Pie XII

260ᵉ pape ; de 1939 à 1958

9 avril 1944

Lettre encyclique Orientalis Ecclesiæ

Sur saint Cyrille, Patriarche d’Alexandrie, à l’occasion du XVe centenaire de sa mort

Table des matières

Cette lettre ency­clique sou­ligne l’importance de l’unité dans l’Eglise, le sou­ci de cha­ri­té vis-​à-​vis des Orientaux et le res­pect pour le Siège apos­to­lique qui furent les carac­té­ris­tiques de la pen­sée et de l’action de saint Cyrille.

L’Eglise a tou­jours exal­té, avec les louanges les plus éle­vées, saint Cyrille d’Alexandrie, gloire de l’Eglise orien­tale et incom­parable défen­seur de la Vierge, Mère de Dieu ; ces éloges, alors que quinze siècles se sont écou­lés depuis qu’il a échan­gé l’exil ter­restre contre la céleste patrie, il Nous plaît de les rap­pe­ler aujourd’hui briè­ve­ment dans cet écrit. Déjà, en effet, Notre pré­dé­ces­seur saint Célestin Ier le qua­li­fie de « bon défen­seur de la foi catho­lique » [1], « prêtre digne de la plus haute appro­ba­tion » [2], et « homme aposto­lique »[3]. Le concile œcu­mé­nique de Chalcédoine a non seule­ment recours à sa doc­trine pour confondre et réfu­ter de nou­velles erreurs, mais il n’hésite pas à la com­pa­rer même à la sagesse de saint Léon le Grand[4] qui, à son tour, loue cha­leu­reu­se­ment et recom­mande les écrits d’un si grand Docteur, pré­ci­sé­ment parce qu’ils concordent entiè­re­ment : avec la foi des saints Pères [5]. Ce n’est pas avec une moindre véné­ra­tion que le Ve concile œcu­mé­nique, réuni à Cons­tantinople, rend hom­mage à l’autorité de saint Cyrille[6] ; et plus tard, lors de la contro­verse sur les deux volon­tés dans le Christ, tant au Ier concile du Latran [7] qu’au VIe concile œcu­mé­nique, sa doc­trine fut à juste titre et vic­to­rieu­se­ment ven­gée de nou­veau de l’accusation de mono­thé­lisme dont quelques-​uns la pré­ten­daient à tort enta­chée. En effet, au témoi­gnage de Notre très saint prédéces­seur Agathon, « il fut le défen­seur de la véri­té » [8] et se mon­tra très constant pré­di­ca­teur de l’orthodoxie[9].

Zèle de saint Cyrille pour la défense de la doctrine

Nous esti­mons donc très oppor­tun de mettre briè­ve­ment sa vie sans tache, sa foi, sa ver­tu sous les yeux de tous, mais en pre­mier lieu de ceux qui, comme membres de l’Eglise orien­tale, se glo­ri­fient à bon droit de cette lumière de la sagesse chré­tienne, de cet ath­lète de la force apos­to­lique. D’une nais­sance hono­rable, et éle­vé au siège d’Alexandrie en 412, selon la tra­di­tion, il com­bat­tit tout d’abord par la parole et la publi­ca­tion de ses écrits les nova­tiens et autres cor­rup­teurs et détrac­teurs de la vraie foi, se mon­trant d’une vigi­lance et d’un cou­rage à toute épreuve. Ensuite, alors qu’en dif­fé­rentes contrées de l’Orient s’insinuait l’hérésie impie de Nestorius, il décou­vrit tout de suite, en pas­teur vigi­lant, les nou­velles erreurs qui se fai­saient jour, pro­té­gea par tous les moyens pos­sibles le trou­peau à lui confié, et pen­dant toute cette période, mais spé­cialement au concile d’Ephèse, fut le défen­seur invin­cible et le doc­teur plein de sagesse de la mater­ni­té divine de la Vierge Marie, de l’union hypo­sta­tique dans le Christ et de la pri­mau­té du Pontife romain. Mais puisque, à l’occasion du XVe cen­te­naire de ce concile œcu­mé­nique, Notre pré­dé­ces­seur immé­diat, Pie XI, d’heureuse mémoire, dans son ency­clique Lux veri­ta­tis[10], a magis­tra­le­ment décrit et illus­tré le rôle pré­pon­dé­rant de saint Cyrille dans ce très grave débat, Nous esti­mons super­flu d’y reve­nir en détail.

… et le retour à l’unité des frères séparés.

Ce ne fut pas assez pour saint Cyrille de com­battre énergique­ment les héré­sies qui sur­gis­saient, de défendre avec force et dili­gence l’intégrité de la doc­trine catho­lique et de la pla­cer avec ardeur en pleine lumière, mais de plus il ten­dit tou­jours de tout son pou­voir à rame­ner au droit che­min et à la véri­té les frères éga­rés. En effet, lorsque les évêques de la pro­vince d’Antioche n’avaient pas encore recon­nu l’autorité du saint concile d’Ephèse, Cyrille fut l’artisan zélé qui, après bien des tri­bu­la­tions, les rame­na enfin à une pleine concorde. Et après avoir, avec l’aide de Dieu, obte­nu cette paix, après l’avoir défen­due contre les simu­la­teurs et pro­té­gée avec zèle, mûr pour la récom­pense éter­nelle et la gloire, en l’an 444, il s’envola au ciel, lais­sant en pleurs tous les hommes de bien.

