Les litanies de la Sainte Face

Image de la Sainte Face par Francisco Zurbaran – 1658

Les Litanies de la Sainte Face ont été com­po­sées par sœur Marie de Saint-​Pierre, car­mé­lite de Tours. Elle est aus­si à l’o­ri­gine du Chapelet de la Sainte Face. Sainte Thérèse de l’Enfant-​Jésus pos­sé­dait ces litanies.

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-​Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-​Christ, écoutez-nous.
Jésus-​Christ , exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils de Dieu, rédemp­teur du monde, ayez pitié de nous.
Esprit-​Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Ô Face ado­rable, qui avez été ado­rée avec un pro­fond res­pect par Marie et par Joseph, lors­qu’ils vous virent pour la pre­mière fois, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui avez ravi de joie, dans l’é­table de Bethléem, les anges, les pas­teurs et les mages, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui avait bles­sé d’un trait d’a­mour, dans le temple, le vieillard Siméon et Anne la pro­phé­tesse, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui avez été bai­gné de larmes en votre sainte enfance, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui avez rem­pli d’ad­mi­ra­tion les doc­teurs de la loi, quand vous parûtes dans le temple à l’âge de douze ans, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, blanche de pure­té, ver­meille de cha­ri­té, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, plus belle que le soleil, plus gra­cieuse que la lune, plus brillante que les étoiles, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, plus pré­cieuse que l’or, l’argent et les dia­mants, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont les traits étaient ravis­sants et les grâces char­mantes, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont la noblesse carac­té­ri­sait tous les traits, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, contem­plée par les anges, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, la douce volup­té des saints, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, chef d’œuvre du Saint Esprit, dans laquelle le Père éter­nel met ses com­plai­sances, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, délices de Marie et de Joseph, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, miroir inef­fable des per­fec­tions divines, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont la beau­té est tou­jours ancienne et tou­jours nou­velle, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui apai­sez la colère de Dieu, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui faites trem­bler les démons, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, tré­sor de grâces et de béné­dic­tions, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, expo­sée dans le désert aux intem­pé­ries de la sai­son, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, brû­lée des ardeurs du soleil et bai­gnée de sueur dans les voyages, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont l’ex­pres­sion est toute divine, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont la modes­tie et la dou­ceur atti­raient les justes et les pécheurs, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui don­niez un saint bai­ser aux enfants après les avoir bénis, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, trou­blée et pleu­rant au tom­beau de Lazare, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, brillante comme le soleil et rayon­nante de gloire au mont Thabor, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, attris­tée à la vue de Jérusalem et ver­sant des larmes sur cette ville ingrate, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, abais­sée jus­qu’à terre au jar­din des oli­viers et por­tant la confu­sion de nos péchés, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui avait été cou­verte d’une sueur de sang, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, bai­sée par le per­fide Judas, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont la sain­te­té et la majes­té sai­sirent de ter­reur les sol­dats et les ren­ver­sèrent, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, frap­pée par un infâme valet, cou­verte d’un voile d’i­gno­mi­nie et pro­fa­née par les mains sacri­lèges de vos enne­mies, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, souillée de cra­chats et meur­trie par tant de souf­flets et de coups, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont les divins regards bles­sèrent le cœur de Saint Pierre d’un trait de dou­leur et d’a­mour, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, humi­liée pour nous dans les tri­bu­naux de Jérusalem, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui conser­vâtes votre séré­ni­té lorsque Pilate pro­non­ça le funeste arrêt, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, cou­verte de sueur et de sang, tom­bant dans la boue sous le far­deau de la croix, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui méri­tez tous nos res­pects, nos hom­mages et nos ado­ra­tions, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, essuyée d’un voile par une pieuse femme sur la route du cal­vaire, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, éle­vée sur l’ins­tru­ment du plus hon­teux sup­plice, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont le front a été cou­ron­né d’é­pines, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont les yeux ont été rem­plis de sang, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont la bouche divine fut abreu­vée de fiel et de vinaigre, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont les che­veux et la barbe ont été arra­chés par les bour­reaux, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui êtes deve­nue sem­blable à celle d’un lépreux, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, dont la beau­té incom­pa­rable à été obs­cur­cie sous les nuages affreux des péchés du monde, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, cou­verte des tristes ombres de la mort, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, par­fu­mée par Marie et les saintes femmes et cou­verte d’un suaire, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, ren­fer­mée dans le sépulcre, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui dai­gnâtes vous impri­mer sur le saint suaire, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, toute res­plen­dis­sante de gloire et de beau­té au jour de la Résurrection, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, toute éblouis­sante de lumière au moment de l’Ascension, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, cachée dans l’Eucharistie, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui appa­raî­trez à la fin des temps dans les airs, avec une grande puis­sance et une grande majes­té, ayez pitié de nous
Ô Face ado­rable, qui ferez trem­bler les pécheurs et rem­pli­rez les justes de joie, ayez pitié de nous
Ô Face adorable,qui serez dans le ciel le ravis­se­ment éter­nel des saints, ayez pitié de nous

