Chers amis lecteurs,
Le 14 août prochain, au terme de treize années de responsabilité, je quitterai définitivement Clovis et Fideliter. J’y serai remplacé par Monsieur l’abbé Philippe Toulza, prêtre depuis plus de dix ans, qui a été successivement enseignant à l’école Saint-Joseph des Carmes, professeur au séminaire d’Écône et prieur à Reims.
Comme Clovis est une grosse maison, et une ouvre assez spécifique, Monsieur l’abbé Toulza travaille à mes côtés depuis le début de l’année scolaire, et prend en main peu à peu les rouages. Depuis janvier 2007, c’est déjà lui qui s’occupe entièrement des éditions et du catalogue (où je ne fais plus que signer l’éditorial). Ayant moi-même reçu Clovis-Fideliter des mains de Monsieur l’abbé Aulagnier, qui l’avait fondé et magnifiquement développé durant dix-huit années, je peux désormais en assurer la transmission au troisième responsable, en lui souhaitant de continuer à faire rayonner, selon notre devise, « la culture catholique et française ».
Sur le plan pratique, Clovis-Fideliter a toujours su évoluer pour s’adapter aux nouvelles techniques de l’imprimerie, de l’informatique, de l’audio, de la vidéo, etc. Bien entendu, cela va continuer, car Clovis-Fideliter doit transmettre le Vrai, le Bon et le Beau dans un univers qui change. Il est certain que Monsieur l’abbé Toulza, pour faire face aux nouvelles possibilités qui s’offrent à nous, aux nouveaux besoins des uns et des autres, va continuer à faire évoluer notre maison. Moi-même, comme nous le désirions depuis longtemps, j’ai travaillé ces derniers mois à mettre en route un site de vente par internet pour Clovis. A partir du mois de septembre, outre les traditionnelles commandes par courrier, téléphone et fax, vous pourrez donc commander « en ligne », tranquillement assis à votre bureau. Une possibilité nouvelle. pour mieux garder la Tradition !
Me retournant vers ces treize années écoulées, je voudrais d’abord remercier le Seigneur de m’avoir appelé, à travers mes supérieurs, à exercer un apostolat si utile, si riche et si varié. J’ai pu, grâce à ce travail d’édition, m’adresser à tant d’âmes, les éclairer, les encourager, les soutenir, et ceci sans les rencontrer jamais. Une telle mission sacerdotale encourage la confiance en Dieu et le détachement, car si l’on est sûr et certain de faire du bien, le Christ seul en voit les fruits.
Ce travail a été exaltant aussi parce qu’il s’est fait en équipe. Je voudrais saluer d’abord mes chers collaborateurs laïcs, qui ont réalisé en vérité l’essentiel de ce travail. Le créateur de ce catalogue, la secrétaire de rédaction de la revue Fideliter, l’équipe qui sert vos commandes à Étampes, l’équipe de la librairie France Livres à Paris, tous ouvrent chaque jour dans l’obscurité, mais avec une efficacité qui ne s’est jamais démentie. Qu’ils en soient remerciés pour une fois publiquement !
Être éditeur, c’est évidemment travailler avec des écrivains, des journalistes, des correcteurs, des illustrateurs, des photographes, des musiciens, des cinéastes, etc. qui vous apportent leur talent pour que vous le fassiez connaître au public. Je ne puis évidemment citer toutes les magnifiques rencontres qui ont été le fruit de cette responsabilité d’éditeur, au fil des 153 livres et des 78 numéros de la revue, notamment, que j’ai eu l’honneur de produire.
Bien entendu, je suis heureux d’avoir publié plusieurs des « best-sellers » de la Tradition : Clovis et le baptême de la France d’Anne Bernet, Le grand Dérangement d’Huguette Pérol, La Blessure de Jean-Pierre Dickès, La messe expliquée aux fidèles de l’abbé Daniel Joly, la vie de Mgr Lefebvre par Mgr Tissier de Mallerais, Comment se fit la France de Marie-Magdeleine del Perugia, La messe de toujours dont le maître d’ouvre a été l’abbé Patrick Troadec, etc.
Mais je voudrais exprimer ma particulière fierté (sans oublier les mérites de chacun des autres, évidemment) d’avoir été le premier éditeur de talents qui, sans Clovis, n’auraient peut-être pas réussi à se faire connaître. Je veux parler en particulier de Jean-Luc Cherrier, de François Villars et de Gabrielle Cluzel.
C’est enfin vers vous, chers amis lecteurs, que je me tourne, pour vous remercier de nous avoir accompagnés tout au long de ces années. Nous avons essayé de vous servir au mieux, de répondre à vos besoins personnels, familiaux et apostoliques. C’est pour vous que Clovis-Fideliter existe, pour que vous y trouviez sans cesse un arsenal afin de vous former, de vous informer et de vous détendre. C’est dans le même esprit, j’en suis sûr, que Clovis-Fideliter continuera sa déjà longue carrière, sous la houlette de Monsieur l’abbé Toulza, dans la fidélité à l’Église, à la Tradition et à l’héritage de Mgr Marcel Lefebvre.
Que Dieu vous garde !
Abbé Grégoire Celier †
Extrait du catalogue Clovis n° 73 de juin-juillet 2007