15 et 16 février 2015
« Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. » Pendant une semaine, nous avons été plus de cinquante volontaires à nous occuper des malades philippins. De belles amitiés se sont nouées car elles reposaient sur un but commun : le service du prochain. Une véritable charité chrétienne a pu s’exercer dans ce pays encore très catholique.
Les premiers patients arrivaient dès 6h45 et repartaient vers 10h dans le meilleur des cas. Pas une seule fois nous n’en avons entendu se plaindre. Malgré leur mode de vie très rudimentaire, ils ont une sorte de délicatesse de manières qui vient de leur bonté de cœur. Les volontaires philippins sont « aux petits oignons » pour les européens. Ils se considèrent à notre service, et s’assurent que nous ne manquons de rien. Ils nous apportent de l’eau, veulent absolument nous conduire en jeepnee pour aller dîner à 300m de l’astrodome, se font un point d’honneur de ne jamais laisser une femme porter un sac, etc. Même s’ils ont un côté très nonchalant, ils sont spécialistes du système D : survient une fuite d’eau, une coupure de courant, ils trouvent tout de suite la solution, et la vie continue son cours.
Profitons de ce dernier jour pour insister sur le rôle des militaires philippins, absolument polyvalents pendant toute la semaine. Ils étaient une dizaine parmi nous, tour à tour chauffeurs de jeep ou pilotes d’avions, interprètes, pharmaciens, dentistes, médecins, gardes du corps. L’armée aux Philippines a d’abord le rôle de protéger sa nation, mais elle est aussi très active auprès de la population, pour l’aider à survivre entre deux catastrophes.
Quant aux volontaires qui venaient des quatre coins du monde, là où le niveau de vie est plus élevé, ils ont réussi à oublier l’idée de la douche bien chaude, du canapé confortable ou du bon vin de Bordeaux. Le fait d’abandonner quelques jours le confort matériel permet de se rapprocher de l’essentiel, et d’aller plus vite au fond des choses.
Monsieur l’abbé Stehlin, dans son sermon du dernier jour, nous donne deux points à retenir : si nous avons apporté notre concours matériel par amour de Dieu, nos plus petits actes auront une valeur infinie, et seront source de grâces pour ceux que nous avons aidés ; mais rappelons-nous avec humilité que nos bonnes actions ne sont que des gouttes d’eau dans l’océan de la miséricorde divine.
Avant de conclure, voici un bilan plus pragmatique : en six jours, environ 3000 malades ont défilé dans l’astrodôme. Mais le docteur Dickès précise que le nombre de patients est bien inférieur au nombre d’actes médicaux : quand une personne vient se faire soigner, le médecin l’ausculte, puis il peut lui demander d’aller faire une analyse ou une radio, et de revenir le lendemain, ce qui compte pour trois actes.
D’après les statistiques de quelques journées, pour 100 patients vus, il faut compter 215 actes médicaux (radiologie et biologie exclues). Et sachant que chacun repart avec une moyenne de quatre médicaments différents, nous arrivons à un total de 12.000 médicaments distribués ! Et cela est possible grâce à votre générosité. Alors merci encore une fois à tous ceux qui participent de près ou de loin à cette belle œuvre.
Rosa Mystica, ora pro nobis !
« La meilleure façon de trouver le bonheur, c’est de le donner aux autres. »
Jeanne de Vençay pour LPL
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