Le 29 juin dernier, à Écône, dix séminaristes français et un religieux de la Fraternité de la Transfiguration de Mérigny reçurent leur sacerdoce des mains de Mgr Bernard Fellay. Un souvenir ému pour cette année de séminaristes qui, il y a trois ans, le 11 février 2009, perdaient trois de leurs confrères dans une avalanche en Suisse (Fideliter n° 188, mars-avril 2009, p. 85).
À Winona, le 15 juin précédent, Mgr Bernard Tissier de Mallerais avait ordonné huit prêtres et deux bénédictins du monastère de Notre-Dame de Guadalupe à Silver City (États-Unis), et à Zaitzkofen, en Allemagne, le dimanche 1er juillet, Mgr Alfonso de Galarreta devait ordonner deux prêtres, un Allemand et un Tchèque. Mention spéciale pour ce dernier jeune prêtre, le cinquième donné à la Fraternité Saint-Pie X par la Tchéquie, petit pays qui n’avait même pas de prieuré il y a deux ans ! Aux démunis les mains pleines.
La plupart et même probablement tous ces prêtres exerceront leur ministère, prochainement ou bien dans quelques années, dans l’une ou l’autre des maisons (prieurés, écoles, etc.) du district de France. Fideliter a pu interroger les nouveaux ordonnés d’Écône et recueillir des photographies de leurs visages et de leurs images d’ordination.
Deux questions leur ont été posées :
1 – De quel centre de messe, ou de quelle école venez-vous ?
2 – Pouvez-vous nous présenter votre image d’ordination ainsi que les textes que vous y avez fait imprimer (au verso), et nous expliquer votre choix ?
Abbé Etienne de Blois
Origines : Ma famille plonge ses racines dans le dur sol de Bretagne. Ce sont donc les raisons professionnelles qui nous ont retenus auprès de la capitale depuis vingt-cinq ans. En raison de cet exil, les paroisses qui m’ont élevé dans la grâce furent surtout Saint-Bernard à Courbevoie pour la messe dominicale, Notre-Dame de l’Espérance à Versailles et Saint-Nicolas du Chardonnet pour le scoutisme. Après Saint-Jean Eudes en Normandie, ce fut Saint-Bernard qui me reçut pendant sept ans pour former mon intelligence. Après quoi j’attendis une année en école préparatoire avant d’intégrer le séminaire.
Image : Ce n’est pas le style de ce tableau de l’église titulaire de saint Pie X, à Rome, qui décida mon choix mais son riche et fort symbolisme. Le prêtre est l’homme du sacrifice, l’homme de la croix. Son ministère est de recevoir de Jésus crucifié sa croix précieuse et de la porter aux âmes. Voilà en quoi le prêtre doit imiter saint Jean-Baptiste qui réclame à Notre-Seigneur sa croix. Il la réclame pour ces âmes vers lesquelles son doigt et son ardeur se tendent, pour ces âmes en lesquelles il veut que son Seigneur croisse. Cette œuvre de grâce doit demeurer sous le regard de Marie que Dieu a choisie pour mère, qui nous donne le Verbe incarné, qui s’unit tous les jours à son sacrifice, qui prépare les âmes et leur communique les mérites de son divin fils. In hoc signo vinces : par la Croix, que le Christ règne avec Marie, sa sainte Mère et la nôtre.
L’abbé Étienne de Blois est nommé à l’école Saint-Jean Bosco à Marlieux.
Abbé Denis Coulomb
Image : À la recherche d’une image, je fus un jour frappé, à Ecône, par la beauté d’un tableau représentant Notre- Dame en majesté, la reine toute-puissante et miséricordieuse ; et puis, son fils Notre-Seigneur qui tend les bras vers nous, vers les âmes qu’il chérit tant et qu’il voudrait toutes sauver.
Notre-Seigneur et sa sainte Mère : il faut toujours en revenir là, car à eux deux, ils forment le pôle de toute vie chrétienne véritable. Dieu aime sa créature et lui donne sa mère pour que cette âme y trouve une protection maternelle contre les assauts du Malin. Voilà quel doit être l’idéal, le but, la fin de tout chrétien qui a vraiment compris ce nom de « chrétien » : il vient de « Christ », et signifie « disciple du Christ » ; d’où il ressort que le véritable chrétien, et à plus forte raison le prêtre, doit vouloir instaurer le règne de son Maître partout, et donc agir en conséquence.
