S.O.S Mamans – Journal de bord n° 68 – Eté 2015

Notre livre a enfin paru
248 pages – 20 € port compris.

Vendredi 19 juin 2015

Un Monsieur nous offre sa vil­la de 600 m², avec 2,5 hec­tares de ter­rain autour. Nous lui avons répon­du ceci :

»Cher Monsieur…, quant à votre pro­prié­té, nous avions déjà plu­sieurs offres de ce genre, pour SOS MAMANS (UNEC), mais en 20 ans d’en­ga­ge­ment – et plus d’un mil­lier de bébés sau­vés de l’a­vor­te­ment par des aides diverses aux mamans concer­nées -, nous n’a­vons jamais trou­vé une âme (fémi­nine) qui veut se don­ner à gérér une mai­son rem­plie de petites mamans enceintes. C’est une voca­tion, une grâce, et une telle per­sonne dévouée est rare. On pour­rait même dire qu’une seule per­sonne n’y arri­ve­rait que dif­fi­ci­le­ment, il fau­drait mieux une équipe, voire une petite com­mu­nau­té reli­gieuse de soeurs, mal­heu­reu­se­ment en phase de dis­pa­ri­tion… Nos petites mamans sont sou­vent des véri­tables chi­pies, dif­fi­ciles à gérer. Il y en a plu­sieurs que nous avons sor­ties des par­kings de super­mar­ché où elles crê­chaient la nuit, voire des tentes sous le péri­phé­rique de Paris…

Bref, nous avons opté dans l’ur­gence pour d’autres solu­tions. Actuellement nous logeons une ving­taine de femmes et jeunes filles enceintes, la plu­part – sur­tout les mineures – chez des « héber­geuses » dis­sé­mi­nées sur toute la France, et même au Bénélux et en Géorgie, d’autres en nos 5 stu­dios que notre asso­cia­tion a louées en région pari­sienne, et enfin d’autres en colo­ca­tions un peu par­tout. Mais la plu­part de nos petites mamans res­tent là où elles vivent, en déci­dant avec notre aide de gar­der leurs bébés. Actuellement « nous » atten­dons 74 bébés… Avec la grâce de Dieu, nous sau­vons 2 à 3 bébés par semaine.

Vous voyez, loger 21 jeunes filles ou jeunes femmes enceintes, comme c’est le cas actuel­le­ment pour SOS MAMANS, ce n’est pas une simple affaire, et encore plus dans le cas d’un loge­ment regrou­pé comme cela serait au cas de votre pro­prié­té. Ce serait un véri­table ins­ti­tut à gérer, donc impos­sible pour nous. Il y a 2 ou 3 mai­sons de ce genre qui existent en France, en dehors de SOS MAMANS, mais les asso­cia­tions concer­nées ont tout le mal du monde pour finan­cer, gérer et entre­te­nir “leur » mai­son, et sur­tout cela ne concerne chaque fois qu’une petite dizaine de femmes logées. Ces mai­sons dépendent sou­vent des sub­ven­tions de l’Etat, ce qui implique un droit de regard de l’Etat dans la ges­tion de la mai­son, peut-​être même sur les mamans qui y sont logées. Nous refu­sons toute ges­tion et tout contrôle octroyés par des avor­teurs ou com­plices de l’avortement. En fait ils sont tous com­plices de l’avortement, sinon cela se sau­rait. Nous nous fions donc tota­le­ment au Créateur de la Vie qui est notre finan­cier, et qui nous confie comme outil de jour en jour notre impré­vi­sible « caisse du Bon Dieu ». C’est une grande aven­ture, comme toute Vie.

Merci quand-​même pour votre géné­reuse proposition. 

Très cor­dia­le­ment, SOS MAMANS. »

Samedi 20 juin 2015

Une dame nous demande com­ment détec­ter les cas de détresse, et com­ment les dis­sua­der de l’avortement. Nous lui avons répon­du comme suit :

« Chère Madame, com­ment détec­ter, nous demandez-​vous ? Oui, c’est tout un art. Il faut ouvrir les yeux, trop sou­vent fer­més aux mal­heurs des autres.

