Entretien avec l’abbé A‑M Nely

Mai 2005

La Porte latine : Monsieur l’Abbé Alain-​Marc Nely, vous êtes depuis le 15 août der­nier à la tête du District d’Italie de la Fraternité Saint-​Pie X. Tout d’abord, quelles fonc­tions avez-​vous occu­pées avant cette récente nomination ?

Abbé Alain-​Marc Nely : En rai­son d’une urgence pas­to­rale, j’avais été nom­mé en novembre 1984, encore sémi­na­riste, à l’école Saint-​Joseph des Carmes, à Montréal de l’Aude, près de Carcassonne, pour y secon­der le nou­veau direc­teur et y ensei­gner la phi­lo­so­phie. Ordonné prêtre le 29 juin 1985 à Écône par Mgr Lefebvre, je suis reve­nu à cette école où je suis res­té en tout dix ans. En août 1994, j’ai été nom­mé prieur à Marseille et doyen de la région PACA. Après dix nou­velles années, j’ai donc été nom­mé à Albano, près de Rome, pour prendre la suite de Monsieur l’abbé Simoulin à la tête du District d’Italie.

La Porte latine : Quelles sont les prin­ci­pales fonc­tions d’un Supérieur de District ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Comme le disent nos Statuts : « C’est tout un pays qui est confié à l’apostolat d’un Supérieur de District. » Telle est la dif­fé­rence essen­tielle avec la mis­sion d’un prieur, comme je l’ai été à Marseille, et, plus encore, avec celle d’un col­la­bo­ra­teur, comme je le fus à Saint-​Joseph des Carmes.

« Pélerinage des sept basiliques »

Être res­pon­sable d’un pays entier, c’est se consa­crer moins à l’apostolat direct qu’à tout ce qui rend pos­sible et fruc­tueux l’apostolat, c’est-à-dire les hommes, les lieux et les ins­tru­ments matériels.
Ce sont évi­dem­ment les hommes, en pre­mier lieu les prêtres mes col­la­bo­ra­teurs, qui attirent mon atten­tion et sont l’objet de mes soins. Il appar­tient au Supérieur de District, comme le disent encore les Statuts, de « mettre en œuvre les talents et le zèle de ses confrères pour la réa­li­sa­tion de la tâche de la Fraternité sacer­do­tale Saint-​Pie X ».
Le Supérieur choi­sit donc les prieurs, qu’il pré­sente à l’agrément du Supérieur géné­ral, et nomme direc­te­ment les col­la­bo­ra­teurs. Il s’occupe des frères et des oblates mis à la dis­po­si­tion du District. Il pré­pare le dos­sier des aspi­rants au sacer­doce et le remet au Supérieur du sémi­naire, qui décide de leur acceptation.
Le Supérieur de District veille à la bonne orga­ni­sa­tion pas­to­rale, spi­ri­tuelle et tem­po­relle des com­mu­nau­tés exis­tant dans son dis­trict, selon les Statuts et l’esprit de la Fraternité Saint-​Pie X. Nos Statuts, en par­ti­cu­lier, demandent que ces com­mu­nau­tés soient consti­tuées d’au moins trois membres. Notre Fondateur avait gran­de­ment à cœur la pra­tique de la vie com­mune, comme sou­tien et garant de la sain­te­té sacer­do­tale, et condi­tion néces­saire d’un apos­to­lat fructueux.
Comme il nous le disait en juin 1988 à Saint-​Nicolas du Chardonnet :

« Est-​ce que l’apostolat prime sur la vie de com­mu­nau­té et sur la pro­tec­tion de la vie sacer­do­tale du prêtre ? Moi, je dis que c’est la vie de com­mu­nau­té et la vie sacer­do­tale, la vie inté­rieure, la vie spi­ri­tuelle des prêtres qui prime l’apostolat. C’est inutile, s’il n’y a plus de vie inté­rieure, s’il n’y a plus de res­sources spi­ri­tuelles, pas la peine de faire de l’apostolat. »

« Monseigneur de Galaretta à Rimini, le 6 juin 2004 »

L’un des rôles essen­tiels du Supérieur est de veiller à la san­té spi­ri­tuelle et aus­si cor­po­relle de ses col­la­bo­ra­teurs. Il doit pra­ti­quer la pru­dence domes­tique. L’âme de son gou­ver­ne­ment sera d’assurer la bonne ges­tion des biens tem­po­rels, de main­te­nir l’ordre, la paix, la fer­veur dans sa mai­son, et d’obtenir de cha­cun de ses subor­don­nés un bon tra­vail apostolique.
Le Supérieur doit donc avoir avant tout une âme de père… et de mère à la fois. Aimer ceux que la Providence lui a confiés, c’est-​à-​dire vou­loir et tout mettre en œuvre pour leur four­nir le bien à la fois spi­ri­tuel et cor­po­rel que cha­cun est en droit d’attendre de son gou­ver­ne­ment, tel est le cœur de la mis­sion d’un Supérieur.

