Les 35 ans du MJCF : hiver 2005

Le mot de l’aumônier général

Chers Amis,

35 ans de béné­dic­tions divines ! Voilà qui doit nous enthou­sias­mer et nous rendre fiers de ce M.J.C.F.

Sans pré­ten­tion, il a conti­nué à main­te­nir le flam­beau de la foi catho­lique dans la jeu­nesse de France, sinis­trée par le plus ter­rible drame que l’Eglise et l’Occident chré­tien ont connu en 2000 ans d’Histoire.

Assurément il s’a­git d’une petite lueur, mais en matière de foi, rien n’est petit : qui mépri­se­rait les sacre­ments en rai­son de la sim­pli­ci­té de leurs rites : un peu d’eau, un peu de pain !?… Or toute grâce dans l’Eglise vient régu­liè­re­ment et sur­abon­dam­ment de par les seuls sacrements.

Alors de même pour les membres du M.J.C.F, qui se sont don­nés pour mis­sion de retrou­ver la doc­trine de la foi pour en vivre au cen­tuple ici-​bas, puis éter­nel­le­ment. Qui l’ont trans­mise fidè­le­ment au cours des 35 années de com­bats dont le pre­mier n’a pas été le moindre : la fon­da­tion d’un mou­ve­ment de jeunes dans la socié­té de 70, où les plus solides dis­pa­raissent. Et tous les com­bats menés par la suite : pour la vie et contre l’a­vor­te­ment, pour l’é­cole libre, pour la messe tra­di­tion­nelle en 1976, pour l’Eglise aux côtés de Mgr Lefebvre en 1988, à sou­te­nir la chré­tien­té du Liban (qui pre­nait les armes pour sa sur­vie, pré­lude à ce que nous connaî­trons demain), contre la per­ver­si­té morale et bien­tôt contre l’eu­tha­na­sie. Avec tâton­ne­ments et impro­vi­sa­tion cer­tai­ne­ment, mais aus­si avec cette bonne volon­té et cet enthou­siasme qui ont tou­jours été les marques du véri­table esprit chrétien :

« Et paix sur la terre aux hommes de bonne volon­té » (Luc 2, 14).

Non, vrai­ment ; il y a de quoi être fier de ce pas­sé M. J. C. F. Le mépris d’ailleurs jeté sur le pas­sé de toute œuvre catho­lique est un signe d’es­prit révo­lu­tion­naire ; l’his­to­rio­gra­phie répu­bli­caine et la repen­tance conci­liaire sont là pour le prouver.

« Prétendre que nous fai­sons mieux est une témé­ri­té que le juge­ment de l’his­toire pour­rait ne pas ratifier »,

écrit M. l’ab­bé Berto en 1945 à l’in­ten­tion de ce cler­gé qui rêvait et vivait déjà de miri­fiques nou­velles méthodes d’apostolat.

Honneur donc aux glo­rieux anciens, « leurs œuvres sont comme le soleil en pré­sence de Dieu » (Eccl. 17,16) et ils ont tra­cé la voie. Fierté aux dévoués actifs qui leur emboîtent le pas aujourd’­hui pour les com­bats à venir et remer­cie­ments aux fidèles bien­fai­teurs qui ont cru que le doigt de Dieu était là.

Avec tous nos sou­haits de Bon et Saint Noël.

Abbé Nicolas Portail †

Le mot du Président

« Quelle joie de célé­brer aujourd’­hui les 35 ans de l’exis­tence du Mouvement de la Jeunesse Catholique de France. Que d’ac­tions de grâces ne devons-​nous pas à la divine pro­vi­dence ! Et en retour quelle fidé­li­té ne devons-​nous pas aux grâces reçues ! »

Ainsi com­men­çait le ser­mon de Mgr Tissier de Mallerais lors de nos der­nières Assises Nationales. Que d’ac­tions de grâces en effet car, pour­sui­vait Monseigneur,

« dans votre bouche, ce grain de séne­vé n’est pas res­té inutile, vous l’a­vez semé et il a rap­por­té du fruit et votre Mouvement est deve­nu comme un arbre où beau­coup d’oi­seaux du ciel sont venus trou­ver la saine doctrine ».

Comment en effet ne pas rendre grâce à Dieu d’a­voir visi­ble­ment sou­te­nu cette modeste œuvre d’Eglise pen­dant ces 35 années ? Comment aus­si ne pas expri­mer notre recon­nais­sance envers tous nos anciens et tous ceux qui ont sou­te­nu et sou­tiennent encore le M.J.C.F ? Et, en ce cen­tième anni­ver­saire de sa nais­sance, com­ment ne pas être par­ti­cu­liè­re­ment recon­nais­sant envers Mgr Lefebvre qui fut en son temps le seul évêque à s’in­té­res­ser au M.J.C.F, les autres pré­fé­rant des mou­ve­ments plus socialisants ?

Dès 1975 il encou­ra­gea le Mouvement à per­sé­vé­rer dans son but mis­sion­naire selon les prin­cipes immuables du catho­li­cisme. Parlant des mêmes fruits que Mgr Tissier de Mallerais, il nous écri­vait en 1990 :

« La tâche du M.J.C.F. est enthou­sias­mante, comme une croisade ».

Sans ce digne suc­ces­seur des apôtres, son sou­tien fidèle et enthou­siaste, que serait aujourd’­hui notre Mouvement ? Que seraient deve­nues les 300 voca­tions sacer­do­tales et reli­gieuses qui en sont issues ? A qui s’a­dres­se­raient les mul­tiples foyers chré­tiens qu’il a sus­ci­tés ? Où pour­raient se rac­cro­cher tous les jeunes qui consti­tuent aujourd’­hui le M.J.C.F, Mouvement au sein duquel beau­coup ont trou­vé la vraie foi ? La Providence ne nous a donc pas aban­don­nés et « l’o­pé­ra­tion sur­vie de la Tradition » se pour­suit à tra­vers les suc­ces­seurs de Mgr Lefebvre, l’œuvre de conver­sion de la jeu­nesse que mène le M.J.C.F. aussi.

Par ses évêques fidèles, l’Eglise envoie tou­jours les ani­ma­teurs cher­cher les bre­bis éga­rées dans les uni­ver­si­tés, dans la rue ou à l’atelier :

« Continuez d’être des apôtres, le meilleur moyen de sanc­ti­fi­ca­tion c’est de col­la­bo­rer à la sanc­ti­fi­ca­tion des autres »,

nous indi­quait Mgr Tissier de Mallerais.

Depuis 1970, rien n’a fon­da­men­ta­le­ment chan­gé dans la socié­té civile ou dans l’Eglise. Le Mouvement conti­nue donc son oeuvre auprès de la jeu­nesse aban­don­née, avec le même esprit apos­to­lique ; ain­si le per­met la Providence.

Alors, « quelle fidé­li­té ne devons-​nous pas » !? Oui, fidé­li­té à Jésus-​Christ, aux méthodes de l’Eglise, aux prin­cipes catho­liques seuls agréables à Dieu et véri­ta­ble­ment « effi­caces ». C’est dans cet esprit que les ani­ma­teurs se sont, depuis notre pèle­ri­nage de ren­trée, lan­cés dans la cam­pagne de pré­pa­ra­tion et de recru­te­ment du camp d’hi­ver pour conti­nuer cette oeuvre de conver­sion de la jeunesse.

Plus que jamais donc, nous sol­li­ci­tons votre sou­tien pour cette « croi­sade » et recom­man­dons par­ti­cu­liè­re­ment ces camps à vos prières.

Le Président