Les fidèles de rite orien­tal ne se contentent pas de le pla­cer au nombre des « Pères œcu­mé­niques », mais ils l’honorent aus­si des plus grandes louanges dans leurs prières litur­giques. Ainsi, par exemple, dans les « Menées » du 9 juin, ils chantent : « L’esprit illu­mi­né par les flammes du Saint-​Esprit, ô Cyrille, soleil resplen­dissant, tu as lan­cé tes oracles comme des rayons, tu as envoyé tes dogmes par tout l’univers, illu­mi­nant toutes les saintes assem­blées, ô bien­heu­reux et divin Cyrille, et pour­sui­vant les ténèbres de l’hé­résie par la puis­sance et les forces du splen­dide fruit des entrailles de Marie. » C’est donc bien à juste titre que les fils de l’Eglise orien­tale se réjouissent de pos­sé­der ce très saint Père comme une insigne gloire de famille. Car en lui brillent d’une façon toute spé­ciale ces trois qua­li­tés de l’âme, qui ont tant illus­tré aus­si les autres Pères de l’Orient, à savoir une émi­nente sain­te­té de vie où domine une ardente pié­té pour la sublime Mère de Dieu ; une doc­trine en tout point admi­rable, grâce à laquelle la Sacrée Congrégation des Rites lui a confé­ré, par décret du 28 juillet 1882, le titre de doc­teur de l’Eglise uni­ver­selle ; enfin, un zèle actif et éclai­ré, qui lui a fait repous­ser d’un cœur invin­cible les assauts des héré­tiques, affir­mer, défendre et infa­ti­ga­ble­ment pro­pa­ger, autant qu’il l’a pu, la foi catholique.

Mais si Nous féli­ci­tons de cœur tous les peuples chré­tiens d’Orient de véné­rer avec fer­veur saint Cyrille, Nous n’en n’éprouvons pas moins de dou­leur en consta­tant que tous ne se sont pas ren­dus à cette uni­té si dési­rée, qu’il a lui-​même tant aimée et pro­pa­gée ; et Nous le regret­tons sur­tout en notre temps où il serait plus néces­saire que tous les chré­tiens unis­sant leurs inten­tions et leurs forces soient ras­sem­blés dans l’unique Eglise de Jésus-​Christ et forment une armée com­mune ser­rée, unie, inébran­lable, pour résis­ter aux efforts chaque jour gran­dis­sants de l’impiété.

Mais pour obte­nir ce résul­tat, il est abso­lu­ment néces­saire que tous, à la suite de saint Cyrille, réa­lisent cette concorde des esprits, qui doit être assu­rée par le triple lien par lequel le Christ Jésus, fon­da­teur de l’Eglise, a vou­lu qu’elle soit liée et main­te­nue, comme par le lien suprême et indes­truc­tible éta­bli par lui, à savoir par Punique foi catho­lique, Punique cha­ri­té envers Dieu et envers tous, et enfin, par Punique obéis­sance et sou­mis­sion à la hié­rar­chie légi­time don­née par le divin Rédempteur lui-​même. Ces trois liens, comme vous le savez par­fai­te­ment, Vénérables Frères, sont si néces­saires que si l’un d’eux vient à man­quer on ne peut même pas conce­voir ni vraie uni­té ni concorde dans l’Eglise du Christ.

I. Saint Cyrille, défenseur de l’unité de la foi chrétienne

Or, pour tendre avec ardeur à l’obtention de cette vraie con­corde, pour la conser­ver avec vaillance, Nous dési­rons que le patriarche d’Alexandrie soit aujourd’hui, comme il le fut dans son époque ora­geuse, maître et exemple illustre pour tous. Et pour com­men­cer par l’unité de la foi chré­tienne, il n’est per­sonne qui ignore son ardeur inébran­lable à la défendre sans relâche : « Nous, affirme-​t-​il, qui avons pour amis la véri­té et les dogmes de la véri­té, jamais nous ne les sui­vrons (les héré­tiques) ; mais, mar­chant sur les traces des saints Pères, nous gar­de­rons le dépôt de la Révé­lation divine contre toutes les erreurs. » [11] Pour com­battre jusqu’à la mort ce bon com­bat, il était prêt à sup­por­ter les épreuves les plus amères : « Pour moi, écrit-​il, mon plus grand désir est de tra­vailler, de vivre et de mou­rir pour la foi qui est dans le Christ. » [12] « Aucune injure, aucun outrage, aucune invec­tive ne m’émeuvent… pour­vu que la foi soit entière et sauve. » [13] Et aspi­rant d’un cœur noble et fort à la palme du mar­tyre, il pro­non­ça ces mots pleins de générosité :

« J’ai déci­dé de bra­ver pour la foi du Christ n’importe quel labeur, de sup­por­ter n’importe quel tour­ment, même ceux que l’on répu­té par­mi les sup­plices les plus dou­lou­reux, jusqu’à ce qu’enfin je subisse la mort, qui pour cette cause me sera agréable. » [14] « En effet, si nous avions craint de prê­cher la véri­té pour la gloire de Dieu afin de ne pas nous expo­ser à quelques désa­gré­ments, de quel front, je le demande, exalterions-​nous devant le peuple les com­bats et les triom­phes des mar­tyrs ? » [15]