La croix à la suite de cette citation évoque tout un symbole : l’original fabriqué par un soldat de la bataille de Verdun montre que deux amours, mais subordonnés l’un à l’autre, doivent veiller au cœur de chaque Français : amour de Dieu et amour de sa patrie.
Texte : C’est une supplique à Notre- Dame du Bon Succès, prière encourageante dans les épreuves et qui aide à surmonter les tempêtes : « Étoile de la mer, dans la tempête de ma vie mortelle, puisse votre lumière m’éclairer afin que je ne m’éloigne jamais du chemin qui mène au Ciel. »
L’abbé Denis Coulomb est nommé au prieuré Notre-Dame de Fatima à Prunay.
Abbé Vincent Gelineau
Origines : Né à Cholet en pays des guerres de Vendée, j’ai passé mon enfance auprès de Château-Gontier, au nord de l’Anjou. Paroissien du Moulin du Pin depuis l’arrivée de l’abbé Coache, j’ai été pensionnaire à l’école Sainte-Marie puis à Saint- Michel. J’ai ensuite passé sept ans en région parisienne, au cours desquelles j’ai eu la grâce de participer aux activités de la chorale Saint-Vincent de Paul et du MJCF.
Image : Il s’agit d’une enluminure inspirée d’un vitrail de l’église de Chanzeaux, intitulé la Communion du Pré Fruchaud, qui représente une messe en plein air au temps des guerres de Vendée. Ici l’artiste a choisi de mettre la scène en intérieur et d’y évoquer les différents membres de sa famille. Le choix de l’image est dû au parallèle qu’il est si facile de faire entre le combat de nos ancêtres pour garder la foi dans sa pureté et celui de Mgr Lefebvre et de la Fraternité.
Texte au verso : O memoriale mortis Domini, panis vivus, vitam præstans homini, præsta meæ menti de te vivere, et te illi semper dulce sapere. Ô mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui donnez la vie à l’homme, donnez à mon âme de ne vivre que de vous, et de trouver toujours en vous ses délices. » C’est la cinquième strophe de l’Adoro te, cette belle prière où le docteur angélique résume la théologie de l’eucharistie, nous invite à méditer sur cet auguste sacrement dont le prêtre est le ministre.
Texte au verso : Dignare me laudare te, Virgo sacrata. Da mihi virtutem contra hostes tuos. Cette invocation à la sainte Vierge est celle que la liturgie place sur nos lèvres au temps du carême. Elle nous rappelle ce contexte de combat, qui est celui de toute vie chrétienne et tout spécialement en ces temps de crise de la foi. « Que ces prières soient celles de ceux qui verront cette image et qu’ils n’oublient pas de prier pour les prêtres.
L’abbé Vincent Gélineau est nommé à l’église Saint- Nicolas du Chardonnet, dans le centre de Paris.
Abbé Charles Hardepanne de Belleville
Origines : Originaire de Niort, c’est jusqu’à La Rochelle que durant mes premières années nous devions nous rendre pour avoir la messe : une ancienne chapelle de couvent desservie par le chanoine Sire dans laquelle j’ai appris à servir la messe.
Mais depuis son ouverture, à Pâques 2000 par les Pères de Mérigny, j’ai pu profiter de la messe à la chapelle de Niort.
Tout mon secondaire se déroula sous l’égide des prêtres de l’école Saint-Michel. Dans cette pension, j’ai pu également profiter des bienfaits du scoutisme.
Image : C’est un tableau dont l’original effectué par un peintre alsacien du xve, se trouve au musée des Beaux-Arts à Vienne. Une reproduction en était accrochée dans ma cellule de séminariste : un souvenir de famille. L’image représente la sainte famille ; et quelle sainte famille ! Un tableau très vivant : saint Joseph vient de revenir d’une promenade dans la campagne voisine. Devant Marie il a posé, avec sa canne, le panier de raisin cueilli pour l’enfant Jésus. À l’entrée de son époux, Notre-Dame a lâché son ouvrage, et tandis que lui repart dans l’ombre s’occuper des bêtes, elle, prenant une grappe, en offre les raisins à son divin fils.
Que de symbolisme dans cette simple scène ! J’en citerai rapidement trois. Tout d’abord la médiation de la sainte Vierge : saint Joseph passe par elle pour présenter à Notre-Seigneur les fruits de sa cueillette. On peut voir aussi dans la grappe un signe du sang de Notre- Seigneur, de sa passion à venir, et par là du sacrifice de la messe : sans doute la Vierge médite-t-elle cela, car tandis que l’enfant Jésus semble trépigner d’impatience, son sourire à elle est empreint d’une légère tristesse. Enfin, cette grappe représente notre participation au sacrifice de Notre-Seigneur et à sa divinité : de même qu’elle lui est offerte pour être unie par manducation à la divine victime, de même la goutte d’eau à la messe est unie au sang du calice, et de même nos sacrifices doivent être associés au sien à la messe !
