Soyez rassurés : il ne s’agit point de me faire l’écho du haro médiatique que les grands de ce monde crient contre l’Eglise et ses ministres. C’est au contraire ceux-là même que j’entends dénoncer ! Je voudrais leur dire, avec cette charité évangélique qui use des divines injures pour éveiller s’il est possible ceux qui offensent l’Esprit-Saint, je voudrais leur dire combien ils sont des hypocrites et des sépulcres blanchis.
Voici peu, ils se scandalisaient de tel propos, certainement inadmissible mais sans doute accidentel, prononcé entre les murs d’une petite école bordelaise. Blanches colombes, ils se posaient en défenseurs d’une jeunesse considérée en péril. Du politique au médiatique, du rectorat à l’épiscopat, chacun s’en mêla. On cria même, sans peur du ridicule, à la République menacée ! Et voici bientôt fermé le minuscule collège incriminé, et ses pairs de la région menacés.
Parcourons deux cents kilomètres et quelques semaines. D’ici quelques jours à Clisson, ils ne se compteront plus sur les doigts d’une main, mais par dizaines de milliers, ces jeunes qui trois jours durant scanderont des paroles venues de l’enfer. Des paroles de hargne, de haine et de révolte, des appels au meurtre et au sacrifice humain, des hurlements de blasphème et de guerre civile. Il faut avoir au moins une fois pris connaissance de ces horribles litanies, même si le pire ne peut s’écrire ici :
« Nous les traquerons jusqu’au dernier souffle [les chrétiens]. Nous répandrons leur sang » (groupe BTBAM) ;« Nous avons un pacte avec Satan, un contrat signé en enfer, on sacrifie une vierge et il nous vend nos musiques. En chantant nous égorgeons un homme, des messes noires, des entrailles et des tortures, nous faisons le pire que nous pouvons faire » (groupe TANKARD) ; « Nous sacrifions les enfants sur les ordres de Satan » (groupe MARDUK) etc
Que ce festival de l’Enfer soit une provocation à l’endroit du Ciel est une évidence ; provocation sans limites, se démultipliant chaque année depuis une demie décennie. Comment, laissée à elle-même, n’attirerait-elle pas la colère du Ciel ? La justice divine apparaîtrait alors comme une miséricorde, précisément afin d’apporter limite à ces malheureux insensés. A n’en pas douter, ce type de péché est au nombre de ceux qui appellent la vengeance du Ciel.
Tout aussi grave, l’hypocrisie des « grands » de ce monde. S’ils s’acharnaient voici un instant contre des propos déplacés d’une poignée d’imberbes en quête de personnalité, ils en appellent maintenant à la diversité culturelle pour prendre la défense de l’infernal festival et de ses haines. Non contents de laisser faire, ils subventionnent encore de vos deniers ces appels au crime. De trop rares chrétiens ont-ils gardé le simple courage du bon sens pour se plaindre ? Ces mêmes « grands » s’en gaussent en pleine Assemblée Nationale.
A n’en pas douter, de tels crimes appellent la vengeance du Ciel. Notre catéchisme nous le dit. Mais notre catéchisme dit aussi que s’il y avait eu seulement dix justes en prière dans Sodome, la ville pécheresse aurait été épargnée. Alors, au vu de ces crimes renouvelés par nos modernes sociétés, nous ne pouvons que nous mettre en prière, afin d’éloigner la divine colère de nos cités.
Tous donc, je vous convoque en cette nuit d’adoration réparatrice qui se déroulera toute la nuit durant du 18 au 19 juin au Prieuré Saint-Louis, ou encore au Rafflay du 19 au 20 juin.
Tous, je vous invite à la procession du Très Saint Sacrement dans les rues de La Roche-sur-Yon le dimanche 20 juin après-midi (RdV à 15 H 30 devant l’église du Sacré-Cœur).
Ainsi, tandis que les uns déverseront leur haine d’enfer, nous en appellerons quant à nous à l’Amour de Dieu fait miséricorde en son Fils Jésus-Christ. Puisse l’Agneau de Dieu, ainsi invoqué, enlever le péché de notre monde !
Abbé Patrick de La Rocque
Extrait du L’Hermine n° 27 de juin 2010