Par exemple dans un parc où l’on découvre, assise sur un banc, une jeune fille appa­rem­ment prise de tris­tesse, nos assis­tantes savent que, dans 90% des cas, c’est à cause d’une gros­sesse, et pour elle, dans 90% des cas (sur­tout pour les mineurs), ce serait un pro­blème a prio­ri insur­mon­table. Nos assis­tantes s’as­soient à côté d’elles, posent dou­ce­ment la main sur leur bras et disent : « Je vous aide­rai ! Allons, on s’ex­pli­que­ra dans le Café en face ? » Et c’est par­ti. Parfois aus­si c’est notre chien Chipie (que nous appe­lons à SOS MAMANS notre Saint Bernard): il a un sens extra­or­di­naire pour la tris­tesse (il la « renifle » lit­té­ra­le­ment) et s’ap­proche petit à petit de la jeune fille qui com­mence à lui par­ler, et voi­là qu’elle le caresse déjà. Ce qui per­met à notre coopé­ra­trice de s’ap­pro­cher et par­ler du chien, du temps, du monde entier … et de son bébé. Dans ces situations-​là nous n’a­vons jamais raté un sau­ve­tage, sou­vent moyen­nant une aide mas­sive (loge­ment, tra­vail, soins médi­caux et par­fois chi­rur­gi­caux, sub­sides finan­ciers, si néces­saire même men­suels…). Bien sûr, il ne faut pas aller les poches vides vers ces per­sonnes en détresse, ce serait se moquer d’elles. L’aide passe sur­tout par l’argent, le reste est sou­vent du ver­biage mora­li­sant qui abou­tit d’ailleurs à rien, bref à l’a­vor­te­ment. Nous sommes effa­rés d’être infor­més par une asso­cia­tion « pro-​vie » en Suisse qu’ils ont un taux de suc­cès (de sau­ve­tages de l’a­vor­te­ment) de « pro­ba­ble­ment 10 à 15% ». Pour nous c’est inad­mis­sible. TOUS les bébés sont à sau­ver, à l’aide de toutes les astuces pos­sibles du cœur, du talent et du porte-​monnaie. En face de la mort vio­lente il n’y a qu’un seul choix : LA VIE, sans excep­tion ni compromis.

Cette situa­tion dans les parcs est pour nous la même dans les Cafés, les labos, les phar­ma­cies, les métros, RER, TGV, dans la rue, devant les éta­lages « bébé » des super-​marchés, que jais-​je. Bizarrement nos grands défen­seurs de la vie face à l’a­vor­te­ment, sur­tout en Amérique, veulent tou­jours se concen­trer sur les avor­toirs pour ten­ter de sau­ver des mamans de cette démarche de mort. C’est trop tard. Il faut y aller beau­coup plus en amont, là où l’a­vor­te­ment se décide : les situa­tions de détresse dans la vie, sur­tout des jeunes, des mineures. Il y a main­te­nant des avor­te­ments dans toutes les classes de lycée. Les parents ne le savent pas, les pro­fes­seurs non plus, per­sonne ne le sait sauf la meilleure copine. Et celle-​ci sug­gère, néces­sai­re­ment et en toute ami­tié : « Tu n’as qu’à avor­ter, je t’accompagne ! ». Ensuite c’est le seul Planning Familial qui s’en occupe, géné­reu­se­ment rem­bour­sé par l’Etat tueur, en lais­sant un vrac humain, un cadavre ambu­lant, un cime­tière vivant – à la place d’une jeune fille ouverte à la Vie. Nous avons le Christ, la grâce, la Vie, il n’y a qu’à dis­tri­buer ce tré­sor à ceux et celles qui peinent et souffrent et ont faim et soif de sa Vie. Y a‑t-​il mis­sion plus belle ? N’est-​ce pas cela d’être des Chrétiens ?

