L’Eglise et la franc-​maçonnerie : Une radicale incompatibilité

La franc-​maçonnerie est actuel­le­ment par­tout. Il ne se passe pas de semaine sans qu’un quo­ti­dien ou une revue ne consacre un dos­sier à ce sujet. La franc-​maçonnerie a par­ti­cu­liè­re­ment connu le devant de la scène, ces der­nières années, en rai­son des « affaires » et scan­dales finan­ciers dans les­quels des « frères » sont acti­ve­ment mêlés. D’un autre côté, l’é­vo­lu­tion poli­tique et sociale a pous­sé les obé­diences à mul­ti­plier les inter­ven­tions sur la laï­ci­té, sur la bioé­thique, sur la défense de la République, etc.

Le som­met de ce « retour en grâce » de la maçon­ne­rie a été orches­tré récem­ment par la récep­tion solen­nelle de toutes les obé­diences fran­çaises par le Président de la République et les prin­ci­paux ministres, sous le bien léger pré­texte du 275ème anni­ver­saire de la franc-maçonnerie.

Parallèlement, une véri­table offen­sive de charme en direc­tion des catho­liques a été lan­cée, tant par la maçon­ne­rie elle-​même que par ses com­pa­gnons de route, en par­ti­cu­lier les grands jour­naux qui donnent le ton (Le Monde, le Figaro).
Il s’a­git de lais­ser entendre ou de faire croire que la franc-​maçonnerie, ou du moins cer­taines obé­diences maçon­niques, ne sont plus rigou­reu­se­ment incom­pa­tibles avec l’Eglise catho­lique, pour divers pré­textes ou rai­sons (pré­ten­du aban­don de l’an­ti­clé­ri­ca­lisme ou du secret maçon­nique, par exemple).

Cette cam­pagne insi­dieuse touche d’au­tant plus les âmes faibles et peu éclai­rées que le dis­cours de l’Eglise offi­cielle a lar­ge­ment per­du de sa net­te­té, de sa clar­té. La période du concile et de l’après-​concile a lais­sé croire (comme pour la contra­cep­tion et d’autres sujets ana­logues) que tout allait chan­ger désor­mais, et qu’il serait ain­si pos­sible d’être franc-​maçon (spi­ri­tua­liste, soulignait-​on) et catholique.

L’affaire du Code de droit cano­nique de 1983 n “a fait qu’a­jou­ter a la confu­sion. Pour des rai­sons diverses, cer­taines stric­te­ment tech­niques et cano­niques, d’autres fran­che­ment plus dou­teuses, la condam­na­tion expli­cite de la franc-​maçonnerie, sanc­tion­née par l’ex­com­mu­ni­ca­tion, a été sup­pri­mée et rem­pla­cée par une for­mule vague. Certes, le car­di­nal Ratzinger a ten­té, par une décla­ra­tion de 1983, de reve­nir sur cet aban­don, mais une décla­ra­tion n “aura jamais la force d’un canon.

De son côté, l’é­pis­co­pat fran­çais ne cesse de lan­cer des signes en direc­tion de la maçon­ne­rie, notam­ment lorsque des évêques sont reçus en « tenue blanche ». Ce fut d’a­bord le cas d’é­vêques consi­dé­rés comme de gauche, tels Mgr Pezeril et Mgr Gaillot. Puis ce fit le cas d’é­vêques répu­tés modé­rés, comme Mgr Thomas. Enfin, tout récem­ment, cela a été le cas de Mgr Vingt-​Trois, un évêque clas­sé « conser­va­teur » et dont on sait qu’il ne fait rien sans l’ap­pro­ba­tion du car­di­nal Lustiger.

Or, cette nou­velle offen­sive de charme de la maçon­ne­rie, sou­te­nue par les com­pa­gnons de route et ne ren­con­trant pas, du côté du magis­tère offi­ciel comme de la hié­rar­chie, une oppo­si­tion suf­fi­sam­ment claire et tran­chée, ne peut en aucune manière alté­rer la véri­té, celle que des dizaines d’en­cy­cliques et de lettres apos­to­liques ont affir­mée depuis 1738 : il y a une incom­pa­ti­bi­li­té radi­cale et défi­ni­tive entre la foi catho­lique et l’i­déo­lo­gie maçon­nique (quelle que soit la loge ou l’o­bé­dience), donc une incom­pa­ti­bi­li­té entre la vraie vie chré­tienne (la vie selon la grâce) et l’ap­par­te­nance à la franc-maçonnerie.

Un franc-​maçon qui se pré­tend ou se veut catho­lique, quelles que soient les contor­sions des uns et des autres, mal­gré les sophismes et les rideaux de fumée, est en état de péché grave contre la foi, et à ce titre ne peut accé­der à la com­mu­nion. En d’autres termes, tant qu’il reste franc-​maçon, il est « excommunié ».

