Les reportages sur la Ve UDT 2010 de la FSSPX – n°5

Dimanche 15 août 2010 – Suite des portraits :
l’abbé Claude Boivin, nouveau 1er Assistant du District, entre en piste…

Monsieur l’ab­bé Claude Boivin, , nou­veau 1er Assistant du District de France,
face à l’in­con­tour­nable réa­li­té du degré d’é­veil du « staff » laïque de l’UDT…Dur, dur…

Comment essayer de convaincre 200 étudiants un dimanche 15 août…

« Bon, là il me semble que je les ai bien en mains. Mais, peut-​être que l’ab­bé Duverger s’y pre­nait autrement… »

Les deux conférences de l’abbé Claude Boivin

Les pre­miers pas de l’Eglise sur cette terre. Le récit des pre­miers déve­lop­pe­ments de cette Eglise fon­dée par Jésus-​Christ nous es connu d’une façon pré­cise.

La per­ma­nence de l’Eglise à tra­vers l’histoire ? L’Eglise fon­dée par Jésus-​Christ et telle qu’Il l’a vou­lue a‑t-​elle per­du­ré à tra­vers l’Histoire ?

Résumé de la conférence de M. l’abbé Claude Boivin

Les ori­gines du Christianisme (Ier et IIe siècles)

Le début de l’ère chré­tienne est mar­qué par un déclin de la reli­gion païenne. Peu à peu, les temples sont aban­don­nés, l’olympe grecque lati­ni­sée est délais­sée pour lais­ser place à un siècle très ratio­na­liste : le Ier siècle qui pré­cède la nais­sance de Notre Seigneur est « voltairien ».

Parallèlement, trois cou­rants viennent vivre leurs der­niers feus à Rome. Ce sont le stoï­cisme (dont les adeptes sont indif­fé­rents au bon­heur comme au mal­heur mais s’attachent à vivre selon une morale droite) ; l’épicurisme (qui fait vivre selon les plai­sirs sen­sibles) et le scep­ti­cisme (qui regroupe ceux qui se disent inca­pables de péné­trer la véri­té). La reli­gion appa­raît donc essouf­flée et Aristote et Platon sont bien oubliés à cette époque, lais­sant place à l’attente des nations au sein d’un Empire romain qui demeure cepen­dant puis­sant et uni.

Le ter­reau est donc favo­rable à l’expansion du Christianisme. Cependant, l’histoire démontre qu’il y eut des dif­fi­cul­tés. Par exemple, la résur­rec­tion de la chair appa­raît peu admis­sible pour les Grecs qu’évangélise saint Paul. En Palestine, le contexte est par­ti­cu­lier. Au IIe siècle avant Jésus- Christ, les Macchabées ont éta­bli un royaume hébreux qui se main­tient un siècle durant, jusqu’à l’intervention romaine de Pompée. Soumis, les Juifs attendent un mes­sie qui soit un libé­ra­teur pour res­tau­rer une royau­té tem­po­relle que le Christ fuit.

La mis­sion des Apôtres com­mence avec le grand dis­cours de saint Pierre, au jour de la Pentecôte : il pro­voque d’emblée 3 000 conver­sions. A la fin de son pro­pos, le chef des apôtres lance cette injonc­tion : « Ne vous confor­mez pas au monde ». S’en suit la pre­mière chris­tia­ni­sa­tion qui reste peu connue. Entre 30 et 36, elle s’étend à Antioche, au Nord de la Terre Sainte, qui est la troi­sième ville de l’Empire romain, après Jérusalem et Alexandrie. Les Actes des Apôtres rap­portent que saint Paul y ren­contre Ananie, qui est un des juifs qui a déjà adhé­ré au Christianisme.

Saint Pierre joue un rôle essen­tiel dans l’expansion du Christianisme. C’est lui qui conver­tit le pre­mier païen, le cen­tu­rion Corneille. Il envoie les dis­ciples éta­blir des Églises dans les dif­fé­rentes contrées de l’Empire, comme saint Marc qui fonde celle d’Alexandrie. A Jérusalem, c’est saint Jacques, qui meurt mar­tyr en 62, qui est le pre­mier évêque. Mais les efforts qui y sont accom­plis sont frei­nés par la prise de Jérusalem en 70. De son côté, saint Paul prêche dans l’actuelle Europe, à Philippe de Macédoine, ou à Corinthe.

Saint Pierre meurt mar­tyr au cours de la pre­mière grande période de per­sé­cu­tion ins­ti­guée par Néron, vers 64- 67. L’empereur accuse les Chrétiens d’avoir incen­dié Rome et les fait périr sous forme de torches vivantes qui doivent éclai­rer ses jar­dins. Sur le lieu où il meurt et où il est inhu­mé s’établit la grande Église de Rome. Tertullien, Origène, saint Denys de Corinthe, saint Ignace d’Antioche, tous témoignent déjà dans leurs écrits de sa gran­deur ! Les fouilles entre­prises par Pie XII sous la basi­lique Saint-​Pierre ont per­mis de retrou­ver la nécro­pole du Ier siècle du pre­mier apôtre. Et des ana­lyses sur les restes pla­cés dans une niche et les graf­fi­tis retrou­vés sur les parois de la crypte ont per­mis de retrou­ver les osse­ments de saint Pierre.

La seconde per­sé­cu­tion, lan­cée par l’empereur Domitien à la fin du siècle, mani­feste déjà l’augmentation du rôle et du nombre des Chrétiens, les­quels refusent le culte impé­rial. On trouve des mar­tyrs dans la haute socié­té, y com­pris dans les rangs de la famille royale, comme sainte Pétronille, Flavius Clemens (neveu de Vespasien) ou Flavie Domitille, nièce de l’empereur.

Pendant ce temps, l’Asie Mineure devient la terre d’élection du Christianisme. Elle ne compte pas moins de 500 évê­chés au IIIe siècle, dont Antioche depuis laquelle est lan­cée une mis­sion vers Chypre. De la même manière, la reli­gion se répand en Crète, à Alexandrie , en Dalmatie, en Italie via la Sicile, en Afrique du Nord, en Espagne ou dans les Gaules.

Quelques uns ont bien essayé de « tricher »…

Humour de bon aloi mis à part, les deux confé­rences de l’ab­bé Claude Boivin ont été pas­sion­nantes et très péda­go­giques…encore que cer­tains, comme on peut le voir sur la pho­to ci-​dessus, aient essayé, vai­ne­ment, d’é­chap­per à un cours d’his­toire pour diva­guer ailleurs.

Reportage n° 6 : dimanche 15 août : la pro­ces­sion dans les rues de Saint-Malo.