Vous deman­dez aus­si, com­ment s’y prendre pour dis­sua­der. Dans le stade pré­coce dont nous par­lons ci-​dessus, il n’y a per­sonne à convaincre. Les jeunes femmes et jeunes filles sont toutes pro-​Vie ! Leur dif­fi­cul­té, c’est qu’elles ne savent pas com­ment faire face aux pro­blèmes impli­qués dans leurs situa­tions : oppo­si­tion totale des parents (aus­si bien musul­mans que juifs, ortho­doxes et … catho­liques!), vio­lences et coups du géni­teur du bébé en cas de non-​avortement, sépa­ra­tion et ren­voi, dif­fi­cul­tés pour le cycle sco­laire ou la car­rière, ave­nir de « maman » sans tra­vail ni homme ou ami… Là il n’y a rien à dis­sua­der, il n’y a qu’à aider. C’est un peu gros pour une per­sonne ou une famille ; mieux vaut une petite équipe du genre SOS MAMANS. Pour en fon­der une dans votre ville, il suf­fit d’or­ga­ni­ser une pre­mière conférence-​diaporama pour 10 à 15 per­sonnes envi­ron, pas plus, en y inté­res­sant par exemple votre paroisse, ou une asso­cia­tion amie, ou sim­ple­ment en invi­tant vous-​mêmes quelques ami(e)s. Nous vien­drions avec plai­sir vous pré­sen­ter notre dia­po­ra­ma et expli­quer com­ment nous fai­sons ici depuis 20 ans, avec plus de 1100 sau­ve­tages. C’est lors de ce genre de réunion que les âmes se réveillent et les bonnes volon­tés se mani­festent à par­tir des­quelles on peut ten­ter d’é­ta­blir un nou­veau petit groupe de sau­ve­tage, com­po­sé géné­ra­le­ment de 3 à 4 per­sonnes, pas plus pour être par­fai­te­ment opé­ra­tion­nelle. Nous avons déjà par­ti­ci­pé à une cin­quan­taine de ces réunions dans toute la France, avec comme résul­tat 7 groupes de sau­ve­tage main­te­nant actifs, dépen­dant de notre asso­cia­tion à Paris ou non, ou deve­nant indé­pen­dants plus tard. Quand nous aurons 1000 ou 2000 groupes de sau­ve­tage en France, l’a­vor­te­ment sera vain­cu, par le bas. La France sera un pays où il y aura sûre­ment encore des lois d’a­vor­te­ment, mais plus d’a­vor­te­ments. Ils auront été absor­bés par le bas, par la cha­ri­té chré­tienne tout sim­ple­ment, en lais­sant les dépu­tés faire jou­jou tout seuls avec leurs lois IVG abjectes et athées. – Merci en tout cas pour votre inté­rêt et soutien.

Bien cor­dia­le­ment, SOS MAMANS. »

Le 16 sep­tembre 2015

Ce jour un dona­teur nous confie ceci : « Merci de nous faire par­ta­ger vos joies et peines. Cela est peut-​être plus dur de le lire que de secou­rir ces per­sonnes physiquement. »

Vous avez rai­son, cher Monsieur. Nous vous admi­rons. Vous dépen­sez votre argent pour le sau­ve­tage de bébés et de mamans que vous ne ren­con­tre­rez peut-​être jamais dans votre vie. C’est de la vraie cha­ri­té, soyez en ras­su­rés. Nous chez SOS Mamans essayons d’être à votre hau­teur et dignes de votre confiance.

Le 8 octobre 2015

Christiana, 14 ans, nous est arri­vée de l’Ethiopie en février 2015. Elle est chré­tienne et fut esclave musul­mane. Nous l’accueillons dans un état phy­sique et psy­chique abo­mi­nable, enceinte. Voici briè­ve­ment son his­toire : sa mère fran­çaise était chré­tienne, mariée à un Musulman de l’étranger ; mais elle est décè­dée subi­te­ment, lais­sant l’enfant au père. Celui-​ci, en bonne tra­di­tion musul­mane, la ramène « au pays », la ‘négo­cie’ auprès d’un ami, soit-​dit le futur mari, qui ne trouve pas meilleur moyen que d’en faire une esclave au ser­vice de tous ses amis, avec les sévices atroces et répé­tées que cela com­porte. C’est pen­dant leur bref séjour à Paris que nous réus­sis­sons à sous­traire la fillette de son maître. Il fal­lait un trai­te­ment nutri­tion­nel et médi­cal sérieux, avec maintes trans­fu­sions voire plu­sieurs inter­ven­tions chi­rur­gi­cales. Coût total pour nous pen­dant les pre­miers 8 mois : 8300 Euro. Nous ne savons pas qui est le père du bébé qu’elle porte à son très jeune âge, peut-​être ne le sait-​elle même pas elle-​même. Maintenant ça va mieux, elle reprend cou­rage, com­mence à faire des petits bou­lots dans le quar­tier… et se pré­pare à la venue du bébé annon­cé pour décembre 2015, pour noël ?

