3. L’accueil pastoral des traditionalistes
Y a‑t-il, pour nous, un autre chemin de fidélité que celui de l’accueil pastoral, accueil dans lequel s’embrassent les exigences de la vérité et de la charité, de la justice et de la miséricorde ? Ce qui n’empêche nullement de veiller à ce que notre responsabilité inaliénable d’évêques chargés chacun d’une Église particulière et appelés à travailler ensemble, avec le Saint-Siège, soit pleinement reconnue et respectée, pour le bien de l’Eglise et de sa mission.
Il y a une quinzaine de jours, j’ai eu l’occasion d’aborder cette question avec les présidents des Conférences épiscopales de l’Europe réunis à Madrid. Nous étions 18 évêques, dont le président de la Conférence des évêques des pays baltes, autorisé pour la première fois à participer à ce genre de rencontre, et d’autres représentants des Églises catholiques de l’Est : Hongrie, Pologne, RDA, Yougoslavie. Pour un évêque catholique lituanien, vous imaginez sans peine ce que peut avoir d’incompréhensible et d’étrange l’acte schismatique de Mgr Lefebvre.
Mais nos frères des pays de l’Est sont dotés d’un affectus collegialis particulièrement aigu et ils nous ont témoigné beaucoup plus que de la compassion. Tous nous nous sommes entendus pour collaborer, dans la plus grande clarté, avec la Commission Ecclesia Dei adflicta et son président.
Le président a ensuite évoqué sa récente rencontre avec les présidents des Conférences épiscopales d’Europe qui s’est tenue à Madrid du 25 au 27 novembre 1988.
Les 18 évêques présents à cette rencontre, stimulés par les discours du Saint-Père à Strasbourg et l’ensemble des réflexions développées depuis trente ans, ont davantage parlé de l’Europe.
P. Jean-Michel DI FALCO