Alors que dans les monas­tères d’Egypte il y avait de fré­quentes et très âpres dis­putes autour de la nou­velle héré­sie de Nestorius, en pas­teur très vigi­lant il aver­tit les moines des erreurs et des dan­gers de cette doc­trine, non pour atti­ser les que­relles et les dis­cus­sions, « mais afin que si quelques-​uns devaient vous atta­quer, leur écrit-​il, oppo­sant la véri­té à leurs futi­li­tés, vous échap­piez vous-​mêmes au fléau de l’erreur et ame­niez les autres fra­ter­nel­le­ment par des argu­ments oppor­tuns à gar­der avec constance, comme une pierre pré­cieuse ser­tie dans leurs âmes, la foi confiée autre­fois aux Eglises par les saints apôtres »[16]. Comme l’avoueront sans dif­fi­cul­té tous ceux qui ont lu ses lettres sur l’affaire d’Antioche, il met en pleine lumière le fait que cette foi chré­tienne, que nous devons gar­der et défendre de toutes nos forces, nous a été don­née par la Sainte Ecriture et la doc­trine des saints Pères[17], et qu’elle nous est pro­posée clai­re­ment et légi­ti­me­ment par le magis­tère vivant et infailli­ble de l’Eglise. En effet, quand les évêques de la pro­vince d’Antio­che pré­ten­daient, pour éta­blir et conser­ver la paix, qu’il suf­fi­sait de rete­nir seule­ment la foi de Nicée, saint Cyrille, tout en adhé­rant fer­me­ment au Symbole de Nicée, récla­ma aus­si de ses frères dans l’épiscopat, pour affer­mir l’unité, la répro­ba­tion et la condam­na­tion de l’hérésie nes­to­rienne. Car il savait très bien qu’il ne suf­fît pas d’accepter avec sou­mis­sion les docu­ments anciens du magis­tère ecclé­siastique, mais qu’il faut encore embras­ser d’un esprit humble et fidèle tous ceux que par la suite l’Eglise, en ver­tu de son auto­ri­té suprême, nous ordonne de croire. Bien plus, même sous pré­texte de rani­mer la concorde, il n’est pas per­mis de dis­si­mu­ler un seul dogme ; en effet, comme nous en aver­tit le patriarche d’Alexandrie : « Dési­rer la paix, c’est vrai­ment le plus grand bien et le prin­ci­pal ; cepen­dant, ce n’est pas à cause de cela qu’il faut mépri­ser la ver­tu de pié­té dans le Christ. »[18] C’est pour­quoi elle ne conduit pas au retour si dési­ré des fils éga­rés à la vraie et juste uni­té dans le Christ, cette méthode qui adopte seule­ment les chefs de doc­trine sur les­quels tombent d’accord toutes ou presque toutes les com­munautés qui se glo­ri­fient du nom de chré­tiennes, mais bien plu­tôt celle qui pose, comme fon­de­ment de la concorde et de l’accord des fidèles du Christ, toutes les véri­tés divi­ne­ment révé­lées dans leur intégrité.

A cause de son éner­gie indomp­table à gar­der et à défendre la foi, saint Cyrille d’Alexandrie doit ser­vir d’exemple à tous. En effet, sitôt décou­verte l’erreur de Nestorius, il la réfu­ta par des lettres et d’autres écrits, en appe­la au Pontife romain et, au concile d’Ephèse en qua­li­té de légat pon­ti­fi­cal, il réfu­ta et condam­na l’héré­sie qui crois­sait de proche en proche par une doc­trine remar­quable et d’un cœur intré­pide, si bien que, après lec­ture publique de la lettre de saint Cyrille appe­lée « dog­ma­tique », tous les Pères du concile la décla­rèrent, par une sen­tence solen­nelle, entiè­re­ment conforme à la vraie foi. En outre, c’est à cause de cette éner­gie apos­to­lique qu’il fut ini­que­ment chas­sé de sa charge épis­co­pale et qu’il sup­por­ta avec une séré­ni­té invin­cible les injures des frères, le blâme d’un conci­lia­bule illé­gi­time, les pri­sons et bien d’autres angoisses. De même, pour s’acquitter en conscience de son très saint office, il n’hé­sita pas à résis­ter ouver­te­ment non seule­ment aux évêques qui s’étaient écar­tés du droit che­min de la véri­té et de la concorde, mais à l’auguste empe­reur lui-​même. Enfin, comme nul ne l’ignore, pour entre­te­nir et pro­té­ger la foi chré­tienne, il com­po­sa un nombre presque incal­cu­lable de volumes, dans les­quels brillent excel­lem­ment la lumière de sa sagesse, la constance intré­pide de son cœur et le zèle de sa sol­li­ci­tude pastorale.