La Porte latine : Vous venez de par­ler des voca­tions. Quelle est la situa­tion en Italie ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Nous avons actuel­le­ment trois sémi­na­ristes : un en pre­mière année au Séminaire de Flavigny, en France, et deux en deuxième année, l’un à Écône, en Suisse, l’autre à Zaitzkofen, en Allemagne. Un pré-​séminariste se trouve actuel­le­ment à Albano et devrait inté­grer Flavigny en octobre pro­chain. Nous avons éga­le­ment un frère et un aspi­rant frère à Flavigny.

« Tous les deux ans, Si si no no orga­nise son Colloque doc­tri­nal à Rimini »

La Porte latine : Pouvez-​vous nous pro­po­ser un tour rapide de l’apostolat de la Fraternité en Italie ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Je ne suis arri­vé en Italie que depuis quelques mois, et je m’efforce de faire métho­di­que­ment le tour de ce District. A ce stade, il me serait nor­ma­le­ment dif­fi­cile de vous répondre exhaus­ti­ve­ment. Heureusement, mon pré­dé­ces­seur, Monsieur l’abbé Simoulin, a rédi­gé un compte ren­du très détaillé de l’histoire et du déve­lop­pe­ment de l’apostolat de la Fraternité dans ce pays. C’est grâce à ce pré­cieux docu­ment que je puis répondre un peu sérieu­se­ment à votre question.

L’histoire du District com­mence le 27 mai 1973. C’est à cette date que Mgr Lefebvre fit à Mgr Macario, évêque d’Albano près de Rome, la demande d’ouvrir « une mai­son pour la rési­dence des jeunes prêtres qui vien­draient com­plé­ter leur for­ma­tion pen­dant une année ou deux, dans le but d’acquérir une meilleure connais­sance et une adhé­sion plus pro­fonde à l’Église avant de se livrer aux divers minis­tères qui leur seraient confiés ». Par décret du 22 février 1974, Mgr Macario accor­da la facul­té deman­dée pour la mai­son nou­vel­le­ment ache­tée à Albano.

« Le prieu­ré d’Albano »

Les cir­cons­tances pra­tiques ne per­mirent pas la réa­li­sa­tion com­plète de ce désir de Mgr Lefebvre. En fait, la mai­son d’Albano devint d’abord la rési­dence des sœurs de la Fraternité, qui y demeu­rèrent jusqu’en 1977. En 1978, cette mai­son devint une annexe du Séminaire d’Écône, pour les années de phi­lo­so­phie. J’y ai moi-​même pas­sé deux ans et ai pu appré­cier l’efficacité de ce séjour pour répondre au vœu de notre fon­da­teur d’acquérir « l’esprit romain ». Ce n’est donc qu’en 1982 que la mai­son d’Albano devint exclu­si­ve­ment un prieu­ré, avant de deve­nir éga­le­ment en 1984 la mai­son de District, lorsque la Maison auto­nome d’Italie fut éri­gée en District.

Car, pen­dant ce temps, l’apostolat se déve­lop­pait régu­liè­re­ment. En 1979, s’ouvrait le prieu­ré de Montalenghe, près de Turin, où se prêchent en par­ti­cu­lier les Exercices spi­ri­tuels. En 1983, à Rimini, s’ouvrait notre troi­sième et der­nier prieu­ré à ce jour.

« La cha­pelle de Montalenghe »

Les onze prêtres qui résident dans ces trois prieu­rés assurent la messe chaque dimanche dans sept cha­pelles répan­dues sur tout le ter­ri­toire, chaque quin­zaine dans cinq autres cha­pelles, et chaque mois dans sept autres lieux. Au total, vingt-​deux lieux sont ain­si visi­tés au moins une fois par mois, aux­quels s’ajoutent deux paroisses tenues par des prêtres amis.

