Lourdes 2024, la journée du lundi [Photos]

Ce lun­di 28 octobre, M. l’ab­bé Mavel a célé­bré la messe de clô­ture dans la basi­lique sou­ter­raine Saint-​Pie‑X en la fête des saints Apôtres Simon et Jude. Un der­nier cha­pe­let a ensuite été réci­té à la grotte, au pied de l’Immaculée Conception.

L’adoration nocturne dans la nuit de dimanche à lundi

La messe solennelle de clôture

Le dernier chapelet à la grotte

Méditation du chapelet

Premier mys­tère joyeux, l’Annonciation, fruit de ce mys­tère, l’humilité.

« Ma sœur, que fait-​on d’un balai ? – On s’en sert pour balayer. – Et après ? – On le met à sa place, der­rière la porte. – Eh bien ! C’est mon his­toire, conclut sœur Marie-​Bernard, la future sainte Bernadette : la sainte Vierge s’est ser­vie de moi, puis on m’a mis à ma place. J’en suis heu­reuse et j’y reste. »

Chers pèle­rins, cette petite reli­gieuse qui avait vu la sainte Vierge autre­fois – c’était connu de tous et elle ne s’en van­tait pas – cette reli­gieuse dont on disait dans son couvent qu’on ne pour­rait rien lui confier, parce qu’elle ne savait rien faire, nous fait tou­cher du doigt que l’humilité c’est accep­ter que Dieu nous laisse dans l’obscurité, ou nous y remette, quelles que soient les grâces qu’il nous a octroyées ; c’est accep­ter de vivre loin des hon­neurs, peut-​être même d’être mépri­sés, tenus pour rien, et croire que ce mépris nous est dû.

Notre Père…

Deuxième mys­tère joyeux, la Visitation, fruit de ce mys­tère, la cha­ri­té fraternelle.

Comme on fai­sait remar­quer à notre sainte qu’elle devait être bien heu­reuse, d’avoir eu l’assurance de la sainte Vierge d’aller au ciel, elle répon­dait : « Oui, mais à condi­tion que je marche droit mon che­min. » Et encore comme on s’étonnait de ce que la sainte Vierge ne lui ait pas révé­lé ce qu’elle eût à faire pour gagner la vie éter­nelle : « Cela n’était pas néces­saire, nous savons bien quel est notre devoir. »

Nous savons bien ce qui est la clé de notre espé­rance, la clé de la gloire éter­nelle du ciel, c’est l’observation des com­man­de­ments, résu­més dans ce double pré­cepte de la cha­ri­té, l’amour de Dieu et du pro­chain. C’est par­don­ner les offenses, comme nous en assu­re­rons notre père du Ciel dans quelques secondes. « Nous savons bien quel est notre devoir », ce qui nous manque trop sou­vent, c’est la volon­té de l’accomplir.

Troisième mys­tère joyeux, la Nativité, fruit du mys­tère : l’esprit de pauvreté.

« Si la sainte Vierge en avait trou­vé une plus pauvre que moi, elle l’aurait choi­sie ». Parce que le bon Dieu aime ce qui est vil aux yeux du monde ; parce que Dieu n’a pas besoin des richesses qu’il a créées, ni des talents dont il est l’auteur. Marie a choi­si Bernadette parce qu’elle n’avait rien sur terre, et qu’elle n’était atta­chée à rien. Et elle s’y connaît en pau­vre­té, la Mère d’un Dieu qui est né dans une grotte, d’un Dieu qui est res­sus­ci­té des morts depuis le creux du rocher.

Demandons de repar­tir de cette autre grotte plus déta­chés des biens de la terre, plus atta­chés à Notre-​Seigneur Jésus-​Christ, parce qu’il n’y a que lui qui peut nous enrichir.

Quatrième mys­tère joyeux, la pré­sen­ta­tion de l’Enfant-Jésus au temple et la puri­fi­ca­tion de la sainte Vierge, fruit du mys­tère : l’obéissance et la pureté.

« Je regar­dais la dame tant que je pou­vais », disait Bernadette. Et le démon n’aimait pas ça. Il aurait vou­lu la faire par­tir. Dans ces lieux où autre­fois il avait pu régner en maître, mais dont désor­mais la Vierge avait pris pos­ses­sion, il a suf­fi à la belle dame d’un regard pour faire taire le démon et le faire fuir à tout jamais. « Je regar­dais la dame tant que je pou­vais ». Déjà son saint patron, saint Bernard, aver­tis­sait : « Quand se déchaînent les rafales des ten­ta­tions, quand tu vas droit sur les récifs de l’ad­ver­si­té, regarde l’é­toile, appelle Marie !
Si l’orgueil, l’am­bi­tion, la jalou­sie te roulent dans leurs vagues, regarde l’é­toile, crie vers Marie !
Si la colère ou l’a­va­rice, si les sor­ti­lèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie ! »

Regardons la dame tant que nous pou­vons, et supplions-​la de nous aider à prendre les moyens de res­ter de saints temples de Dieu, en ayant le cou­rage de rompre avec les occa­sions qui nous entraînent trop faci­le­ment dans la boue du péché.

Cinquième mys­tère joyeux : la perte et le recou­vre­ment de l’Enfant- Jésus au Temple ; fruit du mys­tère : la recherche de Dieu en toutes choses.

Le 23 février 1858, Bernadette pleure : « Je pleure, parce que Notre-​Dame pleure ». Le 4 mars, Bernadette sou­rit, 18 fois, et est triste à d’autre moments : « Parce que la Dame devient triste et me dit de prier pour les pécheurs » et « je sou­ris, parce que l’Apparition sou­rit elle- même ».

Quand la Très Sainte Vierge recher­chait son divin Fils, per­du sans tou­te­fois aucune négli­gence de sa part, a‑t-​elle pu évi­ter le regard répro­ba­teur des per­sonnes qui la toi­saient sans com­pas­sion ? Ce n’est pas cer­tain, elle qui est la mère de celui qui a été mis au rang des mal­fai­teurs. Mais en accep­tant cette situa­tion, en cher­chant Dieu, elle nous a méri­té de le trou­ver, nous qui l’avions per­du par notre faute. En pleu­rant avec Marie sur le sort des pécheurs, sou­rions avec elle pour ceux qui font péni­tence et qui réjouissent son coeur de mère.

Photos : remer­cie­ments à Jean Lorber, Louis-​Marie Grossler, Aubin Gravêthe et Louis Morille.

Pèlerinage international de la FSSPX à Lourdes

En la fête du Christ-Roi, dernier dimanche d'octobre (sauf exception)