II. Modèle de charité envers les égarés

Au lien de la foi il faut joindre la cha­ri­té qui nous unit entre nous et au Christ ; la cha­ri­té qui, ani­mée et mue par le Saint-​Esprit, relie entre eux d’un lien indes­truc­tible les membres du Corps mys­tique du Rédempteur. Cette cha­ri­té ne doit pas refu­ser d’em­brasser les éga­rés et ceux qui se sont trom­pés de route ; on peut en voir un exemple dans la façon d’agir si remar­quable de saint Cyrille. En effet, bien qu’il eût com­bat­tu éner­gi­que­ment l’hérésie de Nestorius, il déclare cepen­dant ouver­te­ment, brû­lant de cha­ri­té, qu’il ne per­met à per­sonne de pré­tendre aimer Nestorius plus ardem­ment qu’il ne l’aime lui-​même [19]. Et cela à bon droit. Il faut, en effet, consi­dé­rer ceux qui s’écartent du droit che­min comme des frères malades et les trai­ter avec dou­ceur et bon­té. A ce pro­pos, il sera utile de rap­pe­ler ces très pru­dents conseils du patriarche d’Alexandrie : « L’affaire, dit-​il, réclame une grande modé­ra­tion. » [20]« Car d’âpres dis­cus­sions poussent la plu­part à l’impudence ; mieux vaut subir avec dou­ceur ceux qui résistent que de leur créer des embar­ras à la pointe du droit. De même que si leur corps était malade, il fau­drait le pal­per d’une main légère, ain­si il faut secou­rir leur âme chan­ce­lante avec une cer­taine pru­dence en guise de remède. De cette façon, eux aus­si revien­dront pas à pas à la sin­cé­ri­té. » [21]Et il ajoute ailleurs : « Nous avons imi­té la dili­gence des méde­cins habiles : ceux-​ci, en effet, ne soignent pas aus­si­tôt par le feu ou le fer les mala­dies et les bles­sures du corps, mais ils traitent d’abord la plaie avec des médi­ca­ments léni­tifs, atten­dant le moment oppor­tun de la cau­té­ri­sa­tion et de l’opération. » [22] Animé d’une telle misé­ricorde et bien­veillance pour les éga­rés, il se déclare ouver­te­ment « amant pas­sion­né de la paix et tota­le­ment étran­ger aux dis­putes et aux que­relles, tel, enfin, qu’il sou­haite les aimer tous et être réci­pro­que­ment aimé de tous » [23].

Son amour de la concorde,

Ce pen­chant du saint doc­teur pour la concorde appa­raît tout spé­cia­le­ment alors que, reve­nu de sa sévé­ri­té anté­rieure, il vaquait avec soin et dili­gence à l’établissement de la paix avec les évêques de la pro­vince d’Antioche. A pro­pos de leur légat, il écrit entre autres : « Peut-​être se figurait-​il aller au-​devant de rudes com­bats pour nous per­sua­der que les Eglises devaient être unies dans la con­corde et la paix, qu’il fal­lait écar­ter le pré­texte à la moque­rie des hété­ro­doxes, qu’il faillait bri­ser la coa­li­tion de la méchan­ce­té diabo­lique. De fait, il nous a trou­vé si bien dis­po­sé à tout cela qu’il n’a eu abso­lu­ment rien à faire. Nous nous sou­ve­nons, en effet, de ces paroles du Sauveur : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix. »[24] Mais comme à l’établissement de cette paix fai­saient obs­tacle les douze cha­pitres com­po­sés par saint Cyrille au synode d’Alexandrie – cha­pitres trai­tant de « l’union phy­sique » dans le Christ, et pour cette rai­son reje­tés comme hété­ro­doxes par les antio­chéens – le très bien­veillant patriarche, sans les désa­vouer ni reje­ter, puisqu’ils pro­po­saient une doc­trine ortho­doxe, s’expliqua néan­moins dans plu­sieurs lettres, de manière à écar­ter la moindre appa­rence d’erreur et à apla­nir la voie à la concorde. Et de ceci, il avi­sa les évêques « non comme des adver­saires, mais comme des frères » [25]. En effet, écrit-​il, « pour la paix des Eglises et afin qu’elles ne soient pas divi­sées par des diver­gences d’opinions, les condes­cen­dances ne sont pas inutiles » [26]. Il s’ensuivit heu­reu­se­ment que la cha­ri­té de saint Cyrille recueillit en abon­dance les fruits si dési­rés de la paix. Quand il ‑put enfin contem­pler cette paix nais­sante et embras­ser d’un cœur fra­ter­nel les évêques de la pro­vince d’Antioche qui condam­naient l’hérésie nes­to­rienne, rem­pli de joie sur­na­tu­relle il s’écria : « Que les cieux se réjouissent et que la terre exulte ! Car elle est abat­tue la paroi qui nous sépa­rait, cal­mée la cause de notre afflic­tion, écar­tée toute dis­corde, puisque le Christ, notre Sauveur à nous tous, a accor­dé la paix à ses Eglises. » [27]

L’estime de l’Eglise pour les Orientaux.