En effet, nous avons notre part aux « réfu­giés chré­tiens » de l’Orient, en nous spé­cia­li­sant évi­dem­ment sur les plus faibles des faibles : les jeunes mamans enceintes. Les ONG amènent ces « cas durs » direc­te­ment de l’Orient vers Roissy d’où ils sont ache­mi­nés vers les ser­vices sociaux fran­çais, par­fois convoyés direc­te­ment aux dépar­te­ments sans pas­ser par Paris. Ainsi l’an der­nier nous avions pu récu­pé­rer sur ce par­cours deux jeunes filles enceintes, Jessica et Mariam, chré­tiennes d’Aleppe en Syrie. Il fal­lait voir dans quel état elles étaient, après des mois de faim et de pri­va­tions à Aleppe, plu­sieurs mois de fuite, des longs séjours en camp du Croissant Rouge en Turquie sous des condi­tions abo­mi­nables où le per­son­nel d’encadrement pro­fite des jeunes filles. En plus Mariam avait un éclat d’obus dans le dos, et Jessica avait une jambe cas­sée et répa­rée de for­tune en Turquie avec des planches en bois qui tenaient la jambe en posi­tion. Il fal­lait les opé­rer toutes les deux, les loger selon leur condi­tion de malades, les suivre, les réopé­rer…, au total nous avons dépen­sé pour Mariam 9503 Euro, et pour Jessica 7314 Euro, total de ces deux « sau­ve­tages » 16.817 Euro. Car oui, enfin deux bébé sont nés, le 23 et le 25 février 2016 : Laria et Jade. Dieu soit loué. Lui qui les a sau­vés par vous, chers dona­teurs, et par nous, qu’Il conti­nue à les pro­té­ger et les gui­der vers une pleine vie jusque la Vie éternelle !

Bilan SOS MAMANS au 9 octobre 2015 : Nous avons pu sau­ver, depuis 1995, exac­te­ment 1138 bébés, plus leurs mamans, donc 2276 per­sonnes en détresse vitale. Actuellement nous logeons 24 femmes et jeunes filles enceintes, plus 1 avec son bébé déjà né, soit en nos stu­dios loués, soit chez nos familles ‘héber­geuses’, soit en habi­ta­tions à colo­ca­tion, en atten­dant la nais­sance de 87 bébés sau­vés (ou plus s’il y a des jumeaux ou tri­plets). Notre vitesse de croi­sière est actuel­le­ment de presque 3 sau­ve­tages par semaine, cha­cun d’eux néces­si­tant en moyenne 1200 Euro de dépenses, par­fois immé­diates. Moyens dis­po­nibles ce jour : 550 Euro, grâce à nos quelque 800 dona­teurs. Notre main est en per­ma­nence ouverte pour pou­voir sau­ver. A Dieu tout hon­neur et toute gloire ! 

Cher lec­teur, chère lectrice,

vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous fai­sons une joie de par­ta­ger avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. 

Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

Nous sommes fiers et heu­reux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-​vous-​plaît !

Vous faites véri­ta­ble­ment par­tie de l’é­quipe de SOS MAMANS, mer­ci, et en avant !

Site Internet : (rubrique SOS MAMANS)

Dons immé­diats pos­sibles sur ce site Internet en page d’accueil, en spé­ci­fiant : « pour Sos Mamans ».

Pour tout renseignement, contact ou don :

S.O.S MAMANS (UNEC)
B.P 70114
95210 St-Gratien
Rép/​Fax 01 34 12 02 68
sosmamans@​wanadoo.​fr