L’abbé Charles de Belleville est nommé dans le district d’Afrique.
Abbé Benoît Laignelot
Origines :Je viens de Dordogne, ma chapelle d’attache est Notre- Dame de Toutes Grâces de Périgueux, et j’ai accompli ma scolarité à l’école Saint- Michel et à Saint-Joseph des Carmes.
Image : Saint François- Xavier est le sujet principal de l’image. D’abord parce que notre famille, du côté maternel, descend en droite ligne du frère cadet de saint François-Xavier, qui s’appelait Miguel. Il convenait d’honorer cet illustre ancêtre !
En outre, c’est un modèle de prêtre, patron principal des missions, et à ce titre il mérite une place de choix dans notre dévotion. Cette peinture, outre ses qualités esthétiques, manifeste dans sa construction que tout apostolat doit être imprégné de prière : saint François-Xavier, dans ce tableau de Murillo, apparaît au premier plan tout irradié de lumière. Il est en contemplation de la beauté divine, et c’est cela qui féconde toute sa prédication. D’ailleurs il porte à la ceinture un chapelet et un bréviaire, qui sont les deux « outils » du prêtre, avec la messe ! Il contemple, mais il prêche ; il prêche, mais auparavant il contemple, et ce n’est qu’au second plan qu’on le voit convertir les foules : le prêtre, comme le dit Édouard Poppe, est un religieux dans le monde. Il doit avoir du religieux l’esprit de pauvreté, d’obéissance, et surtout la vie de prière, qui est comme l’âme de son apostolat.
Dans notre monde, la fidélité du prêtre à ses engagements est un défi, et il doit pouvoir compter sur la communion des saints. La prière des autres est le meilleur des vaccins contre les poisons du monde.
Textes : Le mot « servir » est la devise des routiers-scouts, et résume l’esprit dans lequel je souhaite exercer les pouvoirs sacerdotaux : servir Dieu, et servir l’Église. Pour cela, servir les âmes ; et, pour rester fidèle à ce service, compter sur les prières des autres. Je suis à votre service pour servir Dieu, mais priez pour moi, afin que je demeure au service de Dieu et donc à votre service. Prière, service, sacerdoce, tout cela ne tire sa force et sa fécondité que de la Passion. Je me permets de m’adresser à vous, chers lecteurs, à la veille de partir pour mon premier ministère. Ne m’oubliez pas dans votre prière. Le prêtre est une sentinelle, un soldat de Dieu ; priez pour lui.
L’abbé Benoît Laignelot est en Afrique.
Abbé Jean-Marie Lebourg
Origines : Natif de Toulouse, d’une famille de la Tradition, j’ai toujours vécu dans le Midi toulousain. J’ai eu la grâce de faire toute ma scolarité dans les écoles de la Fraternité : le primaire à l’école Saint-Jean Bosco de Toulouse, puis le secondaire à Saint-Joseph des Carmes.
Depuis 2002, nous avons un prieuré sur Toulouse qui dessert la chapelle Notre- Dame du Férétra.
Image : La chapelle du Férétra, qui a accueilli les reliques de saint Thomas d’Aquin lors de leur arrivée à Toulouse en 1369, possède au-dessus du maître-autel une grande statue en terre cuite polychrome de Notre-Dame du Mont Carmel. Désirant, comme image d’ordination, une Vierge ou un crucifix, je pensais prendre cette statue si d’autres n’attiraient davantage mon attention. N’ayant rien trouvé qui me marquât, même après un mois de visite à Rome, je compris que la sainte Vierge du Férétra aux pieds de laquelle avait grandi ma vocation convenait le mieux. C’était à elle que je devais de nombreuses grâces et c’est ainsi que je la remerciais.
Au verso (1): In hoc signo vinces (Par ce signe tu vaincras.). Texte : Ce sont les paroles adressées à l’empereur Constantin lorsqu’il eut la vision de la croix dans le ciel. Courte et percutante, cette phrase m’avait marquée lors d’une prédication de chemin de croix. Elle résume notre combat sur la terre et montre l’unique moyen de salut pour les âmes. Mais on ne peut écrire ces mots sans une image de la croix. C’est pour cela que se trouve, au dessous, une enluminure de croix provenant d’un missel d’autel de famille.