En véri­té, Vénérables Frères, à notre époque comme en ces temps loin­tains, pour tra­vailler avec suc­cès à cette conci­lia­tion des fils dis­si­dents, à laquelle tendent tous les gens de bien, le secours le plus effi­cace sera sans aucun doute, avec l’inspiration et l’aide de Dieu, une sin­cère et effi­cace bien­veillance des esprits. Cette affec­tueuse bien­veillance favo­rise la connais­sance réci­proque, que Nos pré­dé­ces­seurs se sont tant effor­cés de pro­cu­rer et de déve­lop­per par diverses entre­prises, en par­ti­cu­lier par fon­da­tion dans la Ville éter­nelle de l’Institut pon­ti­fi­cal des­ti­né à pro­mou­voir les hautes études orien­tales. Il faut de même enve­lop­per d’une estime méri­tée tout ce qui consti­tue pour les Orientaux comme un patri­moine propre légué par leurs ancêtres, à savoir ce qui regarde la litur­gie sacrée et les ordres hié­rar­chiques, ain­si que tout ce qui concerne les autres aspects de la vie chré­tienne, pour­vu que tout cela soit en com­plet accord avec la vraie foi reli­gieuse et les normes des bonnes mœurs. Il est néces­saire, en effet, que cha­cun et tous les peuples de rite orien­tal, en tout ce qui dépend de leur his­toire par­ti­cu­lière, de leur génie et carac­tère propre, jouissent d’une légi­time liber­té pour­vu qu’elle n’aille pas à l’encontre de la vraie et inté­grale doc­trine de Jésus-​Christ. Et ceci, qu’ils le sachent et le consi­dèrent attenti­vement, aus­si bien ceux qui sont nés dans l’Eglise catho­lique que ceux qui tendent vers elle par leurs dési­rs et leurs vœux ; de plus, que tous soient bien cer­tains et convain­cus que jamais ils ne seront for­cés d’échanger leurs légi­times rites propres et leurs antiques insti­tutions avec les rites et ins­ti­tu­tions latines. Les uns et les autres doivent être tenus en égale estime et hon­neur parce qu’ils entourent l’Eglise, Mère com­mune, comme d’une royale varié­té. Bien plus, cette diver­si­té de rites et d’institutions, en gar­dant intact et invio­lable ce qui pour cha­cun est ancien et pré­cieux ne s’oppose aucu­nement à une vraie et sin­cère uni­té. Plus que jamais, en ces temps où la dis­corde et la riva­li­té de la guerre ont presque par­tout éloi­gné les uns des autres les esprits des hommes, il faut que tous, mus par la cha­ri­té chré­tienne, soient de plus en plus sti­mu­lés à réta­blir par tous les moyens l’union dans le Christ et par le Christ.

III. Union très étroite de saint Cyrille avec le Siège Apostolique

Cependant, l’œuvre de la foi et de la cha­ri­té serait abso­lu­ment défec­tueuse et inef­fi­cace pour affer­mir l’unité dans le Christ Jésus, si elle ne s’appuyait sur cette pierre sur laquelle l’Eglise a été divi­nement fon­dée, c’est-à-dire sur l’autorité suprême de Pierre et de ses suc­ces­seurs. Et ceci est lumi­neu­se­ment prou­vé par la conduite du patriarche d’Alexandrie dans sa mis­sion si impor­tante. Tant en pour­sui­vant l’hérésie nes­to­rienne qu’en éta­blis­sant l’accord avec les évêques de la pro­vince d’Antioche, il agit tou­jours dans l’union la plus étroite avec le Siège apos­to­lique. En effet, quand ce pré­lat vigi­lant recon­nut que, au péril de jour en jour plus grand de la vraie foi, les erreurs de Nestorius s’insinuaient et pro­gres­saient par­tout, il écri­vit des lettres à Notre pré­dé­ces­seur saint Célestin Ier dans les­quelles on lit entre autres : « Puisque Dieu exige de nous la vigi­lance dans ces matières et qu’une antique cou­tume des Eglises per­suade de com­mu­ni­quer pareilles ques­tions à Votre Sainteté, j’écris, pous­sé par une pres­sante néces­si­té. » [28] A ces paroles, le Pontife romain répond qu’il a embras­sé Cyrille « comme pré­sent dans ses lettres, puisqu’ils ont un unique et même sen­ti­ment dans le Seigneur » [29]. C’est pour­quoi le Souverain Pontife délé­gua l’autorité apos­to­lique à ce doc­teur si ortho­doxe, auto­ri­té en ver­tu de laquelle il pren­drait soin de faire exé­cu­ter les décrets déjà por­tés au concile de Rome contre Nestorius. Il est bien clair pour tous, Vénérables Frères, qu’au concile d’Ephèse le patriarche d’Alexandrie repré­sentait légi­ti­me­ment le Pontife romain qui recom­man­da tout spé­cialement à ses propres légats de confir­mer l’œuvre et l’autorité de saint Cyrille. C’est donc au nom de l’évêque de Rome qu’il pré­si­da ce saint synode et que, le pre­mier de tous, il en signa les actes. Et si patente pour tous, si évi­dente était la concorde entre le Siège apos­to­lique et celui d’Alexandrie, que, lorsqu’il fut don­né publique­ment lec­ture de la lettre de saint Célestin dans la deuxième ses­sion du concile, les Pères s’écrièrent una­nimes : « Le juge­ment est juste. Du nou­veau Paul Célestin à Cyrille, du nou­veau Paul Cyrille à Célestin gar­dien de la foi, à Célestin en accord avec le synode, à Célestin le synode entier rend grâces. Un seul Célestin, un seul Cyrille, une seule foi au synode, une seule foi de tout l’univers. » [30]Rien d’étonnant, donc, que peu après Cyrille ait écrit : « A la rec­titude de ma foi ont ren­du témoi­gnage et l’Eglise romaine et aus­si le saint synode qui, si je puis m’exprimer ain­si, repré­sen­tait l’uni­vers envier. » [31]

