Dans un article publié le 17 juin sur le site de Renaissance catholique, monsieur Maugendre fait l’éloge du sermon de Mgr Léonard (cf articles précédents ici et là). Il remarque aussi que les fidèles de Mgr Lefebvre marchent « aux mêmes dates mais en sens inverse ».
Cette inversion n’est pas seulement une question d’itinéraire. La différence est celle qui sépare le sermon de Mgr Tissier de Maillerais et celui de Mgr Léonard. Elle est doctrinale : force est de constater que dans nos pèlerinages respectifs, nous ne professons pas la même doctrine, dogmatique et morale, que Monsieur Maugendre et les siens.
Monsieur Maugendre semble ne pas s’en apercevoir, puisqu’il cite les propos d’un sociologue, qui regroupe les fidèles des deux pèlerinages dans la notion confuse de « catholiques observants ». Notion confuse, et notion trompeuse, qui voudrait gommer des différences capitales.
Ces différences sont celles que Mgr Lefebvre – auquel Mgr Léonard ne ressemble guère – désignait au lendemain des sacres de 1988 : « Ce n’est pas une petite chose qui nous oppose. Il ne suffit pas que l’on nous dise : « Vous pouvez dire la messe ancienne, mais il faut accepter cela [le concile] ». Non, ce n’est pas que cela [la messe] qui nous oppose, c’est la doctrine » (dans Fideliter n°66, septembre-octobre 1988).
Oui c’est la doctrine qui nous oppose : nous marchons en sens inverse de Monsieur Maugendre et des siens, car nous tournons le dos à cette fausse doctrine introduite dans la sainte Eglise par le concile Vatican II, par Jean XXIII et Paul VI et avalisée jusqu’ici par tous leurs successeurs. Et par Mgr Léonard.
(à suivre)
Source : Abbé Jean-Michel Gleize