Au verso (2) : Non pas pour nous, Seigneur, non pas pour nous, mais pour votre plus grande gloire. (Ps 113, 9). Texte : Je l’ai choisi afin de toujours me souvenir qu’il n’y a rien que nous n’ayons reçu de Dieu et pour remettre tous les fruits de mon futur ministère entre les mains de Notre-Seigneur.
L’abbé Jean-Marie Lebourg est nommé au prieuré Marie-Reine à Mulhouse.
Abbé Vianney Vandendaele
Origines : Je suis originaire du Nord de la France et mon prieuré est celui de Croix, situé dans l’agglomération lilloise.
Image : J’ai choisi le détail de la fresque de Fra Angelico intitulée Saint Dominique au pied de la croix. Je voulais une belle représentation du Christ à mettre dans mon bréviaire et à contempler quotidiennement lors de la récitation de l’office divin. Le Christ est tout pour nous, qui sommes chrétiens, et nous devons toujours nous y unir davantage. Sur cette fresque, il donne l’impression d’être paisible après avoir accompli sa mission de rachat des pécheurs que nous sommes. Il est notre roi couronné d’épines et humilié à cause de nos péchés mais il est aussi le Sacré-Cœur qui déverse sur nos âmes ses grâces qui nous purifient de notre misère.
Au verso : « Toute la grandeur, toute la raison d’être, toute la joie, toute la consolation, toute la force du prêtre se trouve dans le saint sacrifice de la messe. » (Mgr Lefebvre, 1er nov. 1980).
Texte : J’ai choisi cette citation car le service de messe fut très certainement pour moi un élément essentiel dans mon désir de servir Dieu en devenant prêtre. Il me semble que c’est au pied de l’autel que le bon Dieu m’a appelé à y monter. J’ai voulu aussi transcrire ce que Notre- Seigneur veut que nous apprenions de lui : qu’il est doux et humble de cœur. Le Sacré- Cœur est bien pour le prêtre un modèle à imiter dans ses relations envers les âmes à sauver par son ministère. C’est ainsi qu’est présent tout un programme sacerdotal. Être un autre Christ, avec un cœur miséricordieux envers les pécheurs et les sanctifiant en leur appliquant les grâces du Calvaire par le renouvellement du sacrifice de Notre-Seigneur sur nos autels.
L’abbé Vianney Vandendaele est nommé à l’étranger.
Abbé Pierre-Marie Wagner
Origines : Après quelques années passées en région parisienne, où nous fréquentions le prieuré Saint-Jean (Mantes-la Jolie), ma famille est arrivée à Nantes, près du prieuré Saint-Louis, en 1997.
J’ai suivi ma scolarité successivement à l’école Saint-Louis, puis à l’école Sainte-Marie près de Saint-Malo, et enfin à Saint-Michel.
Image : Je l’ai trouvée lors d’une visite du monastère bénédictin de Subiaco.
Au verso (1) : « À ceci nous avons connu l’amour, c’est qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. »
Texte : Cette phrase peut non seulement exprimer l’idéal d’une vie sacerdotale, mais également servir à tous.
Au verso (2) : « Duc nos quo tendimus. » (Conduisez-nous là où nous tendons). Texte : Cette phrase est tirée du Panis Angelicus de saint Thomas d’Aquin. En effet, c’est le Ciel qui est notre but, et le seul moyen d’y parvenir, c’est d’y être conduit par Notre-Seigneur Jésus-Christ, prêtre et victime.
L’abbé Pierre-Marie Wagner est nommé à l’école Saint-Michel Garicoïts à Domezain.
Abbé Eric Peron
Origines : Je suis originaire de Saint-Floret, en Auvergne, la chapelle que j’ai fréquentée est celle d’Issoire. J’ai suivi ma scolarité à l’école Sainte-Marie puis à Saint-Michel.
Au verso : « Dieu a le droit de tout demander. » (Abbé Berto). Texte : Dieu est le maître absolu. Toujours et partout il peut tout demander à ses serviteurs – et plus encore à ses amis que sont les prêtres – qu’il a créés pour lui rendre gloire ; jamais il n’a de compte à rendre, à personne. Mais Dieu est un maître d’amour, Deus caritas est (1 Jo 4, 16) et ses œuvres sont d’abord des œuvres d’amour ; aussi ses serviteurs peuvent-ils toujours garder au fond du cœur la joie et la paix, fruits de la charité, parce que, quelles que soient les épreuves, les souffrances ou les sacrifices, ils y voient toujours la main de leur maître dont ils se savent aimés. « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Ro 8, 28) et saint Augustin ajoute : « même le péché ». Dieu éprouve souvent ceux qu’il aime, c’est ainsi, et c’est pour le chrétien un grand mystère. Mais la clef de ce mystère, c’est le Calvaire : qui Dieu a‑til plus aimé parmi les hommes ? Et qui a plus été éprouvé ? N’est-ce pas Notre-Seigneur Jésus- Christ lui-même ? Aussi Dieu a‑t-il le droit de tout demander parce que luimême n’a pas épargné son propre Fils.