En outre, cette constante union de saint Cyrille avec le Saint-​Siège appa­raît clai­re­ment si Nous consi­dé­rons ce qu’il fit pour éta­blir et conso­li­der la paix avec les évêques de la pro­vince d’Antioche. En effet, Notre pré­dé­ces­seur, saint Célestin, bien qu’il approu­vât et rati­fiât ce que l’évêque d’Alexandrie avait fait au synode d’Ephèse, jugea néan­moins devoir en excep­ter la sen­tence d’excom­munication, que le pré­sident du concile avait por­tée avec les autres Pères contre les antio­chéens. « Quant à ceux, dit le Pontife romain, qui semblent avoir consen­ti à la même impié­té que Nestorius…, bien qu’on ait lu contre eux votre sen­tence, cepen­dant Nous aus­si Nous décré­tons ce qui Nous paraît oppor­tun. Dans de telles affaires, il faut consi­dé­rer bien des choses, dont le Siège apos­to­lique a tou­jours tenu compte… S’il donne espoir d’amendement, nous vou­lons que votre fra­ter­ni­té se mette en rap­port par lettre avec l’Antiochéen… Il faut espé­rer de la divine misé­ri­corde que tous revien­dront sur le che­min de la véri­té. » [32] Obéissant à ces normes don­nées par le Siège romain, saint Cyrille com­men­ça à agir en vue du retour de la paix et de la concorde avec les évêques de la pro­vince d’Antioche. Comme, entre temps, saint Célestin étant très pieu­se­ment décé­dé, cer­tains rap­por­taient de son suc­ces­seur, Sixte III, qu’il lui avait déplu de voir Nestorius dépo­sé de sa charge épis­co­pale, le patriarche d’Alexandrie réfu­ta ces bruits par les paroles sui­vantes : « Il (Sixte) a écrit en pleine har­mo­nie avec le saint synode, il a confir­mé toutes ses déci­sions et pense comme Nous. » [33]

De tout ceci il res­sort avec évi­dence que saint Cyrille a tou­jours été en par­fait accord avec le Siège apos­to­lique, que Nos prédéces­seurs ont consi­dé­ré ses actes comme s’ils étaient les leurs et l’ont com­blé d’éloges méri­tés. Saint Célestin, par exemple, en plus d’in­nombrables témoi­gnages de confiance et de gra­ti­tude, lui écri­vait entre autres : « Nous Nous féli­ci­tons que Votre Sainteté soit douée d’une vigi­lance telle que vous ayez déjà dépas­sé les exemples de vos pré­dé­ces­seurs qui pour­tant, eux aus­si, se sont tou­jours mon­trés les défen­seurs des dogmes de l’orthodoxie… Vous avez décou­vert tous les pièges de la pré­di­ca­tion fal­la­cieuse. C’est un grand triomphe pour notre foi que vous ayez si vaillam­ment affir­mé nos dogmes et réfu­té ain­si les dogmes contraires par les témoi­gnages des Saintes Ecritures. » [34] Et lorsque son suc­ces­seur au sou­ve­rain pon­ti­fi­cat, saint Sixte III, reçut du patriarche d’Alexandrie la nou­velle de la con­clusion de la paix et de la conci­lia­tion, plein de joie il lui écri­vit : « Alors que Nous étions en sou­ci, car Nous vou­lons que per­sonne ne périsse, voi­ci que Votre Sainteté Nous signi­fie par ses lettres que le Corps de l’Eglise est réta­bli dans son uni­té. Ses arti­cu­la­tions fonc­tion­nant à nou­veau dans leurs propres membres. Nous ne voyons plus per­sonne errer au-​dehors puisqu’une foi unique atteste que tous sont à leur place au-​dedans… La fra­ter­ni­té uni­ver­selle se réunit autour du bien­heu­reux apôtre Pierre : c’est bien le lieu qu’il faut aux audi­teurs et qui convient aux choses qu’il faut entendre… Les frères sont reve­nus à Nous, à nous, dis-​je, qui après avoir trai­té la mala­die d’un zèle com­mun, avons fait retrou­ver la san­té aux âmes… Exulte, très cher Frère, exulte en vain­queur, car les frères sont reve­nus à Nous. L’Eglise cher­chait ceux qu’elle a reçus. Car si Nous vou­lons qu’aucun des petits ne périsse, com­bien plus devons-​Nous Nous réjouir de la san­té des chefs ? » [35] Consolé par ces paroles de Notre pré­dé­ces­seur, l’évêque d’Alexandrie, défen­seur infa­ti­gable de la vraie foi et arti­san très zélé de la concorde chré­tienne, mou­rut dans la paix du Christ.

