Pie XII

260ᵉ pape ; de 1939 à 1958

18 janvier 1952

Lettre apostolique Cupimus imprimis

Sur la persécution des catholiques de Chine

Table des matières

L’Eglise de Chine, depuis que ce pays est sou­mis à un régime com­muniste, connaît une ter­rible per­sé­cu­tion. Aussi le Pape envoie-​t-​il le mes­sage sui­vant à cette Eglise dans l’épreuve.

Le Pape rappelle la glorieuse histoire de la Chine :

Nous dési­rons vous mani­fes­ter avant tout Notre ardente affec­tion envers la nation chi­noise tout entière : dès les temps les plus recu­lés, elle s’est dis­tin­guée entre les autres peuples de l’Asie par ses hauts-​faits, par les monu­ments de sa littéra­ture, par l’é­clat de sa civi­li­sa­tion, et, lors­qu’elle fut illu­mi­née par la lumière de l’Evangile, qui dépasse immen­sé­ment la sagesse de ce monde, elle en tira de plus grandes richesses spi­ri­tuelles, à savoir les ver­tus chré­tiennes, qui per­fec­tionnent et affer­missent les ver­tus natu­relles. Car, la reli­gion chré­tienne, vous le savez, ne contre­dit à aucune doc­trine, pour­vu qu’elle soit vraie, à aucune ins­ti­tu­tion de la vie pri­vée et publique, pour­vu qu’elle s’ins­pire de la jus­tice, de la liber­té et de la cha­ri­té ; elle les encou­rage bien plu­tôt, les sou­tient et les accroît. Loin de re­fuser ou de reje­ter le génie par­ti­cu­lier des divers peuples, leur carac­tère, leurs arts et leur culture, elle les accueille, au con­traire, avec empres­se­ment et, de cette varié­té même, tire avec joie un lustre nouveau.

Le Saint-​Père énumère les tribulations de l’Eglise de Chine :

Aussi est-​ce avec une immense dou­leur que Nous voyons chez vous l’Eglise catho­lique consi­dé­rée, décrite et atta­quée comme enne­mie de votre nation, ses évêques, ses prêtres, ses reli­gieux et reli­gieuses sou­vent, hélas ! chas­sés de leur rési­dence et entra­vés dans le libre exer­cice de leurs fonc­tions ; comme si cette Eglise, toute consa­crée aux choses du ciel, n’a­vait pas pour tâche d’in­cul­quer et de for­ti­fier la ver­tu dans les âmes, d’é­clai­rer les esprits dans les écoles et col­lèges, de sou­la­ger les souf­frances humaines dans les hôpi­taux, de rele­ver et conso­ler les enfants et les vieillards dans les hos­pices, mais avait, au contraire, pour but de recher­cher des avan­tages maté­riels et la domi­na­tion terrestre.

L’Eglise entière suit les événements qui se passent en Extrême-Orient :

Aussi quoique, dans Notre récente Encyclique : Evangelii præ­cones [1], Nous Nous soyons adres­sé à tous les fidèles qui, en Extrême-​Orient, ont souf­fert et souffrent à cause de leur atta­che­ment à la reli­gion, c’est pour­tant vers vous qu’à nou­veau se tourne Notre cœur, c’est à vous par­ti­cu­liè­re­ment que Nous dési­rons adres­ser la pré­sente lettre, c’est vous que Nous vou­lons conso­ler et encou­ra­ger pater­nel­le­ment, car Nous savons bien vos angoisses, vos anxié­tés, vos adver­si­tés. Connaissant aus­si la fer­me­té de votre foi, votre ardent amour pour le Christ et son Eglise, Nous ren­dons grâces à Dieu le Père par son Fils unique, notre divin Rédempteur, qui vous a don­né et vous donne la force sur­na­tu­relle de livrer de saints com­bats pour sa gloire et le salut des âmes.