Le District assure éga­le­ment l’assistance spi­ri­tuelle de trois com­mu­nau­tés reli­gieuses. Tout d’abord, aux sœurs de la Fraternité, dont quatre reli­gieuses se dévouent actuel­le­ment à notre mai­son d’Albano. Ensuite, aux sœurs « Disciples du Cénacle » de Velletri, com­mu­nau­té fon­dée par Don Putti, le créa­teur du célèbre bimen­suel Si si no no qui fait trem­bler le Vatican. Enfin, aux sœurs « Consolatrices du Sacré Cœur » de Vigne de Narni, qui s’occupent d’une mai­son de retraite pour per­sonnes âgées.

La Porte latine : Quels sont les pro­blèmes que ren­contre cet apostolat ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Le drame de l’apostolat en Italie est la dis­per­sion des fidèles, qui oblige les prêtres à beau­coup cir­cu­ler, pour satis­faire des petits groupes ou des familles dis­per­sées, et ne per­met que rare­ment un tra­vail sui­vi et en profondeur.

C’est pour­quoi, outre l’apostolat habi­tuel : caté­chismes, confes­sions, messes, sacre­ments de com­mu­nion et confir­ma­tion, visites des malades, etc., nous nous effor­çons d’organiser des acti­vi­tés qui touchent les gens où ils sont, où qui les ras­semblent pour mieux les toucher.

« Le péle­ri­nage annuel à Assise »

Dans cette deuxième approche, nous avons ain­si le pèle­ri­nage annuel de Bevagne à Assise, qui est un peu le Chartres ita­lien. Au moment de la fête du Christ Roi, nous orga­ni­sons chaque année un Colloque d’études catho­liques à Rimini. Tous les deux ans, Si si no no orga­nise son Colloque doc­tri­nal. Il existe des camps pour enfants, dif­fé­rents rendez-​vous sous la ban­nière de la « Croisade Eucharistique », des camps pour les jeunes gens et les jeunes filles, le « Mouvement Catholique de la Jeunesse Italienne », une nou­veau­té dont nous aurons l’occasion de repar­ler, le Tiers Ordre de la Fraternité Saint-​Pie X, etc.

Pour tou­cher les gens là où ils sont, une part notable de notre apos­to­lat se fait par la voie des édi­tions, un peu à la manière de Clovis et de Fideliter. Outre les bul­le­tins de prieu­ré, le District dif­fuse depuis 1999 un bul­le­tin men­suel inti­tu­lé Roma Felix, et depuis 1986 une revue tri­mes­trielle, La Tradizione Cattolica. Le nombre des abon­nés est lar­ge­ment supé­rieur à celui des fidèles régu­liers de nos chapelles.

Une mai­son d’édition, « Ichtys », édite ou dif­fuse livres et études. Depuis 1998, elle a lan­cé une col­lec­tion inti­tu­lée « Contemplata aliis tra­dere » pour l’édition d’études de faible volume et de petit prix, donc faciles à ache­ter et à lire. Une dizaine d’ouvrages ont été ain­si publiées (dont le Catéchisme sur le moder­nisme), et d’autres sont en pré­pa­ra­tion : le « livre bleu », un caté­chisme, et bien­tôt l’édition ita­lienne de la vie de Mgr Lefebvre édi­tée par Clovis. Un mis­sel latin-​italien a aus­si été impri­mé et est aujourd’hui épui­sé. Nous en pré­pa­rons une seconde édition.

La Porte latine : Le District d’Italie a‑t-​il des pro­jets de développement ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Les besoins, donc les pro­jets, ne manquent pas ! Ce qui manque, ce sont les moyens humains (sur­tout les prêtres, évi­dem­ment) et les moyens finan­ciers, car nous sommes un District pauvre.

Mon pré­dé­ces­seur avait déjà le pro­jet de l’ouverture d’un prieu­ré en Vénétie (actuel­le­ment des­ser­vie par notre prieu­ré de Rimini) et d’un autre à Florence (des­ser­vie par Albano). En ce lieu, nous avons héri­té d’une mai­son par­ti­cu­lière, où nous avons ins­tal­lé notre cha­pelle, en atten­dant des jours meilleurs.

