S.O.S Mamans – Journal de bord n° 50 de septembre à octobre 2012

Vendredi 21 septembre 2012

Julie, 21 ans, étu­diante à Paris, enceinte 1 mois. Son ami lui a ordon­né d’avorter dès qu’elle lui annon­ça qu’elle por­tait un bébé de lui, sinon il la chas­se­rait de son appar­te­ment. A cette étape nous la ren­con­trions. Finalement elle a trou­vé un appar­te­ment déjà loué en colo­ca­tion entre 2 étu­diantes, où elle pour­rait se joindre à par­tir du 1 octobre en tri-​location, moins chère pour tout le monde. Mais com­ment régler, sur­tout au début quand il faut 1 loyer d’avance et 2 loyers de garan­tie en modi­fiant le contrat de loca­tion, cette fois-​ci pour trois ? En atten­dant nous lui réglons une semaine d’hôtel, puis 980 Euro au total pour lui per­mettre de s’installer. Elle dit qu’elle pour­ra se débrouiller désor­mais. Parfois ces jeunes femmes sont des véri­tables mar­tyres pour la vie, com­ba­tives comme des sol­dats pour leurs bébés. Elles mûrissent plus vite, pen­dant que trop sou­vent les jeunes hommes ne pensent qu’au foot­ball et aux petits plai­sirs. Concernant l’avortement, il ne faut pas mon­trer du doigt les femmes, mais très sou­vent les hommes. Comme disait l’autre fois une de nos col­la­bo­ra­trices prise par une sainte colère : « Il fau­drait fon­der Sos Papas, mais en fonc­tion­nant non pas avec des aumônes, mais avec des battes de base­ball ». En véri­té, où est par­ti, chez tant d’hommes, le sens de pater­ni­té, de res­pon­sa­bi­li­té, de véri­table amour, de res­sem­blance à Dieu ? La véri­table cause du fléau de l’avortement se situe là !

Samedi 29 septembre 2012

Un soir de cette semaine à 22 heures une jeune copine vou­lait voir son amie Amina, une jeune fille enceinte de 19 ans (en tcha­dor) que nous logeons actuel­le­ment dans un de nos studios-​abri à Paris au 6e étage. Mais Amina n’é­tait pas encore ren­trée. En l’at­ten­dant, la copine s’est endor­mie dans l’es­ca­lier. Cela ne plai­sait pas à un Monsieur du 4e étage tom­bé sur elle. « Comment se fait-​il qu’une asso­cia­tion loge une jeune fille enceinte dans une chambre de bonne sans WC ni douche ? », aurait-​il rous­pé­té. Il veut télé­pho­ner à Sos Mamans.

- Une autre nuit, tou­jours la semaine der­nière, la même Amina a appe­lé les pom­piers pour un malaise due à sa gros­sesse qu’elle consi­dé­rait comme sérieux. Bien sûr, cela fait du bruit quand les pom­piers déboulent en pleine nuit sur les esca­liers d’un petit immeuble. Là encore Monsieur a rouspété.

Nous lui dirons, s’il nous télé­phone vrai­ment, que s’il veut ouvrir son appar­te­ment à cette jeune future maman pour la loger jus­qu’à la nais­sance du bébé, volon­tiers ! Aux ser­vices sociaux de Paris, c’est 7 ans d’at­tente pour avoir un HLM, et encore. C’est simple, pour Amina c’est notre stu­dio ou la rue.

Léa, notre res­pon­sable en région pari­sienne, sup­plie tous les amis de Sos Mamans de faire leur pos­sible pour trou­ver une chambre plus conve­nable pour Amina. « Tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les Miens, c’est à Moi que vous l’au­rez fait »… Merci d’avance !

