Mettre fin à des jours, c’est tuer. Tuer, c’est commettre un crime !

À inter­valles régu­liers, les hommes qui ont per­du la foi s’attaquent à la famille et à la vie pour répondre au confort de leurs contem­po­rains. Hier les poli­tiques léga­li­saient l’avortement, crime abo­mi­nable qui laisse tuer les enfants dans le ventre de leur mère. Aussi, les mil­lions d’innocents qui gênent l’homme moderne sur le funeste che­min de sa « libé­ra­tion sexuelle » sont-​ils pure­ment et sim­ple­ment sup­pri­més par ceux qui, à de tristes moments de l’histoire, ont arbi­trai­re­ment déci­dé de ne plus voir en cer­tains êtres, ce que leurs pères avaient tou­jours su consi­dé­rer, à savoir des âmes créées à l’image de Dieu.

Aujourd’hui, afin de par­faire l’hédonisme actuel, les hommes veulent désor­mais dénier ce même titre à leurs aînés en met­tant fin à leurs jours quand l’arbitraire l’aura déci­dé. Volant des pré­ro­ga­tives divines sous cou­vert de défendre la digni­té, notre contem­po­rain laisse la porte ouverte aux caprices, aux juge­ments hâtifs et aux inter­pré­ta­tions sub­jec­tives pour per­pé­trer ce qui n’a d’autre nom qu’un crime. Mettre fin à des jours, c’est tuer. Tuer, c’est com­mettre un crime.

Le 19 novembre pro­chain, l’Assemblée natio­nale exa­mi­ne­ra un texte visant à léga­li­ser l’euthanasie. Il s’est acquis le sou­tien de cent-​vingt dépu­tés socia­listes qui ont dépo­sé le pro­jet et plu­sieurs élus de la majo­ri­té ont dores-​et-​déjà signi­fié leur accord. Mais rien n’est joué. Une grande par­tie de ceux qui pren­dront part au vote hésitent et sont prêts à se lais­ser gagner par le bon sens. Il dépend de nous de savoir le leur rap­pe­ler. Nous terrerons-​nous dans un silence cou­pable et appro­ba­teur lorsque, dans chaque hôpi­tal de France, on met­tra fin à des vies que l’arbitraire aura jugées comme non valables et indignes d’être vécues ? Devrons-​nous char­ger nos consciences du sort de ceux qui auront été tués parce que nos contem­po­rains pré­fèrent les voir dis­pa­raître que d’être gênés par la souffrance ?

Aussi, je vous invite ins­tam­ment à signer la péti­tion , afin de mani­fes­ter notre claire désap­pro­ba­tion face à ce pro­jet qui réduit l’homme à l’état ani­mal, et en appe­lant nos dépu­tés à reje­ter ce texte et son étude.

Abbé Régis de Cacqueray ,
Supérieur du District de France.
Suresnes, le 15 novembre 2009

Capucin de Morgon

Le Père Joseph fut ancien­ne­ment l’ab­bé Régis de Cacqueray-​Valménier, FSSPX. Il a été ordon­né dans la FSSPX en 1992 et a exer­cé la charge de Supérieur du District de France durant deux fois six années de 2002 à 2014. Il quitte son poste avec l’ac­cord de ses supé­rieurs le 15 août 2014 pour prendre le che­min du cloître au Couvent Saint François de Morgon.