Vers vous, de toutes les par­ties du monde, les catho­liques tournent avec admi­ra­tion leurs esprits et leurs cœurs ; « votre foi est annon­cée dans le monde entier » (Rom., I, 8.) ; et l’on peut vous appli­quer ces paroles de l’Apôtre des Gentils : « Ils ont été dans l’é­preuve,… dans le besoin, dans la détresse, dans l’afflic­tion,… eux dont le monde n’é­tait pas digne » (Hébr., XI, 37–38.). C’est donc à votre gloire bien loin d’être à votre confu­sion, qu’il « vous a été don­né non seule­ment de croire au Christ, mais encore de souf­frir pour Lui » (Phil., I, 29.).

Que les catholiques de Chine demeurent forts :

Il s’a­git de la cause de Dieu et de sa Sainte Eglise : « Ne soyez donc en rien effrayés par les adver­saires » (Phil., I, 29.) ; mais soyez forts, de cette force d’âme qui s’ap­puie, non sur les res­sources humaines, mais sur la grâce divine, et qui s’ob­tient par d’instan­tes prières. Offrez à Dieu comme un suave holo­causte, vos diffi­cultés, vos souf­frances, vos angoisses, pour qu’Il daigne enfin, dans sa bon­té, accor­der à l’Eglise de Chine la paix, la tranquil­lité, la liber­té et qu’Il fasse com­prendre à tous — ce qui est d’ailleurs plus clair que l’é­clat du soleil — que l’Eglise ne cherche pas les choses de la terre, mais celles du Ciel et que, selon sa mis­sion, c’est vers la patrie céleste qu’elle oriente et dirige ses enfants, par l’ac­qui­si­tion des ver­tus et la pra­tique des bonnes œuvres.

L’Eglise catholique n’est pas une puissance terrestre :

Il ne manque pas d’hommes — tout le monde le sait et le voit faci­le­ment — qui tendent à s’emparer du pou­voir ter­restre, à l’é­tendre et à l’ac­croître de jour en jour ; ce n’est pas là ce que désire, ce que demande l’Eglise.

Elle vise, au contraire, à répandre les bienfaits spirituels :

Elle s’ap­plique à répandre la véri­té de l’Evangile ; elle en enri­chit l’âme des humains ; elle rend ceux-​ci meilleurs et dignes du ciel.

L’Eglise prêche la concorde entre tous :

Elle s’ef­force de faire régner entre les citoyens la concorde fra­ter­nelle, console et sou­lage, selon ses moyens, les mal­heu­reux, assure et ren­force, grâce aux ver­tus chré­tiennes, plus puis­santes que toutes les armes, les fon­de­ments mêmes de la société.

Les catholiques sont les meilleurs soutiens des autorités publiques :

Les fils de l’Eglise ne le cèdent à per­sonne en patrio­tisme ; ils obéissent par devoir de conscience et selon les règles éta­blies par Dieu aux auto­ri­tés publiques : ils rendent à cha­cun ce qui lui est dû, à com­men­cer par Dieu.

L’Eglise catholique est supra-nationale ;

L’Eglise catho­lique n’ap­pelle pas à elle un seul peuple ou une seule nation, mais ce sont tous les hommes, à quelque race qu’ils appar­tiennent, qu’elle aime de la divine cha­ri­té du Christ, qui doit les unir tous par des liens fra­ter­nels. Personne ne peut donc pré­tendre qu’elle est au ser­vice d’une puis­sance par­ti­cu­lière ; de même qu’on ne peut exi­ger d’elle que, bri­sant l’u­ni­té dont son divin Fondateur lui-​même a vou­lu la mar­quer, elle laisse se consti­tuer dans chaque nation des églises sépa­rées, qui pour leur mal­heur, soient déta­chées du Siège Apostolique où Pierre, Vi­caire de Jésus-​Christ, vit dans ses suc­ces­seurs jus­qu’à la fin des siècles. Une com­mu­nau­té chré­tienne qui agi­rait ain­si, se des­séchera comme le sar­ment cou­pé du cep [2] et ne pour­ra pas pro­duire de fruits de salut [3].