Image : C’est pour cette raison que j’ai choisi ce tableau de Zurbaran, peintre espagnol du XVIIe siècle, représentant Notre-Seigneur mort, enveloppé de ténèbres, si expressif non seulement de la souffrance physique, mais aussi de la tristesse et du dénuement total qui furent ceux de Notre- Seigneur, l’Homme de douleur, et qui semble abandonné de Dieu (Mt 17, 46). C’est très austère, c’est vrai, mais le chemin du prêtre, c’est le chemin de la croix.
Pourtant, au bout de ce chemin de croix, et c’est là notre consolation et notre soutien dans la lutte, il y a le Ciel, et la possession de Dieu pour toujours. « Le Seigneur est le Dieu de mon cœur et mon partage pour l’éternité. » (Ps 72) C’est vrai dès ici-bas, Dieu est tout pour le prêtre, il est sa joie, son amour, son ami, le sujet de ses méditations, le motif de ses peines lorsque les hommes l’offensent etc. « Mon Dieu et mon tout », mais c’est sous le voile de la foi, et un jour, si Dieu veut, le voile sera levé pour que cette possession de celui qui est Tout pour lui soit parfaite.
L’abbé Éric Péron est nommé à l’école Saint-Joseph des Carmes à Montréal-de-l’Aude.
Abbé Jean-Marie Mavel
Image.
Au verso :
« Seigneur Jésus, apprenez-moi à être généreux, à vous servir comme vous le méritez, à donner sans compter, à combattre sans souci des blessures, à travailler sans chercher le repos, à me dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que je fais votre sainte volonté. »
« Vierge fidèle, priez pour nous. »
L’abbé Jean-Marie Mavel est nommé au prieuré Notre-Dame de la Délivrande à Fort-de-France.
Père Clément-Marie
Origines : Je suis originaire du Berry et j’ai suivi toute ma scolarité à Châteauroux… dans l’enseignement public.
Image : Elle représente Notre-Dame de Miséricorde, icône écrite vers 1620 et se trouvant à Vilnius en Lituanie dans la chapelle de la Porte de l’Aurore. Elle était autrefois suspendue au-dessus de cette même porte, à l’extérieur des remparts, jusqu’à ce que les pères Carmes lui construisent une chapelle en 1671. Des milliers d’ex-voto rappellent les grâces reçues et les nombreux miracles attribués à la mère de Dieu (notamment en réaction contre les exactions et les blasphèmes de l’envahisseur suédois ou russe). Le sanctuaire fut vite lié aux événements politiques qui secouaient la ville : suite aux répressions des soulèvements de la population contre l’occupant, les étudiants s’y réunissaient clandestinement pour prier ; en 1844 les Carmes, soucieux du règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ, furent chassés à cause du soutien qu’ils portaient aux insurgés contre les Russes, maîtres du pays depuis 1795… Pendant l’occupation soviétique, entre 1945 et 1990, des organisations catholiques souterraines se rendaient en pèlerinage auprès de la Mère de Dieu de Vilnius et sa dévotion fut portée jusque dans les camps de Sibérie. En 1927, le pape Pie XI donna à la sainte icône le nom de Mère de Miséricorde.
Une partie de la communauté de Mérigny a pu la vénérer en compagnie d’une communauté traditionnelle de rite byzantin implantée en Lettonie, en 2011.
Au verso : « Adorare – Unire – Servire ». Texte : C’est la devise de la Fraternité de la Transfiguration. Sa fin première est en effet adorare (l’adoration et par elle la sanctification de ses membres), unire (les frères et soeurs offrent leurs vies, prières et labeurs pour le retour à l’unité romaine des chrétiens qui s’en sont séparés), servire (la communauté se dévoue au ministère apostolique).
Document extrait de Fideliter n° 209 – « De nouveaux prêtres pour l’Eglise », par Messieurs les abbés Nicolas Portail et Philippe Toulza