Comment travailler au retour des Orientaux.

Nous, Vénérables Frères, qui célé­brons le quin­zième anni­ver­saire de cette nais­sance céleste, Nous dési­rons et sou­hai­tons vive­ment que tous ceux qui se réclament du nom de chré­tiens tra­vaillent chaque jour davan­tage, sous le patro­nage et à l’exemple de saint Cyrille, à l’heureux retour à Nous et à la seule Eglise de Jésus-​Christ des frères orien­taux dis­si­dents. Que la foi pure et ortho­doxe soit une pour tous ; une la cha­ri­té qui nous unisse tous dans le Corps mysti­que de Jésus-​Christ ; une, enfin, zélée et agis­sante, la fidé­li­té envers le Siège du bien­heu­reux Pierre. Qu’à cette œuvre très noble et méri­toire consacrent toutes leurs forces, non seule­ment tous les hommes qui vivent en Orient et qui, par une estime réci­proque, par des rela­tions bien­veillantes, par l’exemple d’une vie irré­pro­chable, pour­ront plus faci­le­ment atti­rer à l’unité de l’Eglise les frères sépa­rés, sur­tout les ministres du sanc­tuaire, mais aus­si tous les fidèles du. Christ en implo­rant de Dieu par leurs prières un seul royaume du divin Rédempteur dans le monde entier, un seul ber­cail pour tous. A tous ceux-​là Nous recom­man­dons avant tout ce secours très puis­sant qui, dans toute œuvre à entre­prendre pour le salut des âmes, doit être le pre­mier dans le temps et le prin­ci­pal dans l’efficacité : c’est-à-dire la prière adres­sée à Dieu avec un cœur ardent, humble et confiant. Nous dési­rons qu’ils fassent inter­ve­nir le très puis­sant patro­nage de la Vierge Mère de Dieu, pour que, par l’intercession de cette très bien­veillante avo­cate et mère très aimante de tous, le divin Esprit éclaire de sa lumière sur­na­tu­relle les esprits des Orien­taux et que nous soyons tous un dans l’unique Eglise fon­dée par Jésus-​Christ, nour­rie d’une inta­ris­sable pluie de grâces et sti­mu­lée à la sain­te­té par l’Esprit Paraclet lui-​même. A ceux qui vivent dans les sémi­naires ou dans d’autres col­lèges, Nous vou­lons recom­man­der spé­cia­le­ment « la Journée pour l’Orient » ; qu’en ce jour des prières plus fer­ventes s’élèvent au divin Pasteur de l’Eglise uni­ver­selle et que l’on excite les jeunes avec plus d’ardeur à dési­rer cette très sainte uni­té. Enfin, que tous ceux qui col­la­borent avec la hiérar­chie ecclé­sias­tique, soit qu’ils aient reçu l’honneur des ordres sacrés, soit qu’ils fassent par­tie de l’Action catho­lique ou d’autres asso­ciations, tra­vaillent à pro­mou­voir tou­jours plus l’union si dési­rée de tous les Orientaux au Père com­mun, tant par la prière que par les écrits et par la parole.

Invitation aux évêques orientaux.

Plaise à Dieu que Notre invi­ta­tion pater­nelle et ardente soit aus­si enten­due avec bien­veillance par les évêques dis­si­dents et leurs trou­peaux qui, bien que sépa­rés de Nous, louent et vénèrent cepen­dant le patriarche d’Alexandrie comme une gloire de famille. Que ce très illustre doc­teur leur serve de maître et d’exemple pour réta­blir la concorde par ce triple lien, que lui-​même a tant recom­man­dé comme une chose abso­lu­ment néces­saire et par lequel le divin Fondateur de l’Eglise a vou­lu que fussent liés tous ses fils. Qu’ils se sou­viennent que Nous occu­pons aujourd’hui, par dis­po­si­tion de la divine Providence, le Siège apos­to­lique auquel l’évêque d’Alexandrie, pous­sé par la conscience de son propre devoir, en appe­la soit pour défendre avec des armes sûres la foi ortho­doxe contre les erreurs de Nestorius, soit aus­si afin de mar­quer comme d’un sceau divin l’accord paci­fique avec les frères dis­si­dents. Qu’ils sachent que Nous sommes mû par la même cha­ri­té que Nos pré­dé­ces­seurs, que Nous aspi­rons par-​dessus tout par des vœux et des prières assi­dues à voir enfin briller le jour où, tous les obs­tacles invé­té­rés étant heu­reusement écar­tés, il y aura dans un seul ber­cail un seul trou­peau obéis­sant à Jésus-​Christ et à son Vicaire sur terre.

