Le Père Charles Umbricht
Avec l’année 2016, se célèbre un glorieux et douloureux centenaire : celui de la bataille de Verdun. L’école Sainte-Philomène de Nancy se trouvant dans ces terres de Lorraine marquées par la Grande Guerre, le choix de la sortie de fin d’année s’imposait entre tous. Le fil conducteur de la préparation des enfants fut la glorieuse carrière du père Charles Umbricht, prêtre ordonné à Nancy et aumônier de 14–18 méconnu et pourtant le plus décoré de tous…
Le voyage fut organisé sur deux jours, avec une journée au village des Eparges et une autre sur le secteur de la Bataille de Verdun. Présidente de l’association l’Esparge, chargée du partimoine historique du village et de la Bataille des Eparges, madame Pierson, également paroissienne de notre chapelle Woippy, nous servit de guide pour le circuit que nous fîmes le lundi 23 mai. Les enfants se familiarisèrent avec les grands noms d’Alain Fournier et de Maurice Genevois, respectivement mort et blessé sur les hauteurs qui entourent le village.
Après un aperçu de l’ensemble de la bataille et de la crête sur laquelle eurent lieu les combats, nous empruntâmes un boyau creusé par les Français pour monter à l’assaut du Point A.
Haut lieu de la guerre des mines, la crête des Eparges reste marquée par les immenses entonnoirs creusés par les explosions des charges souterraines…
Point de vue imprenable sur toute la plaine de la Woëvre, le Point X fut l’objectif de tous les assauts français mais ne fut jamais repris aux Allemands qui s’en étaient emparé dès l’automne 1914…
Les enfants apprirent ensuite ce qu’est une nécropole (cimetière militaire de soldats morts au combat) en visitant celle du Trottoir (Les Eparges) puis celle de Douaumont le mardi.
La journée du mardi commença par une messe pour tous les soldats morts pour la France en 14–18. Elle fut suivie d’une présentation du déroulement de la bataille de Verdun par le colonel Pierson, ancien Directeur du Mémorial de Verdun. Notre circuit nous emmena ensuite sur les hauteurs qui protègent Verdun, dans les Côtes de Meuse, au cœur du champ de bataille : à Douaumont. Après la nécropole et l’ossuaire, nous gravîmes les pentes du fort.
Avantage des petites écoles, qui simplifient l’organisation de telles sorties, ces deux jours furent une page très riche d’histoire et de piété patriotique pour les enfants qui étaient bien déçus de rentrer chez eux…
Page d’horreur et d’héroïsme, la Grande Guerre, et spécialement Verdun, nous rappellent les sacrifices consentis par nos aïeux et nous offrent des exemples éloquents du don de soi propres à soulever les âmes, tels ceux donnés par le père Umbricht.
Prions bien pour le repos de l’âme de ces milliers de soldats tombés au champ d’honneur, tant Français qu’Allemands.
Abbé Grégoire Chauvet +, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X