« Les enfants de la croi­sade Eucharistique »

Nous recher­chons aus­si des églises, pour don­ner à la litur­gie tra­di­tion­nelle l’écrin auquel elle a droit. Je rêve en par­ti­cu­lier d’une église à Rome, afin de don­ner un témoi­gnage public et visible au centre de la catho­li­ci­té. Je suis per­sua­dé que si nous trou­vions enfin un édi­fice adap­té à nos besoins et à nos ambi­tions, nous pour­rions comp­ter sur les fidèles de la Tradition du monde entier pour nous aider, spé­cia­le­ment les Français qui se sont tou­jours dis­tin­gués par un grand amour de Rome.

Dans les mois à venir, nous allons tra­vailler à amé­lio­rer nos deux prin­ci­pales maisons.
Ayant trou­vé un acqué­reur pour une par­tie de notre domaine à Montalenghe, nous serons en mesure, dès la signa­ture de l’acte de vente, de com­men­cer enfin les impor­tants tra­vaux de res­tau­ra­tion du prieu­ré qui, depuis des années, étaient sus­pen­dus, faute de moyens.
Il nous faut éga­le­ment réno­ver notre grande mai­son d’Albano. Outre les retraites, camps et autres acti­vi­tés ponc­tuelles du District, cette mai­son accueille des pèle­rins du monde entier qui se rendent à Rome. Nous aime­rions rendre leur séjour plus agréable. Mon désir, en par­ti­cu­lier, serait de pou­voir rece­voir, selon le sou­hait de notre Fondateur, nos confrères prêtres qui aime­raient pas­ser un séjour près de Rome, y prendre un peu de repos dans une atmo­sphère cha­leu­reuse et fraternelle.
Tout cela demande des moyens que nous n’avons pas tou­jours, et je remer­cie la Maison Générale de nous aider généreusement.

La Porte latine : Votre rési­dence se trouve près de Rome, ce qui repré­sente évi­dem­ment pour vous une res­pon­sa­bi­li­té par­ti­cu­lière. Quelles sont vos rela­tions avec le cler­gé ita­lien, et avec les auto­ri­tés ecclé­sias­tiques de la Curie romaine ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Concernant le cler­gé ita­lien, des prêtres dio­cé­sains et des reli­gieux viennent quel­que­fois assis­ter à nos céré­mo­nies. Nous avons ain­si reçu plu­sieurs confrères, fidèles à la messe de tou­jours, pen­dant la Semaine sainte et depuis Pâques. Certains sont même venus chez nous pour un séjour de plu­sieurs jours.

« Remise du sca­pu­laire aux membres du M.G.C.I (Movimiento de la Gioventu Cattolica Italiana) : le Mouvement de la Jeunesse Catholique Italienne »

Beaucoup se ren­seignent sur notre apos­to­lat, grâce à notre site Internet, ou par email ou par télé­phone, voire en sol­li­ci­tant une entrevue.

J’ai eu éga­le­ment l’occasion de prê­cher, lors d’une mis­sion orga­ni­sée par un de nos confrères, à plu­sieurs jeunes prêtres dio­cé­sains qui ont chan­té la messe que j’ai célé­brée à cette occa­sion. J’ai visi­té quelques paroisses, ren­con­tré quelques évêques, cer­tains bien­veillants, d’autres moins. Tout récem­ment, un prêtre ami, curé de plu­sieurs paroisses, est venu me deman­der de prê­cher un Triduum en l’honneur de sainte Rita.

« Le logo du Mouvement de la Jeunesse Catholique Italienne (M.G.C.I) »

Je ne puis m’empêcher de pen­ser, à tra­vers tous ces petits évé­ne­ments, à ce que disait notre Fondateur, qui vou­lait que la Fraternité puisse

« aider à la sanc­ti­fi­ca­tion des prêtres, en leur offrant la pos­si­bi­li­té de retraites, récol­lec­tions » (Satuts). Ils vien­dront vous cher­cher, commentait-​il, pour que vous les aidiez dans leurs paroisses. »

Un de mes sou­haits serait aus­si de répondre au désir de notre Fondateur d’accueillir dans nos mai­sons des prêtres fidèles âgés ou infirmes, comme nous avons pu le faire à l’école Saint-​Joseph des Carmes et à Marseille.
Voilà donc un rapide aper­çu de nos contacts avec le cler­gé d’Italie.