Abbé Régis de CACQUERAY-​VALMENIER
Supérieur du District de France

Le Christ et le clergé franc-maçon

Une vision du Padre Pio (In la « Lettre aux amis de saint François » nº 20 – 19 mars 2003) « Combien de nos mal­heu­reux frères [dans le sacer­doce] répondent à son amour en se jetant à bras ouverts dans l’in­fâme secte des francs-maçons ! »

Vendredi matin (28 mars 1913), Jésus m’ap­pa­rut alors que j’é­tais encore au lit. Il était en bien piteux état, mécon­nais­sable. Il me mon­tra une foule de prêtres régu­liers et sécu­liers, dont plu­sieurs digni­taires de l’é­glise ; par­mi eux, cer­tains célé­braient, d’autres se paraient de leurs orne­ments sacer­do­taux ou les enlevaient.

La peine qu’il éprou­vait me fai­sait mal et je deman­dai à Jésus la rai­son de sa souf­france. Je n’ob­tins pas de réponse. Il conti­nuait, le regard hor­ri­fié, de fixer ces ecclé­sias­tiques. Comme s’il était las de regar­der, il leva les yeux sur moi et je décou­vris avec effroi que deux larmes cou­laient sur ses joues. Il se détour­na de tous ces prêtres avec une expres­sion de dégoût et s’é­cria « Bouchers ! »

Puis, s’a­dres­sant à moi : « Mon fils, ne crois pas que mon ago­nie n’ait duré que trois heures, non, à cause des âmes que j’ai le plus com­blées de bien­faits, elle dure­ra jus­qu’à la fin du monde. Pendant le temps de mon ago­nie, il ne faut pas dor­mir, car mon âme a besoin de quelques larmes de pitié humaine. Hélas, les hommes me laissent seul sous le poids de leur indif­fé­rence. L’ingratitude et le som­meil de mes ministres rendent mon ago­nie plus pénible.

Hélas ! Comme ils répondent mal à mon amour ! Ce qui m’af­flige le plus, c’est qu’à leur indif­fé­rence, ils ajoutent mépris et incré­du­li­té. Que de fois j’ai été sur le point de les fou­droyer, si je n’a­vais été rete­nu par les anges et les âmes qui me sont acquises… écris à ton père spi­ri­tuel en lui rela­tant tout ce que tu as vu et enten­du de moi ce matin. Dis-​lui de com­mu­ni­quer ta lettre au père provincial…

Je ne pour­rai jamais révé­ler à qui que ce soit ce que Jésus me révé­la par la suite. Cette appa­ri­tion déclen­cha en moi tant de dou­leurs morales et phy­siques que je res­tai pros­tré toute la jour­née. J’aurais cru mou­rir si Jésus ne m’a­vait alors rele­vé… Comme Jésus a rai­son de se plaindre de notre ingra­ti­tude ! Combien de nos mal­heu­reux frères [dans le sacer­doce] répondent à son amour en se jetant à bras ouverts dans l’in­fâme secte des francs-​maçons ! Prions pour eux, afin que le Seigneur les illu­mine et touche leur cour…

1 – Lettre du Padre Pio au Père Agostino, du 7 avril 1913 ; RECUEIL DE LETTRES (1910–1922), tra­duc­tion d’Yves d’Horrer, Paris, Téqui, 2001, p. 344–346.

Décés de l’abbé Jean-​Claude DESBROSSE

Le faire part de décès de l’ab­bé Jean-​Claude DESBROSSE paru dans le car­net du jour du Figaro du 9 décembre 1999…

« Autun. »
« On nous prie d’an­non­cer le retour à l’Orient éter­nel de l’ab­bé Jean-​Claude DESBROSSE, prêtre du dio­cese d’Autun, Châlon et Mâcon. »
« La messe de funé­railles a été célé­brée le same­di 4 décembre, en la cathé­drale d’Autun. »
« En ver­tu d’une auto­ri­sa­tion accor­dée en 1980 par l’au­to­ri­té ecclé­sias­tique, l’ab­bé Desbrosse était membre, depuis cette date, de la Grande Loge Nationale Française. Il est entré au sou­ve­rain grand comi­té de cette obé­dience en 1994. Il fut membre, plus spé­cia­le­ment des res­pec­tables loges sui­vantes : Atlas 171 (Neuilly), Gislebertus 478 (Autun), Trafalgar 223 (Edimburgh). Il fut éga­le­ment digni­taire de la Grande Loge des maîtres maçons de marque de France, membre de la loge de marque Augustodunum 28 (Autun). Il fut aus­si digni­taire des grands cha­pitres de la Sainte et Royale Arche de Jérusalem de France, d’Ecosse et de l’Etat d’Israël. Il était encore membre du grand prieu­ré d’Ecosse des che­va­liers du Temple et de Malte. Cependant, c’est dans l’ordre Royal d’Ecosse qu’il trou­va ses plus grandes joies maçon­niques. Il se recom­mande à la prière de ses frères, com­pa­gnons et chevaliers. »

Capucin de Morgon

Le Père Joseph fut ancien­ne­ment l’ab­bé Régis de Cacqueray-​Valménier, FSSPX. Il a été ordon­né dans la FSSPX en 1992 et a exer­cé la charge de Supérieur du District de France durant deux fois six années de 2002 à 2014. Il quitte son poste avec l’ac­cord de ses supé­rieurs le 15 août 2014 pour prendre le che­min du cloître au Couvent Saint François de Morgon.