26, 27 et 28 février 2013 – Mission hors les murs : les Aetas
Un appel aux médecins volontaires par l’abbé Daniel Couture
23 et 24 février 2013 : bienvenue aux Philippines – Mabuhay Pilippinas !
25 février 2013 : le miracle des yeux
26 février : déluge sur la mission et imposition des scapulaires par vague de 50 !
26, 27 et 28 février 2013 – Mission hors les murs : les Aetas
Les Aetas, tribu de Pygmées
La messe quotidienne n´est pas encore achevée que la file des malades commence à se former.
Dans une courte homélie, monsieur l´abbé Castel rappelle à tous les volontaires l´absolue nécessité d´aimer chacun des pauvres que nous soignons et d´être attentifs à la façon dont nous leur prodiguons nos soins, à l´exemple de Saint Vincent de Paul qui aimait les appeler ˝ses seigneurs et ses maîtres. »
Alors que certains reprennent leur poste de la veille, d’autres se préparent à partir en mission chez les Aetas, une tribu de Pygmées qui habite à une heure de « tacot » philippin de Santa Barbara. Au milieu des cartons de médicaments, les volontaires prennent place à bord de notre luxueux quatre roues rouillé jusqu’à l’os.
La route que nous empruntons offre à nos yeux émerveillés un festival multicolore. Des fleurs de toutes sortes forment un arc-en-ciel de couleurs chamarrées le long du chemin.
A quelques kilomètres de l’arrivée, un corbillard qui ferait passer celui du croque- mort de Lucky Luke pour une charrette à bras, est stationné le long du trottoir. Notre chauffeur, brother Isidore, accomplit des prouesses automobiles pour permettre à chacun de photographier cet objet insolite. A quelques mètres de là, nous nous arrêtons pour prendre en charge les étudiants infirmiers qui doivent être nos interprètes auprès des Aetas. Nous les voyions armés d’un liquide que nous pensons être une lotion anti-moustiques et qui n’est en réalité que de l’alcool pour se laver les pieds ! Le lieu où nous nous rendons serait-il habité par ces charmants insectes ? Quelques minutes après, nouvel arrêt. Serions-nous arrivés ? Pourtant, nous ne sommes pas tout à fait au milieu des rizières comme annoncé, mais dans un village.
Après une courte restauration offerte par les soignants du centre de soins où nous sommes stationnés, notre progression se poursuit à pieds sur un chemin boueux et escarpé. Au chant des insectes, notre colonne progresse prudemment, s’imprégnant de l’atmosphère humide et envoutante des rizières. Une brume immaculée étend son manteau sur ces étendues vertes.
Des cahutes de bambou se dessinent à l’horizon et leurs toits apportent une note grisée au paysage. Nous touchons au but. Un carabao (buffle philippin, emblème du pays et sa principale ressource carnivore) broute paisiblement aux abords du village. A notre arrivée, nous sommes accueillis par une flopée d’enfants.
La langue est un problème constant : du français à l’anglais, au tagalog, et au dialecte tribal. Dr Dichard
Nous installons notre dispensaire dans la salle de classe du village où l’institutrice a écrit sur le tableau : « Welcome visitors ! » Les deux anciens du village se présentent les premiers, suivis par les femmes avec leurs enfants. Nous ne verrons que très peu d’hommes car ils sont aux champs. Cette tribu de Pygmées compte environ 38 familles avec deux à quatre enfants par foyer. Ils mesurent environ 1,50. La pigmentation de leur peau est foncée, leur cheveux sont frisés et longs pour les femmes mais non crépus. Leurs vêtements, signes d’une grande pauvreté, semblent disproportionnés avec leur faible corpulence. L’usage de tongs leur est presque totalement inconnu, ce qui n’est pas sans poser souci pour soigner les plaies des pieds des enfants, tuméfiés pour certains par une infection latente. L’eau courante n’arrive pas jusqu’à leur case mais l’électricité leur permet d´user sans modération de la télévision.
Le frère Isidore dans son élément, aider, toujours aider : merci aux fréres de la FSSPX
Alors que les médecins auscultent les patients, monsieur l’abbé Castel impose les scapulaires et distribue des chapelets, tandis que le Frère (Photo ci-dessus) essaye de faire un peu de catéchisme. Il apprend aux enfants à modeler la glaise et certains se montrent très habiles, allant jusqu´à confectionner une moto avec rétroviseur ! Ils apprennent aussi très vite à sauter à la corde. Leur agilité leur permet de nous interpréter en guise de remerciement « la danse des canards ». Spectacle touchant de gratitude spontanée et sincère.
A la fin de la journée, nous avons vu une cinquantaine de patients avec des pathologies peu importantes pour la plupart ; le souci principal étant la malnutrition liée à une alimentation pauvre en protéines, vitamines et minéraux. Nous quittons le village accompagnés d’une huée de voix enfantines alors que le soleil enflamme l’horizon.
Une autre équipe de volontaires revient le lendemain et soignera une vingtaine de malades. Elle aura le privilège de monter un carabao et de déguster un repas épicé préparés par les Aetas.
Au revoir, chers Aetas ! « Soyez bénis pour la joie que nous avons eu à vous prodiguer un peu de soulagement. »
Marie-Liesse
Suite des reportages de la 7ème opération Rosa Mystica
1er mars 2013 – Dernier jour : Paalam Po, Pilippinas ! Au Revoir, Philippines !
Pour aider la Mission Acim Asia 2013
Les dons pour ACIM ASIA doivent être envoyés au : Dr Jean-Pierre Dickès Il est rappelé que la totalité des dons est envoyé à la mission sans prélèvement de quelque nature que ce soit. D’autant qu’ACIM France prend en charge intégralement le fonctionnement |