La Porte latine : Et avec la Curie romaine ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Le Supérieur du District d’Italie, rési­dant près de Rome, a for­cé­ment un rôle à jouer dans les contacts offi­ciels ou offi­cieux entre la Fraternité Saint-​Pie X et la Curie romaine.

Bien sûr, comme l’a vou­lu Mgr Lefebvre, ces contacts sont du res­sort exclu­sif de la Maison Généralice, et je n’ai pas à m’y immis­cer. Mais il appar­tient au Supérieur du District d’Italie de faci­li­ter ces contacts, ne fût-​ce que de façon très matérielle.

« Le Supérieur du District d’Italie, rési­dant près de Rome, a for­cé­ment un rôle à jouer dans les contacts offi­ciels ou offi­cieux entre la Fraternité Saint-​Pie X et la Curie romaine. »

C’est à la mai­son d’Albano que résident les repré­sen­tants du Supérieur géné­ral, ou ce der­nier, lors de ces contacts. Il faut donc les loger décem­ment, leur offrir des salles de tra­vail et de réunion, leur four­nir de la docu­men­ta­tion, les véhi­cu­ler, les gui­der dans Rome, bref leur rendre tous les ser­vices qui leur sont nécessaires.

Par ailleurs, le Supérieur du District d’Italie, se trou­vant sur place en per­ma­nence, peut nouer à tra­vers le temps cer­tains contacts infor­mels qui per­met­tront de faire pas­ser des infor­ma­tions dans un sens comme dans l’autre, selon les besoins de la Maison Généralice, ou qui pour­ront favo­ri­ser les rencontres.
C’est dans cet esprit que, grâce à la bien­veillance d’une haute per­son­na­li­té romaine, j’ai pu assis­ter aux obsèques du pape Jean-​Paul II au milieu du cler­gé romain, et ain­si nouer les pre­miers contacts, qui se déve­lop­pe­ront au fil du temps, je l’espère.

Il s’agit, pour le Supérieur du District d’Italie, d’une mis­sion de confiance par­ti­cu­liè­re­ment déli­cate, quand on songe au cli­mat sou­vent délé­tère pour la foi que l’on peut ren­con­trer à Rome. Dans ces moments, j’invoque volon­tiers Notre Dame Gardienne de la Foi, ain­si que notre Fondateur qui, dans ses contacts avec les Autorités conci­liaires, sut allier la pru­dence du ser­pent à la sim­pli­ci­té de la colombe.

La Porte latine : Monsieur l’abbé, vous avez dit tout à l’heure, avec rai­son, que le District d’Italie est, au moins com­pa­ré à la France, plu­tôt un District pauvre, alors qu’il a de grandes res­pon­sa­bi­li­tés, notam­ment parce qu’il repré­sente un peu la Fraternité Saint-​Pie X auprès des Autorités romaines. Souhaitez-​vous lan­cer un appel à nos lec­teurs pour vous aider ?

Abbé Alain-​Marc Nely : Oui, je sou­haite lan­cer un appel à leur géné­ro­si­té. Mais d’abord en sol­li­ci­tant le secours de leur prière. Car notre mis­sion est essen­tiel­le­ment sur­na­tu­relle : elle consiste à sanc­ti­fier les âmes par la vraie foi et la litur­gie de tou­jours, pour les gui­der sur la voie du salut éter­nel. Nous avons donc besoin d’une aide puis­sante du Ciel, que la prière fer­vente des chré­tiens nous obtien­dra de Dieu.

Bien sûr, si vos lec­teurs sou­haitent nous aider en nous adres­sant une offrande, nous la rece­vrons en toute humi­li­té et recon­nais­sance. Ils peuvent la virer direc­te­ment à la Banque de Rome Albano Laziale 1 :

Compte Fraternità Sacerdotale
S. Pio X
Cod. Naz : It
Check : 50, Cin : T
Cod Abi : 03002
C.A.B : 38864,=
N. Compte : 000088983939

Mais je vou­drais aus­si leur dire que notre mai­son d’Albano est grande ouverte pour les accueillir lors de pèle­ri­nages ou de séjours à Rome. Nous serons heu­reux de nous mettre à leur dis­po­si­tion à cette occa­sion, car un tel séjour est une occa­sion pri­vi­lé­giée pour acqué­rir l’esprit romain, c’est-à-dire vrai­ment catho­lique et fidèle à la Tradition.

Alain-​Marc Nely †
Supérieur du District d’Italie

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