Nous Nous adres­sons tout par­ti­cu­liè­re­ment à ces fils dis­si­dents de l’Orient qui, tout en hono­rant d’une suprême véné­ra­tion saint Cyrille, ne recon­naissent cepen­dant pas l’autorité du concile de Chalcédoine parce qu’il y fut solen­nel­le­ment défi­ni qu’il y a une double nature en Jésus-​Christ. Qu’ils consi­dèrent que, par sa sen­tence, le patriarche d’Alexandrie ne s’oppose pas aux décrets por­tés ensuite au concile de Chalcédoine alors que sur­gis­saient de nou­velles erreurs. Il écrit, en effet, ouver­te­ment : « Il ne faut pas écar­ter et répu­dier aus­si­tôt tout ce que disent les héré­tiques, car ils confessent bien des véri­tés que nous affir­mons aus­si. Ainsi en est-​il de Nestorius lui-​même qui, bien qu’il affirme deux natures, signi­fiant par là la dif­fé­rence entre la chair et le Verbe de Dieu – autre, en effet, est la nature du Verbe, autre celle de la chair – ne confesse cepen­dant pas avec nous l’union. »[36]

De même il est per­mis d’espérer que les tenants actuels de Nestorius, eux aus­si, s’ils exa­minent atten­ti­ve­ment et sans préju­gés les écrits de saint Cyrille, ver­ront s’ouvrir devant eux la voie qui mène à la véri­té et se sen­ti­ront, avec l’aide de la grâce divine, rap­pe­lés au giron de l’Eglise catholique.

Il ne Nous reste plus, Vénérables Frères, qu’à implo­rer pour cette célé­bra­tion du XVe cen­te­naire de saint Cyrille, le puis­sant patro­nage de ce saint doc­teur sur l’Eglise uni­ver­selle, et spé­cia­le­ment sur tous ceux qui, en Orient, se glo­ri­fient du nom de chré­tien, deman­dant par-​dessus tout que dans les frères et fils dis­si­dents s’accomplissent heu­reu­se­ment ce qu’il écri­vit un jour plein de joie recon­nais­sante : « Voici que les membres sépa­rés du corps ecclé­siastique sont de nou­veau réunis entre eux et qu’il ne sub­siste plus rien qui par dis­corde divise les ministres de l’Evangile du Christ. » [37]

Fort de cette douce espé­rance, comme gage des faveurs célestes, en témoi­gnage de Notre pater­nelle bien­veillance, à vous tous, Vénérables Frères, et à cha­cun d’entre vous, aux trou­peaux qui vous sont confiés, Nous accor­dons, très affec­tueu­se­ment dans le Seigneur, la Bénédiction apostolique.

Source : Document Pontificaux de S. S. Pie XII, Editions Saint-​Augustin Saint Maurice – D’après le texte latin des A. A. S., XXXVI, 1944, p. 129 ; tra­duc­tion fran­çaise offi­cielle de Rome publiée par l’Imprimerie poly­glotte vaticane.

Notes de bas de page
  1. Ep. XII, 4 ; Migne, P. L., L, 467.[]
  2. Ep. XIII, 2 ; ibid., 471.[]
  3. Ep. XXV, 7 ; ibid., 552.[]
  4. Cf. Mansi, VI, 953, 956–7 ; VII, 9.[]
  5. Cf. Ep. ad Imp. Theodosium ; Migne, P. L., LIV, 891.[]
  6. Cf. Mansi, IX, 231 s.[]
  7. Cf. Mansi, X, 1076 s.[]
  8. Cf. Mansi, XI, 270 s.[]
  9. Cf. Ibid., 262 s.[]
  10. A. A. S., XXIII, 1931, p. 493 et suiv.[]
  11. Cf. in Ioan., I. 10 ; Migne, P. G., LXXIV, 419.[]
  12. Ep. X ; Migne, P. G., LXXVII, 78.[]
  13. Ep. IX ; ibid., 62.[]
  14. Ep. X ; ibid., 70.[]
  15. Ep. IX ; ibid., 63.[]
  16. Ep. 1 ; ibid., 14.[]
  17. Cf. Ep. LV ; ibid., 292–293.[]
  18. Ep. LXI ; ibid., 325.[]
  19. Cf. Ep. IX ; ibid., 62.[]
  20. Ep. LVII ; ibid., 322.[]
  21. Ep. LVIII ; ibid., 322.[]
  22. Ep. XVIII ; ibid., 123–126.[]
  23. Ep. IX ; ibid., 62.[]
  24. Ep. XXXIX ; ibid., 175.[]
  25. Ep. XXXIII ; ibid., 161.[]
  26. Ep. XLIII ; ibid., 222–224.[]
  27. Ep. XXXIX ; ibid., 174.[]
  28. Ep. XI ; ibid., 79.[]
  29. Cf. Ep. ad Cyrillum ; ibid., 90.[]
  30. Mansi, IV, 1287.[]
  31. Apol. ad Theodos. ; Migne, P. G., LXXVI, 482.[]
  32. Ep. XXII ; Migne, P. L., L, 542–543.[]
  33. Ep. XL ; Migne, P. G., LXXVII, 202.[]
  34. Ep. XI. 1–2 ; Migne, P. L., L, 461.[]
  35. Ep. V, 1, 3, 5 ; ibid., 602–604.[]
  36. Ep. XLIV ; Migne, P. G., LXXVII, 226.[]
  37. Ep. XLIX ; ibid., 254.[]
4 novembre 1942
La vraie fidélité a pour objet et pour fondement le don mutuel non seulement du corps des deux époux, mais de leur esprit et de leur cœur
  • Pie XII
17 juin 1942
L'amour-propre porte à l'union sacrée des âmes une blessure invisible et souvent fatale
  • Pie XII