Agneau de Dieu, qui effa­cez les péchés du monde, pardonnez-​nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effa­cez les péchés du monde, exaucez-​nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effa­cez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Prions
Je vous salue, je vous adore et je vous aime, ô Jésus mon Sauveur cou­vert de nou­veaux outrages par les blas­phé­ma­teurs, et je vous offre, dans le cœur de la divine Marie, comme un encens et un par­fum d’a­gréable odeur, les hom­mages des anges et de tous les saints, en vous priant hum­ble­ment, par la ver­tu de votre Sainte Face, de répa­rer et de réta­blir en moi et dans tous les homme, votre image défi­gu­rée par le péché. Ainsi soit il.

Promesses de Notre-​Seigneur à tous les dévots de Sa Sainte Face

  1. Ils obtien­dront inté­rieu­re­ment, grâce à mon huma­ni­té impri­mée en eux, un vivant reflet de ma divi­ni­té ; ils en seront irra­diés jus­qu’au fond de l’âme, de telle sorte que, grâce à la res­sem­blance avec ma Face, ils seront plus écla­tants dans la vie éter­nelle que beau­coup d’autres âmes.
  2. Je réta­bli­rai en eux, au moment de la mort, l’i­mage de Dieu défi­gu­rée par le péché.
  3. En véné­rant ma Sainte Face en esprit d’ex­pia­tion, ils me seront aus­si agréables que sainte Véronique ; ils me ren­dront un ser­vice égal au sien et je gra­ve­rai mes traits divins dans leur âme.
  4. Cette Face ado­rable est comme le sceau de la divi­ni­té, qui a le pou­voir d’im­pri­mer dans les âmes, qui se tournent vers Elle, l’i­mage de Dieu.
  5. Plus ils se se sou­cie­ront de réta­blir ma Face défi­gu­rée par les insultes, l’im­pié­té, plus je me sou­cie­rai de la leur, défi­gu­rée par le péché.
  6. J’y impri­me­rai à nou­veau mon image et je la ren­drai aus­si belle qu’elle était à l’ins­tant du baptême.
  7. En offrant ma Sainte Face à mon Père, ils apai­se­ront le cour­roux divin et obtien­dront la conver­sion des pécheurs (comme avec une mon­naie céleste).
  8. Il ne leur sera rien refu­sé lors­qu’ils offri­ront ma Sainte Face. Je par­le­rai moi-​même à mon Père pour Lui pré­sen­ter toutes leurs préoccupations.
  9. Ils opé­re­ront des pro­diges par ma Sainte Face. Je les éclai­re­rai de ma lumière ; je les enve­lop­pe­rai de mon amour ; je leur accor­de­rai la per­sé­vé­rance dans le bien.
  10. Je ne les aban­don­ne­rai jamais.
  11. Je serai auprès de mon Père le défen­seur de tous ceux qui, par la parole, la prière ou la plume, sou­tien­dront ma cause dans cette œuvre de répa­ra­tion. A l’heure de la mort, je puri­fie­rai la face de leur âme de toutes les souillures du péché et je leur ren­drai leur beau­té originelle.

[Extraits des révé­la­tions pri­vées de sainte Gertrude (1256–1302), de sainte Mechtilde (1241–1299), de Sœur Marie de Saint-​Pierre (1816–1848).]

Prière à la Sainte Face

Ô Jésus, qui dans votre cruelle pas­sion êtes deve­nu « l’op­probre des hommes et l’homme de dou­leurs », je vénère votre divin visage, sur lequel brillaient la beau­té et la dou­ceur de la divi­ni­té, main­te­nant deve­nu pour moi comme le visage d’un « lépreux » ! Mais sous ces traits défi­gu­rés je recon­nais votre amour infi­ni, et je me consume du désir de vous aimer et de vous faire aimer de tous les hommes. Les larmes qui cou­lèrent si abon­dam­ment de vos yeux m’ap­pa­raissent comme des perles pré­cieuses que j’aime à recueillir afin d’a­che­ter avec leur valeur infi­nie les âmes des pauvres pécheurs.

Ô Jésus, dont le visage est la seule beau­té qui ravit mon cœur, j’ac­cepte de ne pas voir ici-​bas la dou­ceur de votre regard, de ne pas sen­tir l’i­nex­pri­mable bai­ser de votre bouche ; mais je vous sup­plie d’im­pri­mer en moi votre divine res­sem­blance, de m’embraser de votre amour, afin qu’il me consume rapi­de­ment, et que j’ar­rive bien­tôt à voir votre glo­rieux visage dans le Ciel. Ainsi soit-il.

[Prière de sainte Thérèse de l’Enfant-​Jésus et de la Sainte Face. Avec appro­ba­tion ecclé­sias­tique – Editions St-​Canisius, CH-​1701 Fribourg.]