1er mars 2013 – Dernier jour : Paalam Po, Pilippinas ! Au Revoir, Philippines !
Un appel aux médecins volontaires par l’abbé Daniel Couture
23 et 24 février 2013 : bienvenue aux Philippines – Mabuhay Pilippinas !
25 février 2013 : le miracle des yeux
26 février : déluge sur la mission et imposition des scapulaires par vague de 50 !
26, 27 et 28 février 2013 – Mission hors les murs : les Aetas
1er mars 2013 – Dernier jour : Paalam Po, Pilippinas ! Au Revoir, Philippines !
Mary June Viray, pédiatre, chef de département, présidente de la Regia de la Légion de Marie,
donnant le verre d’eau évangélique. Rien n’est trop petit pour l’amour de Dieu
C’est dans un esprit empreint d’une piété filiale et romaine que s’ouvre cette nouvelle journée où toutes nos prières et actions de cette journée sont offertes pour notre Mère la Sainte Eglise qui est désormais orpheline.
Le site du dernier jour à Jaro auprès de l’église de la Fraternité
Pour le dernier jour, notre mission se déroule à notre église de Notre Dame de Consolation et de St Joseph, auprès de la maison de Béthanie, à Jaro, quartier d’Ilo-Ilo, à trente minutes de Santa Barbara. Comme les jours précédents, des infirmiers philippins sont venus prêter main forte. La journée est calme, si bien qu’à certains moments il y aura plus de soignants que de malades, cependant nous arriverons quand même à en voir plus de 290. Le flux aléatoire des patients génère quelques moments de travail plus intensif. L’imposition de scapulaires continue toute la journée. Cette mission-ci a vraiment été sous le signe de Notre Dame du Mont Carmel. Entre 4 000 et 5 000 scapulaires ont été imposés et distribués, car rares sont les patients qui sont venus seuls à la Mission, ils arrivent en moyenne par groupe de 3 ou 4, même si un seul est malade, et de plus cette fois-ci, 99% des patients sont catholiques.
Certains volontaires ont fait équipe avec la Légion de Marie dans notre infatigable tacot pour informer la population de notre présence. C’est ainsi qu’une trentaine de patients arrive vers le milieu de l’après-midi jusqu´à nous. Parmi eux se présente un petit garçon de six ans souffrant d’un double bec de lièvre qui n’entrave en rien sa bonne humeur et ne lui fait pas perdre son regard espiègle. Une intervention doit être organisée par le médecin responsable d´ACIM ASIA. En revanche, une brave femme se présente au Dr Dickès pour montrer un épouvantable cancer ulcéro-végétant qui lui a détruit un sein entier. Il va de l’abdomen à la clavicule. Cela dépasse l’imagination. Elle explique qu’elle a eu recours à des ‘médecines alternatives’ . Elle dit qu’il ne lui reste plus qu’à attendre la mort. Le médecin explique que c’est son cas, et celui de tous les vivants.
Alors que la chaleur se fait moins torride, nous touchons la fin de la Mission et commençons à ranger le hangar où se déroule ce dernier jour. C´est l´occasion pour chaque responsable de faire un inventaire précis du matériel restant et de préparer ainsi la mission 2014. Le tout se termine par une soirée très agréable, où pour exprimer leur gratitude, nos hôtes nous présentent des danses folkloriques, de la musique et même des tours de magie.
La mission a été excellente par la qualité de l’organisation, disons la fluidité nécessaire pour éviter que nos patients au lieu d’attendre quatre heures pour quelques soins, n’ont attendu que deux. Ce qui semble énorme pour notre pays ; mais les Philippins ont une autre notion du temps dans la mesure où les contacts avec celui qui est assis à côté de vous devient immédiatement votre interlocuteur, voire votre frère.
Un monde tellement différent du nôtre ; les relations humaines sont faciles, chaleureuses et les sourires viennent du cœur. S’il faut se référer à La-Plaine-Saint Denis ou Aulnay-sous-bois, nous réalisons que le christianisme pérennise ici des valeurs qui n’ont rien à voir avec celles dont se gargarisent nos politiciens de tout poil. « Oui nous sommes pauvres » me disait un Philippin ! « Nous n’avons pas d’argent mais pour le Bon Dieu nous donnons de notre temps sans compter ! » C’est ainsi que se montent les églises aux Philippines.
Où se situe donc le bonheur ? Dans notre civilisation décadente qui tient le record mondial de la consommation de médicaments psychotropes ? Simple constatation, hormis trois cas de personnes qui avaient du mal à dormir (et ont reçu trois comprimés de somnifère), nous n’avons eu parmi nos 3 000 patients philippins aucune indication de traitement par anxiolytiques ou antidépresseurs.
Finalement nous avons vécu une union de cœur profonde entre tous les volontaires venus de huit pays mais aussi avec la population elle-même. Ceux qui lisent ces mots comprendront ce que cela veut dire.
Soigner 3 000 personnes vues parfois trois ou quatre fois pour certaines d’entre elles, tient de l’exploit pour un personnel médical souvent débordé. Une joie immense jaillit du cœur : celui d’avoir fait ce que nous demandait Jésus ; sortir de notre égoïsme pour nous mettre au service des plus petits et des plus pauvres.
Au terme d´une semaine riche en grâces, les volontaires se préparent à se séparer, les larmes aux yeux, la tête pleine de souvenirs et heureux de ces instants inoubliables. Une de nos volontaires dira : j’ai connu les plus belles journées de ma vie.
En vous remerciant de vos prières, nous vous disons à l’année prochaine.
Paalam Po, Pilippinas ! Au Revoir, Philippines !
L’équipe de la Mission de 2013
Pour aider la Mission Acim Asia 2013
Les dons pour ACIM ASIA doivent être envoyés au : Dr Jean-Pierre Dickès Il est rappelé que la totalité des dons est envoyé à la mission sans prélèvement de quelque nature que ce soit. D’autant qu’ACIM France prend en charge intégralement le fonctionnement |