L’archevêque de Tolède dénonce la loi sur l’avortement – Le Salon Beige

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in Le Salon Beige du 29/​11/​09

Mgr Braulio Rodriguez Plaza, arche­vêque de Tolède et Primat d’Espagne, a fait dis­tri­buer ce dimanche une lettre dans toutes les paroisses de son dio­cèse. Extrait :

« Derrière la loi en cours de dis­cus­sion sur l’avortement, […] se cache un plan ambi­tieux d’introduction [dans la légis­la­tion espa­gnole] de la dite « san­té sexuelle et repro­duc­tive ». Il s’agit là de la ter­mi­no­lo­gie poli­tique et légis­la­tive uti­li­sée depuis la Conférence de Pékin, en 1995, qu’est en train d’imposer avec une telle ardeur le par­ti au pou­voir. A par­tir de là on a jus­ti­fié dans le monde des sté­ri­li­sa­tions mas­sives, la pro­pa­ga­tion de l’avortement pré­ci­sé­ment en tant que « droit de la femme » ; mais encore l’occultation de l’information sur les effets abor­tifs de pro­duits pré­sen­tés et dif­fu­sés comme contra­cep­tifs, la res­tric­tion des droits de la conscience pour les méde­cins et les per­son­nels sani­taires. Cela vous dit quelque chose ?

[…] Ils vont obli­ger la com­mu­nau­té édu­ca­tive à dis­pen­ser l’éducation sexuelle conforme aux direc­tives du gou­ver­ne­ment du moment. Et celles du gou­ver­ne­ment actuel, nous les connais­sons déjà : elles consti­tuent une ingé­rence dans les droits des parents dont on doit res­pec­ter les convic­tions par rap­port à l’éducation de leurs enfants. […] le minis­tère de la Santé […] est en train d’élaborer une norme légis­la­tive qui obli­ge­ra tous les centres édu­ca­tifs, sans excep­tion, à dis­pen­ser cette édu­ca­tion sexuelle à tous les élèves. La for­ma­tion en la matière ne sera pas dis­pen­sée par les pro­fes­seurs de ces centres, mais par le per­son­nel sani­taire dési­gné par l’Administration et par les pro­fes­sion­nels que le gou­ver­ne­ment vou­dra bien juger capables et qu’il accré­di­te­ra. Et hors de ques­tion que les centres édu­ca­tifs contestent leur idéo­lo­gie. […] C’est ain­si que l’Etat s’immisce de nou­veau dans l’intimité des élèves, puisque l’exercice de la sexua­li­té appar­tient à la sphère per­son­nelle et affecte les valeurs et les convic­tions, et, par voie de consé­quence, la liber­té idéo­lo­gique et la liber­té de la conscience.

Michel Janva, In Le salon Beige du 29 novembre 2009