Lundi 1 octobre 2012

Katarinja, 20 ans, pros­ti­tuée russe à Paris depuis 3 mois (elle est notre 101e pros­ti­tuée de l’est sau­vée et rapa­triée à l’est, depuis 4 ans). Elle est enceinte d’un mois. Par nos canaux nous réus­sis­sons à la ren­con­trer. Le sau­ve­tage du bébé et le retour en Russie sont vite conve­nus. Voilà encore un bébé qui sauve sa maman ! 24 heures plus tard toute l’opération est ter­mi­née : d’abord avec elle quelques coups de télé­phone vers une babou­ch­ka ou une tante en Russie pour assu­rer un abri pour elle en arri­vant (jamais chez ses parents qui pour­raient être sou­mis à des pres­sions par les sou­te­neurs pari­siens bien orga­ni­sés éga­le­ment en Russie !), paie­ment d’une nuit d’hôtel (40 Euro), achat de vête­ments et de chaus­sures pour le voyage (120 Euro ; car elle réus­sit à se sous­traire du night-​club en mini-​jupe et avec un tout petit sac à main, sans papiers d’identité), négo­cia­tions du prix de trans­port avec le camion­neur jusque Irkoutsk (500 Euro), un peu d’argent de poche (100 Euro), une carte télé­pho­nique France-​Russie pour Katarinja et pour le chauf­feur (chaque fois 50 Euro), et c’est par­ti. Total 860 Euro, un bébé sau­vé, Deo gra­tias ! On lui a pro­mis, comme à toutes nos petites mamans, une prime de 250 Euro à la nais­sance du bébé. Presque tou­jours nous arri­vons à ache­mi­ner cette prime jusqu’à la maman, le moment venu. En Russie 250 Euro, c’est énorme. Pour le trans­fert de la prime, par­fois vers des endroits per­dus (nous avions déjà 2 sau­ve­tages jusque Vladivostok en face du Japon) tous les moyens sont bons…

Vendredi 5 octobre 2012

Pendant ce temps, le gou­ver­ne­ment s’occupe tout autre­ment du pro­blème de l’assassinat des bébés. La nou­velle ministre de la san­té, Mme Marisol Touraine, vient de mettre en vigueur deux mesures : 1) dis­tri­bu­tion entiè­re­ment gra­tuite de la ‘pilule du len­de­main’ dans les uni­ver­si­tés de France ; jusqu’à pré­sent elle n’était gra­tuite que pour les mineures ; 2) rem­bour­se­ment inté­gral de l’avortement pour tout le monde. Les deux mesures avaient été pro­mises par le can­di­dat François Hollande.

A l’heure actuelle l’ »IVG », comme on dit béa­te­ment (les bar­bares aiment appe­ler leurs pires entre­prises par des noms de code pour mieux les camou­fler) n’est rem­bour­sé par l’assurance mala­die qu’à 80%. Même cela est incom­pré­hen­sible, puisque la gros­sesse n’est aucu­ne­ment une mala­die, mais la vie elle-​même. Comment un seul méde­cin, défen­seur pro­fes­sion­nel de la vie comme tous les méde­cins depuis l’antiquité, peut-​il sup­pri­mer la vie humaine avec un cut­ter, un poi­son, un aspi­ra­teur ? Quoi qu’il en soit, les femmes et jeunes filles enceintes, pla­cées devant le spectre de l’avortement, sont pour Sos Mamans des amies, les méde­cins avor­teurs sont nos adver­saires directs. Aucune coopé­ra­tion n’est pos­sible avec des assas­sins. On devrait échan­ger leur blouse blanche contre une blouse noire : celle de la mort, ce serait plus juste. Leur cœur n’a rien de blanc.

Bilan SOS MAMANS au 6 octobre 2012 : Nous avons sau­vé, depuis 1995, 768 bébés et leurs mamans, donc quelques 1 500 per­sonnes en détresse vitale ; actuel­le­ment nous logeons 20 femmes et jeunes filles enceintes, soit en nos stu­dios loués, soit chez nos familles ‘héber­geuses’ ; caisse à ce jour : 1 564,00 Euro. Budget habi­tuel : 8 000 Euro/​mois. A Dieu tout hon­neur et toute gloire !

Cher lec­teur, chère lectrice,

vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous fai­sons une joie de par­ta­ger avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. 

Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

Nous sommes fiers et heu­reux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-​vous-​plaît !

Vous faites véri­ta­ble­ment par­tie de l’é­quipe de SOS MAMANS, mer­ci, et en avant !

Pour tout renseignement, contact ou don :

S.O.S MAMANS (UNEC)
B.P 70114
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Rép/​Fax 01 34 12 02 68
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