L’Eglise ne vise qu’à confier l’apostolat de la Chine à des évêques à des prêtres chinois :

Cela, Vénérables Frères et chers fils, vous le savez parfaite­ment. Aussi, à de telles embûches, même habiles, même dissi­mulées, même dégui­sées, sous une appa­rence de véri­té, vous oppo­sez fer­me­ment votre volon­té. Et vous savez bien aus­si que si des hérauts de l’Evangile sont venus vers vous de nations étran­gères, c’est uni­que­ment afin de pour­voir aux immenses besoins de votre nation en ce qui concerne la reli­gion chré­tienne, et pour prê­ter secours au cler­gé indi­gène qui n’est pas assez nom­breux encore pour suf­fire à ces besoins. C’est si vrai que, dès qu’il a été pos­sible de confier vos dio­cèses à des évêques qui fussent vos conci­toyens, le Saint-​Siège l’a fait très volon­tiers. Il y a vingt-​cinq ans, en effet, que Notre Prédéces­seur d’heu­reuse mémoire, Pie XI, dans son ardente cha­ri­té pour l’Eglise de Chine, consa­crait lui-​même, dans la majes­té de la Basilique Vaticane, les six pre­miers évêques choi­sis dans votre nation ; et Nous-​même, n’ayant rien plus à cœur que de voir le pro­grès de votre Eglise s’af­fer­mir et s’é­tendre chaque jour davan­tage, avons consti­tué, il y a quelques années, la Hiérarchie ecclé­sias­tique en Chine et éle­vé un de vos conci­toyens pour la pre­mière fois, dans les annales de l’Histoire, aux hon­neurs de la pourpre car­di­na­lice [4].

Il est odieux de chasser de Chine les missionnaires étrangers :

Demander que tous les mis­sion­naires qui ont quit­té leur chère patrie et sont venus chez vous culti­ver, au prix de leurs tra­vaux et de leurs sueurs, le champ du Seigneur, soient chas­sés de votre pays comme s’ils en étaient les enne­mis, c’est là une exi­gence non seule­ment dou­lou­reuse, mais encore des plus fu­nestes pour la crois­sance même de votre Eglise. Car le fait que ces mis­sion­naires ne sont pas citoyens d’une seule nation étran­gère, mais qu’ils sont choi­sis dans beau­coup d’entre elles, dans toutes celles où la reli­gion chré­tienne est déjà flo­ris­sante et vigou­reux le zèle de l’a­pos­to­lat chré­tien, montre à l’é­vi­dence que l’Eglise catho­lique a pour carac­tère propre d’être univer­selle ; ces hérauts de l’Evangile ne cherchent, en effet, rien d’autre, ne dési­rent rien tant que d’a­dop­ter votre terre comme une seconde patrie, de l’é­clai­rer de la lumière de la doc­trine catho­lique, de la for­mer aux mœurs chré­tiennes, de l’ai­der par une cha­ri­té sur­na­tu­relle, et de l’a­me­ner, par l’aug­men­ta­tion pro­gres­sive du cler­gé indi­gène, à un état de pleine matu­ri­té qui lui per­mette de se pas­ser du secours et de la col­la­bo­ra­tion des mis­sion­naires étrangers.

Il n’ap­pa­raît pas moins évident à toute per­sonne de bonne foi que les reli­gieuses qui, comme des anges conso­la­teurs, se consacrent aus­si par­mi vous au soin des écoles, des orphe­li­nats, des hôpi­taux, sont ani­mées par l’es­prit divin de la cha­ri­té ; sous son impul­sion, après avoir renon­cé aux noces ter­restres, pour s’u­nir à l’Epoux céleste, elles adoptent comme leurs, vos propres enfants, sur­tout les pauvres et les aban­don­nés, et, d’un cœur sur­na­tu­rel et dou­ce­ment mater­nel, elles les élèvent et leur donnent dans toute la mesure de leurs forces, l’ins­truc­tion et l’é­du­ca­tion conve­nables [5].

L’Eglise ne demande que la liberté d’action nécessaire à son mandat divin :

Comme vous le savez bien, l’Eglise catho­lique agit ain­si par le man­dat et sur l’ordre reçus de son divin Fondateur ; elle agit ain­si, disons-​Nous, sans rien deman­der d’autre que de jouir par­mi vous de la légi­time liber­té de pou­voir accom­plir sa mis­sion pour le bien et le salut du peuple lui-même.

