Le mot de l’aumônier général
Chers Amis,
35 ans de bénédictions divines ! Voilà qui doit nous enthousiasmer et nous rendre fiers de ce M.J.C.F.
Sans prétention, il a continué à maintenir le flambeau de la foi catholique dans la jeunesse de France, sinistrée par le plus terrible drame que l’Eglise et l’Occident chrétien ont connu en 2000 ans d’Histoire.
Assurément il s’agit d’une petite lueur, mais en matière de foi, rien n’est petit : qui mépriserait les sacrements en raison de la simplicité de leurs rites : un peu d’eau, un peu de pain !?… Or toute grâce dans l’Eglise vient régulièrement et surabondamment de par les seuls sacrements.
Alors de même pour les membres du M.J.C.F, qui se sont donnés pour mission de retrouver la doctrine de la foi pour en vivre au centuple ici-bas, puis éternellement. Qui l’ont transmise fidèlement au cours des 35 années de combats dont le premier n’a pas été le moindre : la fondation d’un mouvement de jeunes dans la société de 70, où les plus solides disparaissent. Et tous les combats menés par la suite : pour la vie et contre l’avortement, pour l’école libre, pour la messe traditionnelle en 1976, pour l’Eglise aux côtés de Mgr Lefebvre en 1988, à soutenir la chrétienté du Liban (qui prenait les armes pour sa survie, prélude à ce que nous connaîtrons demain), contre la perversité morale et bientôt contre l’euthanasie. Avec tâtonnements et improvisation certainement, mais aussi avec cette bonne volonté et cet enthousiasme qui ont toujours été les marques du véritable esprit chrétien :
« Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » (Luc 2, 14).
Non, vraiment ; il y a de quoi être fier de ce passé M. J. C. F. Le mépris d’ailleurs jeté sur le passé de toute œuvre catholique est un signe d’esprit révolutionnaire ; l’historiographie républicaine et la repentance conciliaire sont là pour le prouver.
« Prétendre que nous faisons mieux est une témérité que le jugement de l’histoire pourrait ne pas ratifier »,
écrit M. l’abbé Berto en 1945 à l’intention de ce clergé qui rêvait et vivait déjà de mirifiques nouvelles méthodes d’apostolat.
Honneur donc aux glorieux anciens, « leurs œuvres sont comme le soleil en présence de Dieu » (Eccl. 17,16) et ils ont tracé la voie. Fierté aux dévoués actifs qui leur emboîtent le pas aujourd’hui pour les combats à venir et remerciements aux fidèles bienfaiteurs qui ont cru que le doigt de Dieu était là.
Avec tous nos souhaits de Bon et Saint Noël.
Abbé Nicolas Portail †
Le mot du Président
« Quelle joie de célébrer aujourd’hui les 35 ans de l’existence du Mouvement de la Jeunesse Catholique de France. Que d’actions de grâces ne devons-nous pas à la divine providence ! Et en retour quelle fidélité ne devons-nous pas aux grâces reçues ! »
Ainsi commençait le sermon de Mgr Tissier de Mallerais lors de nos dernières Assises Nationales. Que d’actions de grâces en effet car, poursuivait Monseigneur,
« dans votre bouche, ce grain de sénevé n’est pas resté inutile, vous l’avez semé et il a rapporté du fruit et votre Mouvement est devenu comme un arbre où beaucoup d’oiseaux du ciel sont venus trouver la saine doctrine ».
Comment en effet ne pas rendre grâce à Dieu d’avoir visiblement soutenu cette modeste œuvre d’Eglise pendant ces 35 années ? Comment aussi ne pas exprimer notre reconnaissance envers tous nos anciens et tous ceux qui ont soutenu et soutiennent encore le M.J.C.F ? Et, en ce centième anniversaire de sa naissance, comment ne pas être particulièrement reconnaissant envers Mgr Lefebvre qui fut en son temps le seul évêque à s’intéresser au M.J.C.F, les autres préférant des mouvements plus socialisants ?
Dès 1975 il encouragea le Mouvement à persévérer dans son but missionnaire selon les principes immuables du catholicisme. Parlant des mêmes fruits que Mgr Tissier de Mallerais, il nous écrivait en 1990 :
« La tâche du M.J.C.F. est enthousiasmante, comme une croisade ».
Sans ce digne successeur des apôtres, son soutien fidèle et enthousiaste, que serait aujourd’hui notre Mouvement ? Que seraient devenues les 300 vocations sacerdotales et religieuses qui en sont issues ? A qui s’adresseraient les multiples foyers chrétiens qu’il a suscités ? Où pourraient se raccrocher tous les jeunes qui constituent aujourd’hui le M.J.C.F, Mouvement au sein duquel beaucoup ont trouvé la vraie foi ? La Providence ne nous a donc pas abandonnés et « l’opération survie de la Tradition » se poursuit à travers les successeurs de Mgr Lefebvre, l’œuvre de conversion de la jeunesse que mène le M.J.C.F. aussi.
Par ses évêques fidèles, l’Eglise envoie toujours les animateurs chercher les brebis égarées dans les universités, dans la rue ou à l’atelier :
« Continuez d’être des apôtres, le meilleur moyen de sanctification c’est de collaborer à la sanctification des autres »,
nous indiquait Mgr Tissier de Mallerais.
Depuis 1970, rien n’a fondamentalement changé dans la société civile ou dans l’Eglise. Le Mouvement continue donc son oeuvre auprès de la jeunesse abandonnée, avec le même esprit apostolique ; ainsi le permet la Providence.
Alors, « quelle fidélité ne devons-nous pas » !? Oui, fidélité à Jésus-Christ, aux méthodes de l’Eglise, aux principes catholiques seuls agréables à Dieu et véritablement « efficaces ». C’est dans cet esprit que les animateurs se sont, depuis notre pèlerinage de rentrée, lancés dans la campagne de préparation et de recrutement du camp d’hiver pour continuer cette oeuvre de conversion de la jeunesse.
Plus que jamais donc, nous sollicitons votre soutien pour cette « croisade » et recommandons particulièrement ces camps à vos prières.
Le Président