers de corps et âmes, dis­pa­rurent mira­cu­leu­se­ment sans lais­ser de trace.

Source : La Porte Latine du 23 sep­tembre 2018