Il ne faut pas s’étonner si l’Esprit du mal s’attaque aux représentants de l’Eglise :

Et si elle tombe sous le coup des calom­nies et des fausses accu­sa­tions, que ses Pasteurs et ses fidèles ne se troublent pas ; qu’ils s’ap­puient plu­tôt avec confiance sur les pro­messes de Jésus-​Christ, expri­mées en ces solen­nelles paroles : « Les Portes de l’Enfer ne pré­vau­dront pas contre elle » (Matth., XVI, 18.) ; « voi­ci que je suis par­mi vous tous les jours jus­qu’à la fin des siècles » (Matth., XXVIII, 20.). Bien plus, faites mon­ter vers Dieu les plus ardentes prières pour les per­sé­cu­teurs eux-​mêmes : afin que, dans sa bon­té, Il illu­mine et touche leurs esprits de sa lumière et de sa grâce per­sua­sive, qu’Il les oriente vers les célestes véri­tés. Poursuivez donc votre action, Vénérables Frères et chers fils, sans crainte des périls ni des dif­fi­cul­tés, mais vous sou­ve­nant des sublimes sen­tences du Divin Rédempteur : « Bienheureux ceux qui pleu­rent, car ils seront conso­lés ; Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la jus­tice, car ils seront ras­sa­siés… Bienheureux êtes-​vous quand on vous mau­dit, quand on vous per­sé­cute ou que Von dit par men­songe toute sorte de mal contre vous à cause de moi : réjouissez-​vous et soyez dans l’al­lé­gresse, car votre récom­pense est grande dans les cieux » (Matth., V, 5–12.). De même qu’aux pre­miers âges les Apôtres allaient pleins de joie… parce qu’ils avaient été trou­vés dignes de souf­frir des outrages pour le nom de Jésus (Act., V, 41.), ain­si vous-​mêmes, ne crai­gnez point, mais tour­nant vers le ciel vos regards, vos esprits et vos cœurs, soyez rem­plis de cette sainte joie et des célestes conso­la­tions qui dérivent d’une bonne conscience et sont nour­ries de la ferme espé­rance de la récom­pense éternelle.

En d’autres cir­cons­tances déjà, au cours des siècles, votre Eglise a connu la per­sé­cu­tion et elle en a subi de très vio­lentes ; déjà le sang sacré des mar­tyrs empour­pra votre sol ; et tou­te­fois vous pou­vez à bon droit répé­ter : « Nous mois­son­ner, c’est nous mul­ti­plier ; c’est une semence que le sang des chré­tiens » [6].

L’Eglise sortira victorieuse de toutes ces épreuves :

En véri­té, comme cha­cun peut l’ob­ser­ver, toutes les réa­li­tés humaines, tristes ou heu­reuses, débiles ou puis­santes, disparais­sent tôt ou tard ; mais la socié­té que le Christ Notre-​Seigneur a fon­dée, c’est jus­qu’à la fin des siècles, qu’à tra­vers les adver­sités et les contra­dic­tions, les embûches et les triomphes, les com­bats et les vic­toires, elle pour­suit sa route sous la conduite de la Toute-​Puissance éter­nelle, s’ac­quit­tant de sa mis­sion de paix et de salut : elle peut être com­bat­tue, elle ne peut être vain­cue. C’est pour­quoi, ani­més d’une ferme confiance dans les divines pro­messes, ne crai­gnez rien ; de même qu’a­près l’o­rage et la tem­pête, le soleil brille à nou­veau ; ain­si sur votre Eglise, après tant de souf­frances, d’an­goisses et de troubles, la paix, la tran­quilli­té, la liber­té res­plen­di­ront un jour enfin par la grâce de Dieu.

