Pèlerinage à Candes-​Saint-​Martin [Photos]

Malgré l’in­ter­dic­tion de l’ar­che­vêque de Tours de célé­brer la messe tri­den­tine dans la col­lé­giale, le 16 novembre der­nier, une cin­quan­taine de valeu­reux pèle­rins ont hono­ré Saint Martin et l’ont sup­plié d’in­ter­cé­der pour la Touraine, la France et l’Église.

Samedi 16 novembre, une cin­quan­taine de pères de familles et jeunes mes­sieurs, accom­pa­gnés des abbés Coulomb et Foutel et du frère Bruno, se sont élan­cés en direc­tion de Candes-​Saint-​Martin, vil­lage où l’évangélisateur des cam­pagnes de la Gaule ren­dit son âme à Dieu. Malgré la brume et la tem­pé­ra­ture gla­ciale, les cou­ra­geux mar­cheurs ont par­cou­ru vaillam­ment les 27 kilo­mètres pré­vus pour sup­plier le saint Patron de la Touraine de veiller sur le dio­cèse, le prieu­ré Saint-​Martin, les familles qui y sont atta­chées et l’école de la Sainte Face. Ils ont éga­le­ment sup­plié cet apôtre infa­ti­gable de rendre à la France sa fidé­li­té au Christ-​Roi et à l’Église sa liber­té pour ensei­gner la Foi de toujours.

Malheureusement, la messe de clô­ture pré­vue ini­tia­le­ment dans la col­lé­giale de Candes fut inter­dite par Monseigneur Jordy, arche­vêque de Tours. Le temps man­quant pour l’organiser ailleurs, une céré­mo­nie de clô­ture la rem­pla­ça où can­tiques et prières à Saint Martin alter­nèrent en pré­sence des pèle­rins et de plu­sieurs familles qui les avaient rejoints.

Puis ce fut la dis­per­sion dans la joie du devoir accom­pli et sur la pro­messe de se retrou­ver l’an pro­chain encore plus nom­breux et plus vaillants pour obte­nir du ciel les grâces néces­saires à notre pays.

Quelques jours plus tard, M l’abbé Coulomb fit part de sa pro­fonde tris­tesse et de celle des fidèles de la paroisse concer­nant l’interdiction de la Messe, pro­non­cée par l’Archevêque. Voici quelques extraits de cette lettre :

Pourquoi l’interdiction de cette messe, pour­tant célé­brée par votre pré­dé­ces­seur, Saint Martin, que nous vou­lions spé­cia­le­ment hono­rer durant ce pèlerinage ?

Pourquoi cet achar­ne­ment contre ce culte – que vous refu­sez aus­si à d’autres – alors qu’il a sanc­ti­fié durant des siècles des mil­lions de personnes ?

Pourquoi refu­ser une telle céré­mo­nie et ain­si pri­ver des fidèles de l’accès aux sacre­ments aux­quels, pour­tant, ils ont un droit strict comme l’exprime le Droit Canon ?

La réponse à ces ques­tions ne réside-​t-​elle pas dans le fait que cette messe exprime trop bien les véri­tés de la Foi catho­lique qui sont aujourd’hui oubliées voire com­bat­tues ou ridi­cu­li­sées au sein même de l’Église : réa­li­té du sacer­doce du Christ et de ses ministres, réa­li­té de la pré­sence réelle de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ dans l’Eucharistie, réa­li­té du sacri­fice expia­toire ce qui implique la réa­li­té du péché et notam­ment du péché ori­gi­nel. Celui-​ci fut pour­tant remis en doute par l’un de vos prêtres après une confé­rence aux juristes : il y a affir­mé que ce dogme n’était qu’une inven­tion de Saint Augustin ! Il avait aupa­ra­vant exal­té, dans son inter­ven­tion, la conscience humaine et assu­ré que « les per­sonnes ana­thé­ma­ti­sées aupa­ra­vant seraient main­te­nant cano­ni­sées ». N’est-ce pas gravissime ?

N’y a‑t-​il pas non plus une volon­té de bri­ser au plus tôt l’intérêt tou­jours crois­sant de nombre de jeunes dési­rant décou­vrir les tré­sors de la messe de tou­jours, de per­sonnes assoif­fées de véri­té et qui ne trouvent pas dans la nou­velle messe et la nou­velle doc­trine la grâce qui émer­veille et conver­tit ? Et pour cause : celles-​ci chassent peu à peu le sur­na­tu­rel au pro­fit d’un natu­ra­lisme fou qui va jusqu’à pré­fé­rer le salut de la pla­nète au salut des âmes (cf les inten­tions du carême 2024 dans le dio­cèse). Ces âmes n’y reçoivent donc pas la nour­ri­ture dont elles ont pour­tant besoin.