Mgr Fellay, le 22 janvier 2001 : le cardinal Hoyos a eu un 1er contact direct avec les évêques de la Fraternité en août

1. Suite à notre pèle­ri­nage à Rome cet été, le car­di­nal Castrillón Hoyos a eu un pre­mier contact direct avec les évêques de la Fraternité en août. 

2. Au mois de novembre, le même car­di­nal man­da­té par le Pape Jean-​Paul II a invi­té le Supérieur Général à venir « pour pré­pa­rer une visite au Pape ».

3. Le 29 décembre, le car­di­nal Castrillón pro­pose à Mgr Fellay les divers élé­ments qui pour­raient ser­vir à un pos­sible accord entre Rome et la Fraternité, et le Supérieur Général exprime son point de vue, ses méfiances, ses appré­hen­sions. (Bien que jamais Rome ne soit allé si loin en faveur de la Tradition).

4. Le 30 décembre, pen­dant quelques ins­tants, le Supérieur Général entre­voit le pape dans sa cha­pelle pri­vée (aucune parole d’im­por­tance n’y est échangée).

5. Le 13 jan­vier, réunion spé­ciale du Conseil géné­ral, des évêques de la Fraternité et du délé­gué de Mgr Rangel où sont éta­blis les prin­cipes qui nous guident dans la situa­tion présente.

6. Le 16 jan­vier, nou­velle ren­contre avec le car­di­nal Castrillón, pen­dant laquelle le Supérieur Général expose la néces­si­té de garan­ties de la part de Rome avant d’al­ler plus avant dans le concret d’é­ven­tuelles dis­cus­sions ou accord : 

- Que la messe tri­den­tine soit accor­dée à tous les prêtres du monde entier.

- Que les cen­sures qui frappent les évêques soient annulées.

Les prin­cipes qui nous guident à tra­vers cette situa­tion quelque peu nou­velle sont les suivants : 

Rome étant l’au­teur de la démarche, il est nor­mal que la Fraternité l’exa­mine avec le sérieux qu’elle mérite.

1 – Ayant devant les yeux d’une part l’exemple tout récent de la Fraternité Saint-​Pierre, d’autre part la conti­nui­té de la ligne post-​conciliaire constam­ment réaf­fir­mée par Rome, notre défiance est extrême. 

2 – La Fraternité n’a aucu­ne­ment l’in­ten­tion de modi­fier ses prin­cipes et sa ligne de conduite. Les fruits si abon­dants de grâces d’une part, le désastre conci­liaire d’autre part ne font que ren­for­cer sa déter­mi­na­tion à conser­ver la Tradition catholique.

3 – Si accord il y avait, il ne serait à envi­sa­ger que dans la pers­pec­tive de redon­ner à la Tradition son droit de cité, même si le triomphe final ne s’ob­tien­dra que graduellement.

Les prières deman­dées aux membres de la Fraternité pen­dant un mois ne signi­fient pas du tout notre attente que tout soit réglé durant cette période ou dans une quel­conque pré­ci­pi­ta­tion. Il s’a­git d’un temps de prière où nous deman­dons plus inten­sé­ment à Notre Dame qu’elle ouvre les cœurs des res­pon­sables romains et des évêques, qu’elle nous fasse évi­ter tout piège et qu’elle fasse triom­pher dans l’Église les droits de son divin Fils.

Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la FSSPX