Les chanoines de Chancelade organisent « un diner en tête à tête » dans l’église de St-​Astier en Dordogne

La paroisse de Saint-​Astier annonce cet évè­ne­ment dans son pro­gramme heb­do­ma­daire et par un tract « allé­chant » (voir ci-dessous).

Il y aura même des ani­ma­tions pour ces diners en couples, dont per­sonne ne sait s’ils sont mariés, concu­bi­naires, divor­cés, pac­sés, etc., : dans la droite ligne de Vatican II seul compte « l’amour »…

Ecrivez et faites part de votre répro­ba­tion devant cet énième scan­dale dû à la folie du Concile Vatican II à :

- Mgr Michel Mouïsse, évêque – en par­tance – du dio­cèse où se déroule ce dîner :

- Téléphone du pres­by­tère de Saint Astier 05 53 54 11 66

- Père Sébastien, abbaye de Chancelade, com­mu­nau­té des cha­noines régu­liers de St Victor : 05 53 04 10 46 et

Commentaires de Riposte Catholique du 6 avril 2013

« Sur le plan reli­gieux, il appa­rait clai­re­ment que le détour­ne­ment du Temple de Dieu pour en faire autre chose que le ser­vice du culte qui Lui est dû, est pro­fon­dé­ment cho­quant. Comment ne pas pen­ser à Notre Seigneur chas­sant les mar­chands du temple.

Le Père Sébastien a cru pou­voir atté­nuer le carac­tère pro­fon­dé­ment cho­quant de cette mani­fes­ta­tion en indi­quant que ce repas serait ani­mé par les prêtres et qu’en consé­quence il aurait une tout autre signi­fi­ca­tion que ce qui est annon­cé. Cette casuis­tique n’abusera per­sonne si ce n’est la pauvre clien­tèle qui sera abu­sée par un tract men­son­ger en ne pou­vant pas pro­fi­ter tran­quille­ment « de ce repas pour échan­ger sur la vie de leur couple en toute inti­mi­té« . La ques­tion se pose même de savoir s’il n’y a pas une volon­té déli­bé­rée de cho­quer, tant cette orga­ni­sa­tion est absurde : il serait si simple en effet de faire le tout au res­tau­rant lui même qui est équi­pé en consé­quence et où les ani­ma­teurs ecclé­sias­tiques pour­raient déployer tous leurs talents.

Sur le plan juri­dique, les lois de 1905 et 1907 sont très claires. Elles concèdent que les édi­fices sont réser­vés à leurs cultes spé­ci­fiques (sous enten­du catho­lique et rien d’autre). Dans son art.13 la loi de 1905 désigne comme cause de désaf­fec­ta­tion expresse l’hypothèse où les édi­fices seraient « détour­nés de leur des­ti­na­tion » par l’affectataire. L’art. 5 de la loi de 1907 pré­cise quant à lui que les édi­fices publics le sont « pour la pra­tique de leur reli­gion » (en d’autres termes, à église catho­lique, culte catho­lique). Ainsi les édi­fices cultuels ne peuvent être détour­nés de leur des­ti­na­tion par l’affectataire, au pro­fit d’autres acti­vi­tés qui feraient obs­tacle à la célé­bra­tion du culte, ou même qui vien­draient à s’y ajou­ter. Le célé­brant n’a donc pas le droit d’exploiter un édi­fice léga­le­ment affec­té au culte dans un but com­mer­cial ou autre. »

Source : Riposte Catholique du 6 avril 2013