Le Pape exhorte tous les chrétiens à prier pour les catholiques de Chine :

Mais entre temps. Nos sup­pli­ca­tions et celles de tout le peuple chré­tien s’u­nissent très étroi­te­ment et ardem­ment à vos prières ; elles font comme une douce vio­lence au ciel pour obte­nir du Père des misé­ri­cordes qu’au plus tôt et au mieux se réa­lisent ces espérances.

C’est cela qu’im­plorent — Nous les en prions — les saints mar­tyrs qui furent déjà pour vos aînés des exemples d’hé­roïsme et qui main­te­nant jouissent dans le ciel de la gloire immor­telle ; plus encore c’est cela qu’im­plore la Vierge Marie Mère de Dieu, Reine de la Chine, que vous aimez et véné­rez avec une si ardente pié­té ; qu’elle apporte son très puis­sant récon­fort à ceux sur­tout qui sont en proie aux périls et aux angoisses dans les pri­sons ou en exil ; qu’elle assiste par­ti­cu­liè­re­ment ceux d’entre vous qui, dans les rangs d’une paci­fique asso­cia­tion, se consa­crent à son ser­vice et se glo­ri­fient de son nom ; qu’elle leur donne force, conso­la­tion et secours.

Et tan­dis que Nous éle­vons vers le Ciel Nos mains sup­pliantes, et implo­rons pour vous la grâce divine, source de force chré­tienne, Nous accor­dons dans l’ef­fu­sion de Notre cœur à cha­cun d’entre vous, Vénérables Frères, comme à tous les fidèles confiés à votre sol­li­ci­tude pas­to­rale, en gage de cette même grâce et en témoi­gnage de Notre pater­nelle bien­veillance, la Bénédiction apostolique.

Source : Documents Pontificaux de S. S. Pie XII, année 1952, Édition Saint-​Augustin Saint-​Maurice, paru en 1955. – D’après le texte latin des A. A. S., XXXXIV, 1952, p. 153.

Notes de bas de page
  1. On lira le texte de l’Encyclique Evangelii Præcones, du 2 juin 1951, dans : Documents Pontificaux 1951, p. 195.[]
  2. Cf. Jean, XV, 6.[]
  3. Des essais de créa­tion d’une Eglise natio­nale chi­noise ont été ten­tés sous le signe du mou­ve­ment de la « triple indépendance » :
    • indé­pen­dance finan­cière : refus de rece­voir des finances de l’étranger ;
    • indé­pen­dance admi­nis­tra­tive : refus d’une direc­tion étrangère ;
    • indé­pen­dance apos­to­lique : refus de l’aide des étran­gers pour pro­pa­ger la foi.

    Les catho­liques chi­nois ont refu­sé d’adhé­rer à cette Eglise indé­pen­dante.
    S. Exc. Mgr Riberi, inter­nonce, désap­prou­vant le mou­ve­ment, fut d’ailleurs expul­sé du pays. (Cf. Tch’ang Djen Tsuani : Fidélité de l’Eglise de Chine dans : Eglise Vivante, Lou­vain, 1951, n° 3.) []

  4. Le 9 août 1922, la Délégation Apostolique était créée en Chine.
    Le 28 octobre 1926, Pie XI sacrait les six pre­miers évêques chi­nois.
    Le 18 février 1946, Pie XII créait car­di­nal S. E. Mgr Thomas Tien, arche­vêque de Pékin.
    Le 11 avril 1946, Pie XII éta­blis­sait en Chine la hié­rar­chie ecclé­sias­tique avec 20 arche­vêchés, 79 évê­chés et en plus 38 pré­fec­tures apostoliques.

    De ces ter­ri­toires, 28 étaient confiés à des Chinois.

    Au total, en 1951, la Chine comptait :

    • 500.000.000 habi­tants
    • 3.000.000 catho­liques
    • 3.000 mis­sion­naires
    • 2.600 prêtres indi­gènes[]
    • La per­sé­cu­tion com­mu­niste en Chine a, au cours de l’an­née 1951, empri­son­né ou expul­sé 50 évêques et près de 1.000 mis­sion­naires ou prêtres indi­gènes.[]
    • Tertull., Apolog., 50, ML, I, 534.[]