Samedi 14 août 2010 :
quelques portraits de conférenciers en pleine action…
Monsieur l’abbé Alain Lorans, Directeur de la communication de la FSSPX et de DICI, est aussi,
depuis 5 ans, le « Monsieur Loyal » qui présente avec brio, maestria et humour les conférenciers et … leurs petits secrets.
Le Révérend Père Louis-Marie [O.P.] entame avec conviction la première des 12 conférences
Un résumé succint de la conférence du R.P. Louis-Marie
1ère conférence – Oui, le Christ est vraiment ressuscité. La Résurrection de Notre Seigneur est un fait historique, le témoignage le plus authentique de son origine divine et le grand motif de crédibilité.
Une visite à l’asile
« Les incroyants, que ne doivent-ils pas croire pour justifier leur incroyance ! »
Pour illustrer cette sentence, le P. LOUIS-MARIE (o.p.) nous a fait visiter l’asile en examinant les thèses de tous ceux qui nient la Résurrection du Christ. Quelques exemples :
1) Jésus n’a pas existé…Jésus n’a jamais existé, il a été inventé par ses disciples.
- Mais alors, d’où viennent les disciples ?
– Un athée sait très bien que tout peut apparaître, exister et se développer sans aucune cause. L’être sort du néant, c’est le principe même de l’athéisme. Donc, un jour, comme ça, des gens ont commencé à prêcher une nouvelle religion. Temps à perdre ? Envie de voir du pays ? Tendances suicidaires inavouées ? Non, ils n’avaient pas de raison du tout, puisque tout se fait par hasard et sans cause. Tout à coup, mais tous ensembles, ils ont commencé à se faire tuer aux quatre coins de l’univers pour affirmer qu’ils étaient les témoins de la résurrection d’un certain Jésus de Nazareth qui n’a jamais existé.
2) Jésus a existé, mais n’est pas réellement mort.
Jésus a survécu aux souffrances de la Passion (plus que suffisantes pour tuer un homme) et au coup de lance dans le
cœur, grâce à la fraîcheur du tombeau, l’onction du baume, l’odeur des herbes aromatiques, le choc du tremblement de terre, etc. Réveillé, il est sorti du tombeau (on ne sait trop comment) et s’est présenté aux Apôtres. Il est mort définitivement quelques jours plus tard en un lieu caché, mais, entre temps, les disciples ont interprété cette réapparition comme une résurrection.
NB. Renan lui-même fait remarquer que la haine des princes des prêtres et des pharisiens est le plus sûr garant de
la mort réelle du Christ (RENAN, Vie de Jésus, c. 26, p. 444).
3) On s’est trompé de tombeau !
Marie-Madeleine est venue au tombeau de bonne heure « comme il faisait encore sombre » (Jn 20, 1). Or la nuit, tous les tombeaux sont gris, et comme rien ne ressemble plus à un tombeau qu’un autre tombeau, elle s’est trompée, puis elle a entraîné tous les autres dans son erreur : les saintes femmes, les Apôtres, la sainte Vierge, Joseph d’Arimathie, les soldats, lesgardes, les Juifs : tout le monde – amis comme ennemis, juifs et Romains, autorités civiles et religieuse – tout le monde s’est trompé de tombeau ! (Lake)
4) Déni du réel.
La croyance en la résurrection de Jésus a entraîné la persuasion psychologique que le tombeau était vide. (Autrement dit : folie collective atteignant les saintes femmes, les Apôtres, les juifs eux-mêmes … )
5) La fraude des Apôtres.
Thèse des Juifs : « Publiez que ses disciples sont venus de nuit et l’ont enlevé pendant que vous dormiez » (Mt 28, 13). (Saint Augustin : « Vous invoquez des témoins endormis. Vraiment, vous pareille chose ! Si ces témoins dormaient,
qu’ont-ils pu voir ? S’ils n’ont rien vu, comment sont-ils témoins ? »)
6) Le jardinier craignant pour ses laitues.
Le jardinier a ôté le corps de crainte que de pieux visiteurs ne nuisissent à ses laitues ! Propos d’un juif à Tertullien -(De
Spectaculis, c. XXX). Comme si le meilleur moyen d’attirer des foules de curieux n’était pas, justement, de faire disparaître le corps !
7) La fissure.
Le tremblement de terre a provoqué une fente qui a englouti le corps, puis s’est refermée, bien proprement, sans bavure, sans même laisser la moindre fissure qui aurait permis de comprendre ce qui s’était passé.
8) Le miracle trompeur.
Dieu a opéré un miracle d’accélération dans la décomposition de la matière du cadavre, en sorte que plus rien n’apparaissait lors de la visite des femmes. Ainsi, les premiers témoins, au matin de Pâques, ne trouvant plus
le corps, ont tout naturellement cru qu’il était ressuscité. (Apothéose de notre voyage chez les fous – au dernier étage de l’asile – : un jésuite !)