Samedi 14 août 2010 – Suite des portraits :
l’abbé François Knittel, un véritable artiste de la communication !
Monsieur l’abbé François Knittel, prieur du nouveau prieuré Saint-Florent à Urmatt (67),
fait la joie des étudiants tant par sa faconde communicative que par le sérieux de ses interventions.
L’art de communiquer « in vivo »
« J’espère que vous me suivez bien, parce que je ne vais pas me répéter, compris ? » | |
Les deux conférences de l’abbé François Knittel
« Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » Il apparaît nettement que le Fils de Dieu descendu sur la terre y a bien fondé une Eglise et qu’il a choisi le premier chef de cette Eglise en la personne de saint Pierre.
Quelle Eglise a voulu fonder Jésus-Christ ? La notion catholique de l’Eglise.
A propos de la notion catholique de l’Eglise : une conférence de Mgr Marcel Lefebvre aux séminaristes en 1981
L’esprit d’un pèlerinage à Rome
Chaque année, j’ai l’habitude de dire quelques mots à ceux qui vont à Rome pour la première fois, mais certains y vont pour la seconde fois ; alors, ils connaissent déjà les joies et les consolations de Rome ; ils en connaissent aussi les misères. Rome est à la fois l’endroit où l’on trouve les plus beaux trésors de la foi et de l’Église, et où l’on peut par conséquent, alimenter sa foi au contact de cette histoire de l’Église qui est inscrite dans les monuments, dans les sanctuaires, avec tous les martyrs, tous les saints, les fondateurs d’ordre… Toute l’histoire de l’Église, des trésors extraordinaires. Mais on retrouve également l’histoire de tout ce qui s’est opposé à l’Église, déjà au temps des persécutions, ensuite au temps des Vandales, et puis au temps de la deuxième vague des Vandales, ceux du XIème siècle, qui ont dépouillé le Vatican de tous ses territoires, ce qui a été un très grand dommage pour l’Église, parce que le pouvoir temporel du Pape était subordonné à son pouvoir spirituel. Si ces territoires étaient nécessaires pour le développement et l’exercice du pouvoir spirituel du Pape, le fait de les lui enlever a diminué les possibilités de l’influence du Pape et a permis aux ennemis de Comme le disait Mgr Ducaud-Bourget, lorsque le prêtre parle, un quart de l’assistance n’écoute pas, un quart n’entend pas, un quart ne comprend pas et un quart interprète… … mais il y a aussi un quart qui médite… pénétrer plus facilement à l’intérieur de l’Église.
Nous devons nous attacher à l’Église et quand vous avez l’occasion de visiter tous ces sanctuaires, attachez-vous à cette Église, essayez de retracer et de revivre l’histoire de l’Église, et de vous attacher à tout ce que les papes ont fait, car en définitive ce sont les papes qui ont fait l’Église, eux les évêques de Rome ; car le Pape n’est Pape que parce qu’il est évêque de Rome ; il est successeur de Pierre parce qu’il est évêque de Rome.
Je souhaite à ceux qui vont aller pour la première fois passer cette année à Rome de bien profiter de leur séjour ; je crois que cette connaissance de l’histoire de l’Église sur les lieux et ce contact avec des tombeaux des martyrs, ceux des saints, reste pour la vie, à toute occasion, en lisant le bréviaire, en prenant contact avec les vies des saints. Ce n’est pas seulement dans les livres que se trouve votre connaissance, ce sera tout cela qui vous rappellera votre séjour à Rome et les endroits que vous aurez visités.
Vous aurez hélas l’occasion aussi, en allant et venant, de voir certaines cérémonies, certaines messes, certaines manières d’agir aujourd’hui dans l’Église, qui font de la peine, qui ne sont pas enrichissantes, encourageantes. Alors dans la mesure où vous avez conscience de cela aussi, que votre amour de l’Église augmente encore par votre prière pour demander à Dieu de rétablir les vraies traditions de l’Église, telles qu’on les constate dans tous les monuments que vous visitez, qui ont été le résultat de la foi des Chrétiens, de la foi de tous ceux qui ont participé à la construction de cette cité de Rome, la cité chrétienne.
Alors, nous pouvons bien regretter de voir ce manque de piété en général dans les églises, que vous alliez à Saint-Pierre, que vous alliez dans les lieux qui sont visités par tout ce flot immense de touristes qui visitent Rome. Combien en rencontre-t-on maintenant qui viennent à Rome en pèlerins ? C’est fini ; autrefois on voyait venir des pèlerinages ; les gens étaient accompagnés de leurs prêtres, chantaient des cantiques, venaient s’agenouiller près de la tombe de saint Pierre et prier auprès de la tombe de saint Pierre, s’agenouiller autour de cette balustrade où se trouve la confession de saint Pierre, et où vous visiterez les fouilles qui y ont été faites et qui reconnaissent le tombeau de Pierre. C’est donc autour de Pierre vraiment que l’Église est bâtie à Rome.
Les pèlerins venaient vraiment vénérer les lieux saints, mais aujourd’hui, si vous vous approchez de la confession de Pierre, les gens sont là, regardent ; aucun ne prie et si vous vous mettez à genoux pour prier vous paraissez un être extraordinaire.
Il ne reste que du tourisme… Alors vous, n’allez pas à Rome en touristes, allez comme allaient autrefois les pèlerins qui mettaient des mois pour se rendre à Rome et prier sur les tombeaux des apôtres. Vraiment le grand pèlerinage ; c’était le pèlerinage de Rome ! Si le pèlerinage de Compostelle était un lieu aussi pour saint Jacques où l’on venait de très très loin, où l’on passait des semaines et des semaines en route, combien à plus forte raison on allait à Rome ! Rome était vraiment le lieu où toute l’Europe chrétienne se rendait, et dont toute l’Europe chrétienne vivait ; ne pas oublier cela.
Mgr Marcel Lefebvre, Conférence aux séminaristes, 1981
Reportage n° 5 : dimanche 15 août : Monsieur l’abbé Claude Boivin entre en piste…